Danger Mortel Et Elfe
Le lendemain, sous le commandant de l'homme, le groupe repartit en direction de Fondcombe. Les seuls à ne pas se plaindre du trajet et du chemin emprunté était le rôdeur, qui imposait le rythme de marche, et le nain qui s'était transformé pour être plus rapide. Étant partit avant l'aube, le rôdeur et le nain avaient du mal à faire avancer les hobbits.
Frodon ne se plaignait pas. Sam, au contraire, n'arrêtait de dire, ainsi que Merry et Pippin qu'ils allaient trop vite. Alors qu'ils venaient de faire une pause rapide pour manger un morceau, Merry posa une question typique d'un hobbit.
- Et qu'il aura t-il au déjeuner ? Parce que là, c'était le petit-déjeuner. Le rôdeur ne prit pas la peine de répondre et continua la marche. Mais c'est vrai. Se plaignit le hobbit. Il reste aussi la collation de dix heures, celle de l'après-midi et le souper.
Personne ne répondit aux questions et ils poursuiverent leur chemins. Afin que les hobbits continuent d'avancer, Torvan s'était transformé et montrait les crocs quand l'un d'eux ralentissait ou se plaignait d'une quelconque façon. Mais ce dernier n'était pas sadique et marchait d'un pas tranquille. Tout l'inverse du rôdeur qui courait dans tout les sens comme pour chercher des indices. Ses grands jambes lui permettaient de parcourir bien plus de distances que les hobbits.
La nuit, ils ne pouvaient pas se permettre de perdre beaucoup de temps. Le nain et l'homme laissaient les hobbits dormir et se partageaient les tours de gardes. Quand le soleil était couché, ils leurs semblaient entendre les cavaliers noirs au loin. Évaluer la distance était une chose difficile.
Quelques jours passèrent et, en fin de journée, le rôdeur trouva enfin une bonne nouvelle. Il ramassa une pierre et l'examina.
- Et on s'arrête pour un cailloux. S'exclama Pippin.
- G 3. Lut Grand pas. Ça veut dire que Gandalf est passé ici il y a trois jours.
- Nous sommes sur la bonne piste. Dit Thoran. On peut en être sûr.
-Il faut un endroit sur pour passer la nuit. Lâcha l'homme.
Ils établirent leur campement sur le mont brumeux. Estimant que les quatre hobbits n'avaient pas besoin d'être surveiller, l'énorme loup partit chasser tandis que le rôdeur semblait avoir disparu. Pippin, Merry et Sam décidèrent de prendre de quoi manger. Frodon semblait perdu dans ses pensées. Mais il revint vite à la réalité en constatant que ses camarades venaient d'allumer un feu.
- Mais qu'est-ce que vous faites ? S'écria t-il.
- Des œufs et du bacon bien grillé. Énonça Pippin. Vous en voulez ?
- Mais éteignez ça. Dit-il en piétinant le feu pour l'éteindre.
Ils se précipiterent au bord de la corniche pour constater une chose effrayante. Ils venaient d'attirer à eux les cavaliers noirs. Leurs formes fantomatiques se dirigeaient vers le mont brumeux sans qu'ils ne sachent vraiment les compter.
Ils coururent se réfugier en haut et dégainerent leurs petites épées. Tournant sur eux-mêmes, ils regardèrent dans toute les directions, le cœur battant à tout rompre. Subitement, les formes sombres des cavaliers se dessinerent et ils s'avancerent vers eux. La panique augmenta tandis que le rôdeur et le loup n'était pas revenu.
Alors que les sombres cavaliers s'approchaient dangereusement. Au nombre de quatre, ils savaient qu'ils n'auraient pas trop de difficultés à éliminer quatre hobbits qui ne savaient pas utiliser correctement leurs lames.
