Chapitre 4
Nous donnâmes des vêtements et de l'eau aux cinq personnes qui étaient avec Ryker et Jedrek dans la cage improvisée. Je ne prêtai pas la moindre attention au prince avant de ne plus avoir d'autre choix. Lorsque les cinq prisonniers furent nourris et rassurés, je ne pus pas faire autrement que de me tourner vers Ryker et Jedrek.
Je passai rapidement sur le premier pour m'intéresser au second. Tous deux avaient l'air sacrément amochés mais l'ancien Capitaine de la Garde me donnait l'impression d'avoir pris bien plus de coups que son ami. Naseok, plus malin que la moyenne et devinant sûrement que je n'avais aucune envie de parler à Ryker, le réquisitionna pour s'occuper des cinq prisonniers et leur installer des lits de fortune.
Je dénichai des bandages et de l'alcool pour m'occuper des blessures de Jedrek. C'était rudimentaire mais il n'y avait rien d'autre sur ce bateau qui put servir à le remettre en état. Nous gagnâmes ce qui devait être la chambre du capitaine et j'allumais un maximum de bougies pour avoir assez de lumière pour pouvoir soigner correctement Jedrek.
Me retrouver seule avec lui après tout ce temps était étrange. Surtout avec tous ces changements qui s'étaient opérés sur son visage. Je ne pouvais que voir les brûlures, les cicatrices, le patch sur l'œil. Je ne pouvais rien voir d'autre que ça. J'aurais aimé qu'il en soit autrement mais je ne pouvais pas faire comme si je ne voyais rien.
- Tu ne poses pas la question ? demanda-t-il.
Je relevai la tête pour le regarder, prise au dépourvu. Je ne m'étais pas préparée à ce qu'il attaque le sujet aussi directement. Surtout pas avec cette voix si... dure et rauque. Même sa voix avait changé. C'était effrayant.
- Je dois la poser ? répondis-je simplement.
Je ramenai mon attention sur ses blessures, les nettoyant avec de l'alcool. Je haussai un sourcil en remarquant son manque de réactions. Il ne grimaça pas, ne se recula pas, n'émit pas un son. Comme s'il ne sentait rien.
- Je n'ai presque plus de sensations, énonça Jedrek sur le ton de l'évidence.
- Que t'est-il arrivé, Jedrek ? Qui t'a fait ça ?
- Tu ne le devines pas ?
Je gardai les lèvres serrées.
- Jullian. Il s'en est donné à cœur joie.
- Pourquoi ?
Il eut un sourire désabusé, comme si j'avais posé une question idiote. En soi, elle pouvait l'être. Cependant, je savais qu'il avait compris où je voulais en venir exactement. Je savais que Jullian l'avait torturé parce qu'il était l'ami et un soutien pour Ryker. Ma question demandait des précisions, les circonstances exactes. Je voulais connaître son histoire.
- Jullian n'a pas besoin de raisons pour faire du mal. Il s'est servi de moi comme cobaye pour ses nouvelles méthodes de torture. Il pensait que je savais où était Ryker. Avant que vous ne reveniez avec des Faes, ni lui ni Lux ne doivent s'être doutés qu'il était parti en Faerie. Ils ont clamé haut et fort que le prince héritier avait fui le Grand Royaume, terrifié par les Faes, trop faible pour assumer ses responsabilités. Lux a pris le pouvoir et Jullian est devenu roi régent. Elle ne pensait pas qu'il aurait le culot de réapparaître.
- Ça ne me dit pas ce qu'il t'est arrivé à toi, exactement.
Je ne voulais plus entendre parler de Ryker. Bien sûr, les intrigues de la cour étaient intimement liées à la vie du prince héritier mais ce n'était pas une raison pour qu'il centre son récit autour de cette partie.
- Ils m'ont pris en ville, chez Mercot. Ils l'ont tué. Ils m'ont traîné au château et présenté comme un traître à la couronne. J'ai passé des semaines enfermé dans un cachot avant que Jullian ne vienne tenter de savoir où était Ryker. Il a aussi exigé des détails sur toi. J'ai tenté de résister mais... Je n'ai pas pu tout garder.
