Chapitre 4
Nous avions passé une journée très agréable. Nous n'avions plus parler de sujet sérieux et avions profité de l'instant présent. Adriel avait été émerveillé devant la diversité des fleurs dans la verrière du jardin botanique.
Il est temps de nous séparer. J'ai prévu d'aller faire un tour dans les boutiques pour trouver un cadeau pour Louise. Elle allait avoir 24 ans la semaine prochaine et je voudrais lui faire une surprise.
- Tu es sûre que je peux te laisser seule ? Il va bientôt faire nuit. Je n'aime pas te savoir rentrer seule à cette heure-ci.
- Tu sais, je peux me défendre.
- Oui mais quand même. Cette ville est dangereuse.
- Je n'aurais pas le temps de revenir après pour chercher un cadeau et tu as un rendez-vous à ne pas manquer. Ne t'embête pas.
- Tu aurais dû me le dire nous aurions cherché cet après-midi.
- Je voulais te faire profiter de la ville au maximum et pas te trainer derrière moi dans les boutiques.
- Bon je me rends. Soit prudente. Envois moi un sms quand tu rentres.
- D'accord.
- Encore merci pour aujourd'hui. J'ai beaucoup apprécié.
- De rien. Ca m'a fait plaisir.
Il me fait un dernier petit signe de tête et monte dans sa voiture. Je le regarde partir puis pars à la recherche de ce cadeau.
*****
Je marche dans une ruelle sombre, serrant contrer moi le petit paquet.
J'ai trouvé un magnifique collier avec un pendentif en argent représentant un ange tenant une petite bille de cristal. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai été émue en le voyant et j'ai eu envie de le partager avec mon amie.
En ce mois d'octobre, le temps commence à se dégrader et ce soir il y'a beaucoup de vent. Ma veste n'est pas assez épaisse pour faire face à ces intempéries. J'avance le plus vite possible pour ne pas perdre de temps.
Une autre fille que moi aurait eu peur dans cette ruelle où les éclairages ne marchent plus. Mais pas moi. Depuis toute petite je sens une force en moi qui me rassure. Qui me chuchote que je ne risque rien.
Je suis perdue dans mes pensées quand j'entends des voix d'hommes.
- File-moi ton fric.
- Je n'ai rien, répondit la voix d'une femme apeurée.
- Les gars tenez-la.
Déterminée j'avance dans la direction de ces voix. Arrivée pas loin d'eux je me cache derrière une poubelle. Trois hommes en noir encerclent une jeune femme. La pauvre est en larme et semble totalement effrayée. Deux hommes s'approchent d'elle et la saisissent. Elle laisse échapper un couinement.
L'autre homme un couteau à la main s'approche de la jeune femme et la fouille avec sa main libre. La respiration de la victime s'accélère en même temps que sa panique monte.
Je sens la colère monter en moi. Cette colère qui m'accompagne depuis toujours, prête à éclater à tout moment. Serrant les poings je m'avance vers les hommes.
Sans faire de bruit je m'approche du premier. Seule la femme me remarque. Ses yeux sont implorants.
Sans perdre de temps je saisis l'homme à la gorge et donne un violent coup de pied au second qui se retrouve projeté à quelques mètres et s'écroule dans un tas de poubelles.
Déjà l'homme au couteau se tourne vers moi et celui dans mes bras se débat violement. Malgré ma force, l'homme réussit à quitter ma prise. Je me retrouve avec les deux face à moi.
- Alors ma jolie, toi aussi tu en demandes, dit l'homme au couteau avec un rictus menaçant.
- Vous ne méritez pas le nom d'homme. Prenez-vous en à quelqu'un de votre niveau, dis-je en fulminant de colère.
- Et parce que toi tu as le niveau ? répondit l'homme en riant.
Sans perdre de temps à palabrer avec lui, je lance un coup de pied circulaire dans sa main pour le désarmer. Il esquive de justesse mon attaque. Dans son regard je vois qu'il commence à me prendre au sérieux.
