Chapitre 69 : Un pas de plus
Les semaines passent rapidement, sans qu’aucun nouvel évènement d’une quelconque sorte ne vienne troubler la quiétude de la maison GLADIUS. Outre le départ de Maxima en Grèce, tandis qu’aucun des GLADIUS n’aient soufflé mot de ce qu’il s’était passé par le soir des noces du neveu et de la nièce de l’empereur. Maximus hérite de la villa Pavo, une villa que l’empereur a fait construire lui-même au sein même du Palais, mais bénéficiant de plus d’intimité par rapport à son nouveau statut d’époux et chef de famille, grâce à son mariage. Une grande villa dont Titia est très heureuse d’en prendre soin, sans que son intimité ne soit entravé par les Villas des fils de l’empereur deux rues plus loin.
— Tu verras mon fils ! Ta villa resplendira de mille feux, elle aveuglera tes ennemis ! affirma Julius Solonius VALERIUS, avec verve.
— Je n’en doute pas une seconde mon oncle ! acquiesça Hypérion avec un sourire jusqu’aux oreilles.
Le duo échange un grand sourire puis s’attèle à la tâche secondait par une cinquantaine d’hommes, des charpentiers, des maçons, des artisans. En effet, peu après le mariage du neveu et de la nièce de l’empereur, l’héritier de la Maison GAIUS avait bénéficié d’une aide financière considérable de la part de l’empereur, combiner à celle de son oncle Julius, sans tarder, ils avaient entreprit conjointement de faire renaître de ces cendres la Maison GAIUS. Toutefois, pas au cœur de Rome, il avait préféré repartir à zéro, et renaître dans un lieu qui lui était devenu très chère. C’est ainsi qu’au cœur de la forêt, il avait choisi le bout de terre qu’il appréciait le plus et avait posé ces premières pierres. Sans tarder, épauler par son oncle Julius et de nouveaux alliés, dont Maxencus DOMITIUS, Craxus Valius FABRICIUS, un artisan travaillant le fer d’Aemilie et d’Hellius Tisius NUMERIUS, un fabriquant de bateau, avec plusieurs ouvriers, ils s’étaient attelés à construire un nouveau Palacio, un nouveau domaine pour l’héritier des GAIUS.Chaque pierre, chaque poutre représente un pas de plus vers le futur, la fortune, murmura Hypérion, fier. Ainsi bientôt je ne serais plus l’héritier déchu, je revêtirai le statu d’héritier en devenir, et enfin d’héritier légitime, et celui qui a renaît de ces cendres, continua-t-il avec arrogance.
La main-d’œuvre étant nombreuse, les travaux avancés rapidement, c’est ainsi que la grande cour vit le jour, les murailles de granit ainsi qu’une grille de fer avec la lettre « G » en métal arboraient le portail, agrémenté de plusieurs roses d’une grande beauté, projetant des reflets aux alentours, un cadeau de la part de Craxus d’Aemilie. Ensuite, les différents bâtiments virent le jour, le Palacio GAIUS revêtait un nouvel écusson, un nouvel aspect. Le couvert des arbres apporta tout l’ombre dont ils avaient besoin, tandis que quelques bêtes intrigués par tout ce grabuge se risquer près de la bâtisse avec curiosité. Hypérion fit rajouter une volière en forme de dôme, et un petit potager. Méticuleusement, il suivait l’avancement des travaux et mettait la main à la patte.
— Hypérion ? Appela Maxencus.
L’héritier déchu s’empressa d’aller à le rencontre du vieil homme, puis ils se posèrent sous le couvert des arbres, alors qu’une petite brise vint leur apporter le plus grand bien. Il s’empressa de servir une coupe de vin à son aîné, puis le proposer un saucisson, du fromage et du pain. Ils rompirent le pain en silence, puis dégustèrent distraitement leur encas. Une fois cette chose faite, le vieil homme porta tout son attention sur le fils de son ami qu’il considérait comme son propre fils.
— J’ai pu me renseigner sur ce fameux gladiateur, et tu avais raison de t’en méfier, il n’est pas ce qu’il paraît, admit Maxencus, en prenant un air sérieux.
Immédiatement, l’héritier déchu se tendit mais intima d’un geste de la main à son aîné de poursuivre, alors qu’il bouillonnait d’impatience intérieurement. Le soleil déclina doucement au loin, tandis que les ouvriers prirent un pause et en profitèrent pour se baigner dans la rivière non loin.
— Ce fameux Ares n’est visiblement pas ce qu’il prétend être, et il semblerait que ces intentions ne soient pas aussi louable qu’il n’en laisse entendre, commença Maxencus suspicieux. Récolter des informations sur lui n’a pas été aisé, mais j’y suis parvenu. Ares provint d’un village grecque, et s’est rendue à Rome clandestinement. Ensuite, sur le chemin, ou un coup du destin, il s’est battu contre des gladiateurs en fuite. C’est par son triomphe sur ceux-ci qu’il a éveillé l’intérêt de l’empereur, continua-t-il en saisissant la coupe de vin que lui tendait le plus jeune.
