4 | Brins d'herbe dans le feu.
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Le lendemain matin, Mad et André attendaient patiemment que Merle vienne les chercher. Ils étaient tous deux assis sur le canapé, chacun avait sa tasse de café dans les mains et une troisième fumante attendait sur la table basse pour Merle. Leur sac respectif étaient prêts et Mad s'était changée, optant pour une tenue plus adéquate à la fin du monde.
Il était encore tôt, le soleil venait à peine de se lever. Quatre coups furent donnés contre la porte d'entrée et André se leva d'un bond, renversant presque son café au passage.
- Je vais lui ouvrir, dit-il en posant maladroitement sa tasse.
Il se dirigea vers la porte et l'ouvrit en souriant.
- Bonjour Merle.
Mais devant lui, ce n'était pas Merle. Son sourire mourut aussitôt qu'il vit l'œil sévère du Gouverneur.
- Bonjour André, dit-il d'un ton qui n'inspirait rien de bon.
- Hem, bonjour Monsieur.
- Bonjour Gouverneur, lança Mad qui avait rejoint son ami en entendant la voix du chef tyrannique. Que nous vaut cette visite bien matinale ?
Le Gouverneur lui lança un sourire aussi faux que sa gentillesse.
- Je voulais simplement m'assurer que vous étiez prêts pour aujourd'hui.
- Nous le sommes, comme vous aviez pu le constater, nous attendions votre bras-droit. Il ne devrait plus tarder à présent.
Le Gouverneur hocha la tête.
- Eh bien, c'est parfait. J'ose espérer que cela se passera bien, même si, je me dois de vous prévenir, mais Merle n'est pas un enfant de chœur.
- Je pense que ça ira, nous apprenons vite et nous lui avons préparé un café pour que le réveil se passe mieux, répondit André en souriant. Peut-être que vous aimeriez entrer et prendre un café également ? Avant de vous mettre à la gestion de cette ville et de ces habitants ?
Mad haussa les sourcils de surprise mais ne fit aucun commentaire.
- C'est gentil de votre part mais ça ira, déclina-t-il en souriant aussi. J'en ai bu pas loin d'un litre avant de venir.
André rit doucement.
- Autant ? J'espère que vous n'aurez pas trop de mal à le digérer. Rien qu'une tasse me suffit à moi.
- Ne t'inquiète pas, j'ai fini par m'y habituer. Avec tant de responsabilités, je ne peux pas me permettre d'être malade pour quelques tasses de café.
- Comme je vous comprends, j'ai souvent été submergé par les clients, dans ces moments là j'en engloutissait une quantité astronomique sans avoir la possibilité de ne pas le digérer. Si vous voulez un conseil, les boissons énergisantes comme la RedBull et le Monster sont de très bon remplaçants, pas très sains pour le coeur mais je n'ai jamais été malade avec. Après, je ne suis pas sûr qu'on puisse en trouver facilement ces temps-ci.
- Essayez de m'en rapporter alors quand vous rentrerez, dit le Gouverneur d'un ton plus détendu que quand il était arrivé. Si j'apprends de Martinez que vous en avez trouvé mais que vous avez tout bu, je me verrais dans l'obligation de vous coller au ménage des lieux publics pendant une semaine.
André rit plus franchement cette fois.
- Promis, on ne boira pas tout. Martinez vient avec nous ?
- Oui, d'autre de mes hommes vous accompagneront. C'est une mission de ravitaillement avant d'être un entraînement. Je ne peux pas vous laisser seul avec Merle, non pas que je ne lui fasse pas confiance, mais si les choses tournent mal, quelques bras armés en plus ne sont jamais à négliger.
- Je ne peux être que d'accord avec vous après ce que nous avons vécu. Je vous remercie très sincèrement Monsieur.
Le Gouverneur eut un petit rire, il leva une main qui vint se poser sur l'épaule du blond.
- Tu peux m'appeler Gouverneur, André.
