Chapitre 2

Il resta près d'une demi-heure à côté de la trappe, dans l'espoir qu'ils parviennent à ouvrir la trappe. Mais cet espoir restait faible, puisqu'il lui avait fallut très longtemps pour découvrir le mécanisme et que peu de gens auraient la même intuition. De plus, par manque de chance, il avait prêté son téléphone à un ami qui voulait prendre quelques photos de la salle et il se retrouvait donc sans aucun autre moyen de joindre l'extérieur. Pour ne pas devenir fou à rester sans rien faire, il s'aventura dans le long couloir afin d'essayer de trouver une autre sortie. Après tout, dans un passage secret, il y a généralement une entrée et une sortie. Et même si ce n'est pas le cas, il lui semblait préférable de bouger et de faire quelque chose pour s'en sortir que rester ici à attendre sans fin une aide de l'extérieur.


Amaël s'avança dans le long couloir avec prudence. Il était humide et sombre, et inspirait peu confiance. Au bout de plusieurs longues minutes, le jeune homme aperçut enfin le bout du corridor, grâce à une faible lumière qui venait d'une arche menant à une nouvelle salle. Juste avant de continuer son chemin, il distingua une curieuse sculpture sur le mur de gauche. Il s'agissait d'un bas-relief qui avait difficilement résisté aux ravages du temps ; seules les formes principales étaient encore reconnaissables tandis que le reste se devinait à peine. Il représentait un personnage plutôt intriguant, portant à la main un bâton de taille moyenne, sur lequel on pouvait entrevoir le contour d'une fleur. Il avait également un couvre-chef, mais les contours restants ne permettaient pas d'en savoir plus.

Une fois sa curiosité assouvie, il poussa la porte et pénétra dans la pièce suivante ; il se sentit immédiatement écrasé par la taille démesurée de l'endroit. C'était une grande salle ronde qui semblait pouvoir accueillir deux ou trois centaines de personnes. Alors que jusqu'à présent le sommet de son crâne touchait de temps à autre la paroi supérieure, le plafond était maintenant à plus d'une vingtaine de mètres. Disposées à intervalle régulier, douze portes ornaient le mur. Sur chacune d'elles était sculpté un bas-relief, qui rappelait celui qu'il avait observé dans le couloir.

Chaque personnage sculpté possédait une arme différente. Il y en avait de toutes sortes, certaines très connues et d'autres beaucoup moins : arc, épée à deux mains, guan dao, chakram, lance, flûte à serpents... En plus de ces différences, aucun personnage ne se ressemblait. Certains avaient une allure royale, d'autres semblaient personnifier la mort. Un des  bas-reliefs symbolisait la chance tandis qu'un autre pas très loin paraissait représenter l'éternel. Quant à la porte qu'Amaël venait de franchir, elle était ornée d'un homme imposant. Droit et fier, il était identique à la sculpture observée par Amaël précédemment, mis à part sa meilleure conservation. On pouvait ici voir que l'étrange couvre-chef était une couronne avec de nombreux détails. À la main, il n'avait pas un bâton comme il l'avait pensé, mais une épée dont la garde possédait un trèfle à quatre feuilles en son centre.

Ne voulant pas faire demi-tour, il décida de continuer son chemin en prenant une des issues proposées. Pour plus de précautions, il choisit la porte immédiatement à gauche de celle dont il venait. Juste avant de se diriger vers cele-ci, il fouilla dans son sac afin de trouver un quelconque moyen de marquer le chemin qu'il allait suivre. Ne trouvant aucun marqueur qui pourrait remplir cette tâche, il déposa son cahier de croquis qui était suffisamment lourd pour ne pas être déplacé par un courant d'air. Il s'attaqua ensuite à l'ouverture de la porte. Il dut forcer un peu, probablement à cause de l'âge ancestral de la structure souterraine. Une fois le passage accessible, se préparant à repartir, Amaël s'arrêta quelques secondes pour reprendre son souffle. Un grondement sourd se fit soudain entendre dans les tunnels, presque immédiatement suivi d'un éboulement du plafond : le passage qu'il voulait emprunter était maintenant condamné.

Récupérant son carnet, il décida alors d'emprunter le couloir qui se trouvait en face du précédent. Cette fois-ci, lorsque la porte résista à ses tentatives d'ouverture, il ne voulut pas forcer plus que nécessaire, craignant de déclencher un nouveau cataclysme. Il se dirigea alors vers le tunnel se trouvant exactement entre ses deux tentatives précédentes. Cette porte-ci s'ouvrit presque sans difficultés. Posant son carnet à côté, Amaël continua donc son chemin.

Après un certain temps de marche, le couloir qu'il emprunta se faisait une fourche et se divisait en deux passages différents. Ne sachant quel côté prendre, il finit par décider de suivre celui s'éloignant le plus de la salle dont il venait.

