Première année - Chapitre 3
Le sommeil quitta Izuku dès qu'il ouvrit les yeux. Il roula sur le ventre et chercha à taton sa baguette sur la table de chevet. Une fois ses doigts refermés sur l'objet (bois de peuplier, 22 cm, courte et flexible, crin de licorne), il rabattit la couette sur sa tête et avec un mouvement souple du poignet il murmura :
« Lumos. »
Il ne se passa rien.
Izuku dû répéter le même mouvement une deuxième fois en prononçant le sort un peu plus fort (mais pas trop pour ne pas réveiller ses camarades de chambres) pour que le bout de sa baguette s'illumine faiblement. La lumière était encore assez diffuse, mais Izuku était très fier de pouvoir lancer ce sort, le tout premier qu'il avait appris depuis son entré à l'école des sorciers.
Bien que faible, le sortilège remplit sa fonction première, à savoir : éclairer suffisamment le poignet du jeune Gryffondor pour qu'il puisse lire l'heure sans problème. La montre, dotée d'un joli bracelet de cuir et d'un cadran aux aiguilles argentées, cadeau de sa mère pour le féliciter de son inscription au collège de Poudlard, était un des rares objets moldus à fonctionner même dans l'enceinte magique du château et indiquait actuellement cinq heure quarante trois.
Soit, presque une heure et vingt minutes avant la sonnerie programmée sur le réveil du né-moldu.
Mais Izuku était bien trop excité par la journée qui venait à peine de commencer pour pouvoir se rendormir. En fait, depuis qu'il était arrivé à Poudlard, soit un peu plus de deux semaines (et peut être même depuis qu'il avait reçu la visite du professeur venu lui annoncer qu'il était un sorcier) Izuku avait du mal à dormir très longtemps, bien trop émerveillé par tout ce que le monde magique avait à lui apprendre. Mais aujourd'hui était un jour encore plus spécial, il allait enfin pouvoir découvrir la chose qui le faisait le plus rêver depuis qu'il avait prit connaissance de la magie : voler.
Il repoussa donc sa couette et sortit de son lit, en essayant de faire le moins de bruit possible. Il prit le temps d'éteindre son réveil, ne voulant pas prendre le risque de se mettre à dos des camarades dès le début de l'année, attrapa ses vêtements préparés la veille et fila hors du dortoir.
Même s'il prit son temps pour se préparer, la pièce commune de Gryffondor était toujours plongée dans le noir lorsque Izuku sortit de la salle d'eau. Les lumières s'allumèrent d'elles mêmes tandis que le première année allait s'installer dans un gros fauteuille recouvert d'une étoffe aux couleurs de Gryffondor. Comme la majorité des meubles présent dans la tour de sa maison. Izuku aimait bien le rouge et or, mais il trouvait parfois qu'il y en avait un peu trop. Même les brosses à dents mises à disposition des élèves et le carrelage murales de la salle de bain reprennaient ses couleurs (avec une magnifique fresque animé d'un lion qui se baladait librement sur les murs des sanitaires et qui se faisait un malin plaisir à fixer ceux qui se douchaient assez longtemps pour que ça devienne gênant).
Le né-moldu sortit les trois parchemins de notes de son cours de sortilège avec l'idée de réviser les notions sur le sort de lévitation. Ils allaient enfin aborder la pratique en cours alors il fallait qu'il connaisse la théorie sur le bout des doigts. Sauf qu'il n'arrivait pas à se concentrer suffisamment pour relire tout ce qu'il avait noté. Alors il rangea son cours, et se cala entre les coussins en attendant que les Gryffondors se réveillent peu à peu et que ses amis descendent.
Le temps s'écoula bien trop lentement pour Izuku qui attendait le début des cours avec impatience, puis bientôt de plus en plus d'élèves traversèrent la salle communes, certains s'y installant quelques minutes pour attendre leurs amis, puis sortir de la tour Gryffondor une fois ceux-ci arrivés. Plusieurs élèves saluèrent Izuku d'un signe de la main ou de la tête, et le né-moldu leur répondait avec timidité, peu habitué à attirer l'attention d'élèves plus âgés que lui.
« ça me les brise d'être obligé de se lever aussi tôt pour un putain de cours de merde. »
Izuku sourit en entendant la voix agacée et facilement reconnaissable de son ami d'enfance. L'entré dans l'école de magie n'avait pas réussi à canaliser le caractère explosif de Katsuki Bakugo. Au contraire même, il semblait à Izuku que Kacchan affirmait de plus en plus ce côté de sa personnalité.