- Oh, je suis navré mais trop de monde vous appelle de la sorte, je voudrais être un peu plus original, il fit une courte de pause et rajouta innocemment : Peut-être pour me démarquer un peu plus à vos yeux.
Derrière lui, Mad leva les yeux au ciel ce qui amusa le Gouverneur. Il hocha la tête en souriant et leur souhaita une bonne chance avant de quitter le pas de leur porte pour - sans doutes - rejoindre ses appartements.
André referma la porte derrière lui, son sourire évanoui, après l'avoir remercié une nouvelle fois.
- C'était quoi ça ? demanda Mad alors qu'ils retournaient dans le salon.
- De quoi ?
- Tu remue la queue devant Blake maintenant ?
André sourit derrière sa tasse de café devenue tiède.
- À fond, on est carrément dans The Walking Dead, Mad. Cette putain de vie est une fanfiction géante, je peux faire ce que je veux.
- Tu te rends bien compte que sa paranoïa excessive risque de te faire perdre un œil ?
- Quand on joue avec le feu, on risque toujours de se brûler. J'prends le risque. One-life comme disent les jeunes.
Mad haussa les épaules.
- Si c'est ce que tu penses, fais attention quand même.
- Ouais t'inquiète, il m'arrivera rien, tous ceux qui m'approcheront avec trop de haine se feront buter par Merle !
C'est à ce moment-là que la porte s'ouvrit en grand sur un Merle à l'air fatigué.
- Désolé de te décevoir André, mais je ne tuerais personne.
- Merle ! s'écria Mad. T'arrives bien tard.
- Désolé gamine, j'ai croisé Martinez avant de venir, lui et les gars viennent avec nous visiblement.
- Ouais on le sait, Blake est venu en personne pour nous le dire, répondit-elle en lui tendant la tasse de café. Tiens c'est pour toi, il n'est plus très chaud par contre.
Il la remercia d'un mouvement de la tête et prit la tasse dans sa main.
- Il est venu vous voir ?
- Il vient juste de partir, d'ailleurs André s'est mit à le draguer bien lourdement.
André leva les yeux au ciel sous le regard interrogatif de Merle.
- Oh, ce n'était pas si lourd, puis si je le fais tomber amoureux de moi, je le pourrais le faire changer, non ?
Merle pouffa sans pouvoir s'en empêcher.
- Bordel, tu vis chez les bisounours ou quoi ? .
- Ça a bien marché avec Andréa pourtant. Pourquoi pas avec moi ? André et Andréa, ça se ressemble, c'est bon, en plus moi aussi j'suis blond.
- Il est hétéro, André.
- Sur un malentendu, ça passe. Faut avoir espoir dans la vie.
- Bon arrêtez de déblatérer des conneries, coupa Mad. On doit y aller là. Merle finit ton café et on se casse, de toute façon on le verra bientôt plus cet abruti de mégalomane.
- T'as pas d'ordre à me donner, rétorqua Merle du tac au tac. Mais la merde qui me tombent dans l'oreille m'épuise, allons-y.
Mad haussa un sourcil, un sourire en quoi. Elle balança son bras autour des épaules de son frère et l'entraîna avec elle à la suite du redneck manchot.
- Arrête de me traiter comme un gosse, dit-il à Merle en arrivant à sa hauteur.
Merle le regarda de haut.
- J'arrive pas à m'en empêcher, t'es aussi impressionnant qu'un chaton.
Derrière eux, Mad pouffa.
- Génialissime, grinça André. Je suis quand même un peu plus impressionnant qu'un chaton.
- Pas du tout.
- Allez André, ricana Mad en passant son bras autour des épaules de son ami, c'est pas si grave. Tu impressionnes les enfants au moins.
- C'est ça, foutez vous de moi tous les deux. Je n'oublie pas.
- Et tu vas nous faire quoi, se moqua Merle. Du haut de tes cinquante-cinq centimètres, tu fais aussi peur qu'un Hobbit.
