9 | Le garçon sous les étoiles.
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La nuit était tombée depuis plusieurs heures et André tournait et retournait dans sa cellule, incapable de trouver le sommeil. Il maudit une énième fois depuis le début de sa vie ses insomnies et son cerveau qui ne semblait pas s'arrêter de turbiner à cent à l'heure.
Il allait se décider à se lever pour aller fumer un joint dehors quand il entendit des bruits de pas se rapprochant suivit de quelques tintements légers contre ses barreaux.
Il releva la tête et vit la silhouette de sa meilleure amie qui se découpait dans la pénombre.
- Mad ?
- Tu dors pas toi non plus ?
- J'y arrive pas.
- Tu m'accompagne fumer un joint ?
- Grave, attends deux secondes.
André se leva et enfila quelques vêtements. Avant de sortir, il attrapa son tabac, son herbe et tout son attirail pour fumer ainsi qu'un carnet de brouillon et un critérium qu'il avait fourré dans son sac avant de quitter Woodbury.
Les deux amis quittèrent le bâtiment sur la pointe des pieds et quand il furent dehors, l'air frais leur fouetta le visage. Ils frissonnèrent en tentant de faire abstraction des grognements incessants des rôdeurs qui leur faisaient froid dans le dos, ils étaient bien plus supportables en plein jour.
- J'vais me fumer un pétard, prévint Mad en s'asseyant dans l'herbe, j't'en roule un ?
André fit la moue, hésitant finalement.
- Avec ces enfoirés de zombies, j'ai peur de faire un bad.
- J'te comprend. C'est comme tu l'sens.
Mad roula en silence, il la regardait faire, visiblement indécis. Puis quand elle eut terminé le siens, il changea d'avis et lui demanda de lui en rouler un.
Ils discutèrent peu pendant la tâche de la jeune femme, trop fatigués ou trop apeurés, ils ne savaient pas bien. Quand bien même, André fixait les doigts de Mad dans une attente de plus en plus difficile à supporter.
Puis ils laissèrent le silence reprendre place, fumant tous deux tranquillement, André tentait d'ignorer les rôdeurs.
- T'en penses quoi ? lança Mad au bout de quelques minutes à regarder dans le vague.
- Je sais pas trop. Je n'arrive pas à savoir. Et toi ? répondit André qui savait parfaitement de quoi elle parlait.
- Au moins ici, ça sera plus simple de mettre fin à mes jours.
André hocha simplement la tête. Elle avait parfaitement raison.
- Tu penses le faire quand ?
- Je ne sais pas trop, elle tira sur son joint. Je pense que je ne vais pas le faire, je vais juste essayer de survivre et adviendra que pourra. Après tout, Michonne n'a pas l'air indifférente à mon charme, ça serait bête de passer à côté d'une femme pareille.
André ne put réprimer son rire léger raisonner dans la nuit, obstruant en partie les gargouillis morbides.
- Peut-être que je devrais essayer de draguer Daryl, t'en penses quoi ?
- J'en sais rien mec, c'est pas ma vie. S'il est réceptif alors pourquoi pas ? Il est gay en plus.
- Justement, souffla André, moins amusé maintenant. J'ai peur qu'il soit transphobe, qu'il ne me voit pas vraiment comme un homme. C'est un redneck après tout, il a gandit dans la campagne qui lui a sûrement enseigné qu'un homme avait un pénis et une femme, une vulve.
- Tu ne pourras jamais savoir si tu ne lui demandes pas, elle fit une pause de quelques secondes avant de rajouter : Je serais là si tu as besoin.
André finit son joint et écrasa son mégot à côté de celui de Mad.
- Merci. Je suis bien défoncé là, j'vais en profiter pour aller le voir tant que j'ai un peu de courage.
Mad lui lança un sourire encourageant et l'aida à se remettre debout.
- Je vais me coucher moi. Bon courage.
André la remercia et lui souhaita bonne nuit, ils partirent tous deux en titubant légèrement dans des directions opposées.
André marchait lentement dans l'herbe, cette andouille de Mad avait chargé son joint comme une bourrine et le monde tournait un peu trop autour de lui. Il tentait de se concentrer sur autre chose que l'affreuse symphonie macabre de la nuit mais les grognements étaient trop forts, trop présents, trop amplifiés par la drogue. André avait des sueurs froides et la terrible impression qu'ils étaient tous trop proches. Retenant un couinement de terreur, il hâta le pas pour rejoindre le mirador presque en courant. Quand il atteignît l'échelle, il grimpa aussi vite qu'il pu et déboula presque en fury en haut.