Le blond descendait les escaliers conduisant aux dortoirs des garçons en compagnie de Kirishima Eijiro, un de leur camarades de première année et qui partageait également leur dortoir.
« Bonjour Kacchan ! Bonjour Kirishima ! »
Le garçon brun à la cicatrice au dessus de l'oeil lui fit un signe de la main et un sourire amicale (à chaque fois qu'on lui demandait l'origine de sa cicatrice, Kirishima racontait une histoire différente, à Izuku il avait dit que c'était un escaladant un arbre pour sauver une sorte de chat magique qui lui avait sauté sur le visage et s'était agrippé à lui jusqu'à ce qu'il redescende). Kacchan lui, ne répondit pas, il ne l'avait sûrement pas entendu. De tout façon Izuku le verrai un peu plus tard au petit déjeuner ou pendant leur première heure de cours.
« Salut Deku ! Tu t'es encore levé tôt aujourd'hui ! »
Izuku tourna la tête et sourit à Ochako qui venait de s'accouder sur le dossier de son fauteuil, il ne l'avait pas entendu arriver. Son sourire se fana quelque peu, lorsqu'il vit qu'à côté de la brune aux cheveux coupés au carré se tenait Mei Hatsume. Si Izuku s'entendait bien avec Ochako (il aimait beaucoup la brune, même si parfois il ne pouvait s'empêcher de rougir et bafouiller lorsqu'elle se tenait un peu trop près de lui, c'était la première fois qu'il avait une amie de la gente féminine, il n'y était pas encore habitué), il avait un peu plus de mal avec Mei.
La jeune Gryffondor, de première année elle aussi, partageait le même dortoir que Ochako mais la ressemblance s'arrêtait là. Très exubérante, Izuku avait souvent du mal à la suivre lorsqu'elle partait dans ses délires auxquels il ne comprenait pas grand chose. C'était souvent des histoires d'expériences qu'elle voulait réaliser, et de sortilège qu'elle tentait d'inventer mais qui, pour la plupart, échouaient et finissaient en explosion. Ce qui avait paradoxalement l'air de la ravir plus que ses réussites.
Après avoir salué les filles, Izuku se leva, prit le temps de s'étirer un peu et récupéra son sac de cours, quittant la tour Gryffondor pour se rendre à la Grande Salle en compagnie des deux premières années. Les trois rouges et ors s'installèrent à la table réservée à leur maison et se servirent immédiatement à manger.
Un peu plus loin sur la gauche, Izuku aperçu Kacchan, le nez plongé dans un bol de café tandis que Eijiro Kirishima faisait la conversation pour deux. Comme c'était dangereux de déranger un Kacchan n'ayant pas eu sa dose de caféine, Izuku préféra se concentrer sur son propre petit déjeuner.
Il attrapa une part de cake à la carotte, quelques biscuits et gâteaux qui lui semblaient appétissant et se servit un grand verre de jus de... d'un liquide orange dont il ne connaissait pas la provenance mais qui avait le mérite de sentir bon. Il attrapa également une boîte circulaire qui trainait au fond de son sac et en sortit un cachet qu'il avala avec le jus orange (mais pas d'orange).
« Eh Midoriya. » L'interpella Mei. Izuku releva le nez de son assiette et la jeune fille poursuivit : « C'est quoi le truc que tu viens de prendre ? Je te vois avaler ça tous les matins, mais ça sert à quoi ? »
« Oh ça ? » Izuku fit tourner la boîte entre ses doigts et la fourra au fond de son sac avant de grimacer un sourire à la Gryffondor. « C'est des vitamines. C'est un... une invention moldu pour avoir plus d'énergie pendant la journée. Pour être plus attentif, et tomber moins malade. »
« Mais c'est trop génial comme invention ! » S'écria Mei. « Faut trop inventer un truc comme ça pour les sorciers, genre comme une potion ou un sort. S'il faut ça existe déjà, mais c'est pas au programme des cours, j'ai déjà lu tout ce qu'on allait apprendre ici et y avait rien qui se rapportait à ça et ... Faut que j'aille demander au Professeur Ectoplasm et à Monsieur Yamada ! »
Et sur ces paroles, elle se leva brusquement, renversant son verre de jus de coins, et partit tout aussi vite de la Grande Salle, abandonnant son repas. Izuku et Ochako la suivirent du regard jusqu'à ce qu'elle ai passé les portes à doubles battants (après avoir bousculé une demi-douzaine d'élèves, renversé un pichet de chocolat chaud avec son sac et écrasé les pieds d'au moins la moitié de Poudlard), puis ils reprirent leur petit déjeuner, habitués.
