les murs de la chapelle craquent. les hommes, les femmes, les enfants, tous viennent l'écouter répandre la parole divine. il les regarde se serrer sur les bancs étroits, attendre dans un silence respectueux celui qui prétend entendre dieu.

pourtant dieu, où es-tu ?
ils m'observent.
mais les récompenses que je leur ai promises
où sont-elles ?

il psalmodie d'une voix monotone des mots qu'ils connaissent déjà. là-bas, sur la plaine, les corps entassés aux sourires éternels semblent rire de lui. ce peuple que tu as massacré, n'était il pas ton égal ?

dieu
je crois avoir pendu des innocents