Arrivé dans le mirador, il s'assît contre un mur, les yeux exorbités et la respiration haletante. Lorsqu'il regarda autour de lui, à peine calmé, il remarqua Daryl qui le regardait en fronçant les sourcils, la mine inquiète, se demandant sans aucun doute ce qu'il foutait à arriver ici comme une torpille.
- Pas de panique, cracha-t-il à bout de souffle. J'fais juste... un bad trip... de l'Enfer.
- Hein ?
André lui fit signe d'attendre un peu qu'il reprenne sa respiration. Quand il parvint enfin à ne pas trop s'étouffer, il se mit debout difficilement, les jambes tremblantes encore sous le coup de l'adrénaline.
- Mauvaise idée d'fumer un joint quand t'es terrifié par le bruit des rôdeurs, lança-t-il en s'asseyant à côté du chasseur.
- Pourquoi t'as fumé alors ?
- Pour me donner du courage, répondit spontanément André.
- J'ai plutôt l'impression que ça t'as fais flipper plus qu'autre chose.
- Non non ! Regarde, j'suis là. J'ai fumé pour que ça me donne du courage pour venir te parler, j'ai trop l'impression qu'tu m'aime pas c'est pour ça, du coup j'ai fumé et en fait j'ai eut le courage de venir te voir !
Daryl le regarda en fronçant les sourcils, puis un ricanement lui échappa.
- Eh bien, ça s'voit qu't'es bien déchiré en tout cas. T'as l'air moins coincé.
- Oh mais j'suis pas coincé quand j'suis pas défoncé qu'est-ce que tu m'racontes là ?
- Bien-sûr que si, tu parles comme un bourge.
- J'parle pas du tout comme un bourge ! protesta André en brandissant maladroitement son doigt devant lui. Et j'te f'rais remarquer que j'parle tout à fait normal'ment ! Non mais sérieux, qu'est-ce que tu m'racontes là ?
Puis il se rendit compte qu'il venait de dire exactement la même chose et plaqua il ses mains devant sa bouche, l'air d'un enfant qui avait dit un gros mot devant ses parents.
- Oh j'viens grave de me répéter, sans faire exprès ! s'exclama-t-il. Le con.
Il vit Daryl se marrer et fronça les sourcils, vexé.
- Pourquoi tu t'moques d'moi, tronche de lard ?
- Désolé, ricana-t-il, tu t'perds toi-même que ça m'fait rire. C'est bon, ça arrive.
- Merle m'a dit qu'il se sentait vieux quand j'lui parle « comme un bourge », s'exclaffa André en enchaînant comme si rien ne s'était passé. C'est vrai qu'c'est un vieux con.
Daryl pouffa encore plus.
- J'te l'fais pas dire. J'suis encore surpris que toi et ta petite-copine vous ne l'ayez pas fuit.
André éclata brusquement de rire si bien que Daryl sursauta. Le blond ne remarqua cependant rien du tout, il était bien trop occupé à se déchirer les côtes et les boyaux face à cette blague poilante.
- Oh c'est pas ma petite-copine. Elle est lesbienne et moi j'suis gay. C'est juste ma meilleure amie. T'as capté ?
Si André n'avait pas été aussi défoncé, il aurait peut-être remarqué l'ombre intéressée qui passa trop rapidement dans les yeux bleus de Daryl avant que ce dernier ne la chasse à coups d'insultes mentales.
Mais avant qu'il n'ait pu répondre, André changea brusquement de sujet. Il prit le bras de Daryl et l'attira vers lui comme si c'était tout à fait normal.
- Regarde, s'exclama-t-il en lui montrant des étoiles dans le ciel. Tu vois cette constellation, au-dessus de la Grande Ours c'est celle du Bouvier. Celle là, à sa droite, c'est la Lyre avec son étoile la plus brillante, Vega et l'espèce d'arc que tu vois là, c'est la constellation du Cygne. Et celle-ci, juste en-dessous de la Grand Ours, celle qui fait des sortes de vagues, c'est celle du Dragon. Et encore en-dessous, on peut retrouver la Petite Ours
Daryl essaya de suivre le mécanicien dans ses explications exaltées mais malgré tous les efforts du monde, il n'y comprenait strictement rien. Et leur soudaine proximité n'arrangeait pas les choses. Daryl n'avait jamais été aussi proche d'un homme. Et encore moins d'un homme gay. C'était la première fois qu'il avait une telle proximité et il ne savait pas du tout comment réagir, si bien qu'il n'écoutait strictement rien à ce qu'André lui racontait sur le ciel nocturne.
