Chapitre 37

PDV Extérieur :

Les jours défilaient encore et encore. Octobre venait doucement s'immiscer dans le paysage. L'automne teintait les arbres de rouges et d'orangés, tandis que les feuilles mortes brunes jonchaient le sol. Il avait été difficile pour Nagisa d'abandonner ses précieuse lames mais doucement, à l'aide de Karma, il commençait peu à peu à retenir ses pulsions et arrêter de les chercher après ses terreurs nocturnes. La bête lui apparaissait toujours, dans chacun de ses rêves mais il n'en parlait pas. D'ailleurs, il commençait vraiment à croire ce que cette petite fille monstrueuse lui disait et il parlait beaucoup moins que d'ordinaire à ses amis à cause de la méfiance qui naissait à leur égard. Plus les jours passent plus Karma se rapproche encore plus de Nagisa, de peur de le perdre ou juste à cause de cette douce chaleur que lui procure si souvent maintenant son meilleur ami. Nous sommes désormais le lundi 15 octobre et l'heure du cours de sport à sonné.

PDV Karma :

Ca y est la journée est presque terminé, enfin. Il ne reste plus que le cours de sport et à nous la liberté. J'aurai bien séché le cours mais Na-chan me l'a strictement interdit. De toute façon je ne veux pas le laisser seul avec la classe. Bon d'accord il y a le groupe aussi mais en ce moment je le trouve distant par rapport à eux. Il se serait passé quelque chose ? A ma connaissance non. Les autres aussi ne semblent pas comprendre pourquoi cette soudaine froideur mais personne ne dit rien. Peut être qu'ils ont peur de la réaction de mon androgyne. Enfin bref, on rentre dans les vestiaires et je vois Nagisa regarder bêtement l'intérieur de son sac de sport. Il y a un problème avec ses affaires ou quoi ? Il se tourne vers moi et me regarde fixement. Qu'est-ce qu'il y a ?

"- Nagisa : Karma on a échangé nos sacs... C'est toi qui a le mien puisque j'ai le tien.

- Karma : Ha bon ? J'avais pas vu désolé."

Il me passe mon sac tandis que moi j'attrape le mien au vol avant de l'ouvrir à nouveau. J'entends à nouveau des vociférations du côté de mon androgyne. Mais qu'est ce qu'il a à la fin ?!

"- Karma : Quoi encore Na-chan ?

- Nagisa : C'est aussi tes affaires qu'il y a dans le sac là...

- Karma : C'est une blague j'espère ?

- Nagisa : Pas du tout et ça ne me fait absolument pas rire rassure toi.

- Karma : Tu vas faire comment du coup ?

- Nagisa : Bas je vais mettre tes vêtements. Ce n'est pas comme si j'avais le choix de toute façon.

- Karma : Pas faux... Mais ça va être beaucoup trop grand pour toi.

- Nagisa : Pour le pantalon je le reboulerai et pour le haut je ferai avec. Comme je l'ai dit j'ai pas vraiment le choix."

Pauvre Na-chan il a pas de chance aujourd'hui. Ce matin il a craqué un de ces élastiques et il n'en avait pas de rechange. Il a été obligé de se faire une queue de cheval haute alors qu'il aime pas plus que ça s'en faire. Après c'était ça ou avoir les cheveux détachés. Il a pris la première option. Je m'habille rapidement et j'attends que mon androgyne est fini avant de sortir. Une fois hors des vestiaires on commence à s'échauffer doucement. Mon tee-shirt est trop grand pour lui et ça se voit pas qu'un peu. Il découvre une de ces épaules et laisse apercevoir ses clavicules. J'avoue que je me rince un peu l'oeil mais il est si mignon comme ça. Dommage qu'on soit en cour, j'aurai préféré garder cette vision pour moi seulement. Karasuma-sensei a remarqué la tenue de Na-chan et vient lui demander des explications.

