Chapitre 23 - Un nouvel emploi
Après plusieurs jours, le temps de donner sa démission de la faculté de médecine d'Eluville, d'effectuer quelques préparatifs et de gagner Evelymme pour utiliser son passage grâce à ses quelques économies, Jill arriva à Tikkr'eth.
La ville était certainement moins élégante que la distinguée Eluville mais la jeune femme s'y sentait plus à son aise, plus à sa place, moins comme une tache de salissure sur la belle toile noble de la cité portuaire.
Abandonner ses études entamées à Eluville ne l'avait pas dérangée, comme elle l'avait affirmé à Gaëlan. Elle en avait assez de subir les remarques de ses riches camarades de promotion, qui ne manquaient jamais une occasion de signaler leur différence d'origines, et enquêter sur des recherches royales secrètes paraissaient bien plus intéressant et stimulant que de continuer à côtoyer ce genre d'idiots.
Sans compte que, de toute manière, Tikkr'eth lui offrirait tout autant la possibilité de compléter sa formation de médecin qu'Eluville.
Ne pouvant se rendre directement au palais de Tikkr'eth pour demander le docteur Dimitri Centhvint, la jeune femme procéda autrement.Trouvant un emploi dans un hospice pour les démunis, elle commença à y travailler en espérant entendre parler du docteur Centhvint,toute information s'avérant bonne à prendre. Ces quelques jours qu'elle venait de passer à Tikkr'eth ne lui avaient cependant rien appris.
Personne à Tikkr'eth ne paraissait connaître le docteur Dimitri Centhvint, comme si ce dernier était un véritable fantôme. Les gens dans son entourage semblaient préférer parler du mariage entre Taminiëlle Cécyly et Ilian De Ohcaire, qui approchait, mais il n'était pas que source de réjouissance.Beaucoup de citoyens de Névinda s'en inquiétaient car, furieux devoir la possible alliance avec Thamyre lui échapper, Trystan De Lauvel menaçait de lancer des offensives contre son voisin même si,avec ses ressources, Taïfyne aurait certainement eu plus à perdre qu'à gagner dans une telle opération mais son souverain n'avait pas la réputation d'être raisonnable, bien au contraire.
En attendant de voir comment les choses tournaient, la vie continuait et Jill devait s'acquitter de sa nouvelle tâche au sein de l'hospice,où ses manières ne lui valaient pas de reproches. Au contraire,elle comprenait parfaitement les patients qu'elle recevait, ayant elle-même vécu dans une grande précarité.
Aujourd'hui cependant, les choses étaient plutôt calmes et Jill s'ennuyait.
Cherchant à s'occuper, elle arpentait les couloirs de l'hospice dans l'attente qu'on requiert ses services d'apprentie médecin. La soirée approchait et l'activité allait certainement augmenter sans tarder.
Débouchant dans le hall de l'établissement, elle avisa le directeur de l'hospice en pleine conversation avec un jeune homme que Jill ne reconnaissait pas, elle ne croyait pas qu'il s'agissait de l'un de ses nouveaux collègues et, malgré ses cheveux noirs mal coiffés, il ne ressemblait pas à l'un des nécessiteux qu'ils soignaient.
Feignant de ne pas les remarquer, Jill voulut s'abstenir de les saluer mais ils l'avisèrent et la jeune femme soupira, se doutant qu'elle ne pourrait pas échapper à des présentations, comme si elle n'en avait pas suffisamment subies ces derniers jours.
Soudainement, la porte de l'hospice s'ouvrit brutalement pour livrer le passage à deux hommes, l'un soutenant l'autre qui poussait des râles de douleur et dont la jambe droite était couverte de sang.
Jill réagit la première, sa vie à Kaleth lui ayant appris à être rapide.
Accourant auprès des deux hommes, elle ordonna au premier d'allonger son camarade directement au sol, l'urgence n'offrant pas d'autre possibilité, alors qu'elle ouvrait sa besace de cuir contenant son matériel de médecin qu'elle gardait sur elle.
