Chapitre 32




Depuis combien de temps était-il en train de la regarder ?

Jafar l'ignorait, mais il en savourait chaque seconde.

Allongée à ses côtés, la jeune femme dormait profondément après une longue nuit de passion. Jafar pouvait encore en sentir les effets qui l'avaient ravagés et il ne parvenait pas à les faire disparaître...ils semblaient désormais ancré en lui.

Incapable de résister il se pencha pour déposer un baiser dans ses cheveux tout en glissant sa main sur son épaule nue.

À plat ventre, la main sous l'oreiller, lui exposant sa chute de reins et la courbure de ses fesses, Jafar remonta ses doigts le long de sa nuque puis les fit redescendre le long de sa colonne vertébrale.

Lorsqu'il atteignit ses fesses, il s'arrêta, alors que le désir recommençait à pulser en lui, l'obligeant à se contrôler.

La fièvre qui les avait consumé la veille était pour lui tout aussi symbolique que le mariage qui le reliait à elle.

Conscient de sa virginité, Jafar avait pris son temps mais il n'avait pas pu l'empêcher d'éprouver de la douleur. Ensuite, leurs deux corps s'étaient livrés à une passion dévorante. Sa femme, lui avait donné la plus belle des nuits, faisant de lui un homme comblé, encore tenu prisonnier par des sensations indescriptibles. Son sexe se réveilla cruellement quand elle ouvrit les yeux, en esquissant un léger sourire.

Son expression matinale n'exprimait ni honte ni regret, bien au contraire.

- Bonjour, murmura-t-elle en se frottant les jeux.

- Comment tu te sens ? Demanda-t-il sans lui cacher son inquiétude.

- Je vais très bien, lui confia-t-elle sans se départir de son sourire heureux. Je ne me suis jamais autant sentie bien.

- Pas de douleurs ? La questionna-t-il en écartant ses cheveux de son visage.

Jafar ne pouvait plus refouler les questions qui le tenaillaient depuis plus de quatre heures. Il voulait savoir si sa femme allait pour le mieux après lui avoir offert son innocence.

À cette pensée, ce sentiment qu'elle lui appartenait devint plus intense.

- Non, je t'assure je vais bien, insista la jeune femme en se redressant sur le lit, lui exposant sa nudité.

Il serra les dents en fixant ses seins merveilleusement exposés, sans pudeur, comme si elle était consciente que désormais son corps était à lui.

- Tu es dangereuse Leïna, tu es très dangereuse, lui dit-il sur un ton sombre là où le désir perça le timbre profond de sa voix.

Elle se mordit la lèvre en le dévisageant.

- Ah oui ?

Jafar ne répondit pas, trop occupé à la dévorer des yeux.

- Je suis déterminé à t'épuiser en es-tu consciente ?

Cette menace évoquée dans un grondement érotique la fit rougir.

- Je suis déterminé à faire de toi la première épouse de Zulah à vivre dans ce lit sept jours et sept longues nuits.

Au lieu de s'en inquiéter elle se pinça à nouveau les lèvres.

Jafar se pencha pour prendre son menton entre ses doigts et l'embrassa fiévreusement.

- Il faut bien que j'en sorte pour manger, pour me laver, lui dit-elle entre deux baisers.

- Non, murmura-t-il contre ses lèvres en prenant son visage entre ses mains.

Bien sûr Jafar plaisantait même si l'idée de la condamner dans ce lit était plus que tentante.

- Alors ? Enfin...je veux dire comment...

Jafar posa son index sur sa bouche pour l'interrompre car il devinait aisément où elle voulait en venir et la voir se décomposer lui serra le cœur.

- J'ai passé la meilleure nuit de toute ma vie, articula-t-il afin que chacun de ses mots imprègne l'esprit de la jeune femme.

Il refusa cependant d'aller au bout de sa pensée car celle-ci révélait des sentiments pour elle assez vifs, et très dangereux. Il ne voulait pas qu'elle sache à quel point cet instinct primitif brûlait son être tout entier et qu'il voulait secrètement la garder rien que pour lui, refusant de la partager avec le reste du monde qui attendait patiemment de la voir.

La jeune femme exhala un soupir proche du soulagement en esquissant un sourire timide.

- Pour moi aussi, lui dit-elle en ramenant ses cheveux en arrière.

- Est-ce que tu as faim ? Demanda-t-il en s'écartant pour se lever du lit.

Leïna se mordit la lèvre en le suivant des yeux tandis qu'il se baladait entièrement nu.