- Karasuma : Nagisa ce n'est pas une tenue décente pour faire cours tu le sais n'est-ce pas ?

- Nagisa : Je le sais Karasuma-sensei mais j'ai oublié mes affaires et celle de Karma sont trop grande pour moi. Ça ne se reproduira plus je vous le promets.

- Karasuma : Je te laisse exceptionnellement faire cours avec cette accoutrement parce que c'est la première fois mais ma prochaine fois ce sera une exclusion de cours.

- Nagisa : D'accord. Merci Karasuma-sensei. (Courbette)"

Je sourie et passe mes bras autour des hanches de Na-chan qui sursaute à mon contact. Lorsqu'il voit que ce n'est que moi il se détend et ferme quelques secondes les yeux. Il est tellement choux comme ça qu'on aurait envie de le croquer. Je vois Sugino et Rio se rapprocher de nous. La blonde a un sourire que je saurais reconnaître parmis mille autre.

"- Rio : Alors le petit couple comment ça va ? On vous dérange pas trop pendant votre séance de câlin ?

- Karma : Pas du tout, par contre le fait que tu ouvres inutilement ta bouche est dérangeant. (Sourire carnassier)

- Sugino : Vous voulez pas arrêter de vous clasher 2 secondes ?

- Rio : Non on arrêtera jamais parce qu'on est trop casse pied pour ça.

- Nagisa : Fermez la 5 minutes vous voulez. J'essaie de me calmer un peu là donc vos chamailleries futiles vous les recommencerez pour tard."

Un vent monumental c'est installé après les paroles froides et sans appels de mon androgyne. C'est vrai que depuis ce matin il est un peu sur les nerfs mais quand même. C'était pas à ce point là si ? Je me demande ce qui peut bien se passer dans cette petite tête toute mignonne.

PDV Nagisa :