- Ce n'est rien.
C'était vrai. Jedrek ne savait rien d'importance pour Lux et Jullian. Tout ce qu'il savait était que j'avais du sang Fae. Tout ce que j'avais appris durant ma fuite de la Faerie, il n'en avait pas la moindre idée. Pas que ça changerait. Je ne lui parlerais pas de ma famille. Je mentirai sur mon frère. Même Ryker ne savait pas son identité réelle. Seul Naseok la connaissait et il ne serait pas difficile de le convaincre de se taire.
- Et puis, il a simplement... joué. Une fois qu'il a eu obtenu de moi ce qu'il voulait, il s'est amusé.
- Comment t'es-tu échappé ?
- Junia. Elle n'était pas dans la maison lorsque la Garde est venue me chercher. Elle a joué de ses relations pour réussir à venir dans les cachots me chercher. Elle m'a traîné en pleine nuit jusqu'à la maison et m'a remis sur pied.
- Pourtant, tu étais au château.
- Les mots voyagent vite. J'ai entendu parler du prince de retour au château alors je suis venu voir si c'était vrai. Pendant un moment... J'ai cru que Ryker avait réellement fui. Quand j'ai entendu parler des Faes et de toi, j'ai compris qu'il était parti vous chercher.
- Il ne t'avait rien dit ?
Jedrek secoua la tête. Il prit une rasade d'alcool et claqua sa langue à la manière d'un vieux pirate.
- Non. Pas un seul mot. J'aurais dû m'en douter, le connaissant. C'était évident qu'il ne pourrait pas rester assis sur son trône à attendre qu'on vous retrouve.
Je tournai la tête pour qu'il ne voit pas les émotions qui devaient jouer sur mon visage. Il fallait vraiment que je tire un trait sur cette partie de ma vie, de ma relation avec le futur roi. Que je réduise en cendres ces sentiments qu'il continuait de m'inspirer.
- Il a mal agi, tu sais. Il le sait aussi. Il ne pensait pas que ça tournerait comme ça, entre vous. Il savait aussi bien que toi et moi que le roi Quinten était nocif pour le peuple. Il ne se serait jamais interposé entre une lame et son père.
- Alors pourquoi me blâmer après ?
- Parce que le jeu qu'il jouait avec toi pour énerver son père s'est retourné contre lui. Il ne t'aimait pas, Sixtine. Il n'avait aucun sentiment quand il a commencé à te tourner autour. Mais sur les derniers temps, avant que tu ne tues son père, il a commencé à réaliser qu'il tenait peut-être un peu plus à toi que ce qu'il avait prévu. En plus de ça, il ne croyait pas que tu le ferais vraiment. Tu savais te battre et, pour lui, ça s'arrêtait là. Tuer un roi, c'est une affaire beaucoup plus sérieuse et il ne pensait pas que tu avais réellement les tripes pour ça.
- Il n'a pas été déçu.
- Non. Mais je peux te dire que, quoi qu'il t'ait dit, c'était parce qu'il était perdu. J'ai grandi avec lui, je le connais. S'il t'a blâmée, c'était simplement parce qu'il ne savait pas quoi faire d'autre.
J'inspirai profondément par le nez et me relevai.
- Ça n'a plus d'importance. Dès que nous arriverons à quai, nos chemins se sépareront. Je retourne dans la Faerie et toi, tu l'accompagneras dans l'est.
- Ai-je jamais dit que j'allais l'accompagner ?
Je me retournai vers lui. Il se leva à son tour, se dépliant lentement, comme un prédateur en chasse. Ses yeux avait une froideur que je ne leur avais jamais connu. Un frisson glissa le long de ma colonne vertébrale.
- Si tu ne pars pas avec lui, que vas-tu faire ?
Il haussa les épaules.
- Je ne sais pas.
J'étais certaine qu'il me mentait. Il savait exactement ce qu'il allait faire. Il ne voulait pas me le dire aussi ne pressai-je pas le sujet.
- Tu as été maudite.
La phrase me fit ciller. Je ne m'adaptais pas à ses nouvelles inflexions, aux sons gutturaux qui roulaient du fond de sa gorge qui avaient remplacé la voix suave et masculine dont je me souvenais.