Elle n'arrivait pas à réaliser que cet homme imposant, à la musculature parfaite lui avait fait vivre une nuit inoubliable. Était-il trop tôt pour lui dire qu'elle brûlait de recommencer encore et encore ?

Son bas-ventre se mit alors à palpiter, sa respiration s'accéléra quand elle baissa les yeux sur son sexe à demi tendu, qui même au repos s'imposait fièrement.

- Oui j'ai très faim, répondit-elle au bout de ses rêveries.

Il enfila un pantalon noir la privant de cette vision excitante puis s'avança jusqu'au bord du lit.

- Approche.

Leïna rampa à genoux sur le matelas jusqu'à lui pour qu'il lui puisse lui passer un peignoir en soie blanche.

Bizarrement le tissu lui était peu confortable sans doute parce qu'elle avait pris l'habitude d'être nue pendant des heures, laissant sa peau s'exposer à l'effleurement du vent et des caresses du cheikh.

Rapidement ils passèrent tour à tour dans la salle de bains et lorsqu'elle en sortit en dernière elle ne le trouva pas dans la chambre.

Les mains agrippées à la ceinture du peignoir elle quitta la suite pour se rendre dans le couloir et c'est à cet instant qu'elle entendit la sombre voix du cheikh.

Leïna ralentit l'allure essayant d'être la plus discrète possible et descendit quelques marches avait de s'arrêter à mi-chemin.

- Je ne veux rien savoir de tout cela ! Gronda-t-il dans un anglais parfait surmonté d'un accent redoutable. Il s'agit de ma femme et uniquement d'elle. Si jamais je venais à apprendre qu'il y a un détournement d'argent, je ferais de votre vie un enfer !

Leïna se figea, tétanisée alors qu'il arpentait le hall de l'entrée d'un pas rageur.

- Notre voyage à New York est prévu dans quatre semaines, si d'ici là vous n'avez pas trouvé celui qui est à l'origine de se transfert de fond, je m'occuperai personnellement de vous !

Il raccrocha et disparut de son champ-de-vision. Abasourdie par ce qu'elle venait d'entendre elle descendit le reste des marches, le cœur battant à la chamade.

Elle tomba sur le cheikh, ce qui lui valut un hoquet de surprise. Une ombre passa sur son visage dur.

- Quelqu'un a transféré des fonds de l'entreprise illégalement, des fonds qui te reviennent de droit, expliqua-t-il sur un ton sombre. Je vais trouver de qui il s'agit mais pour l'heure je ne veux ni en parler ni que ce regrettable incident vienne gâcher notre lune de miel.

Leïna inspira profondément, sensible qu'il se soit montré honnête.

Devait-elle s'inquiéter ?

La réponse était oui.

Depuis son départ, l'entreprise de son père semblait faiblir par un manque d'organisation flagrant. Cependant elle avait confiance en l'homme redoutable dressé devant elle.

- Je te fais confiance, murmura-t-elle au bout de ses réflexions.

Sans se départir de sa mine assez sombre il lui prit la main pour l'entraîner dans la cuisine afin qu'ils se restaurent.

- J'avais expressément demandé la tranquillité, précisa-t-il d'une voix orageuse.

Leïna termina son jus d'orange avec le sentiment que cet appel l'avait mis hors de lui bien plus qu'il le laissait entendre.

C'était comme s'il s'en voulait d'avoir laissé cet appel ternir leur lune de miel.

- Ce n'est pas si grave que ça, nous devrions faire fi de cet appel et nous concentrer sur nos vacances, proposa-t-elle après s'être levée pour le rejoindre.

Elle s'installa sur ses genoux et enlaça sa nuque. Bien qu'il arborait une mine très sombre, il acquiesça silencieusement sa proposition.

- Ce ne sont pas des vacances habibti, c'est bien plus que cela, chuchota-t-il en glissant sa main sur son épaule.

La respiration coupée elle vit dans les yeux du cheikh une soif indescriptible alors qu'il fixait son épaule.

Une chaleur délicate couvrit son visage alors qu'elle savait très bien où il voulait en venir.

- Ah oui ? Osa-t-elle lancer en signe de défi.

- Oui habibti, répondit-il d'une voix rauque. Je pourrais même te faire perdre la notions du temps, si je le voulais.

Le pire c'est qu'il semblait plus que sérieux.

- Et comment t'y prendrais-tu ? Le défia-t-elle le cœur battant.

Ce défi ? Il le releva...

Il l'invita à se lever, et s'éclipsa de la cuisine. Incapable de ralentir les battements de son cœur elle tortilla ses doigts en se demandant bien ce qu'il pouvait faire. Les minutes devenaient si longues qu'elle décida de tuer le temps en débarrassant la table.

