LA CHRYSALIDE
Livre cinquième : Les Parallèles, ou livre de l'annulaire ; La chrysalide
Que le venin s'inocule lentement dans mon esprit : Et la rage, et la colère, et le meurtre, et l'impuissance...
Paralytique de l'âme, j'ai dévoré le sang de mon désir, comme un fœtus mange sa mère, comme la mère digère son enfant.
Sans en saisir l'essence, j'ai licencié mon cœur : une fois pour plaire, la seconde pour me haïr.
J'ai voulu meurtrir mon oubli et sa mémoire, mais prier mille fois n'y aura pas suffi, et prier plus encore n'y pourra rien changer.
J'ai pleuré mon enfance, pour que d'un coup d'un seul, comme un glaive rougit au volcan, j'arrache ce cœur battant qui, si fou, m'assassine.
Quête inutile.
Avant que de m'énoncer,
J'avais déjà perdu mon nom.
ET JE SUIS CHRYSALIDE !
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