Je touchai mon front, sachant qu'il pouvait voir les volutes noires qui le marquaient puisque, lui aussi, avait un peu de sang Fae dans les veines.
- Oui. Par le Roi Noir.
- Qu'attend-il de toi ?
Je jetai les tissus imbibés d'alcool et de sang que j'avais utilisé pour nettoyer ses plaies et m'arrêtai devant un hublot. Dehors, l'eau n'était qu'un opaque écran noir qui me renvoyait mon image.
- D'après le Roi Noir, je dois tuer Ryker. D'après le Traître, c'est plus complexe.
- Puisque tu ne l'as pas encore tué, il doit attendre autre chose que sa mort.
- C'est ce que je commence à réaliser aussi.
- Que veut-il ?
- Je n'en suis pas encore sûre.
Je me souvenais des conjectures du Traître. Nonobstant, je n'avais aucune envie d'en discuter avec ce Jedrek étrange et froid. Je sentais qu'il avait changé au-delà du physique. Jullian l'avait-il brisé ? Je n'en serais pas étonnée. Au demeurant, tant que je ne retrouverais pas cette confiance que j'avais eue en lui, je ne pouvais pas lui dévoiler plus de choses.
- Ryker m'a raconté son voyage. Je sais votre partie ensemble. Que s'est-il passé pendant que tu étais à la Cour Noire ?
Je tournai la tête. Il n'avait pas bougé et me considérait. Je haussai les épaules.
- De la torture. De la destruction. Beaucoup de chant. Il m'a utilisée pour amplifier son pouvoir. Il m'en a fait voir aussi. Je ne sais pas si ça peut se comparer à ce que tu as vécu mais ce n'était pas joli non plus.
- À voir l'état de tes bras, je n'en doute pas.
- Ce n'est pas arrivé à la Cour Noire. C'est arrivé à Wringden. J'ai préféré avoir les bras brûlés plutôt que de mourir.
- Un choix judicieux.
Je détestais cette conversation et je voulais qu'elle se termine. Jamais je ne m'étais sentie aussi mal à l'aise avec Jedrek. À la cour des Madsen, il avait toujours été un soutien pour moi. Un ami. Il était celui qui m'avait confrontée à mon sang Fae. Celui qui avait su et couvert mes plans de régicide.
Et pourtant, ce n'était plus vraiment lui. Je le sentais dans chaque mot qu'il prononçait. Sa façon de répondre avait changé. J'étais mal à l'aise, anxieuse. Il ne me parlait pas comme un ami mais comme... un spectateur froid et insensible à ce que j'avais traversé. Comme quelqu'un qui posait les questions parce qu'il devait les poser mais qui se moquait de la réponse qu'il obtenait.
- Je ne me souvenais pas que tu étais aussi avare de détails, reprit-il. Tu ne m'as pas parlé de ce frère que tu dois sauver.
Je m'étais doutée qu'il finirait par poser la question. Évidemment.
- Je l'ai rencontré sur la route du retour. Un petit frère. Le Roi Noir l'utilise contre moi pour que je retourne à la Cour.
- Pourquoi ?
- Je n'en sais rien. Si Ryker est parvenu à nous sortir de là, Addy et moi, c'est parce qu'il l'avait décidé. Il m'a laissée partir. J'ignore pourquoi il veut que j'y retourne au point d'utiliser mon petit frère contre moi.
- En es-tu réellement sûre ? Les Faes ont tendance à faire connaître leurs intentions bien avant de les orchestrer. Il t'a sûrement dit ce qu'il attendait de toi mais tu n'y as pas prêté attention.
- Peut-être.
Je doutais qu'il ait raison. Ça allait plus loin que ça. Le Roi Noir ignorait que j'étais la sœur de Nahl. Il n'avait pas la moindre idée que j'étais sa première née, l'enfant que toute la Faerie avait traqué pendant deux décennies sans jamais le trouver. Mais il savait que Nahl avait retrouvé cet enfant et il était décidé à lui faire cracher son nom. Il ne reculerait devant rien pour annihiler l'être qui les empêchaient, lui et son frère, d'avoir des enfants légitimes viables. Ils ignoraient encore que c'était trop tard pour ça.