Lorsqu'il parvint au bout du couloir, il s'aperçut qu'il était fermé par une nouvelle porte. Il l'ouvrit, attentif à tous bruits suspects, afin de poursuivre son exploration. Il découvrit une autre salle, très différente de la précédente.

Elle possédait quatre portes en tout, situées par paires aux deux extrémités de la pièce. Le jeune garçon n'avait jamais vu une surface complètement vide aussi grande. Peu attiré par une marche de vingt minutes qui l'aurait amenée à l'autre bout de la pièce, Amaël choisit de passer par la porte située à sa gauche. Il retomba malheureusement sur la salle précédente aux douzes portes. Il décida alors de prendre(choix de la porte) . Le couloir qui apparut alors était un peu différent des deux précédents. Il était plus froid et plus sombre. Plus étroit, aussi. Après un certain temps de marche, le chemin faisait une fourche. Il choisit de prendre la porte de gauche. Fatigué et affamé, il décida de se poser un peu avant de reprendre sa quête d'une sortie. Il s'adossa au mur et sortit son déjeuner de son sac : sandwich jambon-salade-fromage et un gros paquet de chips. Il se régala mais ne mangea pas ses chips : il ne savait pas combien de temps il devrait rester dans ce labyrinthe et il préférait garder un minimum de provisions.

Ragaillardi, Amaël se releva, prêt à partir. Il prit appui sur le mur pour se remettre debout. Ce fut un très mauvais choix car la pierre sur laquelle il posa sa main s'enfonça et fit bouger un pan de mur d'où sortit un immense rocher rond qui roula dans sa direction. Amaël s'enfuit et remonta le chemin qu'il avait parcouru depuis l'embranchement. Il prit l'embranchement le plus proche : celui de gauche. Malheureusement, il s'agissait du couloir qu'il n'avait pas encore pris. La pierre s'encastra dans le mur, bloquant l'accès aux deux autres couloirs. Amaël fut pris de désespoir : qu'allait-il devenir maintenant que le chemin du retour lui était coupé ? Allait-il restait enfermé dans les entrailles du château ? Ou bien quelqu'un penserait à le chercher derrière cette imposante pierre, dans le cas où ils trouveraient le mécanisme pour ouvrir la trappe...

Angoissé par toutes ces questions sans réponse et complètement abattu, Amaël s'endormit. Ce fut un sommeil agité et peu reposant. Après un énième cauchemar, il se réveilla brusquement, sans se souvenir d'où il se trouvait. Peu à peu, les souvenirs lui revinrent. Ne sachant pas comment s'en sortir, il décida de continuer sa route en espérant que le couloir dans lequel il se trouvait aboutirait à une sortie.
Mp
Après de nombreux autres couloirs et salles, Amaël arriva dans une pièce très particulière. Contrairement à toutes les autres, celle-ci ne possédait que deux portes. Au centre, une source d'eau claire attirait tous les regards.

Assoiffé par sa longue marche, Amaël décida de remplir sa gourde et de faire une petite pause avant de reprendre son chemin. L'eau était fraîche et Amaël en profita pour se nettoyer un peu le visage et les bras.

Au bout d'une vingtaine de minutes, le jeune homme décida de continuer sa route. Il lui sembla tourner en rond de nombreuses fois et prit de nouveau beaucoup de portes différentes. Il était cependant plus prudent à cause de ses mésaventures.

Il finit par arriver dans une grande pièce, qui lui rappelait étrangement la première qu'il avait croisée. La grande différence se trouvait dans l'aspect des bas reliefs. Ici, pas de personnages représentés, mais des créatures mythiques semblant maîtriser un élément particulier. Amaël parvient uniquement à trouver un utilisateur de foudre et un autre de vent. Les éléments des autres restaient un mystère à ses yeux.

Il prit la porte qui lui inspirait une certaine puissance, tout en restant attentif à une quelconque chute de pierre ou autre piège mortel. Au bout du long couloir, il se retrouva enfin face à un escalier semblant remonter vers la surface. Il allait pouvoir sortir de ce piège sans faim ! La première chose qu'il ferait serait de trouver un quelconque moyen de joindre son père pour le rassurer.

Tout comme lors de son entrée dans le labyrinthe, la pierre bouchant la surface se déplaça lentement, en faisant un bruit d'enfer. Il espérait juste que l'endroit où il allait sortir ne serait pas à des kilomètres de la civilisation.

Lorsqu'un léger souffle d'air frais l'enveloppa, il ferma les yeux de délice. Enfin un peu d'air pur !

Il monta les quelques marches le séparant de la liberté avant de s'arrêter, ébloui par la luminosité ambiante. Peu à peu, il commença à distinguer ce qui l'entourait : interdit, il observa sans comprendre les soldats qui pointaient leurs lances vers lui.



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Voici le deuxième chapitre de l'histoire. J'espère qu'il vous aura plût. Laissez des reviews ! Plus il y en aura, plus vite la suite arrivera ;)

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