Il sentait subitement son visage chauffer et son cœur faire des loopings dans sa poitrine et ça ne lui plaisait que très moyennement.
- J'comprends rien à tes conneries, siffla-t-il en se reculant un peu brusquement comme si le blond était subitement devenu brûlant.
Mais André ne sembla pas s'en formaliser, en fait, il ne sembla même pas remarqué l'air embarrassé de Daryl. Il fronça les sourcils, visiblement redevenu très sérieux.
- C'est pas des conneries ! C'est d'l'astronomie.
- D'la quoi ?
- De l'as-tro-no-mie, récita André en détachant consciencieusement chaque syllabe. C'est la science des étoiles, des astres, de tout ça. L'espace quoi. Tu connais pas ?
- C'est pas l'astrologie ça ? demanda Daryl.
- Hein ? Non pas du tout, qu'est-ce que tu m'racontes ? L'astrologie c'est les trucs des signes astrologiques, genre avec le signe solaire, lunaire, l'ascendant. Les Sagittaires, Verseau, tout ça, tout ça. C'est pas du tout la même chose. Faut faire la différence entre les astronomes dont le métier est d'étudier le comportement, la composition et la physique des astres et de l'espace, tout ça, pour comprendre le fonctionnement de l'Univers.
Et les astrologues ce sont les voyants qui te lisent ton avenir en fonction des planètes. Mad, elle aime bien l'astrologie, elle est assez forte dedans j'crois.
- Merle aussi, j'crois que c'est ça. Il aime les trucs qui parlent d'astrologie.
André écarquilla les yeux et ne pu empêcher un quoi aigüe s'échapper vivement de sa gorge.
Daryl ricana.
- On dirait pas hein, et pourtant, depuis qu'on est ados il me bassine avec ça, c'est insupportable.
Scotché, André répondit :
- Putain, j'm'y attendait pas du tout ! Merle Dixon qui aime l'astrologie ? Ça ne colle pas du tout au personnage !
- Non, en effet.
- T'sais qu'il y a des théories très interessantes sur les changements d'Univers parmis les astronomes, continua André qui venait d'y repenser en regardant à nouveau les étoiles. Tu vois les trous noirs ? Tu sais c'que c'est ?
- Oui merci, j'suis pas totalement con non plus.
- Oh pardon monsieur le gros cerveau ! répliqua-t-il en riant.
- Vas t'faire foutre, sale emmerdeur.
André rit à gorge déployée. Puis il se reprit soudainement pour poursuivre son histoire avant de l'oublier.
- Bah en fait, selon la théorie d'Einstein et Rösen, les trous noirs seraient des passages spatio-temporels qui mèneraient vers des Univers parallèles ou différents du notre ! T'imagines un peu ? On appelle ça un pont d'Einstein-Rösen. C'est fascinant, non ? Imagine on en a emprunté un avec Mad, imagine si on pouvait en trouver des preuves et les ramener dans mon Univers ! Ça serait une découverte majeure pour la science, une totale révolution scientifique ! Tu t'rends pas compte Daryl ! On donnerait notre nom à des tas de trucs, on deviendrait des Grands Noms de la physique quantique alors qu'on n'est même pas dans le métier, et on aura ouvert tellement de possibilité à l'Homme. Ça serait vraiment fantastique !
André regardait Daryl avec des yeux pétillants, un immense sourire au lèvres. Et à cet instant, Daryl se dit que peut-être il n'inventait pas tout, peut-être qu'il n'était pas si taré qu'il le croyait. En tout cas, à ce moment-là, Daryl n'avait pas le cœur à le couper dans son émerveillement scientifique dont il ne comprenait pas grand chose.
Finalement leur conversation se tari d'elle-même, le THC jouant sur André comme un somnifère et bientôt il s'endormit sans s'en rendre compte contre Daryl, la tête posée sur son épaule.
Daryl n'esquissa pas un mouvement. Peut-être qu'il appréciait cette proximité, ou peut-être qu'il n'avait juste pas envie de réveiller ce moulin à parole et que ses oreilles puissent enfin se reposer tranquillement.
