Chapitre 41

PDV Nagisa :

C'était si doux et si agréable. Il a réussi à me transmettre tout l'amour qu'il avait pour moi en posant simplement ses lèvres sur les miennes. Pleins de petites décharges électriques me parcouraient et mon corps en frissonne de partout. Mes mains s'accrochent désespérément à son tee-shirt contre ma volonté. Il est ma bouée de sauvetage, c'est peut être pour ça. C'est surement aussi parce que c'est un ange, mon ange gardien même. Mais par dessus tout, c'est parce que c'est mon amour et ça pour toujours. On vaincra toutes ces épreuves ensemble. Comme il l'a dit c'est bien plus que ça. On ne s'arrête pas au seuil de l'amitié ou de l'amour. Il y a bien plus que ça entre nous. C'est plus profond, plus intense. C'est comme si nos âmes étaient reliées ensemble. Je ne peux pas vivre sans Karma, et Karma ne peux pas vivre sans moi. Je suis une partie de lui et lui une partie de moi. Si on venait à devoir être séparé ce serait une partie de nous qui viendrait à mourir. On est complémentaire et même la mort ne pourra nous séparer l'un de l'autre. Plus le temps passe et moins j'arrive à me résoudre de voir notre parcours se diviser en 2 chemins distincts. Il m'est impossible de l'imaginer plus d'une seule seconde. Ça paraît pourtant si simple d'apparence, mais c'est si compliqué pour moi. J'ai envie d'hurler, de pleurer, de me taillader les bras, de faire sortir toute cette colère et cette haine. Malheureusement je ne peux rien faire. C'est comme si mon corps ne voulait plus répondre. Cette situation me rappelle toutes ces fois où cette putain de soif de sang m'a expulsé de mon corps. Ces longs moments où j'étais comme un esprit lorsqu'il meurt et quitte son corps. Je voyais ce corps qui était mien, j'assistais à toute la scène, mais je ne pouvais rien faire. Bon, inutile de repenser à tout cela, je dois me concentrer sur le futur maintenant. Je reviens rapidement à la réalité en sentant encore une fois le désinfectant se poser sur mes 2 avants bras meurtris. Ça pique, ça me brûle même, mais je ne dis rien, je supporte en silence. C'est ma punition pour avoir fait ce que j'ai fait. Je ne regarde pas ce que fait Karma, j'ai trop honte pour le revoir. Malgré toute cette honte qui embrume ma tête, je ne peux pas arrêter, je ne peux plus arrêter. Cela fait tellement de temps que je le fais, il est trop tard maintenant. J'ai beau ne pas le montrer mais elle est bien là. Elle est là et elle me pourrit les entrailles. La peur. J'ai si peur que quelqu'un le découvre. Je ne veux pas de la pitié des autres. J'ai déjà assez de problèmes comme ça, pas besoin de m'en rajouter encore plus. 

 "- Karma : Na-chan à quoi tu penses ?  

 - Nagisa : Hein ? A rien Karma... A rien. 

 - Karma : Oui c'est ça, c'est ça. Tu vas mieux ?

 - Nagisa : Je suis fatigué, je veux aller me coucher et dormir. Tu viens avec moi dis ?

 - Karma : C'est normal que tu sois fatigué. Tu as perdu pas mal de sang après tout. Il est un peu trop tôt pour dormir, mais si tu veux je te fais des papouilles dans le lit. Mais avant tout cela on va manger un peu, histoire que tu tienne parce que là tu es blanc comme un cachet d'aspirine. 

 - Nagisa : Mm si tu veux."

Karma m'attrape par la taille et nous descendons ensemble à la cuisine. Il prend un paquet de gâteau dans le placard et me le passe. Je prends quelques unes de ces douceurs avant de commencer à les manger de manière lente. Combien de temps je n'en avait plus manger ? Cela bien faire 3 mois que je n'en ai pas avalé. Karma m'encourage silencieusement en me frottant doucement le dos. Il sait que c'est dure pour moi. Après des mois où mes repas était très réduit, manger de la nourriture aussi bourrative est un vrai défi. Si je ne vomis pas mes tripes juste après je pourrai dire que je commence à faire un pas vers la guérison, un pas vers un retour à mon ancien train de vie. Après avoir dévoré le dernier gâteau, nous remontons en haut tout les 2 avant de se coucher dans le lit. 