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Le premier cours de la journée pour les élèves de première année était celui d'Histoire de la Magie donné par le Professeur Aizawa. C'était le seul cours que les quatre maison avaient en commun (la rumeur disait que le Professeur détestait répéter plusieurs fois la même chose et avait menacé le sous-directeur d'apprendre aux enfants seulement l'histoire des gobelins, s'il ne le laissait pas donner cours à tous ses élèves en même temps), aussi les première année des quatre maisons se retrouvaient tous entassés dans le seul amphithéâtre de Poudlard (qui pour un château avait vraiment peu de très grande salle de classe).
Comme tous les mardi matin (enfin c'était seulement le troisième mardi matin depuis le début de l'année, mais ça paraissait bon pour devenir habituel) c'était la course aux meilleures places. Celles de derrières pour les ceux qui voulaient finir leur nuit, et celles de devant pour ceux qui voulaient noter chaque mot, chaque respiration du professeur.
Le Professeur Aizawa les avaient prévenu dès le début, il était là pour leur faire cours, pas pour surveiller des gosses, aussi il exigeait le silence le plus complet. Si certain ne voulait pas écouter, il n'en avait rien à faire, mais qu'ils ne déconcentrent pas le cours. La sanction de retirer 40 points à chaque interruption, avait vite eu raison des élèves les plus dissipés et un silence de mort régnait à chacun de ces cours.
Comme le Professeur ne parlait pas très fort, c'était mieux d'être au plus près de l'estrade si on voulait suivre le cours. C'est donc là que s'installa Izuku en compagnie d'Ochako. Il repéra Katsuki assit plusieurs rangs derrière, à côté de Eijiro. Mei n'était pas encore arrivée et les places se faisait de plus en plus rares.
« Midoriya, tiens toi correctement sur ta chaise. »
Izuku sursauta et se remit face au tableau avant de constater que ce n'était pas le professeur qui l'avait interpellé mais Tenya Iida, un Serdaigle aux épaules carrés et aux cheveux bleus foncés. Comme souvent, il portait sur son épaule droite son animal de compagnie, un pigeon apprivoisé nommé Petit Pigeon, qui passait son temps à somnoler sur l'épaule du bleu et bronze et était incapable de porter une lettre sans se tromper de destinataire.
« Déjà autoritaire dès le matin. » Commenta Ochako alors que le Serdaigle s'asseyait au côté d'Izuku.
« Il est important de bien se tenir, que ce soit pour son dos ou par respect pour le professeur, qui va bientôt arriver. »
Ochako leva les yeux au ciel et Izuku se contenta d'un petit sourire amusé. Si au début il avait eu du mal avec le tempérament impératif du Serdaigle, il avait fini apprécier le sérieux et la droiture du garçon à force de le côtoyer dans les cours que leur maison avait en commun.
Comme l'avait prédit Tenya, le Professeur Aizawa ne tarda pas à arriver et le silence tomba sur l'amphithéâtre pendant deux heures, rompu seulement par la voix monocorde du professeur et le claquement de la porte par une élève aux cheveux roses qui était en retard de trois minutes et quarante deux secondes. Le Professeur Aizawa devait-être dans un bon jour car, lorsqu'elle lui expliqua la raison de son retard, à savoir qu'elle discutait de sortilège de régénérescence avec le Professeur Yamada, il enleva seulement quinze points aux Gryffondor.
Mei, puisque c'était bien elle, se faufila entre les rangées d'élèves puis s'avachit à une place et se mit à griffonner frénétiquement sur des feuilles de parchemins. Il n'y eut plus aucune interruptions jusqu'à la fin du cours.
Quand le Professeur Aizawa les libéra enfin, les élèves de premières années se séparèrent en deux groupes pour rejoindre leur prochaine classe. Les Serpentard et les Poufsouffle partirent ensemble pour leur cours de Défense contre les forces du Mal, et les Gryffondor et Serdaigle se mêlaient pour se rendre à la salle de Sortilège, discutant bruyamment, certainement pour compenser les deux heures de silence qu'ils venaient d'endurer.