Soudain, alors qu'elle ne s'y attendait pas, les rideaux électriques de la cuisine s'abaissèrent la plongeant dans le noir total.

Leïna posa l'assiette sur le comptoir attend et se retourna, le cœur battant à la chamade. Une lumière enveloppa la pièce l'obligeant à fermer les yeux avant de s'y habituer.

Torse nu, le cheikh se tenait dans l'encadrement de la porte, plus beau que jamais et instantanément Leïna perdit l'esprit alors que ses émotions commençaient à s'entremêler.

- C'est comme ça que tu comptes me faire perdre la notion du temps ? En me privant de lumière ? Demanda-t-elle d'une voix qu'elle ne reconnaissait plus tant le désir y était ancré.

- Non, pas essentiellement, te priver de la lumière du jour ne fera que renforcer la torpeur dans laquelle je vais te plonger à supposer que tu parviennes à en sortir.

Un éclat machiavélique passa dans son regard alors qu'il se rapprochait d'elle avec nonchalance.

Elle frissonna, les lèvres pincées, incapable de réprimer les effets qu'avaient ses mots sur elle.

Leïna n'était pas novice sur le sujet car elle l'avait secrètement étudié la veille lorsqu'il l'avait laissé seule dans la chambre. Elle ignorait si ce livre ancien avait été délibérément laissé sur la grande étagère mais elle l'avait trouvé et dévoré la fièvre au corps.

Aucune épouse ou concubine ne ressortait de cet endroit sans être épuisée, honorée, comblée par son époux sauf en cas d'urgence majeur comme ça l'avait été pour Jafar cinq ans plus tôt. Basé sur les vastes traditions du harem, la maison royale de Zulah était connue pour être un lieu érotique, là où l'homme demeurait le seul commandeur, et selon les textes laissés par une ancienne concubine, les rares moments passés hors du lit étaient lors des repas. La concubine d'un ancien sultan qui autre fois avait reçu l'invitation de passer un moment dans ce lieu mystérieux l'avait décris comme un havre silencieux dont le succès était en grande partie bâti sur le sexe.

Les grandes mains du cheikh s'empara de son visage et il se pencha pour l'embrasser avec fougue.

Leïna répondit à son appel avec la même urgence.

- J'ai lu le livre tu sais, parvint-elle à dire alors qu'il parcourait sa peau avec sa bouche exigeante. La question est de savoir si c'est toi qui l'as délibérément posé sur cette étagère.

Il se redressa de toute sa hauteur, gagnant centimètre par centimètre les dernières distances qui les séparaient.

- C'est le cas en effet, admit-il d'une voix profondément rauque. Je voulais que tu sois pleinement consciente de ce que je te réserve habibti.

Délicatement, il commença à dénouer la ceinture de son peignoir et sans attendre le fit glisser le long de ses épaules.

Un bouquet de sensations l'emporta comme une vague déjà à peine contrôlable.

Jafar fut gagné par l'urgence de la prendre, de la sentir contre lui, de l'entendre gémir. Il posa ses paumes de mains sur ses seins merveilleusement dessinés et s'en empara avec une possessivité grandissante.

Elle se recula contre la table et agrippa les rebords, en fermant les yeux.

Son sang pulsait fortement dans ses veines et le plaisir gravitait dangereusement.

N'y tenant plus, Jafar la souleva pour la hisser sur la table et délivra son sexe pleinement éveillé.

Avec autorité il s'empara de ses cuisses pour la ramener au bord et se glissa en elle d'un seul coup de reins.

Il combla le silence par un râle puissant sans quitter sa femme des yeux qui elle manifestait déjà l'apothéose qui la rendait délicieusement prisonnière.

Il se retira complètement pour mieux revenir en elle et accueillit son cri comme l'esquisse parfaite des sept jours qu'il passerait à lui faire l'amour sans jamais s'arrêter, étant le seul maître à commander dans ce lieu si symbolique.

Leïna s'accrocha à la table en se mordant la lèvre, défiant l'éclat sauvage dans les yeux de son mari.

Il s'enfonça profondément en elle, bien plus loin que la nuit dernière, cherchant à s'emparer de ses chairs. Leïna se cambra, implorant silencieusement qu'il commence à la faire sienne. Ses supplices furent entendus car il entama de long va-et-vient qui l'emporta dans un tumulte de sensations indescriptibles. Puis soudain, il devint plus impérieux, lui donnant de fabuleux coups de reins. Il tenait ses jambes à sa merci avec une puissance qui l'empêchait de les bouger. Des râles puissants et gorgés de satisfaction commençaient à gronder dans cette cuisine assombrie.