PDV Karma :

Nous sommes tout les 2 installés dans le lit. Na-chan à la tête installée confortablement sur mon torse et nos jambes sont entremêlées ensemble. J'enlève doucement les couettes de mon androgyne et je commence à jouer avec des mèches bleues. Il semble apprécié puisque je le sens légèrement frissonner sous mes caresses. Je passe rapidement une main sous son haut et je lui papouille aussi le dos. Je pourrai continuer à faire cela durant des heures. Na-chan soupire de contentement et moi je lui lance un grand sourire. J'aimerai tellement que ce genre de moments avec lui dure pour toujours, mais malheureusement cela est impossible. La réalité nous rattrapera toujours. Parfois j'aimerai arrêter le temps, mais ça aussi ce n'est pas possible à mon plus grand malheur. Voilà, je casse la petite ambiance que je m'étais créée, une fois de plus. C'est nul. Je soupire d'exaspération et me concentre à nouveaux sur le garçon aux cheveux bleus qui se trouve à moitié couché sur moi. Il est si mignon et si fragile. On croirait vraiment qu'il est une poupée de porcelaine. Son teint si pâle pour ne pas dire cadavérique. Ces sous cette douce vue que je commence doucement à fermer les yeux pour me retrouver plongé des les limbes du sommeil.

PDV Nagisa :

Mes yeux s'ouvrent doucement, le noir étant toujours présent dans la pièce. Je me tourne et je vois une masse noir à côté de moi. C'est Karma alors pas besoin de paniquer. Je m'assois sur le bord du lit et je frotte doucement mes yeux pour chasser la fatigue. Une fois bien réveillé j'allume l'écran de mon téléphone et regarde furtivement l'heure. Il est 7h 15. Je ferais mieux de réveiller Karma avant que nous ne soyons en retard. Je secoue légèrement la masse qui me sert de meilleur ami, et lorsque je le vois ouvrir les yeux je lui dis de foncer rapidement à la douche. Par la suite je sors de la chambre et je me précipite dans la mienne pour m'habiller. J'attrape mes vêtements à la volé et je saute pratiquement dedans. Enfin c'est un grand mot. Le bas est rapidement mis, mais lorsque je vois mes bras nus, exposant ainsi mes bandages qui me prennent la totalité de mes avants bras, c'est comme si je me figeais. Je les regarde, sans vraiment savoir pourquoi, en réfléchissant à tout et n'importe quoi d'une vitesse hallucinante. Je sors de mon état de transe après avoir ressenti quelques vertiges qui me donnaient l'impression de tomber en avant. Je me redresse droit comme un "i" et je finis de m'habiller en catimini. Une fois cela fait, je prends enfin mon temps et coiffe mes longs cheveux bleus. Je fais mes habituelles et légendaires couettes. Une fois tout ce petit bazar accompli, je descends à la cuisine avec mon sac, et prends une briquette de lait à la vanille. Karma n'est toujours pas descendu. On va finir par être en retard si ça continue. Je ne sais pas quelle heure il est et je ne veux pas savoir. Je sirote ma briquette, en regardant dans le vide, jusqu'à ce que je vois une tête avec des cheveux rouges arriver, la tête e,core ensommeillée malgré la douche. Ses cheveux carmin gouttent encore au vu des petites tâches d'eau présentent sur sa veste noire. Je soupire et prends un torchon propre pour les essuyer un peu mieux que ça. Une fois tout cela fait je regarde l'heure et voit que nous sommes à peu près dans les temps. Ni une, ni 2, je traîne notre tête de piment des familles et après avoir enfilé nos chaussures et nos manteaux, nous sortons enfin en direction du métro. Le jour se lève lentement, et la bise souffle fort, me glaçant le nez et les mains. Il ne fait pas trop froid non plus pour ce mois d'octobre. Karma et moi marchons tranquillement côte à côte, nos mains se frôlant de temps à autres. Aucun de nous 2 ne parle, seul le silence se fait entendre. Ce n'est pas pesant non. C'est calme, c'est paisible, c'est même agréable. Nous faisons le trajet en métro comme d'habitude et nous marchons jusqu'en haut, tout ça dans le calme. Nous allons sous l'arbre pour rejoindre nos amis qui semblaient impatient de nous voir arriver. Rio est sûr que nous avons fait des choses pas très catholiques hier, Terasaka et Itona nous charrie, et Sugino lui ne parle pas beaucoup. Je ne sais pas ce qu'il a, mais il ne semble pas très bien. Je me plante juste devant lui et le regarde. Je ne sais pas pourquoi, mai son regard se baisse plus bas que mon visage. Mais qu'est-ce qu'il peut bien regarder ?! Je reste hébété comme cela quelques instants avant qu'il ne s'empare violemment de mon bras gauche, d'une poigne ferme. Il appuie tellement fort sur mes avants bras que ça me brûle. Les traits de Sugino sont durs et colériques. Il resserre encore plus sa prise sur moi, et je sens les larmes me monter aux yeux. Ca me fait tellement mal. La sensation est juste horrible. Mes plaies encore fraîches frottent contre mes bandages, et cela en devient presque insupportable. Je sens un liquide tremper les tissus à une vitesse hallucinante. Merde, mes coupure sont de nouveaux ouvertes. Je geigne de douleur, impuissant. Karma le voit bien et essaie de faire en sorte que Sugino me lâche le bras. Ce dernier ne fait rien, et descend même les manches de mon haut, de façon à ce que mes bandages poisseux de mon sang soient visibles. Les autres sont choqués à part mon meilleur ami. Pourquoi il a fallut que ça tombe sur moi ? Pourquoi devait il être au courant ? Qu'ai je fais pour mériter cela ? Je vis Rio qui tremble pendant que mon confident retire mes bandages sur ce bras. Alors que mes coupures sont bien visible je baisse légèrement les yeux. Je ne veux pas faire face à ces regards tristes, déçus ou même de pitié. Je n'ai pas besoin de les voir pour me sentir déjà assez coupable. Karma ne peux plus rien pour moi maintenant. 