Quelques secondes avant que les semis hommes ne tentent de se battre, le rôdeur arriva armé de son épée et d'une torche enflammée. Le loup noir arriva également et se plaça entre les cavaliers et ses cibles, montrant les crocs. Pour protéger les hobbits, Thoran gardait l'attention de deux des cavaliers sur lui en les éloignant. Lorsque qu'un coup de lame le manqua de peu, il se décida à reprendre sa forme naine pour utiliser Gathanis. Quand il se battait, le nain remarqua que les cavaliers semblaient plus en colère ou dégouté de voir l'épée.
De son côté, le rôdeur avait réussi à mettre le feu à un de ses ennemis qui s'enfuit en hurlant. Un deuxième connut le même sort. Avec l'aide du nain, Grand pas toucha le troisième cavalier quand un cri de douleur les stoppa.
Le quatrième venait de poignarder Frodon près du cœur. Ce dernier avait tenté de mettre l'anneau pour s'échapper mais ce n'avait pas marché. Une fois que leurs ennemis furent partis, le rôdeur se précipita pour examiner la blessure. Lorsqu'il voulut prendre le poignard, la lame se fondit en une poussière noire.
- La lame était empoisonnée. Déclara t-il. Il faut partir. Il se tourna vers le nain. Pourrez-vous le transporter ?
- Sans problème. Dit-il en se transformant.
Une fois sûr que le hobbit ne tomberait pas, le groupe partit et s'enfonca dans les bois. Grand pas décida de s'arrêter dans ce qui semblait être une clairière. Mais après avoir regardé attentivement les lieux, Thoran fut surpris de constater que la clairière était occupé par les trois trolls en pierre que la compagnie avait rencontré il y a plus de soixante ans.
Pendant que les hobbits allaient cherché de l'athelas que le rôdeur leurs avaient demandés, le loup solitaire décida de ne pas allumer de feu. Thoran était conscient qu'ils n'étaient pas en parfaite sécurité. Il décida alors de monter la garde sous sa forme de loup dans les environs.
Les hobbits se sentaient un peu rassuré de voir cet énorme loup noir surveiller les environs. De plus, l'énorme carnassier venait de sauter sur l'un des trolls afin d'avoir une vue un peu plus dégagée malgré les arbres.
Thoran reprit sa forme naine et prit son épée devant lui pour l'examiner plus en détails. Il se demandait pourquoi ces cavaliers noirs s'étaient énervés en voyant Gathanis. Outre la noirceur de la lame et la tête de loup qui ornait le pommeau, il ne trouva rien jusqu'à ce que son regard gris trouve quelque chose. Près de la garde, il remarqua des petites inscriptions qui brillaient à la faible lumière des étoiles. Le loup solitaire comprit que c'était de l'elfique mais était incapable de le déchiffrer.
Se jurant de poser la question aux elfes, Thoran la rengaina et porta son attention sur les alentours. Ne percevant aucune menace, il descendit alors au sol pour voir l'humain bander la plaie du semi-homme.
- Il nous faut arriver à Fondcombe au plus vite. Dit Grand pas au nain. Mis à part de l'athelas, je n'ai rien pour l'aider.
- Je peux y aller pour aller chercher de l'aide. Proposa Thoran mais sa proposition fut rejeté.
- Avec vos capacités, je préfère que vous restiez ici. Dit l'humain.
- Très bien. Je vais monter la garde.
Reprenant sa position en hauteur, le nain choisit de rester éveillé toute la nuit. Dès le lendemain, ils repartirent sans traîner. Pour ne pas aggraver la blessure du hobbit, Thoran redevint à nouveau sa monture temporaire. Bien qu'il n'aime pas l'idée d'être utiliser de cette manière, Thoran ne trouva pas la situation si déplaisante.
Mais très vite dans la journée, Les cavaliers noirs retrouvèrent leurs traces. Avant que le loup noir n'ait pu partir en courant vers Fondcombe, un cheval blanc chevauché par une elfe fit son arrivé alors que la nuit était tombée.