Déchirant la jambe du pantalon usé de l'homme, elle dévoila sa blessure : une fracture ouverte dont l'os dépassait.
Fouillant dans sa besace, Jill ordonna à la cantonade qu'on aille lui chercher de quoi désinfecter et de quoi fabriquer une attelle sans prendre la peine de relever les yeux, puis elle retira la ceinture du blessé pour la faire mordre à ce dernier et éviter qu'il ne se coupe la langue. Ayant besoin d'aide, elle alla pour donner de nouvelles directives au camarade du blessé mais, relevant les yeux, elle constata que l'interlocuteur du directeur de l'hospice se chargeait déjà de solidement maintenir le blessé.
Lui assurant que c'était bon, il adressa un hochement du menton à Jill et elle replaça l'os du malheureux d'un vif mouvement, lui arrachant un hurlement de douleur.
Le directeur de l'hospice étant revenu avec le matériel réclamé par la jeune femme, elle put désinfecter la plaie de généreuses rasades d'une teinture d'alcool avant d'entreprendre de recoudre la plaie, toujours assistée du jeune homme à la chevelure désordonnée puis ils l'enveloppèrent dans des bandages et maintinrent la fracture en confectionnant une attelle.
L'homme étant soigné et l'urgence gérée, le blessé fut conduit à un lit par d'autres employés de l'hospice,arrivés durant les soins, pendant que Jill se relevait en essuyant ses mains tachées de sang sur son pantalon.
Percevant un regard perçant sur elle, elle se tourna vers le jeune homme qui lui prêté main forte.
Ne s'embarrassant pas de manière ou de quelconque tournure de politesse, il demanda à la jeune femme :
« Vous êtes nouvelle ici, n'est-ce pas ?
- Ouais, je suis Jill. Je suis encore en formation.
- Vraiment ? Je vous ai pourtant trouvée particulièrement compétente. C'est bien que vous mettiez ces compétences au service des plus démunis.
- Ouais mais je suis pas sûre de rester.
- Cet emploi n'est-il pas suffisamment stimulant ? Si cela vous intéresse, j'ai besoin de nouveaux assistants et je peine à trouver des personnes qualifiées. Ça pourrait peut-être vous intéresser. Il reste des détails à régler...
- Comme qui vous êtes. Lança Jill en interrompant son interlocuteur, qui semblait s'enfoncer dans ses réflexions à voix haute.
- Ah oui, pardon, j'ai encore oublié de me présenter. Dimitri Centhvint, enchanté, je crois.
- Je crois que je serai ravie de travailler pour vous ! »
En prononçant ces mots, Jill tendit la main à Dimitri, de façon à sceller leur accord tacite.
La chance souriait enfin à la petite orpheline de Kaleth qu'elle était. Après des jours à évoluer dans cet hospice surchargé, où ses patients la renvoyaient à son propre milieu rongé par la misère en lui rappelant sans cesse qu'elle venait elle aussi de la boue malodorante de la rue, dont elle n'était qu'un rejet, comme tant d'autres, le mystérieux docteur Centhvint se présentait à elle de lui-même. La surprise n'était guère élevée. Après tout, elle avait justement choisi de travailler dans cet hospice dans le but de le croiser, la logique voulant que deux médecins de la même ville soient amenés à se rencontrer et à évoluer à proximité l'un de l'autre, même si il avait fallu plusieurs longs jours avant que cette rencontre opportune ne survienne.
Face à elle, Dimitri baissa les yeux sur la main que Jill lui tendait, hésitant et peu à l'aise. Les conventions sociales lui avaient toujours paru très étranges,illogiques, et lui échappaient, sans compter que le contact physique avec autrui l'avait toujours mis plutôt mal-à-l'aise. Surpassant ce qu'il qualifiait de tendance misanthrope, il serra la main de Jill sans pour autant lui rendre son sourire.
Les subtilités des comportements humains lui demeurant tout aussi opaques que les conventions sociales, trop variées et parfois dénuées de sens pour pouvoir les quantifier, il ne s'étonna pas vraiment de la facilité avec laquelle Jill venait d'accepter sa proposition sans exiger davantage de précisions.