- Je ne suis pas un Hobbit ! s'écria André, indigné. Et je fais un mètre soixante-neuf, je te signale !
- C'est ça le Hobbit, je suis ravi de le savoir, maintenant boucle-la.
Ils s'approchèrent du groupe qui s'apprêtait à partir, Martinez les regardaient en souriant.
- Qui a parlé de Hobbit ? demanda-t-il visiblement content. J'adore le Seigneur des Anneaux.
- C'est André le Hobbit, ria Mad.
- Arrêtez de vous foutre de moi putain ! s'énerva André. Je ne suis pas si petit !
Martinez éclata de rire et quelques autres des hommes aussi. L'un d'eux ne riait pas, c'était le type qui avait gardé la chambre d'André hier alors qu'il faisait une sieste prolongée. Comme c'était le seul qu'il avait déjà vu qui ne se moquait pas de lui, il marcha vers lui d'un air décidé.
- Pour la peine je vais avec lui, j'en ai marre que vous foutiez tous de ma gueule, dit-il en foudroyant les autres - hilares - du regard, puis il se retourna vers l'homme qui le dévisageait et rajouta : Comment tu t'appeles, toi ?
- Kanye, repondit-il après quelques secondes à le jauger.
- Oh, comme Kanye West ? Tu connais ?
Kanye ne repondit pas, il se dirigea vers l'une des trois voitures, André sur les talons. Avant de rentrer dans le véhicule ils entendirent Mad crier un bonne chance et son meilleur ami lui répondit agréablement d'aller se faire foutre.
Ils roulaient depuis moins de cinq minutes quand André décida qu'il était temps de faire la conversation à ce Kanye absolument très séduisant et dont il ne connaissait rien.
- T'es à Woodbury depuis longtemps ?
Kanye lui lança un rapide regard.
- Non.
- T'es arrivé quand ?
- Il y a deux semaines.
- Et le Gouverneur t'as gardé facilement ?
- Je sais me battre, moi.
André fit la moue.
- Ça va, je vais apprendre à me battre. Merle est un bon professeur apparemment.
- Vu le personnage, il n'a pas l'air très patient.
André poussa un soupir fataliste.
- Eh bien tant pis, je ne saurais jamais me servir d'une arme à feu.
À sa grande surprise, Kanye eut un sourire amusé, il le regarda rapidement avant de se reconcentrer sur la route et les deux voitures devant lui.
- Je pourrais peut-être t'apprendre moi.
André haussa les sourcils.
- Ah bon ? J'pensais pas que t'étais du genre à proposer ton aide à un type que tu ne connaissais pas.
- Ton prénom est André, non ?
- Bien vu.
- Tu fais parti de Woodbury maintenant, j'peux bien t'apprendre à tirer, ça sera moins pénible qu'avec ce taré de Merle.
André sourit.
- J'peux te dire un truc, Kanye ?
Kanye hocha la tête.
- J'aime pas trop le Gouverneur, fit André en regardant le paysage défiler par la fenêtre. Il fous les jetons.
Le conducteur ne repondit pas immédiatement, il semblait réfléchir à ce qu'il allait dire.
- C'est un malade ce type, souffla-t-il finalement. J'ai prévu de foutre le camps. Deux semaines m'ont suffit pour me rendre compte qu'il avait perdu les pédales et c'est de pire en pire. Je ne sais pas encore quand mais dès que j'en ai la possibilité, je me tire de cette ville de malheur.
André avait tourné la tête vers lui et le regardait avec un air d'heureuse surprise.
- Vraiment ? Honnêtement, nous aussi on va partir avec Mad. On pourrait peut-être partir ensemble, t'en dis quoi ?
Kanye vit les voitures se garer près d'un lotissement. Il les suivit.
- Nous reprendrons cette conversation plus tard.
- Non, Mad et moi ne rentrons pas à Woodbury. On part directement.
Kanye garra la voiture et hocha la tête.
- Ne partez pas sans moi alors.