Sous le regard surpris des hobbits et celui légèrement curieux du nain, l'humain et l'elfe commencèrent à discuter ensemble. Après quelques phrases prononcés en elfique, ils se tournèrent vers le loup et descendirent prudemment Frodon de son dos, permettant au nain de se retransformer.
En voyant le nain, l'elfe lâcha un petit cri de surprise avant de reconnaître Thoran. Ce dernier la reconnut également.
- Je suis surprise de vous voir sous cette forme. Dit l'elfe d'une voix calme. Prince Thoran.
- Cela fait bien longtemps que je ne suis plus un prince. Sourit-il.
- Et votre transformation ?
- Le cadeau d'un ami magicien. Répondit-il avant d'entendre des cris stridents au loin. Je crois qu'il est temps de partir.
- En effet, restez ici avec les hobbits. Dit l'humain. Je vais aller chercher des chevaux.
- je suis meilleure cavalière. Riposta l'elfe. Et le semi-homme n'attendra pas si longtemps.
- Très bien.
Avec grande prudence, l'elfe prit Frodon devant elle et le garda contre elle avec son bras. De l'autre, elle lança le cheval au galop et ils partirent dans un nuage de poussière tandis que le soleil commençait à se lever.
Alors que le cheval elfique filait droit comme une flèche à travers les arbres, les cavaliers noirs venaient de retrouver sa trace et se lancèrent à sa poursuite. Très vite, les poursuivants furent aux complets derrière l'elfe.
Arwen encouragea le cheval à prendre de la vitesse pour échapper aux serviteurs de Sauron. De son autre main, elle s'assurait que Frodon ne tombe pas.
La course fut longue et éprouvante avant qu'elle ne passe une large rivière peu profonde. S'arrêtant sur la rive, elle remarqua que les cavaliers s'étaient stoppés net devant l'eau. Les chevaux se cabraient mais sous les ordres de leurs cavaliers, ceux-ci entrèrent dans l'eau. Mais avant qu'ils n'atteignent la rive opposée, l'eau se souleva brusquement et une vague monumentale apparut. Quelques secondes plus tard, les serviteurs de Sauron et leurs montures furent engloutis par les eaux.
Alors que l'eau redevenait calme, Frodon tomba de cheval, déclenchant l'inquiétude de l'elfe. Arwen se mit à côté de lui et tenta de le réveiller mais il perdu conscience.
Pour Thoran, les hobbits et le rôdeur, ils avaient opté pour un raccourci. Ils emprunterent un étroit passage dans une crevasse. Un passage qu'une compagnie de nain avait emprunté soixante ans auparavant.
- Mais ce n'est qu'un cul de sac. Se plaignit Sam.
- Faites moi confiance. Répliqua le nain qui était en tête. Je me souviens du chemin comme si c'était hier.
- Vous êtes sûr ?
- Avancez et arrêtez de parler. Grogna le loup.
Une fois arrivé à Fondcombe, le nain et l'homme avançaient d'un pas rapide sur le pont de pierre. Derrière eux, les trois hobbits restèrent la bouche ouverte, impressionné par l'endroit. Sur la plate-forme de pierre, Thoran se stoppa quand ils entendirent un grognement sourd. Les hobbits, qui n'étaient pas sourd, reculerent, ne sachant pas ce que c'était. Le silence s'installa quelques instants.
Une fraction de seconde après, un énorme loup blanc surgit des buissons pour sauter sur le nain et le plaquer au sol. Si le rôdeur observait avec surprise et curiosité, les hobbits s'étaient éloignés dans un cri de frayeur.
La grande bête blanche resta immobile en montrant les crocs. À la surprise générale, elle cessa de grogner pour donner un petit coup de langue bien baveux sur le visage de Thoran qui tenta de s'éloigner.
- Arrête. Répéta t-il en réussissant à se mettre debout. Je déteste ça. En ôtant la bave, il remarqua que les hobbits n'étaient pas rassuré et il s'empressa de s'expliquer. Je vous présente ma fille Tarva.
- Bonjour. Dit-elle en reprenant sa forme naine pour rassurer les semis-hommes. J'espère que je ne vous ai pas fait trop peur.