— Et c’est ainsi qu’il a rencontré Cassiopea et qu’il s’est attiré ces faveurs, conclut Hypérion, en grimaçant.
Il était vrai il le reconnaissait qu’à cet époque-là, il vivait aux crochets de son père et celui-ci n’avait fait que l’enfoncer dans un pétrin. Un pétrin qui l’avait mené à sa perte et la ruine de sa maison hélas. Il se souvenait vaguement d’avoir aperçu la fille de l’empereur en-dehors des murs du palais de l’empereur, elle était souvent au marché, dans les galeries d’art ou encore près des camps d’entraînements romains. Elle avait toujours était accompagné, que ce soit par les gardes romains ou par ces meilleurs gladiateurs. Il s’en souvenait aussi qu’il était très rare qu’au sein même de la cité elle soit dans un palladium, le plus souvent elle arpentait les lieux à pied. Le vieil homme s’amusa de la réaction du jeune héritier qui n’aimait pas vraiment ce gladiateur et encore moins lorsque celui-ci tourner autour de la fille de l’empereur.
— C’est là que tu te trompes, contra Maxencus en secouant la tête.
— Comment ? Fit Hypérion, abasourdi avec les yeux ronds.
Décontenancé, l’héritier cru mal entendre, mais il compris bien vite que son mentor et nouveau allié ne lui mentait pas. Ainsi donc, il se trompait sur la manière dont Ares s’était attiré les faveurs de la fille de l’empereur ? Il se dandina d’un côté et de l’autre, profondément perturbé par les propos du vieil homme.
— Dès les premiers instants ou Ares est entré dans la vie de l’empereur tous comme dans celle de dame Cassiopea, elle s’en ait méfié. Et avait maints fois refusé la compagnie de celui-ci, son assistance, exposa Maxencus avec un petit sourire en coin.
— Si tu dis vrai, comment ils ont pu devenir si proches ? questionna Hypérion, encore plus perdue qu’auparavant, en se passant une main dans la chevelure hébétée.
Le vieil homme ne pipa mot, lors qu’il se remémora mot pour mot les rapports de ces hommes qui avait sut se renseigner sans éveiller le moindre soupçon. Il était vrai qu’au départ, il avait fait la même tête que celle d’Hypérion dès à présent. Des tonnes de questions l’avait assaillit, des interrogations, des hypothèses. Le cri d’un aigle vint le sortir de son monde, puis il reporta son attention sur son interlocuteur, en se raclant la gorge.
— Ils se sont rapprochés progressivement, l’un était redevable à l’autre, c’est ce qui les liaient si fortement, expliqua Maxencus. Et au fur et à mesure, ils ont fini par briser le fossé qui s’était créé entre eux. Leur voyage en Perse les a beaucoup rapprochés là-bas plus que de coutume, toutefois, à aucun moment Ares n’a pu s’approcher suffisamment notre dame pour remettre en question sa légitimité au mariage.
— N’a-t-il pas été puni en Perse ? S’enquit Hypérion, alors qu’un frisson désagréable le saisit rien qu’à la pensée que le gladiateur.
Oh ce n’était tout simplement pas que de la jalousie, dès le premier instant ou son regard avec croiser celui du gladiateur, il l’avait détesté. Son intuition lui avait crié qu’il fallait se méfier de lui, qu’il n’était aucunement fiable. Et sa méfiance avait été à son paroxysme lorsqu’il avait vue celui-ci auprès de la fille de l’empereur. Son animosité n’avait fait que grossir, s’agrandir en entendant les diverses rumeurs dont il faisait l’objet. Et c’était aussi notamment car c’était à cause de ce gladiateur, qu’elle avait tenté de se noyer. Pour rien au monde, il n’avait envie d’expérimenter de nouveau ce qu’elle lui avait fait vivre, ne plus sentir les battements de son cœur contre sa paume, ni même son pouls. Il voulait la délivrer de cet enfer dans lequel elle était enfermé, confronté, car son amour pour Rome était en train de la dévorer, de la consumer à petit feu, elle se détruisait sans s’en rendre compte. Il ferait tout pour l’extraire de ce cercle vicieux quitte à se dresser contre l’empereur même, et l’éloigner une fois pour toute de Rome.
— Oui à cause d’un malentendu, j’ai découvert qu’il avait un frère un dénommé Aros, un ancien commandant romain, si prodigieux qu’il a atteint le titre de « Centurion Primitile ». mais le plus curieux n’est pas ça, relata Maxencus, en prenant un air plus sérieux.