Tenya rejoint le petit groupe que formait Izuku, Ochako et Mei qui discutaient des actions héroïques des sorciers de ce que l'histoire avait nommé "la lutte pour le secret" qu'ils venaient d'aborder en Histoire de la Magie. Une guerre qui avait opposé des marginaux extrémiste voulant révéler l'existence de la magie au moldu au moyen d'attentats de plus en plus mortels, et les héros qui s'étaient opposés à leurs sombres dessins. Heureusement pour le monde de la magie les sorciers protégeant le secret magique étaient parvenu à les arrêter avant que la guerre ne prennent des proportion plus funeste et les coupables de ces actes étaient maintenant morts ou enfermés depuis de nombreuses années.
L'arrivé du Professeur de Sortilège n'eut presque aucun impact sur le volume sonore emplissant la salle de classe. Contrairement à son confère enseignant l'Histoire de la Magie, le professeur Hizashi Yamada tolérait beaucoup mieux le bruit et les discussions durant son cours.
« Bonjour à tous ! J'espère que vous êtes en forme aujourd'hui ! Comme prévues, nous allons attaquer la pratique du sortilège de lévitation ! » Annonça le professeur, sa voix de Stentor résonnant contre les murs de la salle.
Sans attendre que ses élèves lui répondent, il posa sur son bureau un énorme sac et d'un mouvement aérien de sa baguette il fit sortir des dizaines de longues plumes d'oies blanches qui vinrent se déposer délicatement devant les étudiants.
« Bien, maintenant que tout le monde à une plume, Mademoiselle Yaozoru, pouvez-vous nous rappeler quelle est la formule du sortilège ? »
Une Serdaigle au long cheveux bruns s'exécuta, articulant parfaitement le sort, satisfait le professeur autorisa donc ses élèves à s'entraîner pour lancer le sortilège. Il leur rappela le mouvement de baguette qu'ils devaient exécuter et les laissa en autonomie.
Une symphonie de "Wingardium Leviooosa" retentit, tandis que chacun des premiers années s'appliquait à lancer le sortilège. Seule deux ou trois plumes parvinrent à s'élever de quelques centimètres, certaines bougèrent ou tressaillir légèrement, les autres restèrent complètement immobiles et celle de Mei Hatsume explosa, provoquant la panique de sa voisine de table, une petite Serdaigle brune aux reflets verts.
Hizashi Yamada esquissa un large sourire et se mit tranquillement à passer dans les rangs pour donner des conseils aux apprentis sorciers.
De son côté, Izuku s'échinnait à répéter inlassablement les deux mots du sortilège de lévitation mais sa plume restait clouée contre le bois du bureau, se contentant de tourner paresseusement en ronds au milieu des graffities inscrits dans le bois de la table par des générations d'élèves.
Un peu plus loin, Mei fit de nouveau éclater sa plume en dizaines de lambeaux blancs qui flottaient avec légèreté parmi les molécules de poussière illuminées par les rayons du soleil qui filtraient par les larges fenêtres.
Le cours se déroula tranquillement dans la cacophonies des voix répétant éternellement les mêmes mots en boucles et ponctué de temps à autre par une ou deux explosions.
Au bout d'un moment, après une autre tentative de lévitation échouée, Mei en vient à la conclusion que ce n'était pas de sa faute si elle n'y arrivait pas, mais de celle des plumes, et qu'elle devait donc changer de modèle aviaire. Les plumes d'oies ne lui convenant plus, elle se mit en tête que c'était des plumes de pigeon qui lui fallait.
Petit Pigeon, l'animal de compagnie de Tenya Iida, n'étant pas d'accord pour se faire gratuitement arracher des plumes, il s'envola à tire d'aile de l'épaule de son propriétaire, semant la panique parmi les élèves qui durent s'abriter sous les tables afin d'éviter de se faire assommer par un pigeon en furie. Puis par une Gryffondor aux cheveux roses qui poursuivit le pauvre oiseau dans toute la salle.
Heureusement pour le pigeon et la tranquillité des élèves, Tenya parvient à récupérer son animal et le mettre à l'abri du génie incompris de Mei et le cours pu continuer sans autres interruption notable jusqu'à la pause de midi qui sonna la fin des deux heures et le début du repas.