Par ailleurs, Jill n'était pas la première jeune apprentie qui saisissait prestement l'occasion qu'il leur présentait pour délaisser un travail qu'ils jugeaient ingrat et pénible auprès des nécessiteux, pensant y trouver des avantages pour leur carrière et une plus grande renommée. Malgré son attitude plutôt étrange, il paraissait travailler dans un lieu plus plaisant que ce genre d'hospice, en apparence seulement. Jill avait justement évoqué son envie de quitter l'établissement pour un autre emploi, il était certainement arrivé au moment opportun.
Ce n'était pas la première fois qu'il jouait sur l'ambition de médecins ou guérisseurs peu scrupuleux pour trouver des personnes à engager mais, en général, ils déchantaient bien rapidement. En un sens,Dimitri estimait qu'il s'agissait d'un juste retour des choses pour ces médecins qui préféraient privilégier leurs envies de renommées plutôt que d'aider les démunis, qui en avaient pourtant grand besoin. En général, lorsqu'il précisait travailler au palais pour le roi, aucun autre détail n'était utile. Dimitri ne voyait pas de différence entre ces recrues et Jill.
En se rendant dans cet hospice en début de soirée, le jeune homme recherchait davantage d'éventuels cobayes que de nouveaux employés, même si il avait autant besoin de l'un que de l'autre. Entre son assistant de Sémoth qu'il avait renvoyé pour avoir détourné ses recherches et l'incident qui avait ravagé le laboratoire de Kaleth, installé grâce à la complicité du régent,le personnel à son service et celui de Léhodore commençait sérieusement à manquer et la bonne progression des recherches s'en trouvait légèrement entravée. Dimitri percevait de plus en plus la pression que Léhodore faisait peser sur lui, toujours plus impatient d'obtenir des résultats.
Dans ces conditions, c'était un soulagement pour lui que la première personne qui lui paraissait compétente accepte de venir travailler pour lui. Un seul assistant supplémentaire ne suffirait pas à alléger la charger sur ses épaules ni à calmer Léhodore et encore moins à apporter la solution qui l'amènerait au succès mais les conditions de son travail en seraient nettement améliorées. Evidemment, elle n'aurait pas immédiatement accès au laboratoire et à l'ensemble des recherches, le temps que Dimitri s'assure de sa fiabilité, mais,dans les conditions actuelles de son travail, toutes petites mains supplémentaires l'arrangeaient.
Semblant soudainement se souvenir que Jill ne pourrait le rejoindre avec le peu d'informations données durant leur court échange, Dimitri fouilla dans le lourd sac qu'il portait en bandoulière et il lui fallut plusieurs longues secondes avant d'en tirer un carnet de notes et un crayon.Le feuilletant, il chercha une page vierge tout en s'arrêtant parfois pour écrire quelques lignes et réfléchir, s'égarant dans ses réflexions sous le regard circonspect de Jill avant d'enfin trouver une feuille dépourvue de notes parmi les autres noircies. L'arrachant, il y inscrivit des indications à destination de Jill pour pouvoir accéder au palais, du moins, une partie, et à qui s'adresser pour ce faire.
La lui remettant, il laissa la jeune femme sans plus de manière avant de stopper à quelques mètres dans le couloir et de se retourner pour saluer Jill d'un hochement du menton, se rappelant des règles de politesse élémentaire dans cette société, avant de s'éloigner à nouveau en quête du directeur de l'hospice, avec qui il avait un accord, alimenté par d'importants pots de vin, pour récupérer les pauvres hères dont personne ne se souciait pour servir dans ses expérimentations.
En général, Léhodore préférait que ses citoyens ne soient pas utilisés comme cobayes mais en faire venir d'autres royaumes cependant, sa soif de résultats primait sur ses quelques scrupules.
Toujours sur place, Jill le fixa jusqu'à ce qu'il disparaisse à l'autre bout du couloir, plutôt déstabilisée suite à cette rencontre, plus à cause du comportement singulier de Dimitri que de la rencontre en elle-même. Travailler sous les ordres d'un personnage aussi étrange allait certainement s'avérer être une expérience particulière mais Jill ne s'en sentait pas effrayée.