J'ai une putain d'envie. Je les veux. J'en peux plus. Mes lames. Elles m'appellent. J'ai une grosse crise de manque. J'ai envie de pleurer mais à la place de mes larmes ce sont des mots durs et tranchants qui sortent de ma bouche. Je vois bien que j'ai instauré un silence de mort avec mes paroles. C'est préférable je pense. Si ils avaient continué à se chamailler comme ça pour une raison aussi bête que la création du monde j'aurais explosé je crois. Il est temps que le cours commence enfin que je puisse me défouler un peu. Je ne fais plus que ça de toute façon. Me défouler. Quand ce n'est pas pendant le cours de sport, c'est en entraînement, quand ce n'est pas en entraînement c'est en pleurant, et qu'en ce n'était pas en pleurant c'était en me faisant toutes ces blessures qui recouvrent mon corps. Je déchaîne, ma colère ma peine, ma tristesse de ces seuls manière la parce que à part Karma plus rien ne me fais sourire ni me donne goût à la vie. C'est triste à dire mais c'est vrai. Presque tous les sourire que je fais sont complètement faux, je suis presque constamment vide de l'intérieur et je n'ai plus l'envie de faire quoi que ce soit. J'ai recommencé à prendre des somnifères la nuit pour essayer d'apaiser mes cauchemars en vain. J'essaie très régulièrement de trouver un moment seul pour pouvoir à nouveau pratiquer cette torture sur moi même malgré la proximité constante de Karma près de moi. J'y arrive tout de même et je le cache assez bien. Après j'ai encore mes bandages c'est pour ça. Quand il va le les enlever définitivement s'en sera fini. Je n'ai déjà plus le droit à mes ciseaux de cours, ni de cuisiner seul alors je n'imagine même pas quand il va voir toutes les marques récentes sur mes poignets. C'est limite si il ne me surveillera pas jusque dans la douche voir pire, jusqu'au toilette. Ha non ! Je ne le supporterai pas. Je veux être seul en ce moment et pourtant on ne me laisse aucun répit. Et ces voix, ces putains de voix. Elles me font perdre la tête. Elles me torturent, m'enfoncent encore plus bas et me font perdre cette lumière d'espoir qui brûlait au plus profond de mon cœur. Elles sont si horribles, et si diaboliques. Leur but est de me faire plonger plus bas, dans la dépression la plus totale et ça marche bien. Je ne ressens plus rien. Mes sentiments heureux ? Ils sont enterrés avec l'espoir qui m'animait il y a encore plusieurs semaines. Je suis comme une coquille vide. Il n'y a plus rien en moi à sauver. Malgré la présence de Karma à mes côtés et sa douce chaleur je n'y arrive plus. Oui je n'arrive plus à être heureux. Chaque jour j'ai l'impression de mourir à petit feu. Chaque jour j'oublie un peu plus comment on fait un vrai sourire. Chaque jour je m'empoisonne un peu plus avec ces putains de médicaments. Je le sais mais je ne fais rien. Qu'y a-t-il à faire de toute façon ? Ma vie c'est arrêté de tourner il y a un moment déjà. Il n'y a plus rien à faire pour me sauver. J'aimerai tellement m'excuser auprès de mes amis. Malgré tout ce qui m'arrive ils sont toujours restés près de moi et même si je ne leur fais plus autant confiance qu'avant, que je leur parle froidement et peu souvent, je les aime toujours. Oui mes amis je les aime et pourtant je n'arrive pas à leur dire. Les mots restent à chaque fois coincés au fond de ma gorge et se meurs dans des murmures inaudibles. Mais qu'est-ce que je les aime putain ! Mais oui, qu'est-ce que je les aime bordel ! Je les aime tellement et pourtant rien ne veut sortir de ma bouche. Mon cerveau me crie, me pousse, me hurle de tout raconter. De raconter mes cauchemars, mes peurs, mes craintes, mes cris, mes larmes. Mon cerveau me hurle de raconter tout cela, mais mon corps lui le refuse. Il ne veut pas que je parle de mes faiblesses, que je me mette à nu et dans le fond il n'a pas tort. Dans ce monde cruel c'est la loi du plus fort qui règne en maître. De toute façon je n'exprime jamais ce genre de sentiments. Ce n'est pas mon genre. Moi j'ai toujours été celui qui arrive le matin avec un grand sourire au visage et qui écoute les peines et les peurs des autres. Moi j'étais l'ami qui n'avait pas de problème, l'épaule sur laquelle on pouvait pleurer, la personne toujours souriante qui réconfortait les gens quand ça n'allait pas. J'étais cette personne "sans problème" alors que le soir même j'étais celui qui se faisait battre par sa mère en rentrant des cours pour n'importe quelle raison. J'étais celui qui aurait du pleurer le plus et qui pourtant soignait ses blessures et venait en cours le lendemain avec ce sourire faux collé au lèvres. J'étais celui dont personne n'avait vu les blessures ni remarqué le mal être qu'il y avait encré en moi. Même Karma ne le savait pas. Si je n'avais pas eu cette putain de soif de sang, personne ne l'aurait jamais vu et je serais toujours dans cette situation. Certes, il y a pire que moi, mais sans cette soif de sang, peut être que moi aussi j'aurais fait parti de ces enfants morts après avoir été battus par leur parents durant des années. C'est triste, mais c'est vrai. A ces pensés ma tête se baisse un peu plus et des larmes silencieuses menacent de couler. Elles veulent se déchaîner parce que ce que je pense est vrai. C'est la triste réalité de ce monde sans pitié où seul les plus forts gagnent.