Les trônes de la Faerie avaient une sorte de conscience. Ils étaient directement liés à la lignée des Rois Jumeaux par le sang. Quiconque n'étant pas de leur sang ne pouvait s'asseoir sans en mourir. Et ça allait plus loin. Les deux rois étaient en compétition jusqu'à ce que l'un d'eux ait des jumeaux. Normalement, la femme d'un roi Fae ne pouvait mettre au monde que des jumeaux.
Sauf lorsque les enfants étaient des bâtards, comme Nahl et moi. Dans ce cas, l'enfant bâtard était tué pour que les Rois puissent obtenir des jumeaux qui prendraient leur relève. Ils mouraient dès que leurs enfants entraient en âge de prendre le trône.
Pour notre cas, ça ne s'était pas passé comme ça. Miléna, ma vraie mère, m'avait cachée avant même ma naissance, fuyant chez sa sœur pour terminer sa grossesse et accoucher. Jamais le Roi Noir n'avait su qu'elle avait eu un enfant avant que sa femme légitime voit chacun de ses enfants mourir.
Un seul des enfants légitime avait failli survivre. L'arrivée de Nahl avait amené sa fin. Les trônes avaient deux enfants du même sang, deux enfants liés directement à l'un des Rois Jumeaux. Ils avaient ce qu'ils voulaient. Même s'ils nous tuaient, je savais d'instinct qu'ils ne pourraient plus avoir d'enfants viables. C'était fini. Nous étions les seuls héritiers qu'ils auraient.
Ce que je ne pouvais pas dire à Jedrek. Il était impensable qu'il sache. Il devrait rester dans l'ignorance, comme le reste du monde jusqu'à ce que j'aie libéré Nahl. Une fois que mon petit frère serait en sécurité, tout serait différent.
- Sinon, tu sais manœuvrer un bateau ?
- Le capitaine était dans la cale avec nous. Il pourra reprendre le contrôle de son bateau.
- Génial ! Naseok se détendra peut-être un peu. Il ne voulait pas voler ce bateau parce que ni lui ni moi ne savons comment nous en servir.
Jedrek ne répondit pas, ne réagit pas. Je lui jetai un regard.
- D'ailleurs, comment avez-vous fini sur ce bateau, aux mains des Rafleurs ?
- Nous nous sommes retrouvés bloqués par la Garde et un jeune garçon nous a donné une porte de sortie. Nous avons atterri ici et les Rafleurs nous ont sauté dessus.
Son histoire était étrangement similaire à la mienne. Nous aussi avions été amené dans ce port par un gamin. Un traquenard des Rafleurs. Ça s'était retourné contre eux puisqu'ils étaient désormais bloqués à quai, leurs « marchandises » perdues.
- Ils vont trouver un moyen de nous rattraper, dit Jedrek. Il faut s'y préparer.
Sans attendre, il sortit de la cabine pour rejoindre les autres. Le capitaine, un vieil homme à la barbe grisonnante et aux yeux noirs, avait déjà retrouvé le contrôle de son bateau, le faisant voguer droit vers le sud, dans le sens du vent. Autour de nous, aucune terre en vue. Juste de l'eau partout. C'était oppressant. J'avais plus que hâte que l'on arrive à quai quelque part. Je n'aurais pas cru que je détesterais autant m'éloigner de toute terre.
- Un bateau est à nos trousses, dit le capitaine.
Du doigt, il pointa une tache à l'horizon. À mes yeux, ça ne représentait rien. Toutefois, le capitaine semblait sûr de lui. Je ne cherchai pas à douter. Il devait avoir passé des années en mer. Autant dire qu'il connaissait son sujet mieux que quiconque.
- Les Rafleurs ? demanda Naseok.
- Je ne peux pas encore le dire. Ces eaux sont infestées de braconniers. Comme le marché des poissons toxiques est difficile, ça leur arrive de trafiquer des femmes et nous en avons beaucoup. Surtout la petite blonde, là. S'ils mettent la main dessus, elle finira vendue sur le premier marché à prix fort.
