32. Abandon commun


/ ! \ Le chapitre qui va suivre constitue une scène à caractère sexuelle, un lemon, si vous ne le supportez pas, sautez le passage et poursuivez votre lecture avec le chapitre suivant. A tous les autres, je vous souhaite une agréable lecture ;3 / ! \

Eren se laissa couler sous le baiser prodigieux donné par Levi. Une passion sans commune s'en détachait, une envie que le trentenaire refusa de brider. Il avait envie de son cadet et au diable les conséquences !

L'échange dura de longues secondes, le blessé se laissa dominer et la langue de son ainé formait un ballet endiablé avec sa jumelle. Tremblant, il mit fin au contact avant de rencontrer les prunelles troublantes du lieutenant. Leurs respirations haletantes se heurtaient, s'unissaient d'une bien curieuse manière.

Le plus jeune eut du mal à retrouver le cours de ses pensées, à ne pas abandonner la moindre détermination face au regard débordant de luxure lui faisant face. Il se mordit soigneusement les lèvres avant de demander, beaucoup moins certain qu'il aurait souhaité l'être :

—Qu'est-ce que ça signifie pour vous ? La même chose que la dernière fois ?

La colère investit les orbes de Levi tandis que son homologue reculait d'un pas, heurtant le lavabo d'un blanc éclatant.

—Je t'avais prévenu d'une chose, gamin ! Tu te souviens ou ça aussi, tu l'as oublié ?

Eren pâlit devant l'insulte bien trop personnelle son goût. Son ainé souhaitait le blesser, lui faire mal, lui rappeler qu'il n'était personne. Il peinait à supporter une telle violence et son cœur se serra douloureusement.

—Je ne dois rien attendre de vous, souffla-t-il, contenant à grande peine la déception dans sa voix. Et vous, qu'attendez-vous de moi ?

Le policier ne sut quoi répondre à cela, n'ayant jamais réfléchi à une telle perspective. En un instant, son masque se brisa et son visage marqua l'incertitude comme l'incompréhension. Ce garçon lui en demandait décidément trop, tout ce qu'il ne pouvait lui offrir.

—Rien, j'attends rien de toi, gamin.

—Eren, s'il-vous-plaît. Vous voulez quelque chose de moi mais sans prendre de risques. Vous exigez tout de moi sans que je puisse ... vous demandez quoi que ce soit.

Eren avait maintes fois mûris ses paroles, si bien qu'elles semblèrent vides au moment où elles franchirent ses lèvres. La tension redescendait progressivement sans jamais disparaître tout à fait. Le désir dans les yeux de son ainé ne trompait pas et ce serait mentir que de prétendre qu'il y restait indifférent. La même envie le consumait et il luttait de toutes ses forces pour ne céder sans plus de cérémonies.

—Tu voulais autre chose, hein ? Tu voulais plus, beaucoup plus. Mais ce n'est pas moi, et ça ne le sera jamais.

Le brun inspira profondément, fuyant le contact visuel à sa grande honte. Levi ne le lui permit pas, attrapant son menton entre son pouce et son index, le forçant à le regarder bien en face. Il dit, avec force :

—Mets-toi bien ça dans le crâne. Ce que l'on fait maintenant, c'est ton choix. Tu es assez grand pour ça mais ne me demande rien de tel, ça ne sert à rien.

—Vous voulez juste me ...

Eren avala le mot mais se retrouva contraint de reprendre le cours de sa phrase. Une œillade convaincante qui lui ôta ces quelques douloureuses syllabes :

—... baiser.

—Et c'est ce que tu veux aussi, rétorqua le lieutenant.

Il n'y avait rien de plus juste en cet instant et le garçon n'eut même pas le courage de le contredire. Le lavabo contre son dos ne lui laissait aucun échappatoire et Levi s'approcha déjà, faisant mourir le semblant de distance entre leurs deux corps. Il n'avait pas lâché son menton et son pouce dessina soigneusement le contour de la mâchoire de son cadet. Ce geste bien plus doux que ceux auxquels il avait l'habitude le déstabilisa au-delà des mots.