Saluant Tenya qui partit vers la table des Serdaigles, Izuku et Ochako se glissèrent à celle des Gryffondor, retrouvant les années supérieurs de leur maison pour partager le déjeuner. Izuku se dépêche d'avaler son repas, pressé que les cours de l'après-midi commence et d'être enfin au cours de vol. Il expédia son déjeuner si vite qu'il termina longtemps avant Ochako et décida de se rendre directement dans la cours du château.
Bien sûr, venir en avance ne faisait pas commencer le cours plus vite. Il n'y avait personne lorsqu'il arriva sur les pelouses du parc. Son impatience l'empêchait de rester assit simplement dans l'herbe en attendant que les autres élèves et la professeur arrivent, et il se contenta de faire les cents pas pendant que le temps passait bien trop lentement à son goût.
Enfin, le reste de la promotion de Gryffondor arriva, suivit par celle des Serpentard avec qui ils partageaient le cours. Izuku aperçu le garçon aux cheveux violets qu'il avait croisé dans le train à la rentrée, mais baissa les yeux pour éviter son regard. Katsuki lui avait raconté de drôles de trucs à son sujet. Il ne savait pas vraiment si c'était vrai ou non, mais en tant que né-moldu et par extension, dès plus ignorant du monde magique, il préférait faire confiance à son ami d'enfance et ne pas trop s'approcher de ce garçon.
De toute façon il ne le voyait pratiquement jamais, mis à part le cours d'Histoire de la magie, commun aux quatre maisons, le cours de vol était le seul que les lions et les serpents se partageaient. Les rumeurs disaient que les professeurs voulaient éviter de réunir leur deux promotions dans un endroit aussi exigu qu'une salle de classe. Une histoire de rivalité millénaire paraissait-il.
Izuku retrouva Ochako et les autres Gryffondor de sa promotion, et des petits groupes de discussion se formèrent en attendant que la professeur arrive, mais les serpents et les lions restèrent chacun de leur côté sans essayer de se mélanger.
Lorsque Emi Fukukado, enseignante de vol sur balai, entraîneuse et ancienne joueuse de Quidditch professionnelle, arriva enfin, Izuku sentit son coeur s'emballer d'excitation. Il allait enfin pouvoir connaître les sensations fantastiques décrite dans les livres (il avait déjà emprunté plus de la moitié des ouvrages de la bibliothèque traitant des balais volant, l'exemplaire du Quidditch à travers les âges, l'avait passionné et il avait hâte d'assister à un véritable match).
« Salut les gosses ! Vous êtes près pour enfin décoller vos lourdes fesses du sol ?! » S'écria la professeur Fukukado avec le grand sourire qui ne l'a quittait jamais. Personne ne répondit à sa question, mais ça ne l'empêcha pas d'enchaîner directement : « Ceux qui ont déjà volé avec un balai, allez en chercher un dans la réserve; les autres attendez un peu, je leur donne quelques exercices et je m'occupe de vous ! »
Elle ponctua sa dernière phrase d'un clin d'oeil et regarda ses élèves s'activer dans tous les sens à la rechercher d'un balais. Un peu déçu de devoir encore patienter, Izuku alla se ranger sur le côté avec ceux qui n'avaient jamais pratiquer le vol sur balais.
Ils étaient cinq de Gryffondor, Kirishima Eijiro avec qui Izuku partageait la même chambre et trois autres garçons nés-moldus comme lui certainement; même si Izuku ne leur avait pas beaucoup parlé, comme ils n'étaient pas dans le même dortoire. Il y avait juste une fille de Serpentard, à la coupe au carré qui s'étaient directement mise à l'écart du groupe de garçons et regardait le reste de la classe les bras croisés, un air pas commode sur le visage.
Tous les six observèrent le reste de la classe apprendre à décoller calmement avec un balais, et même si certain eurent un peu de mal, tous furent dans les airs en moins de dix minutes.
Izuku regarda avec envie ses amis commencer à maîtriser peu à peu les bases du vols. Comme dans toutes ses activités manuel, Mei semblait avoir un peu de mal, son vol était ponctué d'accous plus ou moins brusques qui semblait beaucoup l'amuser. Ochako de son côté y allait plus doucement mais maîtrisait bien mieux sa stabilité, tandis que Katsuki s'éclatait à foncer dans les autres dès que la professeur ne regardait pas de son côté.