- Juste une petite frayeur. Dit Merry qui n'était absolument pas rassuré.
Le rôdeur demanda alors aux hobbits de le suivre tandis que les deux nains se dirigèrent vers les chambres pour discuter tranquillement. Le père remarqua immédiatement l'ambiance des lieux.
- Ça semble si vide.
- Les elfes s'en vont. Répondit sa fille.
- Comment ça ?
- Quand j'ai demandé à Elrond, il m'a expliqué quelque chose comme quoi le temps des elfes était terminé. Expliqua Tarva.
- D'accord.
- Par contre, j'aimerais te prévenir que Legolas est ici. Lui dit sa fille qui connaissait son père et la relation houleuse qu'il avait avec les elfes de la forêt noire.
- J'aurais du m'en douter. Soupira Thoran qui sentait venir des belles disputes entre lui et Legolas.
- Tu promet de ne pas trop te disputer ? Lui fit Tarva d'un regard plus dur.
- Bien sûr. Tu me connaît. Sourit le loup.
- C'est justement parce que je te connais que je te le fais promettre. Sourit la louve.
- Et tu as bien raison. Pensa le nain à voix basse tandis que la naine s'en allait prendre des nouvelles de Frodon.
Préférant se balader dans les jardins au lieu de rentrer directement, Thoran commença à marcher tranquillement entre les arbres quand son ouïe fine repéra un discret son, des pas.
Avec sa grande discrétion, il se transforma et partit d'un pas extrêmement discret à travers les épais buissons. Au final, il tomba finalement sur un elfe aux cheveux blonds pendant sur ses épaules. Intérieurement, le nain ricanait en reconnaissant Legolas.
Ce dernier était assis sur une souche d'arbre à lire tranquillement un livre tout en profitant de la tranquillité des lieux. Soudainement, il sentit qu'il n'était pas seul. Se levant d'un geste rapide, il tourna sur lui-même mais ne vit personne.
En une fraction de secondes, l'énorme loup noir surgit du buisson droit sur l'elfe qui fit un magnifique bond en arrière tout en lâchant un cri de frayeur. N'étant pas armé, Legolas voulut fuir quand il remarqua quelque chose d'étrange.
Au lieu de l'attaquer, le loup noir semblait de bonne humeur et commença à avoir un semblant de sourire sur son visage.
- Mais qu'est-ce... Commença l'elfe.
- C'était magnifique. Pleurait le nain de rire en reprenant sa forme naine.
- Vous. S'exclama l'elfe blond, visiblement mécontent de s'être fait surprendre. Mais comment ?
- Salut princesse. Rit Thoran en essuyant une larme. Où devrait je dire, froussard.
- Je ne suis pas un froussard. Rétorqua Legolas. Comment faites vous cela ?
- Me transformer ? Demanda le nain. Radagast m'a donné cette capacité à moi et ma fille il y a quelques années.
- Pourquoi faire à tel cadeau à un nain tel que vous ? Grogna Legolas pour lui-même mais le nain l'entendit.
- Sans doute parce que je le mérite. Lui sourit Thoran en repartant vers les bâtiments.
Le loup alla alors rejoindre Elrond, le maître des lieux, afin d'avoir des nouvelles du semi-homme. Il fut rassuré qu'il était sauvé. Mais quand il vit sa fille, les bras croisés sur sa poitrine, qui le regardait d'un air dur, il comprit qu'elle était au courant.
- Quand est-ce que tu vas arrêter de faire peur aux autres ? Lui dit elle alors qu'il allait dans sa chambre pour espérer dormir un peu.
- Tu dis que tu me connais bien alors tu sais la réponse. Ricana le loup noir. Je n'arrêterais jamais.
- Hélas. Soupira Tarva en regagnant sa chambre.
- Tel père, telle fille ma grande.
Tarva leva les yeux au ciel en entendant la dernière phrase de son père.
-Sir-Galahad
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