Chapitre 51

LE DERNIER CHAPITRE ! Appréciez-le bien parce que c'est le dernier chapitre que vous aurez sur Sixtine et compagnie !

Dites, vous pariez sur une fin heureuse ou un fin bien moins jolie ? Laissez-moi un commentaire pour me le dire avant de commencer le chapitre ! Je suis curieuse de savoir à quel point je vous ai retourné le cerveau !

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Je sentis la main de Roscoe me presser les épaules. Il me parlait mais le sang me battait les tympans. La magie affluait sur ma peau. Quelque chose l'empêchait de jaillir. Un bouclier mental.

Roscoe. Évidemment.

Il avait de la chance que mes envies meurtrières étaient toutes dirigées vers Ryker en cet instant. J'allais le tuer. J'allais le faire souffrir durant de longues heures. Ryker ne sortirait pas vivant de cet affrontement. Oh, ça non.

- Relâche-le immédiatement ! ordonna Nahl. Sinon, toi, ta mère et toute ton armée allaient mourir. Si tu ne le laissais pas partir, Sixtine brûlera ton royaume tout entier.

À travers ma magie, je sentis les tremblements du garde de Nahl qui tentait de lutter contre sa peur. Il m'avait déjà vue faire flamber tout ce qu'il restait de BarrenLand alors que j'avais épuisé ma magie. Il ne pouvait imaginer ce qui allait se passer si je relâchais le contrôle alors que j'avais encore tant de magie en moi.

- Vos menaces sont de plus en plus ridicules !

- Il ne rigole pas ! cria Roscoe. Je ne pourrais pas la retenir longtemps avant qu'elle anéantisse tout ton royaume, l'humain ! Elle est presque aussi puissante que moi lorsqu'elle est calme alors je te laisse imaginer dans une telle rage de quoi elle est capable.

- Laisse-moi lui montrer, sifflai-je. Laisse-moi lui montrer ce qui l'attend s'il ne laisse pas Naseok partir.

- Laisse-la, autorisa Nahl. Le petit roi a besoin qu'on lui rappelle sa place.

La pression de Roscoe disparut en même temps que ses mains sur moi. Je tournai la tête vers le champ de bataille où nos armées continuaient de s'affronter avec rage.

Tous les soldats humains se mirent à brûler. Leurs hurlements emplirent le champ. Tous les guerriers Faes se replièrent, observant le carnage.

Je ramenai mon attention vers Ryker.

- Relâche-le tout de suite.

- Fais ce qu'elle dit ! couina Lux. Débarrasse-toi de lui avant qu'elle ne nous fasse brûler !

Le sourire de Ryker m'en dit assez pour que je réagisse sans que quiconque ait le temps de s'en rendre compte. Le cou du soldat qui tenait Naseok craqua lorsque sa tête fit un tour complet. Il s'effondra et Naseok saisit l'occasion pour sauter à bas du mur.

Deux choses survinrent simultanément grâce à la magie de l'air de mon frère. La flèche de Nahl se ficha dans la gorge de Ryker. Naseok atteignit le sol avec légèreté et grâce.

Lux hésita à s'enfuir. Lorsqu'elle resta plantée sur place, je devinai que c'était le fait de Nahl.

- Que fait-on d'elle ?

- Je n'ai aucune envie de lui montrer la moindre pitié, admis-je.

Je me souvenais encore du voyage que j'avais fait dans l'un des jouets de son amant. De l'horreur et de la panique qui m'avaient habitée durant ces longues heures où j'avais été enfermée dans cette boîte. De même que je n'oubliais tout ce qu'elle avait pu faire durant son court règne.

D'une crispation du poing, je lui écrasai la trachée. Elle vacilla et s'écrasa à bas du mur lorsque Nahl relâcha son emprise sur elle.

- Mieux vaut qu'une autre famille prenne le pouvoir plutôt que de laisser une seconde chance à ces dégénérés.

J'ignorai les regards qu'ils me lancèrent. Je me sentais... libérée. Comme si on m'avait retiré des chaînes que je n'avais pas conscience d'avoir. Peut-être avais-je pris la mauvaise décision. Peut-être pas. Mon plus grand soulagement était que j'en avais définitivement terminé avec les Madsen.

- Qu'est-ce que tu vas faire d'Addy ? questionna prudemment Naseok. C'est une Madsen.

- Ça sera à elle de décider. C'est une bonne personne. J'ose croire qu'elle n'est pas aussi folle que les autres.

- Elle supporte Ghur alors elle ne doit pas être aussi fragile qu'elle en a l'air, remarqua Nahl.

- Nous verrons avec elle en rentrant. Pour l'instant, allons-nous occuper des blessés.

Ils hochèrent la tête et partirent vers les tentes des soigneurs. Les soldats criaient leur victoire, se réjouissaient du sang qui avait été versé. Je me sentais juste... engourdie. Je n'étais pas heureuse, je n'étais pas furieuse, je n'étais pas attristée. J'étais juste... anesthésiée.

- Est-ce que ça va ?

