✵ Chapitre 19 ✵ Promesses
Après avoir lâcher ce que nous avions sur le cœur. Nous sommes partis avec Hinata rejoindre nos amis qui devaient certainement nous attendre depuis un petit moment. Je ne sais pas exactement combien de temps nous sommes restés à pleurer sur notre défaite et à se confier l'un à l'autre. Mais tout ce que je sais c'est que mon esprit était moins endolori quand je me suis retrouvée face à mon équipe. Je m'en veux d'un côté d'avoir laissé Jun, seule dans son coin. Je me suis enfouie sans savoir même si mon amie avait besoin de moi ou pas ... De mon côté, j'ai eu Hinata pour me réconforter, même si j'en avais aucune idée que nos chemins se croiseraient à ce moment-là. Je ne peux m'empêcher de m'en vouloir de l'avoir laissé alors que d'habitude nous affrontons ensemble nos malheurs ... Son regard blessé par la défaite de notre équipe est une chose que j'ai due mal à accepter...car au fond je n'aime pas voir ma meilleure amie dans cet état... Je n'aime pas la voir attrister... ça me fait du mal aussi.
D'autant plus que la culpabilité est montée plus forte quand j'ai vu son visage retrouvé de son éclat en me voyant. La première chose qui est sortie de ses lèvres fines lorsque nos yeux se sont croisés a été : « Tu te sens mieux Haru-chan ? », en me serrant fort dans ses bras comme pour me consoler à nouveau. Je n'avais jamais vu autant de tendresse venant de sa part envers moi. C'était chaleureux et doux. Et quand je me suis excusée de n'être pas être restée avec elle, Jun m'a simplement répondu d'un sourire affectueux.
Les garçons sont arrivés peu de temps après, suivi de Hinata qui était parti les chercher pendant notre petite réunion d'équipe. Mes yeux se sont posés immédiatement sur la démarche frêle de Noya venant jusqu'à moi. Son regard livide et sa joie de vivre éteinte, voilà bien une chose qui me blesse tout autant qu'une défaite.
Et au moment où nous voulions s'adresser la parole depuis tout ce temps où nous ne nous étions pas vus, le coach Ukai est arrivé en compagnie de notre entraîneuse et de Takeda-sensei nous annonçant qu'il nous invitait tous à manger.
***
Bar Osuwari
Un vrai festin se trouve devant nous, des sushis, des nems, des tempuras, du gyoza, des onigiri et de nombreuses spécialités japonaises encombrent la table de tous les côtés. Tout semble si succulent mais le goût de l'appétit est absorbé par mon chagrin... même si pourtant mon estomac cri famine.
Je relève légèrement la tête pour observer mes amis tout autour de moi, leurs visages si faibles me nouent le cœur encore une fois. Jun à ma droite et Kageyama de l'autre aucun des deux ne semblent ouverts à la discussion. Je décide alors de regarder face à moi, là où Noya-kun s'était installé quelques minutes plutôt - ce dernier louchant sur le plateau de viandes qui se trouve juste devant nous deux. Intriguée je pose aussi mon regard sur ce qui semblait être très appétissant dans les yeux de Noya. La viande si bien disposée dans le plat et fumante encore, fait plutôt son petit effet à mon ventre asséché.
— Désolé de débarquer avant l'ouverture, s'excuse Ukai à la serveuse.
— Tu parles ! Tu viens toujours à cette heure-là ! annonce-t-elle en partant de l'autre côté le plateau dans les mains.
Nos regards se dirigent instantanément vers la serveuse et Ukai en train de discuter et observons ce dernier revenir à la table, s'asseyant au côté de Onishii et Mr Takeda.
— À force de solliciter vos muscles en courant et en sautant, vous risquez l'élongation. Après un match, la fibre musculaire est fatiguée. Mangez, ça la remettra en état. Ainsi vous gagnerez du muscle. Et vous deviendrez plus forts. Alors mangez, ordonne-t-il. Vous avez besoin d'un vrai repas.
— Sages paroles, répond notre entraîneuse en acquiesçant.
Un petit rictus se forme sur les lèvres de Ukai.
— Itadakimasu, annonçons-nous en chœur.