—Levi ?

—J'attends ton accord, Eren.

Eren loucha sur le doigt du trentenaire qui caressait sa joue, son esprit tournant à plein régime. Encore une fois, ce qui allait suivre ne signifierait rien mais était-il capable de l'encaisser ? Il porta sa main au visage de son amant avant de répondre :

—Vous l'avez.

L'homme aurait pu laisser échapper un sourire mais il le ravala et le désir investit à nouveau ses prunelles. Il soulagea sans plus attendre son homologue de son haut avant de l'entraîner dans la pièce d'à côté. Ils s'embrassèrent à nouveau et Eren donna un aspect pudique à cet échange. Un aveu muet et intime alors que Levi s'investit dans le baiser, y ajoutant une once de domination et de férocité. La luxure coulant contre le torse dénudé du plus jeune donc l'épiderme chaud se pressait contre son ainé.

L'homme déposa de rapides baisers sur le cou exposé de son vis-à-vis qui rejeta la tête en arrière dans un soupir. Ses mains se nouèrent derrière le coup du trentenaire alors qu'il s'abandonnait entièrement à cette étreinte salvatrice. Les yeux mi-clos, la sensation des lèvres de son amant posé sur la peau brûlante lui fit perdre la tête. Fiévreux de plus de contact, il ne put contenir un gémissement lorsque les doigts fins redessinèrent ses abdominaux. Leur proximité empêchait Levi d'admirer les courbes sèches de son cadet. Il poussa alors ce dernier sur le matelas sans le moindre ménagement.

Eren atterrit sur le lit avec un regard intrigué et débordant de désir. A moitié dévêtu, il représentait un appel à la luxure et l'autre s'approcha lentement de lui. Une démarche de prédateur tandis qu'il rejoignait le garçon, le regard assombrit et lubrique.

Le trentenaire investit furieusement les lèvres offertes, imposant sa présence et sa passion. Les sentiments formaient un amas informe dans son esprit et il ne distinguait rien. L'autre avait raison ! Il ne souhaitait pas s'engager, se mettre en danger, risquer que tout s'écroule. Un comportement égoïste et lâche qu'il mit sagement de côté alors qu'il désirait ardemment ce corps offert. Il désirait cet être qui avait été, il n'y a pas si longtemps, un parfait inconnu. Il désirait Eren Jaeger, sans penser à la menace qu'il représentait.

Celui-ci approcha ses mains de la chemise de l'homme et entreprit d'en défaire chaque bouton. Ses mains malhabiles se débattirent avec les attaches de longues secondes avant d'y venir à bout. Victorieux et fier de lui, il lança le vêtement à travers la pièce avant de lancer, un sourire mutin dessiné à ses lèvres :

—Je m'en suis mieux sorti que la dernière fois.

—Ouais, tu progresses.

Il avait ravalé le « gamin » qui s'était formé dans sa bouche, roulant sous sa langue sans jamais exister. L'être qui se présentait à lui, cherchant à se montrer entreprenant et inspirant les plaisir de la chair, n'avait plus rien d'un enfant !

—Mais tu as encore beaucoup à apprendre.

La froideur des mots contrastaient superbement avec la froideur de l'intonation qui ne blessa pas Eren. Les paroles échangées avaient quelque chose d'important à ses yeux, comme une barrière qu'ils parvenaient à franchir dans un tel moment.

—Je n'attends que ça, sourit doucement le plus jeune, une lueur malicieuse au fond du regard.

Il se montrait faussement provocateur, entreprenant sans trop parvenir à l'être. Il redécouvrait en parallèle le corps à demi-dénudé de son ainé et resta muet d'admiration. Une musculature à la fois fine et solide s'offrait à son regard et il n'en perdit pas une miette. Timidement, ses doigts vinrent redessiner ces courbes qu'il désirait de toute son âme. Levi ne l'en empêcha, profitant silencieusement de cette caresse à la fois pudique et intime alors que son amant prenait de l'assurance. Jamais l'homme ne se laisserait dominer mais il appréciait malgré tout l'attention toute particulière.

