Chapitre 64 : Tension matinal

Au petit matin, l'héritier déchu s'éveilla seul, sa compagne avait déserté ces draps. Il crut un instant que tout çà n'avait été qu'un rêve, mais il découvrit sur l'un des oreillers un cheveu qui ne laissait aucun doute sur sa propriétaire. Il sourit, alors que ces muscles se détendirent. Il s'empara du cheveu, l'observa attentivement clos ces paupières fit un vœu puis souffla sur ledit cheveu. Ledit cheveu fut emporté par une rafale de vent, une promesse et une offrande qu'il avait témoignée à la déesse Vénus. Sans attendre, il quitta la chaleur de ces draps regrettant qu'elle ne soit plus à ces côtés. Il enfila une tenu blanche descente que lui avait porter une servante, puis après un bon bain prit le chemin du cœur du palais de l'empereur. En chemin, il fut ravit d'être rejoint par ces compagnons canins, qu'il salua vivement et choya sous le regard incrédule de certains gardes.

— Savez-vous ou se trouve dame Cassiopea ? Interrogea Hypérion, à l'égard des gardes.

— Ma sœur s'est rendue auprès de Maxima, tu ne l'a reverras pas de sitôt, répondit Galadius, en faisant irruption parmi les colonnes.

Comme un seul homme, les gardes et l'héritier déchu saluèrent respectivement le fils ainé de l'empereur. Alors que les compagnons canins de l'héritier se dressèrent de part et d'autre de leur maître, les sens aux aguets. L'ainé de l'empereur se rendait au cœur du palais lorsqu'il avait été interpellé par la voix de l'héritier de la maison GAIUS. Sans animosité, il toisa le dernier représentant d'une des plus prestigieuses maisons de Rome, mais aussi l'homme qui fut un temps aurait pu être l'époux de sa femme, l'époux de Statia. Si auparavant, il n'aurait pas rechigné à réduire son rival en morceaux de viande, ce n'était plus le cas à présent. Après tout, Hypérion avait payé cher la traitrise de son père, l'honneur et la gloire de sa maison avait été bafouée, trainé dans la boue. Tous ces biens avaient été confisqués, sa maison était tombée dans l'oubli, dans la ruine. En ajoutant le fait qu'Hypérion avait été contraint à regarder son propre père être massacrer par un taureau et contraint à l'exil. C'était du passé certes mais le châtiment prononcé par Cassiopea avait été d'une grande cruauté et sans appel. Et l'ironie du sort était que désormais celui qui avait été bafoué, banni, exilé cherchait la compagnie de celle qui était à l'origine de tout ça. Était-ce l'œuvre des dieux ? Assurément, il ne voyait aucune autre explication à cela.

— J'ai ouï-dire que tu apprécies ma sœur, amorça Galadius en croissant les bras sur son torse.

L'héritier déchu se tendit, mais se tint droit et fier. Ne se laissant pas démonté, ne laissant aucune trace de faiblesse transparaître. Il n'allait pas accorder ce plaisir au frère de Cassiopea, il ne l'appréciait pas beaucoup mais ne souhaitait pas non plus se le mettre à dos. Il choisit donc d'opter pour la franchise, pas même la flatterie ou le mensonge.

— En effet, je l'apprécie, acquiesça Hypérion.

Les iris bleus de l'héritier déchu s'ancrèrent dans celles noirâtres de l'ainé de l'empereur qui ne démordait pas. Les deux hommes ce toisèrent tour à tour, aucun en voulant rompre le contact visuel. La tension électrique était palpable, tandis que la température avait grandement grimpé. Finalement, ce fut l'intervention d'une tierce personne qui vint ne brise toute tension.

— Débattre rien qu'avec le regard doit être plus qu'ennuyant, commença Cassius qui venait d'arrivée, soucieux que la tension redescende. Toutefois, messieurs ont à fort à faire, y compris toi Hypérion, continua-t-il en passant un bras autour des épaules de son frère.

— Vraiment ? Puis-je en connaître de quoi il s'agit ? interrogea à son tour Hypérion après avoir salué respectueusement le nouveau venu.

— Nous recevons des invités d'honneurs, une délégation grecque. La noble maison NIKOS, ils sont venus demander la main de Maxima. Et pour faire une pierre de coup, nos célébrerons aussi l'union de Maximus et Titia. Informa Cassius, d'une voix enjoué.

