Chapitre 40
PDV Inconnu :
Tout se passe comme je l'avais prévu, enfin presque. Ce n'est plus qu'une question de temps maintenant. Mon très cher Nagisa, on va bien s'amuser tous les 2. J'y suis enfin arrivée. Tu es enfin devenu une simple poupée brisée, le jouet avec lequel je vais m'amuser comme une folle. C'est un long tour que tu m'as laissé Nagisa alors à toi de jouer maintenant.
PDV Extérieur :
La journée avait été longue. Karasuma et Irina pensaient tous les 2 à la conversation qu'ils avaient eu entre eux le matin même. Que devaient ils faire à présent ? Plus le temps avançait, plus ils y repensaient. Koro aussi pensait à cette histoire. Hé oui, on ne pouvait rien lui cacher à ce poulpe jaune. Il s'était caché et avait entendu toute la conversation. Lui aussi ne pouvait rien faire, et pourtant ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Il devait faire quelque chose, mais quoi ? Il voulait en parler avec la classe, mais avec Karasuma et Irina dans les parages, impossible. De plus si la vérité venait à se savoir, il y avait de forte chance que Nagisa ou même Karma le fasse mourir de leurs propres mains. Il n'y avait rien donc à faire pour sauver Nagisa de tout ce malheur ?
PDV Asano senior :
Quelqu'un toque à la porte de mon bureau. Qui cela peut il bien être à cette heure-ci ? Je permets à la personne de rentrer, mon fauteuil toujours tourné vers la grande baie vitrée qui donne une vue imprenable sur mon école. J'entends des pas se rapprocher avant d'entendre le claquement sonore d'une paire de main se poser brutalement sur la surface de mon bureau. Je retourne ma chaise, et à ma plus grande surprise je me retrouve face à Karasuma, l'agent du ministère de la défense. Son regard est froid et distant, mais j'arrive à y discerner une sorte d'incompréhension. Il semble perdu, mais sa détermination n'en est que plus grande.
- Asano : Qu'est-ce qui vous amène dans mon bureau Karasuma ?
- Karasuma : Je souhaiterai parler avec vous du renvoi d'une élève dans la classe E.
- Asano : Sachez que je ne renverrai personne dans cette classe, surtout qu'il me semble que vous avez besoin de chacun d'entre eux pour tuer le monstre qui leur sert de professeur non ? Pourquoi vous ferais-je ce plaisir ? Ici c'est moi qui décide. C'est mon établissement et je ne vous laisserai pas croire que tout vous est permis.
- Karasuma : Principal Asano nous parlons de quelque chose de très sérieux, je vous prierai donc de ne pas le prendre à la légère.
- Asano : Donnez moi des raisons de renvoyer cette élève en question et j'aviserai après.
- Karasuma : L'élève que je souhaite renvoyer est Kayano Kaede. Depuis quelques mois déjà elle harcèle un autre élève de la classe. Ils se sont déjà battus à plusieurs reprises, et elle a même été exclue de cours pendant une longue période.
- Asano : Si ce n'est que cela, il faudrait aussi renvoyer l'autre élève, mais vous ne me dites pas tous, n'est-ce pas ?
- Karasuma : En effet. L'autre élève n'a fait que se défendre face au propos de Kayano.
- Asano : Et qu'a-t-elle dit de si grave pour mériter le renvoie définitif ?
- Karasuma : Je pense que de dire à plusieurs reprises à un élève qu'il devrait je cite "sauter d'un pont" ou "d'aller se suicider" est un motif valable pour l'exclure pour de bon de cet établissement. Alors principal Asano, est-ce que mes explications vous conviennent ?"
Nous nous regardons droit dans les yeux. J'essaie de chercher une quelconque trace de mensonge, mais je n'en vois pas. Il dit donc la vérité ? Je ne veux pas que cela recommence. Plus jamais ce genre de drame ne se produira sur mes élèves. J'en ai déjà perdu un, ce n'est pas pour que cela recommence. Je n'ai certes pas beaucoup d'estime envers les élèves de la classe E, mais je ne peux laisser une telle chose passer dans mon établissement. C'est arrivé par le passé et je ne souhaite pas de nouveau qu'une chose aussi horrible arrive. J'ai beau ne pas connaître l'identité cet élève dont Karasuma parle, mais un pincement se fait ressentir au fond de mon coeur. C'est peut être parce que ça me fait penser à "lui". Il fait que je reprenne contenance avant que l'agent du ministère ne découvre que quelque chose cloche avec moi.