Finalement, le policier retira les mains sur lui et son regard accrocha celui du garçon comme un avertissement. L'autre cessa immédiatement, sans même se débattre ou protester, il savait que le lieutenant avait mieux à lui proposer. Une part de cette expérience qu'il ne possédait pas, de cette félicité qu'il était capable de provoquer et qui enflammait déjà les reins d'Eren.

—Levi ?

—Retourne-toi !

Le regard émeraude se troubla et il fronça les sourcils sans comprendre. L'ordre était pourtant clair mais l'esprit du plus jeune s'entêtait à y chercher l'absurde. Comme une limite à leurs étreintes alors qu'ils en rêvaient l'un comme l'autre.

—Eren, je t'ai dit de te retourner !

Le ton plus dur incita le blessé à obéir, il obtempéra alors que son homologue rectifiait sa position tout en le soulageant de ses derniers vêtements en quelques instants. En appuie sur les genoux et sur les avant-bras, il donnait une vue imprenable et impudique au trentenaire. Les joues de son cadet s'enflammèrent en sentant son intimité exposé dans cette position humiliante.

Les doigts de Levi retracèrent les muscles du dos face à lui, partant de la nuque recouverte de cheveux bruns et indomptables pour s'arrêter au creux de ses reins brûlants. Incapable de rester immobile, Eren se cambra délicieusement. Les deux mains de son ainé agrippèrent ses hanches sans égard à une quelconque douleur. Un écho à ce désir dévastateur, il en donna un aperçu presque trop doux à son amant. A ce corps qu'il comptait bien marquer comme sien.

En contradiction totale avec ce geste presque bestial, il se pencha pour embrasser la base des épaules du blessé. Une once de douceur pour cet être aux humeurs changeantes aux émotions interdites. La hampe du plus jeune s'enfouit soudainement dans le poing de son ainé, dégageant un éclair de plaisir à l'état pur. Eren agrippa les draps et glapit sourdement contre le matelas :

—L-Levi !

Le susnommé se détendit et son visage faillit se fendre d'un sourire face à cette exclamation arrachée de la fierté. Il appuya un mouvement sur le sexe parfaitement tendu du garçon, se nourrissant de ses gémissements incontrôlés. Il le laissa au fil de la jouissance, au moment où il acceptait de s'abandonner entièrement, succombant à cette douce félicité.

Levi s'éloigna quelques instants, juste assez pour récupérer un tube de lubrifiant et un préservatif de sa table de nuit. Eren ne prit même pas la peine de se retourner, reconnaissant les bruits et trop troublé pour s'y attarder plus que nécessaire. L'homme se dévêtit à son tour, son pantalon de couleur sombre glissant au sol dans un bruit mou suivit de son boxer. Rapidement, un doigt se présenta à son intimité, forçant légèrement l'intrusion sans qu'il ne ressente la moindre gêne. Il étudia à nouveau la sensation avant de quémander, avidement :

—Plus, s'il-vous-plait ...

—Patience, gam-... Eren.

Malgré ces propos, le lieutenant ajouta un second doigt, bien trop envieux de ces chairs qu'il connaissait désormais et qui semblait supplier sa présence. Une dernière phalange vint rejoindre les précédentes, éveillant une douleur tenace entre les cuisses du plus jeune.

Levi se retira prestement, arrachant une exclamation de frustration de la part de son amant. D'un mouvement sûr et rapide, il enfila le préservatif sur son sexe érigé avant de l'enduire de lubrifiant. Inspirant profondément, un moment de conscience le frappa, comme un appel de ses principes face à cette débauche prochaine. Il s'enquit, d'une voix rauque transpirant son impatience :

—Eren ?

—Vous l'avez toujours mon accord, lieutenant.