PDV Rio :

Je ne sais pas ce qui arrive à Nagisa mais ce n'est pas joli à voir. Cela doit bien faire quelques semaines que sont comportement change. Bine que cela ne fasse que 2 semaines que ça se ressent vraiment, je suis inquiète. Il est froid avec nous, et sa joie de vivre d'antan s'efface un peu plus chaque jour. Le seul qui arrive à peu près à le faire sourire c'est Karma, et encore... Je veux retrouver mon Nagisa d'avant. Je veux le voir à nouveau heureux et souriant. La vie est injuste et ne fait pas de cadeau. Alors que je suis plongé dans mes songes, j'entends la voix de Karasuma-sensei qui me sort subitement de mes réflexions. J'ai à peine le temps de comprendre qu'il faut se rassembler autour de lui que je me retrouve seule planté debout à ne pas bouger comme une idiote. Sugino revient sur ses pas et me prend la main avant de me tirer jusqu'à l'amas d'élève. Karma et Nagisa était déjà assis en retrait, attendant les instructions de notre professeur de sport et Terasaka et Itona viennent eux aussi s'asseoir près du duo. Une fois que tous le monde à pris place par terre Karasuma-sensei nous énumère les exercices du jour. Rien de nouveau. De simples combats en autonomie et un combat général contre le fonctionnaire du ministère de la défense. Encore un cours bien ennuyeux. On va encore se retrouver avec les mêmes personnes et se battre jusqu'à ce qu'on en ait marre et que le désordre règne dans le cours. Chouette, encore un cours qui promet de ne rien nous apprendre de plus que ce que l'on sait déjà. 

PDV Nagisa :

Ce cours était plus que banal mais j'ai bien pu me défouler. Je me suis mis avec Karma comme d'habitude et notre combat était acharné. Aucun de nous 2 ne voulait perdre. Nous sommes bien les seuls qui avons suivi les instructions jusqu'au bout. Au final nous avons fait match nul, nous écroulant ensemble à terre à la fin de l'affront. Malgré ma musculature qui est de nouveau assez faible, j'en ai encore à revendre. Karma pensait que ce combat lui serait aisé, grave erreur de sa part. Je suis toujours aussi vif et dangereux qu'avant. Je pense même que le fait que je me sente vide et que cette étincelle parcours mon corps rien qu'à l'idée de me battre me rend encore plus dangereux et combatif qu'avant. C'est comme si en me battant je me sentais plus léger, que je me sentais vivant. Il n'y a donc que dans la violence que je trouve une pointe d'amusement et passion ? C'est bien ce qu'il me semble être. En attendant aucun de nous 2 n'est ressorti indemne de cet affront. J'ai un belle hématome à la joue et quelques uns sur les joues tandis que Karma s'en est sorti avec un nez en sang, presque cassé et plusieurs hématomes sur les bras et les jambes. On a un peu de mal à tenir debout alors Karasuma-sensei a refusé qu'on fasse le prochain exercice. J'avoue être un peu déçu mais ce n'est pas grave. Il vaut mieux que je le repose un peu au calme. Je me sens si fatigué d'un coup. Mes yeux veulent se fermer mais moi je ne veux pas. Je ne veux pas et je n'y arrive pas. Je soupire tandis que Karma me serre un peu plus fort dans ses bras. J'ai beau être fatigué je m'ennuie et voir les autres essayer de battre Karasuma-sensei n'arrange rien. 

PDV Kayano : (originalité exclusive) 