"- Asano : Très bien j'accepte que cette Kayano Kaede passe en conseil de discipline dans 2 semaines. En attendant vous recevrez une convocation pour vous et une autres que vous donnerez à l'élève harcelé. Sur ceux au revoir Karasuma.
- Karasuma : Je vous remercie principal Asano. Bonne journée à vous."
PDV Nagisa :
J'ai passé une bonne journée auprès de Karma. On a joué à ses jeux vidéos et on a regardé des films toute la journée et une bonne partie de l'après-midi. Et encore, généralement nous n'avions même pas les yeux rivés sur le film qu'il y avait. On se regardait souvent dans les yeux et Karma profitait de ces moments pour me papouiller dans le dos ou les cheveux. Malheureusement vers 16h et quelques il a dit devoir faire un truc urgent et il est parti en rafale. J'ai passé une très bonne journée malgré cet incident. Enfin, malgré je me sens encore vide. C'était bien, j'avais l'impression de revivre le temps de quelques heures, mais ce n'était qu'éphémère. Karma remplie mon coeur de joie, vraiment, mais ce n'est pas suffisant. J'ai toujours ce vide creux dans mon coeur aussi noir que les ténèbres. Maintenant qu'il est sorti cette impression de vide est de nouveau présent. Je l'aime de tout mon coeur et de toute mon âme et sans lui j'avoue que j'ai cette impression de n'être rien, une impression pesante. J'ai tout simplement d'être en trop dans ce monde misérable où les plus faibles sont écrasés tandis que les plus forts font régner leurs lois. Ce vide qui me ronge la cage thoracique et qui me sert un peu plus mon pauvre coeur chaque jour est devenu plus qu'opressant. Cela fait un moment déjà que dure ce sentiment de vide et j'en ai retenu une chose. On ne s'y fait pas, on supporte seulement cette impression si horrible et destabilisante. Maintenant que Karma est partie c'est d'autant plus lourd. C'est presque à la limite de l'insupportable et malheureusement je ne peux rien y faire. Pourquoi est il parti lui aussi ?
PDV Karma :
J'avoue que j'aurai préféré rester avec Na-chan, mais je n'avais pas vraiment le choix. Je me devais de retourner au bahut et d'avertir cette Kayapute de ne rien dire sur ces bleus qui parsèment son corps déjà bien dégueulasse de nature. Non ce en stage pas méchant, c'est juste réaliste. Enfin bref, je suis en bas de la colline et j'attends impatiemment ce brocolis pour mettre mon plan à exécution. Elle finit par pointer le bout de son nez et je me cache pour l'avoir par surprise. Une fois qu'elle arrive à mon niveau, je tire sa manche de manière brusque et je l'entraîne avec moi dans la forêt. Elle peine à suivre la cadence mais je m'en fiche pas mal. Une fois que je suis sur que nous sommes à l'abri des regards, je m'arrête avant de la projeter contre l'arbre le plus proche. Kayano se fracasse bruyamment contre la surface de bois, non sans lâcher un petit cri de douleur. Je m'approche d'elle, mes orbites orangés la fixant d'une manière qui se veut menaçante. Elle se relève lentement et me fait face, la peur se lisant sur son visage. J'espère pour elle qu'elle n'a rien dit, sinon elle risque de sentir mes poings dans sa gueule.
"- Kayano : C'est quoi ton putain de problème Karma ? Qu'est-ce que tu me veux ?
- Karma : Ferme ta gueule je ne t'ai pas autorisé à parler espèce de vipère. Bien, maintenant je vais juste mettre les choses aux claires avec toi.