L’héritier fut stupéfait d’apprendre que le gladiateur avait un frère qui avait servi dans l’armée romaine, surtout qu’il fallait des conditions bien particulières pour y entrer et surtout être d’ascendance romaine. Lui-même avait exercé dans l’armée romaine à partir de quatorze-ans jusqu’à ces vingt-trois ans, ensuite, il avait été envoyé en mission en Aemilie, à Capus, en Sicile, en Grèce, en Hispania et jusqu’en Gaule. Après presque vingt ans de service, ce fût son père Hypérius GAIUS qui avait obtenu son retour à Rome. Et c’était peu après ça, qu’il avait appris qu’il avait été promit à Statia, l’actuelle épouse de Galadius.
— Un si grand soleil qui n’a que trop brillé, comprit Hypérion, certain que le dénommé Aros n’était plus de ce monde.
— En effet, il s’est éteint dans une embuscade il y a un an de cela, consentit Maxencus.
Oh cela ne datait pas d’hier, lorsque l’on brillait que trop on attirait la jalousie, l’envie et surtout le mauvais œil, et encore plus si l’on était étranger. Et si on ne faisait pas suffisamment attention à ces arrières, on était vite mit hors d’état de nuire. C’est ce qu’il avait compris à ces dépends, toutefois c’était son sang romain qui lui avait sauvé la mise. Car sinon, il serait six pieds sous terre, ou en train de nourrir les corbeaux et les renards.
— Il serait venu se venger de la mort de son frère ? déduisit Hypérion, en haussant un sourcil. Je doute qu’il n’y ait que ça, le corps de son frère leur a été rendue, avec les honneurs, il aurait dû être fier. Or il est ici, la rage au ventre, continua-t-il sceptique.
— Tu as raison, ce Aros était dévoué à notre empereur qui l’appréciait tout autant. Mais ce cher Aros à fait l’unique chose qu’il ne fallait pas, et il l’a regretté de sa vie, conclut Maxencus, en secouant la tête tristement.
L’héritier prit un peu de recul, quitta son banc de fortune ne comprenait pas tout à fait les paroles du vieil homme. Les paroles raisonnèrent en lui, alors qu’il tenta de rassembler tous les places du puzzle, l’empereur, le gladiateur, Cassiopea, Rome. Quel était le lien entre tous ceci ? Qu’avait-ut bien commettre de si grave cet Aros, pour qu’il finisse sur son linceul ? Avait-il était trop gourmand ? Trop orgueilleux ? Trop gentil ou autre ? Un vague instant, les iris de l’héritier se perdirent dans la vallée en contrebas, ou les champs de blés étaient balayés par la brise, tandis qu’au loin les oiseaux chantaient joyeusement. Il clôt ces paupières savourant la quiétude de cet endroit, le bêlement des moutons au loin, l’aboiement de ces chiens raisonnant aux alentours et les rires des ouvriers près de la rivière.
— Qu’est-ce qui entraîne un conflit inévitable, sans que ça ne soit de l’or, des richesses ou des étoffes ? Un conflit qui est plus particulièrement entre des hommes ? Lança Maxencus, en rejoignant le jeunot.
— Une femme, conclut Hypérion en ré ouvrant les yeux.
Lui-même fut choquer par ces propres mots, il comprenait enfin tous s’assemblait dans son esprit. Cet Aros avait posé les yeux sur Cassiopea, sur la fille de son maître, la seule et unique chose que l’empereur n’aurait pu lui pardonner. Beaucoup connaissait le penchant surprotecteur de l’empereur envers son unique fille, aucun homme ne devait s’y approcher trop, ni même lui faire un quelconque mal. Cassiopea était donc celle qui avait précipité la décadence du grec, elle l’avait mené sans le vouloir directement à sa tombe.
— Sa naïveté, et son innocence est ce qui a déclenché la chute et la perte d’Aros, et quand elle s’en est rendue-compte, il était hélas trop tard, notifia Maxencus, d’un ton affligé.
— Ares à dût le comprendre, comprit Hypérion en serrant les poings. C’est la raison de sa venue, il est venu pour se venger de l’empereur et s’en prendra à sa précieuse fille, à Cassiopea.
L’héritier se prit la tête entre les mains, dépassé par les évènements et ce qui se révélait à lui. Il manqua de s’arracher les cheveux, puis entreprit de se masser la nuque afin de se détendre, alors que son sang bouillonnait en lui. Il pouvait comprendre la soif de vengeance du gladiateur, mais le véritable assassin était l’empereur, c’était l’empereur qui méritait la mort pas sa fille ! Comment elle avait pu ne pas s’en apercevoir ? Comment avait-elle put être embobiné par ce gladiateur ? Il devait la prévenir, il comptait le faire quand il s’arrêta net, le doute l’assaillant ? Et si elle ne le croyait pas ? Il ne pourrait lui en vouloir, la relation qu’il avait entre elle et lui était encore fragile, mais était-elle suffisamment solide s’il lui faisait de tels révélations ? Il savait qu’Ares avait maintes fois déçus la fille de l’empereur, or l’ombre de celui-ci persistait. Il devait trouver un moyen de l’écarter, le mettre hors d’état de nuire sans le tuer.
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