Le combat contre Karasuma-sensei m'a épuisé. En parlant de ça Karma et ce débile de Nagisa n'ont pas participé. Ils se sont trop tapés dessus juste avant. De vrai sauvage ma parole. Ce monstre se bat avec "son meilleur ami" jusqu'au sang. Un être humain ne fait pas ça. De plus j'ai remarqué que lorsqu'il s'énerve et lorsqu'il se bat ses yeux changent de couleur. Ils passent du bleu ciel à un bleu plus sombre avec des taches orangés le parsemant. Plutôt étrange et glauque quand on y repense. Ca me fait penser aux yeux d'Itona lorsqu'il avait encore ses tentacules, sauf que Nagisa n'en a pas donc il n'y a aucun lien. Mais d'où ça peut venir dans ce cas là ? Je ne sais pas et au pire je m'en fout royalement. Bref, le cours touche enfin à sa fin et la journée de cours aussi. Okuda me rejoint et se place à mes côtés. Ce qu'elle peut être collante parfois ! N'ayant guère envie de l'avoir dans les pattes et voulant encore m'amuser un peu je m'approche de ce monstre qu'est l'androgyne de la classe. Je vais le rabaisser telle le déchet qu'il est, au plus grand plaisir de mon ego surdimensionné. Et oui, face à lui je me sens tellement supérieur que cela flatte mon ego. Je m'approche de l'imbécile flippant et je lui tapote l'épaule. Il se retourne et lorsqu'il me voit, il ne réagit pas. Il me fixe sans rien dire. Il se fout de ma gueule ou quoi ?! Tant pis je vais devoir le provoquer pour avoir une réaction minime. 

 "- Kayano : Hé Nagisa ? On t'a jamais dit que tu étais un monstre ? Moi je vais te dire ce que tout le monde pense de toi dans cette classe. Tu es un être monstrueux, sans cœur, froid, flippant et hideux. Je me demande pourquoi tu viens encore en cour alors que personne ne t'aime ici. Je me demande même pourquoi tu es encore vivant après tout ce qui c'est passé ces derniers mois. C'est vrai quoi, tu es un monstre qui attaque tout le monde sans raison et qui est incapable de se contrôler. Tu as déjà tué quelqu'un alors si j'étais à ta place je culpabiliserai tellement que je me jetterai d'un pont pour mettre fin à mes jours. 

 - Nagisa : Ferme ta gueule. 

 - Kayano : Enfin bon si tu es aussi stupide et que tu n'as pas de cœur ce n'est pas de ma faute.

 - Nagisa : Ferme là !!!

 - Kayano : Tout le monde s'en fout ici de si tu meurs ou pas alors vas y Nagisa. Vas y sale monstre. CRÈVE ET NE REVIENS PLUS JAMAIS ICI !!!"

Je lève haut ma tête avec un sourire victorieux. Ca y est il a craquer. Son masque est tombé une fois de plus. Il verse des larmes de rage, ses yeux haineux me lançant des éclairs. Il baisse sa tête et moi je le contemple. Il est enfin vaincu. Je suis assez satisfaite de moi je dois l'avouer. Le voir si faible me fait trépigner d'excitation. Je me délecte de ce spectacle si doux à mes yeux. J'ai gagné face à ce monstre et s'en est une réjouissance. Si je ne me contenais pas je danserai très surement la macaréna. Enfin ça c'était avant de voir ses yeux emplis de haine me fixer avec insistance, les fameuses taches orangés étant revenues dans ses iris. Je ne le sens plus aussi bien d'un coup. Je n'ai pas le temps de réagir que Okuda me hurle de prendre mes jambes à mon coups tandis que le monstre me sautait dessus.

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Hey les gens. Voici le nouveau chapitre tant attendu. Il fait à peu près 3 080 mots et j'ai grave galéré à le sortir. J'y ai mis toute mon âme avec un pdv de Nagisa très émotionnel qui nous montre un peu plus ses vrais sentiments enfouis. Comme vous avez pu le voir au média, j'ai fait un slam sur l'extrait du pdv que j'ai trouvé le plus émouvant. Oui la qualité n'est pas très bonne mais je ne suis pas très doué et le matériel que j'ai se limite simplement à mon portable. Donnez moi vos avis svp et j'espère que ma voix est pas trop dégueu à entendre. J'ai eu mon brevet mention très bien avec 17 de moyenne sinon. Mes parents m'ont offert les chaussures de mes rêves à 75€ pour me récompenser. C'est des grands fous mais je les remercie beaucoup. Mon snap Erme_histoire pour avoir des infos en exclu (venez me parler svp  je me sens seule). Sur ceux, 

Kiss les gens <3  

              

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