- Kayano : Il n'y a rien à mettre au clair espèce d'or-
- Karma : (gifle Kayano) Je t'ai dit de ne pas parler il me semble Kayapute ! Ferme un peu ta sale gueule d'hypocrite et écoute moi telle la chienne que tu es ! Pas de réplication ? Bien. Maintenant tu vas ouvrir en grand tes petites oreilles parc que je ne le répéterai pas 2 fois c'est compris ? Sache qu'à partir de maintenant je ne vais pas te faire de cadeaux. Tout ce qui c'est passé avec Na-chan, tu n'as pas intérêt à aller le cafter à tes parents, ni à qui que ce soit. Si j'apprends d'une quelconque manière que tu as été le dire je te règle ton compte, et crois moi que même si je ne suis pas Na-chan tu vas en baver jusqu'au bout. Si il a des problèmes par ta faute tu peux aussi dire adieu à ta réputation qui est déjà pas très glorieuse. Tu sais ce qu'il est ? C'est un putain d'être humain qui lui aussi a des sentiments, alors si j'étais toi j'arrêterai tes conneries avant que tout ne te retombe dessus. Il pourrait même porter plainte contre toi pour harcèlement tu sais ? On le peut, ce n'est ni les preuves et les témoins qui manquent. Bon, je crois que j'en ai fini avec toi. Maintenant dégage avant que je ne te fracasse le crane contre le sol."
Sans demander son reste, le brocolis s'empresse de partir. Je pars à sa suite pour rentrer à la maison où Na-chan doit attendre mon retour. Je me dirige vers le métro assez rapidement, impatient de rentrer chez moi. Pourquoi j'ai l'impression qu'il va se passer quelque chose de mal ?
PDV Nagisa :
Du sang, encore et encore du sang. Il coule le long de mes bras et ça me fait tellement de bien. J'en ai les larmes aux yeux mais je m'en fiche pas mal. J'ai cette douce sensation qui me réchauffe le cœur. C'est mal ce que je fais, très mal même, mais il faut que je le fasse. Je ne sais même plus si je dois en rire aux éclats ou pleurer à m'en déchirer l'âme. Ca y est je crois que j'ai perdu la tête. Non je n'ai pas perdu la tête, c'est juste ce vide au fond de moi que j'essaie de combler. Karma n'est pas là alors il faut bien faire avec les moyens du bord. Et je continue, encore et encore. Je trace trait après trait sur mes bras déjà bien meurtris. J'appuie de plus en plus fort et le sang gicle de plus en plus. Je sais que je dois arrêter avant que cela se passe comme la dernière fois, mais c'est comme si je ne pouvais pas m'arrêter. Si je le pouvais, je m'enfoncerai ce ciseau profondément dans ma chaire, mais la peur est plus forte que mon envie. Pitié Karma, reviens à la maison avant que je ne fasse plus de conneries. Ca y est les revoilà. Elles coulent de nouveau sur mes joues, dans une lenteur infinie. Pourquoi je verse des larmes cette fois-ci ? Je ne sais pas. Peut être parce que je suis à cran, peut être parce que je n'ai que ce moyen pour me vider, peut être parce que je suis fatigué. Peut être parce que je suis impuissant. Impuissant, c'est bien le mot qui correspond le mieux à la situation. Je suis impuissant face à ce sentiment de vide, lorsque Karma n'est pas là, je suis impuissant devant tout. Quoi que les gens disent, je suis toujours impuissant, et je le serai à tout jamais. Il n'y a plus aucun espoir pour me sauver. La seule chose qui me tient en vie dans le monde répugnant des vivants, c'est Karma. C'est lui seul, et personne d'autre. C'est ma bouée de sauvetage, même si je me sens couler et emporté au plus profond des océans. C'est ironique n'est-ce pas ? J'ai presque envie d'en rire. A quoi me servirai ma bouée de sauvetage si finalement je venais à couler ? Elle ne servirait à rien. Ca y est, un petit rire s'échappe du fond de ma gorge, suivis par bien d'autre. Me voila à rire comme un fou, par terre au beau milieu de la salle de bain, et les bras complètement en sang.