Au contraire, elle était fort satisfaite d'avoir réussi à se tailler une place dans l'entourage de Dimitri, comme elle l'escomptait en se rendant à Tikkr'eth, et également soulagée de ne pas avoir à officier plus longtemps dans cet hospice. Elle appréciait l'aide à autrui qu'elle y apportait mais pas de stagner dans l'image de l'orpheline de Kaleth qui n'avait toujours connu que le caniveau, qui semblait très vivace dans cet environnement.
La raison pour laquelle elle avait si aisément quitté Eluville sans se retourner était également cette image qui lui devenait de plus en plus insupportable avec les années passant. Les remarques de ses anciens camarades, qui se plaisaient alors à toujours lui rappeler le gouffre qu'il existait entre leur milieu d'origine respectif, ne la blessaient pas réellement mais lui renvoyaient cette même image en plein visage, ce qu'elle haïssait.
Son souhait était, certes, depuis longtemps de devenir médecin mais surtout de s'arracher à sa condition, d'abandonner ce prisme de la misère de Kaleth à travers lequel on la regardait perpétuellement. Elle voulait se fabriquer une véritable place dans le monde, elle l'enfant des rues délaissée de tous dès sa naissance, elle désirait qu'on la considère autrement, être autre chose et que tous le reconnaissent.
En aidant Gaëlan et indirectement les Déchus, elle s'exposait à de grands risques,notamment celui d'être découverte, arrêtée et condamnée pour complicité avec les criminels les plus recherchés de Thamarèthe,mais ça ne l'effrayait guère. Lorsque l'on passait la majorité de son existence à Kaleth, transgresser les lois ne posait plus de cas de conscience depuis longtemps et on prenait l'habitude de le faire sans y penser.
Son passé n'était pas la seule chose qui lui évitait de s'inquiéter de ce dans quoi elle se lançait mais il y avait également la certitude que ce serait justement ce qui lui permettrait de ne plus jamais être seulement l'orpheline vivant dans la boue. Si elle se faisait arrêter avant de pouvoir réellement aider Gaëlan, elle apparaîtrait comme une alliée des Déchus pour tous et, si elle permettait en partie de découvrir les plans secrets et inavouables du roi le plus puissant de Thamarèthe et de les faire échouer, elle deviendrait probablement un genre d'héroïne aux côtés des Déchus. Dans un cas comme dans l'autre, elle aurait atteint son objectif.
Sa volonté et sa motivation à s'investir dans cette affaire s'en trouvaient très solides et ne la faisaient pas hésiter à s'en mêler, malgré le danger, tout ce qu'elle ignorait et l'étrangeté de Dimitri qui le rendait imprévisible.
En attendant de réussir à avertir Gaëlan de l'avancée qu'elle était parvenue à faire, elle devait régler quelques affaires avant d'officiellement se mettre au service de Dimitri.
Pour commencer, elle signala sa démission au directeur de l'hospice avant de préparer ce dont elle aurait besoin, surtout tout son matériel de médecine puis, la feuille couverte des instructions de Dimitri sur elle, elle gagna le palais royal qui trônait dans la cité.
Etrangement, les premiers gardes à qui elle s'adressa pour entrer ne connaissaient aucun docteur Dimitri Centhvint et semblèrent penser que Jill affabulait pour tenter de pénétrer dans le palais pour quelques raisons, probablement inavouables. Il fallut l'intervention d'un autre garde,visiblement plus gradé qui, entendant certainement ce qui transformait en altercation puisque Jill refusait de se laisser chasser, pour que le très sommaire laisser-passer de Dimitri fonctionne.
Le lisant rapidement, il parut d'abord surpris,dévisageant Jill un instant, avant de finalement sembler en faire peu de cas, jugeait probablement qu'il ne s'agissait que d'une autre des actions difficilement compréhensibles du jeune savant.
D'un signe de tête, il enjoignit la jeune femme à le suivre pendant que les deux autres gardes s'étonnaient.