Ils sortirent du véhicule et s'avancèrent pour rejoindre les autres.
- C'est Merle qui va être content, fit André innocemment avant que le reste du groupe ne soit suffisamment près pour les entendre.
Kanye fit les gros yeux, espérant n'avoir pas comprit correctement mais n'eut pas l'occasion de dire quoi que ce soit. Merle donnait déjà les ordre au groupe.
Mad, André et Merle se retrouvèrent tous les trois. Le bras-droit du Gouverneur avait dispaché leur groupe de façon à ce que les autres s'occupent du ravitaillement pendant qu'eux commençaient à s'entraîner. Quand ils auront terminé, ils viendront aider Merle à entraîner les nouveaux.
Merle les entraîna vers le fond du lotissement, une des maison était plus grande et plus isolée que les autres, il avait décidé que cela fera parfaitement l'affaire.
- Vous m'attendez dehors, je vais la sécuriser, ordonna-t-il, sur un ton qui ne se prêtait pas à la moindre contestation.
- Bien chef, repondit Mad alors qu'André se contentait d'acquiescement d'un hochement de tête.
Avant de rentrer, Merle leur donna à chacun un couteau et un pistolet. Les instructions étaient : c'est seulement en cas d'urgence. Le couteau en priorité, le flingue en dernier recours, vous le tenez à deux mains et ne jouez pas les cow-boys.
Les deux amis approuvèrent avec sérieux et après un regard les défiant de lui désobéir, Merle rentra dans la maison.
André et Mad regardèrent la porte d'entrée.
- Comment on va rentrer chez nous d'ailleurs ? demanda André.
Mad haussa les épaules.
- Parce que tu veux rentrer ?
- Mon taff me manque. Y a même pas internet ici. Le confort me manque aussi.
- Oh mais quelle chochotte. T'avais cas faire des études d'astrophysiques si tu voulais trouver une solution pour qu'on rentre.
- T'es chiante, c'est toi la grosse tête de nous deux, quelle idée de faire du droit plutôt que de la physique aussi ?
- André tu vas la fermer ? coupa brusquement Merle qui venait de revenir de son inspection et qui l'avait surprit en train de parler tellement fort que Martinez l'avait sûrement entendu dans la maison voisine.
André se retourna et plaqua sa main contre sa bouche.
- Désolé, grimaça-t-il. Je me suis un peu emporté.
- J'avais cru comprendre, il regarda Mad avec un air compatissant. Tu le supportes comme ça depuis longtemps ?
- Depuis quinze ans maintenant, répondit-elle d'un air las.
- Quel courage, ricana Merle. Allez le mécano, il est l'heure d'apprendre à démonter autre chose que des voitures.
Merle entraîna les deux amis dans la maison sécurisée, ils montèrent à l'étage où il avait décrété que la grande mezzanine aux murs en bois épais style chalet canadien serait un endroit parfait pour les tirs d'armes à feu.
Deux heures s'étaient écoulées quand Martinez, Kanye et les autres les rejoignirent et ce qu'ils trouvèrent en fit rirent plus d'un. Merle était en train de hurler une flopée de noms d'oiseaux tous plus imagés les uns que les autres à une Mad visiblement très agacée qui rougissait furieusement sur son arme démontée. André à côté d'eux, fumait une cigarette en faisant des petits commentaires de temps à autres.
Quand Merle les vit, il poussa un soupir si profond que tous crûrent qu'il venait tout droit de l'Enfer.
- Enfin ! J'en ai plus que ras le cul de cette abrutie ! Tu parles d'une grosse tête, pas foutu de remonter une arme correctement ! Même l'autre abruti de Hobbit a réussi du premier coup !
- Va te faire foutre Merle ! s'écria Mad tout aussi énervée que lui. T'as qu'à arrêter de me gueuler dessus, peut-être que je comprendrais mieux !
- C'est ça, j't'ai expliqué cinquante fois ! Même André t'as expliqué et ça rentre toujours pas ! J'croyais que t'étais intelligente !