L'héritier déchu acquiesça d'un hochement de la tête, il se souvenait qu'effectivement l'empereur avait recueilli sa nièce, Maxima GLADIA GLADIUS , la fille de Claudius Pierus GLADIUS, le frère cadet défunt de l'empereur et de Clementia Axia MARCIA MARCIUS. Et que celle-ci contrairement au reste de sa Maison était blonde, et qu'elle était la sœur cadette de Maximus Titius GLADIUS. Ainsi donc le neveu et la nièce de l'empereur étaient sur le point de se marier , ce qui était une grande nouvelle car cela signifierait que cela serait célébrer à grande pompe et que bien des maisons de la haute sphère politique de tout l'Italie serait convié. Cela entraînerait des rencontres, des alliances, des amitiés et bien d'autres accords des plus bénéfiques. Ce qu'en tant héritier déchu pourrait s'avérait être une véritable aubaine. Il pourrait recommencer à zéro, et faire renaître de ces cendres sa noble maison. Toutefois, l'héritier déchu ne put s'empêcher de froncer les sourcils, pourquoi était-il convié ? Il n'était pas à proprement parler de la famille et n'entretenait pas de liens forts avec l'empereur.

— L'empereur souhaite ta présence en tant qu'invité d'honneur, voit cela comme un privilège et une bénédiction. Tu pourras dans ce cas-là, profiter d'excellente compagnie qu'elle soit féminine ou masculine. Et ton cercle d'amitié, d'alliances s'élargiraient au-delà de Rome. Ce qui est en passant une opportunité en or, afin de faire valoir la puissance, la gloire de ta maison, fit remarquer Cassius, en jouant de ces talons d'orateurs.

L'ainé de l'empereur jeta un regard à la dérobé à son cadet sans piper mot, il était vrai que Cassius n'avait pas tort. Hypérion pouvait faire renaître de ces cendres sa maison, l'empereur lui avait donné son aval, son accord à cela. Et d'un point de vue politique, la maison GAIUS était l'une des plus riches, et qui possédait une armée personnelle très conséquente et d'une allégeance à tout épreuve. Un détail non négligeable du point de vue des deux fils de l'empereur. Bien que leur passé avait été houleux, tout comme leur père, ils avaient envie que cela soit enterré et que tous repartent sur de bonnes bases. Et bien au-delà des querelles, le fils ainé de l'empereur avait besoin de s'entourait de puissant et loyaux allié afin d'assurer la gouvernance de Rome prochainement. Il n'était pas devin, mais la fin de son père était proche, celui-ci délesterait bientôt le commandement de Rome. De ce fait, il préférait mettre tous les chances de son côté. Et cet Hypérion était un très bon élément, qui savait montrer sa valeur et qu'il comptait bien en faire son ami, tout comme son loyal allié.

— Si tel est la volonté de l'empereur je ne peux m'y opposé, soutint Hypérion en posant sa main contre son cœur en inclinant légèrement la tête.

Les deux frères acquiescèrent et échangèrent un regard entendu et un sourire narquois. Puis sans plus de cérémonie, ils entraînèrent à leur suite leur invité d'honneur afin de se préparer pour la cérémonie de fiançailles des futurs mariés. Les servantes longèrent les couloirs les bras chargés de cadeaux, d'offrandes et de mets. Leurs pas raisonnaient partout en écho, troublé par ceux de leurs confrères masculins qui faisaient de même. Un brouhaha s'installa, tandis que les différents grandes dames romaines s'appliquaient à ceux que tous soient prêt pour la cérémonie. Des rideaux aux multiples couleurs furent tendus et accrochaient aux pilonnes, tandis que les vases furent décoraient de nombres de fleurs. Des tables de banquets furent dressées et joliment décorés de mets sucrés, salés et d'autres divers plats. Parmi tous cette effervescence, le regard de la Mère de Rome scrutait le moindre détail, le moindre costume, le moindre tissu, rien n'échappait au regard d'aigle de l'épouse de l'empereur.

— Sorena, la tenue de Maxima et celle de Maximus sont-elles prêtes ? demanda Octavia de Gaule, en jetant un coup d'œil à un tissu d'offrande.