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Le jour n'était pas encore levé quand Daryl réveilla l'homme qui dormait tranquillement sur lui. André papillonna des yeux et bailla.
- Quelle heure il est, demanda-t-il d'une voix endormie.
- J'sais pas, tôt.
Il se releva en s'étirant longuement, exhibant sans s'en rendre compte le bas de son ventre au chasseur qui détourna prestement le regard.
- J'ai encore envie de dormir.
- Bah c'est dommage parce qu'il faut qu'tu t'lèves, t'as assez pioncé sur moi, j'ai le dos en compote.
Sur lui ?
André rougit un peu trop violemment et détourna les yeux, mal à l'aise. Il ne l'avait pas remarqué.
- J'suis désolé, j'ai pas fais attention, marmonna-t-il.
- C'est pas grave, fit-il en se levant, j'vais rejoindre les autres, tu prends ce tour de garde ?
André hocha vivement la tête.
- Pas de soucis. Va te reposer.
Daryl lui fit un signe de la tête en remerciement.
- Merci, à plus André.
Et il disparu par l'échelle, laissant à André la responsabilité de surveiller la prison. Le mécanicien ne tarda pas à attraper son paquet caller une cigarette entre ses lèvres qu'il fuma bien vite.
C'est dans ces moments-là qu'il regrettait amèrement de ne plus avoir de téléphone. Il ne pouvait plus passer le temps en lisant ses fanfictions préférés sur Merle Dixon, ou sur Loki, ou sur Severus Snape, ou même sur Thorin Oakenshield. Mais bon, il devait surveillait après tout, alors même s'il avait eut son téléphone, il n'aurait pas pu rester dessus.
Il se demanda à quoi auraient pu ressembler les réseaux sociaux ici, si on avait laissé le réseau et internet. Est-ce qu'ils seraient semblables à des déserts virtuels ou est-ce qu'ils auraient permis de rassembler des survivants des quatre coins du globes ?
S'ennuyant ferme, André se rappella subitement l'existence de son caillet de brouillon encore vierge. Avec un sourire extatique, il alla le récupérer et commença à noircir les pages avec des dessins compliquées et des croquis surprenantes à propos de zombies et de chimères variées.
Le temps passa marqué par la course du soleil dans le ciel. Rapidement, son estomac commença à faire des sienne, criant famine de plus en plus fort et de plus en plus souvent. André hésitait. Allait-il chercher quelqu'un pour le remplacer ou attendait-il que quelqu'un vienne. Évidemment il savait ce qui était le mieux à faire, mais en même temps, il savait que rien n'allait se passer pour l'instant.
Il allait abandonné quand un mouvement sur sa gauche attira son œil. Rick était dehors et parlait tout seul - enfin, il parlait à Lori, mais ça personne à part lui n'était sensé le savoir -, André le regarda quelques instants avant de détourner ses yeux pour poser sa tête sur la rembarde d'un air ennuyé.
Il avait finit de faire toutes ses dessins et maintenant il s'ennuyait vraiment. Puis un bruit derrière lui le fit sursauter, il se retourna brusquement pour voir Michonne qui montait pour le remplacer.
- Michonne ! Bonjour ! salua-t-il en souriant.
- Bonjour André, répondit-elle en lui rendant son sourire. Rien à signaler ?
- Non, seulement le calme et l'ennuie partout à l'horizon. Tu viens me remplacer ou seulement me tenir compagnie ?
- Je viens te remplacer, tu peux aller manger, ça doit bien faire trois heures que t'es là tout seul.
- Ah ouais ? J'ai l'impression que ça fait six heures. Quel Enfer. Tu veux que j'aille réveiller Mad pour qu'elle te tiennes compagnie ?
- Oh non laisse la dormir, elle s'est couchée tard hier soir.
- Ah ? C'est vrai qu'on est allé fumé un joint ensemble mais il me semblait pas qu'il était si tard quand elle est rentré.
- Oh, elle était bien défoncée et elle est passée par ma cellule avant, on a un peu discuté.
- J'ai l'impression que vous vous entendez bien.
- C'est vrai, étonnamment c'est avec elle que j'ai le plus parler alors que vous ne faites même partie de ce groupe.
- On va bientôt en faire tous partie j'espère. Daryl est à l'intérieur ?
- Il se repose avant de partir en ravitaillement, je crois.