PDV Karma :
Je suis enfin rentré chez moi. J'ouvre la porte, mais je n'entends aucuns bruits. C'est comme un silence de mort qui règne dans la maison. J'appelle doucement Na-chan mais pas de réponse. Je commence à monter les escaliers et c'est là que j'entends. J'entends des rires fous, étranglés par les murs qui me séparent d'eux. Je m'approche, et ouvre lentement la porte de ma chambre. Les rires sont plus forts, mais je ne vois personne. La salle de bain peut être ? Je m'avance lentement et ouvre délicatement la porte. Le spectacle était juste horrifiant. Na-chan, assis par terre, les bras complètement en sang, ses habits tachés ainsi que le sol, la paire de ciseau posé juste à côté de lui et recouverte du liquide carmin. Toute cette hémoglobine venant de mon androgyne si frêle et fragile. Je remonte mes yeux jusqu'à son visage et je n'en reviens pas. Il rie à s'en déchirer les cordes vocales, et pourtant des milliers de perles salées roulent sur ses joues humides et rougies. Je ne sais pas si je dois paniqué, pleurer ou l'aider en premier. Finalement je ne dis rie, mon corps bouge tout seul. Je m'abaisse au niveau de Na-chan et l'étreins le plus fort possible dans mes bras. Il arrête de rire, mais mets plusieurs secondes avant de réagir et de me prendre à son tour dans ses bras. Il tremble et s'accroche à mon tee-shirt d'une poigne de fer. En parlant de mon tee-shirt celui-ci devient rouge à cause du sang sur Na-chan. Encore un haut blanc de bousillé. Une fois de plus il n'a pas pu résister, et une fois de plus encore, je ne suis pas arrivé à temps pour le protéger. J'aurai du être là et l'empêcher de faire des conneries, mais il a fallu que je fasse ma tête de mule et que j'aille voir cette Kayapute. Je me desserre un peu de notre étreinte et je regarde les traits de son magnifique visage. Les larmes coulent encore de part et d'autre de ses yeux embués, une lueur de tristesse les traversant. Ses traits délicats renforcent cette air mélancolique et sa paire de lèvres tremblantes n'arrangent rien. C'est à cause de moi qu'il est comme ça ? Il n'y a qu'une réponse à cette question, et c'est oui. Je sais, je ne suis pas vraiment responsable, mais au plus profond de moi v'est ce que je ressens. Je sais que Na-chan va très mal en ce moment, et pourtant je ne fais pas autant attention à lui que je ne le devrais. Je nous relève tous les 2 et je sors la trousse de secours. J'enlève délicatement le tee-shirt à manche longue de mon Na-chan et je commence à le soigner. Je passe tout d'abord, longuement ses avants bras sous l'eau, pour enlever tout le sang et voir l'étendu des dégâts. Il ne c'est pas loupé, mais ce n'est pas non plus aussi important que ce jour-là. Les coupures sont, certes, très nombreuses, mais elle ne sont pas très profondes. Je prends un peu brusquement le bras droit de Na-chan et je l'entends lâcher un petit couinement de douleur. Je desserra aussitôt ma prise, avant d'apporter doucement son bras à mes lèvres et de déposer dessus, des dizaines de baisers papillons pour me faire pardonner. Une fois ma petite comédie finit, je sorti le désinfectant, et même si je sais qu'il va vraiment avoir mal, je lui en asperge une grande quantité sur les 2 avants bras. Je lève mes yeux sur le visage de mon androgyne et ce que je vois me fend le cœur. Ses yeux sont à nouveau embués par de toute petites perles salées qui menacent de couler, son regard cherchant désespérément le mien. J'arrête ce que je fais et je m'approche de lui jusqu'à ce que l'on soit collé. Je ne peux pas le laisser avec toute cette détresse tapi tout au fond de lui. Je prends son menton à 2 doigts, et doucement je réduis l'espace qui nous sépare. Nous sommes maintenant si près que nos souffles se mélangent et nos lèvres se frôlent. Ses lèvres, qu'est-ce qu'elle me donne envie putain ! C'est comme une drogue. J'en suis addict tout simplement. Je n'hésite plus une seul seconde et avec toute la douceur du monde, je viens à la rencontre de ses morceaux de chairs que j'aime temps. Le baiser est tout doux, et chaste. J'envoie tout l'amour que je peux au travers de ce baiser. Na-chan semble surpris au début, mais après quelques instants, il finit par lui aussi participer à cet échange chaste. Mon petit androgyne s'accroche doucement à mon haut encore tâché de sang, de son sang. L'échange est lent et long, mais pour rien au monde nous ne nous séparons. Je crois bien qu'on en avait tous les 2 besoin, avant de craquer à nouveau.
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Hey les gens. Me revoilà avec un petit chapitre de 2 900 mots et un gros retard. J'ai trop galéré à le faire, j'ai bloqué à la moitié du chapitre, et en plus ses 2 dernières semaines ont été chargé pour moi. Bref, j'espère que le chapitre est pas trop dégueulasse à lire pour vous. Sinon, merci pour les 9K (même si on les a largement dépassé avec plus de 300 vus) ça me fait chaud au cœur, tout comme vos commentaires qui me font toujours sourire. Ne changez pas vous êtes les meilleurs. Sur ceux,
Kiss les gens <3
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