— Bon appétit les enfants ! intervient la cuisinière du bar.
Je regarde mon plat tristement et prends les baguettes qui se trouvent juste devant mon bol de riz. Un léger soupire s'échappe de mes lèvres mais j'avale tout de même quelques bouchées de riz. Ces petits grains blancs me semblent si fades dans cette sphère, tout cela manque un peu de couleur...
La viande d'une teinte un peu plus étincelante semble parfaite pour accompagner ce blême dans mon bol. Je me redresse légèrement pour atteindre le plateau de viande s'offrant à moi et au même moment mes baguettes croisent celles de Noya-kun. Nous nous regardons un moment, l'échange s'intensifiant de plus en plus et amenant une douce chaleur au fond de mon cœur. Échange voluptueux, électrisant accompagné de la douce odeur des aliments se mélangeant à son parfum boisé, tout semble s'être arrêter autour de nous. Ne laissant plus que nos deux corps en vie dans cette pièce chaleureuse.
Quelques larmes apparaissent délicatement sur nos paupières déjà gonflées du chagrin qui nous a traversés au gymnase. Nos yeux s'abaissent et nos cuisses retrouvent le contact avec nos tibias posés sur le doux coussin. Nous mangeons sans rien se dire, les larmes ruisselantes sur les corbeaux déchus.
***
Le retour s'est passé dans un silence assourdissant. Pas un croassement de corbeaux cette fois-ci pour animer le trajet. L'atmosphère était calme et pensive, chacun perdu dans son esprit ou dormant dans les bras de Morphée. Je me suis mis seule cette fois-ci au fond du bus, deux sièges me séparant de Noya qui lui était resté, de son côté, collé à la fenêtre.
Jun quant à elle a eu l'aimable compagnie de Suga-san. Bien que le goût de la parole se soit effacé chez les joueurs de Karasuno, il me semblait avoir aperçu leurs lèvres bougées un instant avant que Sugawara ne ferme les yeux. Ma meilleure amie a beau me cacher l'amitié qu'elle entretient avec l'argenté, j'aperçois bien que quelque chose se crée entre les deux au fils des semaines. Et cela me rend agréablement heureuse pour elle.
Nous avons quitté avec Noya nos amis il y a quelques minutes à présent et aucun mot n'est encore sorti de nos gorges asséchées. Ce silence devient pesant à force. Mais est-ce que cela ne serait pas ma faute aussi ? Le fait que je sois tombé amoureuse de lui ne me rendrait-il pas muette ? Pourtant dieu c'est que j'ai envie de lui parler en ce moment même... Mais parler de la défaite n'est pas le mieux à faire, cela ne ferait que remémorer ces souvenirs en boucle dans notre tête.
— Noya..., l'appelé-je en m'arrêtant la main serrée sur la hanse de mon sac.
Il s'arrête à son tour et me regarde l'air intrigué.
— Désolée de ne pas avoir dit un mot depuis tout à l'heure, c'est juste que je suis un peu perdue avec tout ce qui s'est passé aujourd'hui...
— Ne soit pas désolé, je suis dans le même état que toi... Tout le monde d'ailleurs... Nous ne sommes pas assez fort encore... C'est tout, explique-t-il le regard porté vers l'horizon.
Une bise légère vient faire virevolter les petites mèches sortant de ma queue de cheval. J'en attrape quelques-unes, les rangeant méticuleusement derrière mon oreille.
Le soleil se cache petit à petit derrière les maisons qui nous entourent. Quelques-uns de ses rayons traversent les murs des bâtisses se déposant délicatement sur le visage poupin de Nishinoya. Mes paupières s'écarquillent face à l'harmonie des couleurs parcourant son visage. Le rose de ses pommettes se mariant si bien avec le rouge orangé du soleil, digne d'une peinture de Van Goh. Il est si beau.
Quelques points de chaleur se font ressentir sur mon visage. Je m'en rends compte qu'il n'y a que lui qui peut me faire ressentir de telles sensations... Il y a toujours eu que lui de toute façon, dans mon esprit et dans mon cœur.
— Qu'est ce qui y a ? me questionne se dernier voyant que je ne me lâchais pas du regard.