- Ça marche, merci ! À plus.
Elle lui fit un signe de la tête et André descendit l'échelle pour retourner à la prison encore à moitié endormie.
Quand il rentra dans le bâtiment, il vit Rick assit à une table, la tête entre les mains. Il avait l'air d'avoir vu un fantôme.
- Bonjour, fit-il, tu vas bien ?
Il ne lui répondit pas, n'esquissa pas un geste. Alors André se leva et commença à fouiller dans les placards à la recherche d'un casse-croûte.
Après un long silence et une recherche infructueuse, la voix de Rick s'éleva dans la pièce, faisant presque sursauter André. Il nota dans un coin de sa tête qu'il était un peu trop sur les nerfs depuis son arrivée ici.
- Est-ce que ça va aller ?
André le regarda dans les yeux sans trop comprendre. Rick était plus pale que la mort et semblait au fond d'un trou impossible à remonter.
- Hem, je ne sais pas, souffla André un peu mal à l'aise. Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
- Oui ça va aller, intervint Mad en arrivant, la tête toujours dans le cul.
Rick se retourna vers elle et ils se regardèrent quelques secondes avant qu'il ne lui souffle un faible merci. Rick quitta ensuite la pièce comme un automate.
- Il s'est passé quoi ? demanda André à son amie, interloqué.
- Il vient de te demander si la situation allait s'arranger ici, abruti d'andouille.
André mit sa main devant sa bouche, l'air coupable.
- Mince, j'suis trop bête.
- En effet, ricana-t-elle.
André leva les yeux au ciel et ils s'assirent face à face à la grande table centrale.
- Y a quoi à manger ?
- Rien on est en pleine apocalypse, Mad. Mais Daryl par en ravitaillement tout à l'heure.
- Tu vas aller avec lui ?
- J'sais pas, j'ai un peu la flemme. J'ai envie d'aller dormir moi.
- Pas ce matin, répliqua Daryl en arrivant à son tour. T'as assez dormi cette nuit, sur moi en plus.
Mad jetta un regard épaté à son meilleur ami qui lui répondit par des yeux incendiaires. Lui défendant de dire quoi que ce soit.
- Du coup tu vas en ravitaillement ? lui demanda-t-il alors que Daryl récupérait des affaires dans un coin de la pièce.
- Ouais, et tu viens avec moi d'ailleurs.
- Je ne sais pas si c'est une bonne idée, je ne sais pas me servir des armes à feu j'te signale.
- Dis plutôt qu'tu veux dormir.
En l'entendant dire ça, un bâillement échappa à André contre son gré et les deux autre se fichèrent de sa gueule.
- C'est bon arrêtez de rigoler, j'ai pas l'habitude de m'lever si tôt moi.
Daryl s'approcha de lui et lui tendit un couteau de chasse.
- Tiens, prends ça en attendant, on va essayer de t'trouver un truc dehors.
- J'espère que ça sera une épée, répondit André en souriant. J'ai toujours rêvé d'avoir une épée et de me battre comme Thorin.
- Thorin ?
- Thorin Oakenshield dans le Hobbit, expliqua Mad. Il est trop fan.
Daryl leva un sourcil.
- Bah va t'préparer. J'vais prévenir Rick et on bouge, retrouve-moi au portail dans dix minutes.
- À vos ordres, chef, répondit André d'un ton mollasson.
Daryl quitta la prison et André pivota vers sa meilleure amie en souriant.
- T'as vu j'ai un rencard avec Daryl Dixon.
- Bien jouer minus, bonne chance.
- J'suis sûr que je vais gérer. D'ailleurs en parlant d'rencard, y a Michonne au mirador et elle m'a dit que tu pouvais aller la rejoindre si tu voulais.
Mad se leva, toute souriante.
- Ah en voilà une bonne nouvelle ! Je vais me mettre sur mon 31 et j'y cours.
- Attends avant d'y aller, tu veux que j'te ramène des trucs ?
- Des clopes, des gâteaux, de la sauce piquante, et de l'herbe si t'en trouve.
- Ça marche. À tout à l'heure.
- Attends. J'vais te l'écrire sur un papier, sinon tu vas oublier.
André acquiesça et Mad arracha une page du carnet de brouillon pour lui écrire sa petite liste. Il la remercia et quitta le bâtiment en souriant malgré sa flemme. Il avait un rencard avec Daryl Dixon après tout.
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