 "- Sugino : PUTAIN NAGISA MAIS POURQUOI T'AS FAIT CA ?! TU TE RENDS COMPTES DE TOUT LE MAL QUE TU FAIS A TOUT LE MONDE ICI, TOI LE PREMIER !!

 - Nagisa : Je... Je...

 - Sugino : Ne dis rien. Crois moi ça vaut mieux pour toi. Il n'y a aucune excuse à ce que tu as fait. 

 - Rio : (larmes aux yeux) Mais pourquoi tu as fait ça hein ?

- Itona : On est tes amis et tu ne nous fais même pas confiance.

- Terasaka : Je pensais être con mais là tu es bien au dessus de moi. Tu es inconscient ou quoi ?! Qu'est ce qui a bien pu se passer dans ta tête pour que tu fasses ça ?! Tu me déçois Nagisa, je te pensais plus futé que ça."

Un grand blanc s'installa. Sugino avait lâché mon bras et des larmes d'impuissance menaçaient de couler sur mon visage. Faible. C'est le mot approprié pour me définir. Moi qui voulait être plus fort je ressors de tout cela encore plus détruit qu'avant. Mes amis ne savent rien de ce qui se passe. Personne ne le sait d'ailleurs. Si ils savaient tous ce que les 2 voix me disaient et ce que mes cauchemars me montrait, il comprendrait. Dans mes rêves ils sont toujours morts. Ils sont morts parce que je les tue à chaque. Encore et toujours inlassablement. C'est très dure pour moi. C'est même devenu trop dure à supporter pour mon pauvre petit cerveau. Je n'ai pas d'autre solution que celle là. C'est la seule que je connais. Karma garde une tête blasé et après un silence qui dure depuis ce qui paraît une éternité il me enfin prendre la parole.

"- Karma : Moi je le savais, et depuis longtemps.

- Sugino : TU LE SAVAIS ET TU N'AS RIEN FAIT POUR L'EN EMPÊCHER ?! TU ES UN MONSTRE KARMA !!

- Karma : J'ai essayé de le faire, mais même en prenant ses lames il prend des ciseaux, et même en lui prenant ses ciseaux il arrive à chaque fois à trouver un moyen pour le faire. Je le laisse prendre sa douche 5 minutes et je le retrouve les bras en sang dans la baignoire. J'ai beau le surveillé étroitement je vais pas non plus prendre ma douche avec lui ou renter au toilette avec. Je ne peux rien faire de plus que vous, et même si cette situation ne me plait pas je fais avec et je soigne ses blessures. Aucun de vous ne sais ce qu'il se passe vraiment alors ne la ramenez pas inutilement !

 - Sugino : (s'époumone) MAIS TU CROIS QU'ON VA FAIRE QUOI SÉRIEUX ?! QU'ON VA LE LAISSER GENTIMENT FAIRE ET NE RIEN DIRE ?! JAMAIS JE NE LAISSERAI CA PASSER ! NOUS SOMMES AUSSI SES AMIS, NOUS AVONS NOTRE MOT A DIRE ET PAS SEULEMENT TOI ! TU N'ES PAS LE SEUL A DEVOIR DÉCIDER DE TOUT LORSQUE CELA CONCERNE NAGISA !!

 - Terasaka : Il n'a pas tort. Pourquoi nous n'avons rien le droit de dire ? T'es pas le seul ami de Nagisa. Ton avis ne compte pas plus que le notre. Et puis on fait ce qu'on veut, merde ! Maintenant parle et dis nous pourquoi t'as fait ça bordel. Réagis un peu bon sang !

 - Sugino : Il n'a aucune excuse alors ne cherchez pas. En plus Karma va le couvrir comme d'habitude. On ne change pas les bonnes vielles habitudes.

 - Nagisa : Sugino, si j'étais toi je fermerai ma gueule. Genre, tout de suite. 