De mon côté je sens que je ne dois pas laisser ce combat s'éterniser au risque de perdre encore une fois le contrôle.
Déjà l'homme à terre commence à se relever. Il faut que je termine les choses au plus vite et que je mette la jeune femme à l'abris.
- Mettez-vous derrière moi, dis-je à la victime.
Les trois hommes se tiennent face à moi. L'homme au couteau, sûrement le chef fait signe d'attaquer aux deux autres et fait un pas en arrière.
Les deux hommes ferment les poings, se mettent en garde et s'avancent prudemment vers moi.
Je sens un sourire étirer mes lèvres. J'aime quand on me prend au sérieux.
Sans perdre de temps les deux criminels tentent une attaque simultanée. Mais ils n'ont aucune chance. Pas face à moi.
La seconde d'après l'un des hommes se retrouve violement éjecté. Son crâne se cogne avec fracas contre le mur et il perd connaissance. Aïe cela doit faire mal. Il faudra que je vérifie son état à la fin.
L'autre quant à lui, peine à se remettre du coup dans le ventre que je viens de lui asséner. Je vois la peur commencer à poindre dans ses yeux. Voyant son hésitation le chef pousse son homme de main vers moi.
L'homme surpris tente de m'assener un crochet du droit. Je fais un infime mouvement de tête esquivant à quelques millimètres le coup et sans attendre je lui lance le genou dans les parties et lui lance un coup de coude violent dans le visage. Je sens son nez craquer sous la violence du coup. L'homme essaye de s'éloigner mais il est sonné, il perd l'équilibre en reculant et se retrouve sur les fesses.
Reste plus que le chef.
- Putain mais qu'est-ce que tu es? crachat-il.
- Je suis ton pire cauchemar, dis-je avec un sourire sinistre.
A cet instant le regard de l'agresseur croise mes yeux et il pâlit.
- Ton œil merde, dit-il avec une voix peu assurée.
- Allez attaques qu'on en finisse, dis-je sarcastique.
Enervé par ma pique il s'avance couteau à la main. Bougeant à toute vitesse, je saisi son poignet, lui fait une clé de bras et le force à lâcher l'arme. Un vrai jeu d'enfant. Décidément ils ne font pas le poids. Ce n'est pas aujourd'hui que je vais pouvoir m'amuser.
Continuant ma clé de bras je vais jusqu'au bout du mouvement et laisse un sourire satisfait atteindre mes lèvres quand un craquement sinistre se fait entendre. L'homme hurle et s'écroule en sanglotant.
- Mais merde tu m'as déboité l'épaule.
- Ca t'apprendra toi et tes petits copains à agresser des pauvres demoiselles sans défense.
Me baissant vers lui je saisis son menton et relève sa tête pour qu'il me regarde dans les yeux. Il frissonne de peur et ferme les yeux ne pouvant supporter mon regard.
- Ecoute moi bien mon beau. Toi et tes petits copains vous allez vous tenir à carreau. La prochaine fois que vous agressez quelqu'un je ne vous ferais pas de cadeau. Et crois-moi je vous surveillerais. Vous ne me verrez pas mais je serais toujours là dans votre dos à veiller, lui chuchotais-je froidement à l'oreille.
Je lâche l'homme qui s'écroule à terre tenant son épaule.
Je ferme les yeux, prends une longue inspiration pour me calmer avant de tourner mon regard vers la jeune femme.
- C'est terminé. A l'avenir évitez les ruelles sombres. Et je compte sur vous pour signaler ces hommes à la police. Et pas un mot à mon propos, dis-je à la femme avec un sourire légèrement inquiétant.
- Oui... Merci...dit-elle avant de ramasser son sac et de partir en courant.
Une fois la femme partie je me dirige vers l'homme que j'avais projeté aux murs, me baisse et prends son pouls. Ca va il est juste évanoui. Il aura probablement un gros mal de tête à son réveil mais pour une fois je n'ai pas trop fait de dégâts. Je commence à mieux me contrôler.
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