— Oui, Domina. Acquiesça la servante.

La mère de Rome hocha la tête, puis examina avec minutie chaque vase et chaque plateau qui passait devant elle. Les servantes et serviteurs allaient et venaient de toutes les directions, écoutant les ordres des différentes dames réunis. Les dames romaines que la mère de Rome avait choisies pour l'occasion portait de grandes toges beiges, ce qui permettait de facilement les identifiés du reste des autres dames.

— Ou est Cassiopea ? Demanda Octavia en goûtant un met sucré.

— Vous l'avez envoyé aux appartements de Dame Maxima pour qu'elle l'aide à se préparer, rapporta une servante.

La mère de Rome acquiesça et pressa un serviteur d'aller aider les princes de Rome dont Maximus le futur marié de se préparer. Tandis que l'empereur lui-même s'assurait que tout était en ordre avant l'arrivée de la délégation grecque dont le prétendant de sa nièce était issu. Une allée d'honneur d'arches d'honneur fut dresser, jalonnaient de rideaux aux couleurs chatoyantes et de gardes romains aux coiffes écarlates apprêtaient somptueusement pour l'occasion. Plusieurs gladiateurs se joignirent aux préparatifs encadraient par des chefs de pelotons, chacun se mêlèrent les uns aux autres.

D'un pas pressé, la romano-gauloise rejoint la Villa Pavo, en direction l'aile du Paon de Rubis, soit les appartements de Maxima qui se situait dans le quartier Sud-Est du Palais. A la différence de l'aile du Paon d'Emeraude dans le quartier Sud-Ouest du Palais, les quartiers de Maximus. Les portes en bois ornait d'un palon aux yeux et plumes de rubis apparût dans le champ de vision de la fille de l'empereur, qui pressa le pas. Sans frapper, elle ouvrit à la volée les portes sans se soucier du boucan qu'elle faisait, intima à ces servantes d'attendre sur le seuil des appartements, puis elle prit le chemin de la chambre de sa cousine.

— Maxima, le soleil est levé ! Il te faut t'apparaîtrait au plus vite, ton prétendant est...Commença Cassiopea avec enthousiasme.

La romano-gauloise n'eut pas le temps de continuer sa phrase, elle s'interrompit net en découvrant le spectacle qui s'offrait à elle. La bouche entrouverte, elle fut figé de stupeur face à ce qui se déroulait devant ces yeux. Maxima était bel et bien réveillée mais n'était pas en train de se préparer pour la cérémonie. Son dos nue était la seule chose que la romano-gauloise pouvait aperçevoir. Nue comme le premier jour de sa naissance, Maxima chevauchait son amant avec passion, bougeant énergiquement tout en glapissant de plaisir. Perdue dans son plaisir, la blonde ne se préoccupa guère de sa cousine et continua ce qu'elle faisait, alors que les mains de son amant venaient courir sur sa taille et ces seins. Le sang de la romano-gauloise ne fit qu'un tour, alors que la stupeur fut remplacée par une colère monstrueuse. Sans crier gare, elle brisa la distance entre elle et le couple en plein ébat. D'un geste sec, elle saisit sa cousine par la chevelure alors que celle-ci lâchait un cri, et l'extirpa des draps. Avant même que la blonde puisse placer un mot, la main de sa cousine s'abattit durement sur celle-ci. Destabilisée tout en lâchant un cri, elle rejoint le sol une main sur la joue.

— Espèce de...grommela Cassiopea hors d'elle.

Enfin, le regard de la romano-gauloise se posa sur l'amant de sa cousine, elle se figea une fois de plus. L'homme qui se tenait devant elle n'était autre qu'Ares ! Bouche bée, elle ne sut quoi dire alors que son cœur se serra fortement dans sa poitrine. Elle se mordit la lèvre pour ne pas laisser un flot d'insultes surgirent, tandis qu'elle lutta pour que ces larmes ne jaillissent pas. Comment avait-il osé lui faire une telle chose ? Comment osait-il la blessé de la sorte ? Ébranlée, bafouée elle serra les poings, contenant sa rage, son chagrin et son désespoir. Elle recula d'un pas en secouant la tête, alors qu'elle fit son possible pour ne pas montrer à quel point cela la touché, lui faisait du mal. Ignorant sa douleur, elle saisit d'un geste sec le gladiateur et l'extirpa des draps sans délicatesse.