— Euhhh... Rien... Je suis dans la lune ! m'écrié-je en gesticulant dans tous les sens, honteuse de l'avoir regardé avec autant de plaisance.
— Tu sais... Tu m'as beaucoup impressionné lors de ton match, me confie celui-ci en mettant ses mains dans le creux de ces poches.
Je l'ai... impressionné !!! Moi !
— Ce moment où tu as feinté sur le bloc adverse, je pensais que tu te ferais contrer mais tu ne t'es pas laissé décourager et ça c'était vraiment impressionnant ! s'exclame-t-il avec plein d'enthousiasme.
Ma tête commence à ne plus suivre. Un compliment de Noya c'est si inattendu. Mon ami remarque les rougeurs encombrant mon visage et devient lui aussi à son tour embarrassé.
D'un coup Noya ferme les yeux et me pointe du doigt.
— Et euh je voulais te dire que... J'étais très fière de toi... Et euuh... que tu... as... vraiment beaucoup progressé..., termine celui-ci en rouvrant ses paupières les yeux pétillants de la lueur du soleil.
— Noya-kun... Merci, réponds-je la main sur le cœur.
Je ne lâche pas son regard d'une miette étant complètement touchée par les mots qu'il venait de prononcer. La bise légère qui nous accompagnait jusque-là, semble s'être arrêtée et mon esprit plus adoucit.
— La prochaine fois, je suis sûre que vous gagnerez... Vous êtes très fortes ! me rappelle ce dernier détournant le regard sur le côté.
— Oui ! affirmé-je les yeux ardents.
Soudain, Noya se rapproche de moi. Mon cœur tape plus fort dans ma poitrine suivant les pas de mon ami. Son bras se tend pour attraper tendrement mon cou dénue et m'amener doucement sur le haut de son épaule.
— Je te promets la prochaine fois, je ne perdrai pas... Nous ne perdrons pas contre Aoba Johsai. Et je ferai descendre le grand roi de son piédestal, dit-il d'une voix fébrile.
Son souffle parcourt ma nuque augmentant la chaleur de mon corps. Le cœur serré en entendant ces paroles... Je pose délicatement mon front sur son épaule. Je n'aurai jamais pensé que vaincre Oikawa lui tiendrait tant à cœur... La seule chose que je ressens en ce moment, c'est de la compassion pour ses objectifs.
— Je te le promets Suki.
Résonnante et étourdissante, cette promesse gravée à même la peau semble la plus sincère qu'il soit.
Tout mon être est chamboulé. Je dois lui promettre que moi aussi je me battrai jusqu'au bout pour vaincre celle qui m'a dénigré tout le long de ces interlycées : Hana Kogo. Je relève légèrement la tête, le regard porté jusqu'à la fin de la ruelle que nous empruntons, murmurant cette phrase :
— Je te promets que je l'écraserai lors de ma prochaine rencontre avec Date Kyogo...
Il ne dit rien mais je sais qu'un léger sourire est apparu sur son visage.
☁️
Ohayo ! Bon je ne pensais pas poster ce chapitre plus tôt car j'attendais un peu plus de votes et de lectures sur les derniers mais il faut absolument que j'arrive au chapitre 20 pour que cette fanfiction prenne une autre tournure 😀
Et puis cet été je vais être pas mal occuper avec mon job et je ne sais pas si je pourrais toujours exercer mon passe-temps favori ! En tout cas sachez que je n'abandonnerai pas cette fanfic et j'attendrai qu'elle monte en popularité hihi :') C'est beau de rêver !
/!\Petite pub pour ma fanfic Sémon Slayer, elle est toute récente et je me suis dit que peut être parmi les lecteurs de cette fanfic se cachent des adeptes de KnY 😜
C'est un Kyojuro x Oc, écrit sous un autre style et peut être que cela peut vous plaire ! Il faut avoir vu quand même le train de l'infini même si au début il n'y a pas de spoil 🙄
Le titre : Jusqu'à ton dernier souffle
Voilà j'espère que ça intéresse certains !
Sinon je vous souhaite de passer un bon week-end ! Xox Laura
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