 - Sugino : Je ne crois pas que tu sois en position de parler non plus. C'est juste horrible ce que tu as fait. Tu as pensé un peu à nous ? 

 - Nagisa : ET TOI TU AS PENSE A MON ETAT PSYCHOLOGIQUE ACTUEL PEUT ETRE ?! C'EST TROP POUR SEULEMENT MA PETITE PERSONNE ALORS JE FAIS COMME JE PEUX POUR ÉVACUER MERDE !! J'EN AI RIEN A FOUTRE DE CE QUE VOUS PENSEZ TOUS AUTANT QUE VOUS ETES BANDE D'ÉGOÏSTES !"

J'en ai marre. Je bouillonne de colère. Comme si le fait qu'ils avaient vu n'était pas suffisant, il juge. Pire même, ils essaient de me faire culpabiliser. Je ne suis déjà pas très fier de ce que j'ai fait alors si en plus ils en rajoutent une couche, je sens que je vais exploser. Enfin, il est déjà trop tard, c'est inévitable maintenant. Mes poings se serrent sous la rage, les phalanges en devenant blanche, tellement je les contracte. Je sens que ça craque, mais je m'en fiche éperdument. J'ai juste envie de foutre un bon coup de poing sur le visage de Sugino, histoire qu'il se la ferme une bonne fois pour toute. Oups, le coups est parti tout seul. Le temps que je comprenne, la main avait rencontré la surface de la joue de mon confident. Ce dernier affiche une expression choqué, ne s'attendant pas à ce que je fasse cela. Je n'ai jamais levé la main sur lui, je n'ai jamais osé lui faire du mal. Il est l seul de ce groupe qui n'avait pas encore subit ma colère. Tant pis pour lui. Ce qu'il m'a dit m'a si profondément énervé que je ne pense as qu'il s'en tiré mieux que ça. Je pensais qu'il était un peu différent des autres, mais non. Il n'est rien d'autre qu'un égoïste qui ne pense qu'à sa petite personne. Je crois que si je vois encore un seul visage dans mon champs de vision, je risque de ne pas l'épargner, et de déchaîner toute ma colère et ma haine sur lui. Je tourne rageusement les talons, et je m'enfonce dans la forêt, sans un regard en arrière. Peut importe que mon poignet soit à l'air ou que je saigne encore, le plus important c'est que je sois au calme, avant de fini par tuer le premier venu à ma portée. 

PDV Karma :

Je suis sous le choque. Pas à cause de l'attitude de Na-chan, mais à cause de celle du groupe. Enfin, plus particulièrement de celle de Sugino. Lui qui est si calme et rationnel d'habitude, il a totalement perdu son sang froid, et il n'y est pas allé de main morte. Sa gifle, il la méritait clairement. Comment je vais faire pour rattraper ses conneries moi maintenant ? Il pouvait pas faire comme tous les jours et se la fermer. Je ne sais pas si je suis plus choqué, ou si je suis plus énervé. On va partir sur du 50-50. Rio a les larmes aux yeux, Terasaka est dans ses pensées, ce qui m'étonne vu que je ne pensais pas qu'il avait un cerveau, Itona est silencieux, et Sugino est toujours sous le choc, suite à la baffe monumentale que lui a infligé Na-chan. 

 "- Karma : J'espère que vous êtes fiers de vous les gens, on ne va pas le revoir avant un bon moment. Vous êtes franchement con parfois. Et toi Sugino tu pouvais pas te la fermer un peu ? Tu sais pourquoi je ne dis rien moi ? Parce que je le connais mieux que toi, et je sais qu'il ne sait pas faire autrement pour s'en sortir. J'adore, parce que personne n'a vu qu'il était brisé de l'intérieur ici, sauf moi. Vous êtes ses amis, mais vous l'enfoncez encore plus bas. Vous devriez avoir honte de vous. Il sait parfaitement que ce qu'il fait est mal, il n'a pas besoin d'être plus puni que ça. Bien, sur ceux, je vais essayer de le retrouver. Si il lui est arrivé un truc par votre faute, je vous ferez bouffer le sol du terrain de sport. Je vous le garantie.

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Hey les gens. Je suis vraiment désolé pour ces 3 semaines d'absence mais je n'étais pas chez moi, puis j'ai eu la rentrée. Je suis en seconde cette année, mais j'ai un emploie du temps assez cool alors ça va (si on oublie que j'ai cours le samedi matin). Petit chapitre de 3 000 mots que j'ai le plus galéré à faire. C'est pas le meilleur clairement. J'espère que la qualité n'est pas en dessous par rapport à celle de d'habitude. Sinon j'ai pas grand chose à dire. Sur ceux, 

Kiss les gens <3        

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