Je haussai les sourcils en comprenant qu'il me désignait. Je baissai les yeux sur mes vêtements usés et sales, sur ma peau crasseuse et poussiéreuse. Je n'avais plus que la peau sur les os après tous ces mois passés à manger par faibles rations, juste pour tenir le choc du voyage. Je n'avais absolument aucune allure. Pourquoi des braconniers voudraient-ils tenter de m'enlever pour me vendre ? Ils seraient les plus perdants.
- Nous aviserons lorsqu'ils se rapprocheront, décida Ryker. Pour l'instant, nous ne savons pas ce qu'ils veulent. Dès que vous pensez savoir à quel genre de visiteurs nous pourrions avoir à faire, faites-le-nous savoir.
Je lui jetai un regard froid. Le capitaine inclina la tête avec un « bien, Votre Altesse ». C'était l'un de ses sujets. Il allait faire régner sa loi sur ce bateau et j'allais devoir le supporter.
Je rejoignis Naseok qui se tenait isolé un peu plus loin.
- Qu'ont-ils décidé pendant mon absence ?
- Le capitaine a obligé le petit prince à accepter de partir vers le sud. Toute autre direction dans les environs serait trop risquée, selon lui.
- C'est une chance, ça nous rapproche de notre objectif.
- C'est vrai. Cependant, ils prévoient de bifurquer vers l'est dès que ça sera possible. Ils n'iront pas près de la Faerie. Il nous faudra débarquer avant qu'ils ne changent de voie.
J'opinai du chef, regardant le vide noir qui s'étalait partout.
- A-t-il une idée de la durée de notre voyage ?
- Deux à trois semaines. Je pense que nous débarquerons avant puisque nous ne tenons pas à faire tout le chemin avec eux.
- J'ai hâte. Je n'aime pas être sur un bateau.
- Moi non plus. Rares sont les Faes qui aiment ça, à vrai dire. Seuls ceux qui ont une affinité avec l'eau parviennent à se sentir à l'aise en bateau. C'est pour cela que quasiment tous les Rafleurs ont une affinité avec l'eau.
Ça expliquait soudain beaucoup de choses. Mon affinité semblait être avec le feu, l'élément totalement contraire. Je n'étais toujours pas sûre que ça soit mon élément. Je sentais au fond de moi qu'il y avait plus à ma magie que ce que j'en savais. Elle s'était alliée à celle du Roi Noir, à celle de Ghur, à celle de Naseok... Et aucun n'avait la même affinité. Pourtant, ma magie s'était alliée à la leur sans problème. J'ignorais si c'était normal. J'en doutais.
- Il faut que tu m'aides à maîtriser ma magie, lui dis-je. Je dois libérer Nahl et je doute qu'une épée suffise pour affronter le Roi Noir.
- Il est certain que ça ne suffira pas. Tu vas devoir connaître ta magie sur le bout des doigts si tu veux espérer survivre. Mais je ne sais pas si un bateau est le meilleur endroit pour un tel entraînement.
- Avons-nous le choix ?
Il soupira en secouant la tête.
- J'ai horreur des voyages en mer... Ça ne se passe jamais bien.
- Comment ça ?
- J'ai fait trois voyages en mer durant toute ma vie. Les trois fois, le bateau a coulé et j'ai dû regagner la rive à la nage.
- Oh merde.
- Tu as tout compris. Toujours décidée à essayer ?
J'inspirai profondément.
- Je n'ai pas d'autre choix. Il faut que je sauve mon frère.
Le regard de Naseok se tourna vers moi et je sus ce qu'il taisait. Il n'était pas uniquement question de sauver Nahl. Il était aussi question d'obtenir ma place sur le trône.
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NdlA : Voilà un nouveau chapitre ! J'ai decidé de poster Deceit le mercredi et le Sang du Roi le samedi. Normalement, je devrais pouvoir m'y tenir ! C'est déjà une épreuve de poster aujourd'hui puisque c'est mon anniversaire ! J'ai préféré poster à peine levée sinon je risquais d'oublier dans la journée !
Sinon, j'espère que vous aimez toujours jusque là ! N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez en commentaire ! J'adore les lire !
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