Ceux qui réussissaient le mieux était certainement les Serpentard dont la plupart volaient comme s'ils avaient fait ça toute leur vie. Ce qui était peut être le cas, on avait dit à Izuku qu'il y avait beaucoup de sang-pur -ceux qui étaient nés dans des familles de sorciers- à Serpentard, alors ils avaient dû apprendre à voler avant même de savoir marcher.
La professeur Fukukado, installa une dizaine de balises volantes, expliquant les différents exercices que les élèves devaient effectuer. Là, ils devaient slalomer entre les bases, ici ils devaient réduire puis augmenter la vitesse tour à tour et là encore s'arrêter, descendre du balais puis remonter et s'envoler de nouveau. Lorsque enfin la majorité des enfants vêtues de verts ou de rouges furent autonome, elle se tourna vers le petit groupe resté à l'écart.
Izuku sentit un frisson d'excitation lui parcourir le dos : enfin !
« A votre tour les mioches ! » Elle déposa au pied de chacun un balais qu'elle venait de récupérer dans la réserve. « Ce sont de vieux Brossdur, les balais les plus dociles de tout Poudlard, vous avez pas à vous inquiéter pour quoi que ce soit. »
Izuku écouta les recommandation de la professeur avant de suivre minutieusement ses instructions et d'appeler son balai à se lever :
« Debout ! » Ordonna le né-moldu de sa voix la plus claire.
A son grand étonnement, le Brossdur bondit presque dans sa main, manquant de le déséquilibrer. Il ne pensait vraiment pas y arriver du premier coup ! Il sourit avec enthousiasme, peut être avait-il un don pour ça ?
Quand les six élèves eurent chacun leur balai en main, la professeur les autorisa à les enfourcher.
« Installez vous confortablement. » Leur conseilla l'ancienne joueuse de Quidditch. « Et une fois que vous vous sentez à l'aise, frapper le sol du pied d'un coup sec pour décoller. »
Sous ses doigts Izuku sentait l'énergie magique circuler à travers le manche, s'accumuler sous ses paumes un instant, picoter sa peau avant de refluer de plus belle d'un bout à l'autre du balai. Il fit glisser ses mains le long du bois lisse, cherchant la meilleure position. Une fois qu'il trouva une posture qui ne tirait ni sur son dos, ni sur ses bras, il prit une grande inspiration pour se donner du courage.
Puis il en prit une deuxième et frappa le sol d'un pied fébrile. Aussitôt le balai s'éleva de plusieurs dizaines de centimètres. Déséquilibré par la surprise il se pencha en avant pour ne pas vaciller sur le côté, s'agrippant au manche de peur de tomber.
« Tu te débrouille très bien pour une première fois, Midoriya » Le félicita Emi Fukukado. « C'est rare pour les nés-moldus de décoller aussi vite ! »
A côté de lui les autres élèves s'acharnaient à taper furieusement le sol sans parvenir à s'élever du moindre centimètres. Seul la fille de Serpentard réussit à le rejoindre dans les airs après quelques essais infructueux.
« Bien Midoriya, Jiro, vous pouvez essayer de vous redresser, sinon vous allez finir par piquer vers le sol. Pour avancer vous abaissez légèrement vos main vers l'avant et vous vous penchez dans la direction que vous voulez prendre. Et pour s'arrêter ou ralentir c'est l'inverse, vous levez vers l'arrière et vous redresser le plus droit possible. »
Izuku appliqua consciencieusement les consignes, se redressa et tenta d'imiter la posture des autres élèves qui voletaient un peu plus loin. Une fois un peu plus stable, il avança timidement ses mains vers l'avant pour inciter le balai à se déplacer. Mais au lieu du faible mouvement en avant auquel il s'attendait, le Brossdur s'élança furieusement en avant.
Oubliant les conseils qu'on lui avait donné, Izuku s'aplatit de tout son long et se cramponna désespérément au manche ce qui redoubla la vitesse du balai. Il entendit à peine les cris des élèves qui s'écartent précipitamment sur son passage. Les yeux fermés, il s'agrippait de toutes ses forces, terrifiait à l'idée de l'impact
La voix de sa professeur lui hurlant de se redresser transperça le sifflement du vent dans ses oreilles pendant une fraction de seconde. Sans réfléchir davantage, et comme les risques augmentaient à chaque instant, il abandonna l'instinct de survie qui l'obligeait à se pencher en avant et balança tout son haut du corps en arrière.
Instantanément le balais se redressa à la verticale et fila vers le ciel accompagné du hurlement de terreur du né-moldu.
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