L'intéressé frissonnait de manière imperceptible devant l'usage de son grade. Il déglutit péniblement alors qu'Eren ajoutait, abattant tout sur son passage :

—Prenez-moi, s'il-vous-plait.

Le policier ne se fit pas prier, répondant à ce besoin devenu presque viscéral. Il se fraya entre les chairs délicieusement étroites de son cadet, soupirant au contact de cette chaleur sans égale. La respiration de son amant mourut au creux de ses lèvres dans une plainte. Une brûlure singulière, pas méconnue mais toujours aussi vive, investit ses reins.

La douleur persista encore de longues minutes durant lesquelles Levi embrassa soigneusement l'épaule dénudée. Aspirant la peau recouverte d'une fine pellicule de sueur, il la marqua comme sienne. Une trace violacée ornait désormais la jointure du cou et même les cheveux légèrement trop longs ne parvenaient pas à la masquer. La souffrance s'amenuisa en partie grâce à cela et le plus âgé faisait preuve d'un égard particulier, comme s'il se souciait réellement du ressenti de son homologue.

Il entama enfin un mouvement d'abord léger, juste de quoi soulager la tension et éveiller de cruelles sensations. Une douceur des premiers instants qui ne tarda pas à se muer en quelque chose de plus primaire, de plus bestial. Cette tendresse maudite se transforma en quelque chose d'incontrôlable alors que ce même contrôle échappait au trentenaire.

Ce dernier imprima alors des coups de rein moins précis mais plus puissant, ravageant les reins de son partenaire qui se cambrait de tout son soûl. La pièce s'emplit de gémissements étouffés et de cris libérés, l'atmosphère de marqua de cette luxure débridée. Eren s'accrochait comme un noyé à la dérive à un petit morceau d'étoffe enfouit dans son poing. Le sexe de son ainé détruisait toute forme de réflexion, ne laissant place qu'à un plaisir sans limite.

Il fut le premier à lâcher prise, incapable d'en supporter davantage. Les yeux écarquillés, la bouche ouverte sur le prénom de son amant, il s'abandonna à la jouissance. Il emporta avec lui, quelques secondes plus tard, Levi qui atteignit la félicité dans un cri muet. Son esprit hurlant de toutes ses forces le nom de ce « gamin », de ce garçon qui le ravageait sans le moindre état d'âme.

Ils s'écroulèrent le matelas, couvert de sueurs et la respiration difficile. Définitivement troublés, ils profitèrent longuement de cette sensation de plénitude absolument délicieuse. Ils se calmèrent ensemble, après que le lieutenant se soit extrait de la chaleur agréable des cuisses du blessé. Le regard fixé sur le plafond sans rien y distinguer, Eren dit, inconsciemment :

—Merci, même si ça n'a aucun sens pour toi.

L'homme grimaça alors que son cadet se blottissait contre lui, une jambe entre les siennes et le bras s'enroulant autour de son corps. Le visage posé à demi sur son épaule, le plus jeune n'attendait aucune réponse. Il se contentait de la respiration plus paisible de Levi, ne s'étant jamais senti aussi vivant qu'en cet instant. Il sombra rapidement dans le sommeil, les traits détendus et le cœur léger, satisfait du plaisir ressenti et de cette proximité réconfortante.

Personne ne fut témoin des dernières paroles du trentenaire. Celles qui résonnèrent encore longtemps dans la chambre tandis qu'il rejoignait, lui aussi, les bras de Morphée. Ces mots qu'il se gardait bien de confier, aveu de cette insensibilité traîtresse :

—C'est moi qui te remercie, Eren. 


Encore un lemon ! Pas le dernier, l'avant-dernier si mes souvenirs sont bons :3 

J'espère de tout coeur que ce passage vous aura plu, c'est toujours délicat à rédiger et si je commence doucement à prendre la main (du moins, je l'espère), ça n'en reste pas moins complexe. 

J'attends évidemment vos avis avec impatience, laissez-les moi en commentaire et n'hésitez pas à voter tout en passant :3

J'vous embrasse ~

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