— Dégage de là ! Tout de suite ! hurla Cassiopea, furibonde.

Ares défaillit face à la colère de sa maîtresse, incapable de placer un mot il s'empressa de se rhabiller. Maxima se releva d'un bond et vint de nouveau à la rencontre de sa cousine. Elle se prit de nouveau une gifle magistrale qui l'a projeta sur ces draps. Le gladiateur s'empressa de quitter les lieux sous le regard incrédule des servantes et des gardes.

— Mais ça ne va pas ? confronta Maxima, hors d'elle.

— Toi, plutôt qu'est-ce qui t'a prit ? Qu'est-ce qui t'es passer par la tête de te salir de la sorte ? gronda Cassiopea, rouge de rage.

Alerté par les éclats de voix, Urvashi s'empressa d'aller à la rencontre de tout ce grabuge. Elle avait rapidement comprit l'objet de la dispute des deux cousines, Ares venait de sortir des appartements de Dame Maxima ce qui ne laissait aucun doute à ce qu'il était venu faire ici.

— Je fais ce que je veux ! Tu es juste jalouse que j'ai partageais la couche de ton gladiateur chéri ! s'écria Maxima, scandalisée.

Ivre de rage, la romano-gauloise amorça un pas vers sa cousine, les iris brillant de rage dont l'intention de lui faire regretter ces paroles. In extremis, la garde persane se glissa entre les deux jeunes femmes et les sépara.

— Dame Cassiopea, je vous en prie, tenta de raisonner Urvashi.

La romano-gauloise clos un instant les paupières, puis recula d'un pas alors que son corps entier tremblait de rage. Elle allait finir par étriper sa cousine et la jetait par-dessus le balcon le plus proche.

— Espèce d'idiote ! Je me fous de qui partage ta couche ! Te rends-tu compte de la gravité de la situation si ça n'avait pas été moi qui aurais découvert ce que tu faisais ? gronda de plus belle Cassiopea.

— Je ne vois pas où est le problème ! Rétorqua Maxima, mécontente.

Jurant dans sa barbe inexistante, la romano-gauloise tourna un instant les talons et s'éloigna, tentant de dompter sa colère, sa haine. Elle se prit la tête dans les mains manquant de s'arracher plusieurs boucles. Calme-toi, respire.

— Tu veux savoir où est le problème ? Ton cher prétendant est de retour avec toute sa maison pour demander ta main, crois-tu vraiment qu'il aurait apprécié te découvrir en plein ébat avec un gladiateur le jour même de vos fiançailles ? railla Cassiopea, en secouant la tête dédaigneusement.

La nièce de l'empereur se figea alors qu'elle devint tout pâle, alors que ces iris s'étaient écarquillés. Blême, elle secoua la tête en reculant. Tout s'emmêla dans la tête de la blonde, elle ne s'était pas attendue que Daerios lui revienne de manière aussi impromptue et inattendue. Elle plaqua les mains sur sa bouche, ne pouvant imaginer l'horreur qu'aurait été sa situation si comme le disait sa cousine ça avait été lui qui l'aurait découverte avec Ares.

— Tu vas me faire le plaisir de t'apprêter pour ta cérémonie de fiançailles, pas un mot de plus. Sinon je te jure, que je me ferais un plaisir de briser tes fiançailles d'un claquement de doigts et d'exiger de mon père que je choisisse ton époux. Avertit Cassiopea d'un ton sans appel.

Les larmes aux yeux la blonde n'osa pas répliquer de peur de froisser davantage sa cousine. Sans plus attendre, les servantes commencèrent à préparer la future mariée sous le regard de la fille de l'empereur. Ares payerait cher sa traîtrise, car elle savait qu'il avait simplement profité du penchant volage et de la naïveté de celle-ci pour la manipulé à sa guise. Il n'avait que faire de la blonde si ce n'est autre que dans un intérêt charnel. Après ce qu'ils s'étaient passé entre-eux, il osait lui faire une telle chose ? Après tout, il semblait prendre son pied avec sa cousine alors qu'elle n'avait à peine échangé que quelques baisers et étreinte avec Hypérion. Il allait payer très cher, elle ne lui pardonnerait jamais ceci et ne le laisserait plus l'approcher.


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