Chapitre 12

Le lendemain, je me rends au lycée dans la bonne humeur. Il faut absolument que je dise à Louise ce qui m'est arrivé hier, elle ne va pas y croire. Je la repère en compagnie de Peter, ça me gêne de les interrompre en pleine conversation mais c'est trop important pour laisser passer.

Je la prends à part et lui dis excité :

" Tu ne devineras jamais ce qui s'est passé hier soir !

—  Quoi ? T'as eu une augmentation ?

—  Non pas du tout, c'est à propos d' Aaron !

—  Qu'est-ce qu'il y à propos de ce fameux Aaron ? Dit Arthémis, me coupant la parole, en nous saluant.

—  Hier soir après le boulot, j'étais crevé. Et je me suis engueulé avec lui. Tellement j'étais épuisé, je lui ai dit ses 4 vérités. Il fallait que ça sorte ! J'en pouvais plus de garder ça depuis 4 mois, c'était trop. Donc j'ai craqué et j'ai déversé toute ma haine contre lui. Après lui avoir dit ma façon de penser, il a eu comme une révélation. Il s'est remit en question et il a demandé mon pardon ! Tu te rends compte, Aaron Sanders s'est excusé. Une première ! Je déclare en plaisantant.

—  J'y crois pas ! Tu as dû lui dire des choses vachement blessantes pour que ce connard se remette enfin en question. Rétorque la brune, les yeux ronds.

—  Oui, je m'en veux un peu d'avoir été dur avec lui mais c'était la seule solution pour qu'il se rend compte qu'il agissait en salaud avec tout le monde ! Je réponds d'une voix neutre.

—  Oui, c'est sûr, tu as bien fait ! Me rassure ma meilleure amie.

—  Ce matin, il m'a dit bonjour ! Ce qui n'était plus arrivé depuis un bon bout de temps. Il s'est métamorphosé. Il est redevenu le frère que je connaissais. J'explique joyeux.

—  Je suis content que tu te sois réconcilié avec lui, tu le mérites. Affirme Louise en m'adressant un sourire sincère.

—  En espérant que ça dure ! " Je réplique en plaisantant.

Boucle d'or écoute attentivement notre discussion sans y prendre part. Elle analyse chaque parole et hoche la tête en signe d'approbation. Elle qui est si bavarde d'habitude, c'est bizarre qu'elle n'ose pas prendre la parole. La sonnerie se fait entendre et nous filons en classe en vitesse...

***

À la fin du cours d'espagnol, je sors du lycée et je marche en direction de mon appartement. Une fois dans le salon, je constate que mon frère est installé dans le salon, son ordinateur sur ses genoux, concentré sur ce qu'il est en train de lire. 

Je le questionne :

" Qu'est-ce que tu fais ?

—  Je cherche un emploi ! Dit-il d'une voix détaché.

—  Sérieux ? Je réponds surpris de sa démarche.

—  Ouais ! J'ai postulé au cinéma. Je ne sais pas s'ils vont m'accepter mais qui ne tente rien n'a rien. Réplique t-il fier de lui.

—  Je suis sûr qu'ils vont te prendre. J'ai entendu dire qu'ils ont besoin du personnel. Et en plus tu as un atout !

—  Ah oui ? Lequel ? Me demande t-il étonné.

—  Tu es beau gosse. Tu vas ramener de la clientèle féminine c'est moi qui te le dit ! Je réponds en rigolant.

—  Tu l'avoues enfin que je suis beau !

—  Oui mais ne t'enflamme pas.

—  Remarque vu que tu me ressembles ça t'arrange ! Affirme t-il joueur.

—  Mouais... J'ai tes cheveux, ta couleur de peau et les yeux marrons quoi ! Je déclare ironique.

—  Quoi ? Tu te trouves moche ? Je suis sûr que tu as du succès au lycée. Vu que t'as pris du physique de ton grand frère, ça ne doit pas te pauser de soucis de ce côté là !

—  Pourquoi tout le monde pense cela ? Je ne comprends pas que les gens s'obstinent à me coller des étiquettes sans mon approbation. Ça m'exaspère ! Je réponds d'une voix rauque.

—  Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu t'énerves d'un coup sans raison ? M'interroge mon frère en haussant le ton.

—  C'est juste que tout le monde croit que je suis comme toi ! Un " attrape fille " et cette idée ne me plaît pas du tout. Je réplique en baissant d'un ton.

—  Parce que selon toi je suis " un attrape fille " ? Me demande t-il en me jetant un regard incompris.

—  Oui, tu les attires sans le vouloir. Mais moi je ne suis pas comme toi...

—  Tu n'es pas comme moi ? Répète Aaron confus.

—  Oui, je n'aime pas attirer l'attention. Je préfère me faire discret et rester dans mon coin tranquille... Je lui avoue à voix basse.

—  Je le sais ça Maël. Je te connais quand même. Je l'ai remarqué que tu n'es pas à l'aise en public. Ce que je comprends pas c'est pourquoi tu ne te trouves pas de petite amie. T'es beau, intelligent... Tu as tout pour toi mec ! T'es gay ? Me questionne t-il d'une voix douce.

—  Quoi ? Gay ! Non pas du tout. Je n'ai rien contre eux je précise, mais je t'assure que je préfère les filles. Pourquoi cette question ? Je réponds stupéfait de sa remarque.

—  Non pour rien. Mais alors dis-moi ce qui t'as empêché de sortir avec une fille ! Parce que là, je suis un peu perdu ...

—  C'est juste que je prends mon temps. Je n'ai pas envie de faire les mêmes erreurs que toi c'est tout. Je dis honnête.

—  Quelles erreurs ? M'interroge t-il perplexe.

—  Tu joues avec les sentiments des filles Aaron ! Tu les manipules ! Tu en prends une, tu t'amuses avec elle et tu la jettes quelques jours après. Tu les considères comme des objets et non des êtres humains. Je rétorque révolté.

—  C'est faux !

—  Non et tu le sais très bien ! Pourquoi tu agis comme ça depuis qu' Astride a rompu avec toi Aaron ? "

Ce dernier me dévisage, désorienté et réfléchit sérieusement à la question. Ensuite il prend la parole :

" À vrai dire, je n'en sais rien... Je l'aimais Maël, je l'aimais tellement ! Je crois bien que quand elle s'est en allée, je me suis senti profondément seul. J'en voulais à la terre entière. Et je pense que c'est à ce moment-là que j'ai commencé à enchaîner les filles... me murmure t-il comme si c'était un secret inavouable.

—  Et elle te manque ?

—  Oui... "

Il me scrute, un sourire triste sur ses lèvres. Dans un élan de folie, je le prends dans mes bras. Chose que je n'ai jamais faite auparavant. Je n'aime pas montrer mes émotions aux gens, mais là c'est de mon frère dont il s'agit et il faut que je sois là pour lui. Il semble surprit de mon geste mais me laisse l'enlacer. Je ne sais pas à qui ça fait le plus de bien, à lui ou à moi ? 

Sûrement les deux, on en avait besoin... Après cette étreinte, nous nous installons sur le canapé et nous regardons Koh Lanta ensemble.  Comme au bon vieux temps où tout allait pour le mieux dans notre vie, et ou notre seule préoccupation était de savoir qui des jaunes ou des rouges allaient gagné...

***

Voilà le chapitre 12 !

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