- Ma spécialité c'est le droit, crétin fini ! Pas le bricolage d'arme de merde !
- Putain mais tu m'fais chier, débrouille toi toute seule, moi j'abandonne, tu te battra avec un couteau j'en ai rien à foutre !
Et c'est sur ces mots fleuris, qu'il descendit les escaliers en fulminant, dépassant son groupe sans un mot pour sortir de la maison et sûrement trouver quelques marcheurs à exploser pour se défouler.
À l'étage de la maison, Mad tentait d'ignorer les hommes de Woodbury et André qui n'arrivaient visiblement pas à s'arrêter de rire.
C'est Kanye qui s'approcha en premier, il vint s'assoir face d'elle, de façon à ce que le squelette de l'arme soit entre eux.
- Tu veux peut-être que je t'explique ?
- Perds pas ton temps Kanye West, lança André moqueur, elle est nulle en bricolage, c'est pas nouveau.
- Va te faire foutre André, cracha Mad qui n'avait pas du tout l'air de plaisanter. J'vais la remonter cette putain d'arme et Merle va bien fermer sa grande gueule. Et toi aussi tu vas la fermer !
André éclata de rire.
- C'est ça on y croit tous, il se tourna vers le reste du groupe. Bon je prends les paris, qui paris que Mad n'arrivera pas à la remonter avant qu'on doivent partir ?
Aussitôt, la majorité des hommes parièrent contre elle, énervant plus encore la pauvre avocate perdue avec les armes à feu. Elle serra les dents, véritablement blessée tant elle se sentait humiliée. Kanye le remarqua et avec un sourire patient, lui prit l'arme des mains pour lui montrer une nouvelle fois.
Le processus fut long mais Mad comprit bien mieux les explications claires et calmes de son nouvel ami plutôt que celles de cet imbécile de Dixon. Une heure plus tard et sous le regard abasourdis de tout le groupe - qui n'avaient pas du tout entraîné André, bien trop occupé à encourager Mad -, elle réussit à démonter et à remonter l'arme toute seule sans aucune aide.
Mad poussa un cri de joie et de soulagement, quasiment les larmes aux yeux. André, Kanye et les autres la félicitèrent avec enthousiasme et c'est à ce moment-là que Merle se pointa en haut des marche.
- Qu'est-ce que vous branlez tous à gueuler comme des ânes égorgés ? lança-t-il, curieux de l'attroupement autour de Mad et des cris de joie.
- J'ai réussi Merle ! s'écria-t-elle en bondissant vers lui. Elle lui brandit l'arme remontée sous le nez, le sourire jusqu'aux oreilles. J'ai réussi regarde ! Elle est remontée !
Merle haussa un sourcil dubitatif.
- Mouais, je ne te croirais pas tant que tu ne l'auras pas démonté et remonté devant moi.
Mad bomba le torse et s'assit en tailleur à ses pieds, prêt à montrer ses nouvelles aptitudes.
Pendant les minutes qui suivirent, elle démonta consciencieusement le flingue, Kanye et André à côté l'encourageaient en chuchotant comme des parents encouragent leur enfant qui passerait un examen. Mad tentait de se concentrer du mieux possible malgré le regard sévère de Merle. Lors de l'étape du remontage, elle fit quelques erreurs qui fit siffler Merle mais elle les vit rapidement et les corrigea aussitôt. Finalement, après de longues minutes à batailler et à se creuser les méninges, Mad présenta l'arme complètement remontée à Merle en souriant fièrement.
Merle la prit entre ses mains pour bien tout vérifier. La vérité c'est qu'il n'avait pas besoin de le faire, seulement voir l'air stressé de la gamine après qu'elle ait autant galéré n'avait pas de prix.
- C'est pas mal, dit-il au bout de quelques secondes en la lui rendant.
Mad écarquilla les yeux et sauta sur ses jambes avec une exclamation de joie.
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