La satisfaction de la réussite gagna Jill alors qu'elle pénétrait dans le palais royal. La richesse des lieux la frappa violemment,surtout elle qui venait de Kaleth la miséreuse, mais une certaine frustration monta également en elle à la constatation du si profond gouffre creusé par les privilèges qui séparait les gens à travers Thamarèthe cependant, elle pouvait se vanter d'avoir très rapidement atteint les plus hautes sphères, même si la boue de Kaleth adhérait encore à la semelle de ses chaussures.
Se fiant au récit de Gaëlan, Jill s'attendait à ce que le garde la conduise au fameux laboratoire secret où Dimitri était probablement censé mener ses expérimentations mais, à la place, il l'amena dans une aile du palais qui, bien que peu fréquentée, n'avait rien de secret et ne se situait pas dans les sous-sols du palais.
La pièce dans laquelle l'homme la fit entrer possédait des airs d'infirmerie, certainement celle du palais au cas où ses importants occupants auraient eu besoin de soins. La présence de médecin n'avait en ce sens rien d'étonnant, le titre de guérisseur royal était même fort recherché et honorifique mais il paraissait évident que ce n'était pas en tant que tel que Dimitri officiait. D'ailleurs, il ne se trouvait pas dans cette infirmerie.Seul un domestique, probablement blessé en effectuant l'une de ses tâches, y était, un bandage autour de l'avant-bras.
Un sourcil arqué, Jill observa les lieux qui ne ressemblaient en rien à ce dont Marina lui avait parlé. Peut-être n'aurait-elle pas dû se fier à elle uniquement car cela correspondait aux déductions de Gaëlan.
Dissipant ses doutes, le garde lui signifia qu'elle ne travaillerait pas comme médecin de l'infirmerie et l'enjoignit à nouveau à le suivre jusqu'à une porte discrète située au fond de la pièce, un rideau suspendu au plafond pouvant la camoufler mais, actuellement rabattu, il la dévoilait, même si il n'y avait pas vraiment de raison de lui prêter une attention particulière.
Le soulagement de Jill s'avéra néanmoins de courte durée lorsqu'elle la franchit.
La pièce aux dimensions bien plus réduites que la précédente, ne ressemblait pas à une infirmerie mais sa fonction était indubitablement médicale. Plusieurs tables de travail la meublaient, couvertes d'un large éventail de matériel, notamment des fioles, vides ou remplies de différentes solutions, et des seringues.
Il y avait même un appareil grossissant des choses infimes grâce à un système de puissantes loupes. Ce genre de choses en était encore à un stade expérimental,les savants débattaient même pour déterminer ce qu'étaient exactement les éléments qu'on pouvait observer dans les substances étudiées avec cet appareil. C'était la première fois que Jill en voyait un, jusqu'alors, elle en avait seulement entendu parler à la faculté d'Eluville, et son premier réflexe fut de se précipiter dessus, fascinée.
De toute évidence, elle se trouvait bien dans un laboratoire mais il ne paraissait pas particulièrement secret ou dissimulé, il ne se situait pas dans les sous-sols comme Gaëlan l'avait supposé. Visiblement dédié à l'analyse et à l'élaboration de solutions, il était impressionnant pour les connaisseurs et fort bien équipé cependant,on semblait encore bien loin des hauts fourneaux de cuivre et autres étranges matériels maladroitement évoqués par Marina.
Se tournant vers le garde qui l'accompagnait, Jill s'apprêta à lui demander où était Dimitri, déstabilisée de se retrouver dans ce lieu alors qu'elle prévoyait de découvrir le fameux laboratoire empli de secrets inavouables, mais, avant qu'elle ne formule sa question, l'homme lui annonça qu'elle allait dorénavant travailler ici, sous les ordres du docteur Centhvint, puis il referma la porte sans attendre la réaction de la jeune femme.
Dans ses réflexions, Jill s'appuya sur l'une des tables.
Elle était parvenue à entrer dans un laboratoire mais il ne s'agissait pas du bon. Il allait falloir encore fournir de nombreux efforts pour y réussir.
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