Je me tournai vers Roscoe. Son visage m'était devenu si familier que je ne pouvais que me demander comment c'était arrivé.

- Je crois que l'on a plus de points communs que je ne le croyais, dis-je simplement.

- J'ai su dès la première fois où je t'ai rencontrée que tu étais plus puissante que la moyenne. Contrairement à ce que cet idiot d'humain a dit, je crois que le fait que vous soyez des Demi-Sangs vous a rendu d'autant plus puissants, ton frère et toi. Les trônes devaient savoir que vous alliez en avoir besoin.

- Parce que Nahl a autant de pouvoir que moi ?

- Bien sûr. Il n'a simplement pas encore atteint tout son potentiel. C'est l'un des problèmes d'avoir été élevé dans la Faerie. Il a appris à réprimer et à contrôler sa magie. Pas toi. Cela t'a permis d'atteindre ta pleine puissance de reine rapidement.

J'étais rassurée. Je n'étais pas la seule à avoir autant de puissance magique. Nahl l'avait aussi. Il fallait qu'il trouve le moyen de relâcher le contrôle. Ce que je faisais un peu trop facilement lorsque je m'étais en colère.

- Il semblerait que cette prise d'otage ait eu un effet positif.

Je relevai la tête pour lui demander ce qu'il voulait dire. Du menton, il me désigna une tente. À peine dissimulés par les toiles, Nahl serrait Naseok tout contre lui en l'embrassant comme si sa vie en dépendait. C'était gênant à regarder.

- Il lui aura fallu le temps !

- La réaction de sa sœur l'a probablement poussé à patienter plus que raison.

- Serait-ce un reproche ? Parce que mieux vaut que ça n'en soit pas un.

Il leva les mains en signe de reddition, un sourire sur les lèvres. Je ne me souvenais pas l'avoir jamais vu sourire ainsi. Ça lui allait vraiment bien. Je détournai le regard lorsque je sentis mon visage chauffer. Ce n'était pas bon du tout, ça.

Sa main me retint par le bras alors que je partais pour les tentes. Maintenant que l'adrénaline était redescendue, je réalisais que j'étais plutôt amochée par endroits.

J'oubliai mes blessures derechef quand je me retrouvais face à face avec Roscoe, une plume passant à peine entre nous.

- Ton frère n'est peut-être pas le seul à devoir se bouger, murmura-t-il.

Je cillai. Impliquait-il ce que je pensais qu'il impliquait ? Les deux tourtereaux avaient-ils eu raison ?

Et pour la première fois de ma vie, je décidais d'arrêter de réfléchir et d'agir.

Même si je ne pouvais pas le voir, je devinai que le sourire de Roscoe était éclatant. Je pouvais le sentir tandis qu'il répondait à mon baiser. Je ne le regardai pas après m'être reculée, mal à l'aise. Il se mit à rire – mon embarras avait l'air d'énormément l'amuser – et me ramena contre lui. Je ne cherchai pas à résister.

C'était mon premier véritable baiser. Celui que Ryker m'avait infligé ne comptait pas. De plus, les deux n'étaient pas comparables. Je devais admettre préférer mille fois embrasser mon garde personnel plutôt que mon ancien béguin. La sensation d'être en sécurité devait y faire beaucoup. Sans oublier les bras musclés. Je ne les verrais plus jamais de la même manière après avoir été captive de leur étreinte. Je n'aurais jamais cru que ces bras qui pouvaient arracher une tête d'un corps pouvaient aussi être aussi tendres.

- Allons célébrer cette victoire avec les autres, murmura-t-il. Avant que ton frère ne vienne me planter pour avoir oser ravir sa sœur à son devoir.

- Il ne fera rien de tel s'il ne veut pas des représailles pour m'avoir volé mon meilleur ami.

- Déjà des menaces, sœurette ? On ne va tout de même pas se faire la guerre, si ?

Je roulai des yeux en voyant son sourire amusé et complice.

- Je pense qu'on en a eu assez pour l'instant. Pas toi ?

- Si. J'ai eu mon compte pour quelques décennies. Maintenant, je dégomme le premier qui essaie de perturber la paix.

Nous éclatâmes de rire. Jamais ne m'étais-je sentie plus proche de mon frère.

Enfin, j'avais une famille. Une famille que plus personne n'oserait jamais venir perturber.

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NdlA : Et voilà ! C'est la fin ! Merci à tous ceux qui ont lu et apprécié et commenté cette trilogie ! J'espère que cette fin vous plaît ! 

Ne vous inquiétez pas, j'ai d'autres histoires dans le tiroir ! J'ai déjà une histoire bien entamée et des plans pour au moins cinq autres histoires ! Il y a de quoi faire ! Je vais juste vous laisser le temps de vous sevrer de Sixtine avant de commencer à poster autre chose !

En attendant, si vous alliez tous voter aux Chantilly Awards, ça me motiverait BEAUCOUP à raccourcir le hiatus entre le moment où vous lirez ceci et celui où je commencerai à poster la prochaine histoire ! Je vais tenter de poster les liens en commentaire pour qu'ils soient faciles d'accès !

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