Saoule de plaisir, Leïna s'allongea sur la table et il en profita pour la tirer un peu plus vers lui. Cette fois-ci plus rien ne l'arrêta. Ses coups de reins entrecoupés et impérieux devinrent plus fougueux, lui arrachant des cris de volupté. L'orgasme demeura encore plus intense que le premier.

Comblée, adorée, Leïna sentit ses jambes trembler sans savoir qu'elles ne finiraient plus d'être en proie à des spasmes musculaires.

Car oui, le seul commandeur était l'homme qui deux heures plus tard se tenait entre ses cuisses, dévorant son corps de fiévreux baisers. Il se logea en elle à nouveau, cette fois-ci avec passion et lenteur mêlées.

Le troisième jour, Leïna comprit le sens des textes écrits des siècles en arrière.

À bout de souffle elle sentit son corps trembler, secouée par une vague de jouissances divines. Inépuisable le cheikh se mouvait en elle avec une intensité redoutable, et bientôt elle fut à nouveau éprise d'une vague insubmersible. Leur deux corps n'arrivaient plus à éteindre ce feu sombre et machiavéliquement excitant. Jamais elle n'aurait crû ça possible et pourtant, elle gémissait encore et encore, le corps fourmillant.

Leïna avait fini par arrêter de compter le nombre de fois où ils avaient fait l'amour.

Quand l'aube suivante se leva derrière les rideaux abaissés, ce fut la dernière fois qu'elle sut quel jour ils venaient de passer à faire l'amour. Comme promis, elle perdit le sens des réalités, du temps qui passait.

- Comment tu te sens habibti ? Demanda-t-il d'une voix rauque, puissamment sombre en la tenant d'un seul bras dressée sur le lit et à genoux.

La respiration haletante, le corps en sueur, les joues échaudées elle ouvrit la bouche en grand et rejeta la tête contre son torse massif.

- Je ne peux pas le décrire, souffla-t-elle désorientée, attirée seulement par ce sexe fiché en elle et qui se jouait d'elle délibérément.

Le rythme cardiaque affolé elle sentit la verge tendu du cheikh remplir à nouveau son intimité palpitante et ne put s'empêcher de gémir son nom. Il n'en fallut pas plus pour ce guerrier implacable pour qu'il augmente l'allure de ses coups de reins une main posée sur son bassin.

Jafar serra les dents œuvrant pour entendre ses cris résonner dans cette chambre noyée dans une torpeur sexuelle inestimable.

Il grogna en allant plus vite, serrant contre lui le corps éperdu de sa femme.

Oui sa femme...

À cette pensée il alla de plus en plus vite et lâcha la jeune femme pour qu'elle retombe en avant, les mains posées à plat sur le matelas. Cette position jusqu'ici jamais exploré réveilla à nouveau son désir de lui montrer qu'elle lui appartenait. Les mains agrippées sur ses hanches il se perdit en elle, savourant cette fois-ci avec appétit le combat qu'elle livrait pour ne pas fléchir. Il caressa ses fesses, une montée d'adrénaline courut dans ses veines, alors qu'il s'abreuvait de ses cris, tout en fouillant l'étroitesse de son sexe autour du sien. Un sentiment de toute puissance le fit gémir sauvagement, il poussa son sexe plus loin, et compris qu'il n'avait pas encore réussi à réduire cet inépuisable désir que Leïna réveillait en lui.

Le jour suivant, sa femme commençait à lui révéler ce qu'il voulait au plus profond de son être. Comblée, elle ressemblait à une concubine dans un harem interdit, là où un roi puiserait sa soif de toute puissance. Elle était belle, magnifique, elle lui donnait bien plus que ce qu'il avait osé imaginer.

Son cœur gonfla sans qu'il puisse l'arrêter. Tout commençait enfin à se concrétiser...il ressentait en lui des sentiments impossibles à refouler, indomptable comme l'était sa soif.

- Je suis en train de vivre les plus intenses et les plus merveilleux jours de toute ma vie, murmura-t-elle dans la brume du désir.

- Tu es plus belle que jamais habibti, chuchota-t-il à son oreille.

Elle se pinça les lèvres et ouvrit les yeux pour lui offrir l'un de ses plus beaux regard.

Un éclat merveilleux couvrait ses yeux, voilés de passion.

Il captura ses lèvres et la renversa sur le lit, désireux de poursuivre cette lune de miel jusqu'à la dernière seconde....

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