Chapitre 55 : Danse avec les loups
Hypérion ne réussit même pas à fermer les yeux, il pesta de nouveau mais finit par reporter son attention sur la fille de l'empereur. Celle-ci sanglotait dans son sommeil, qu'est-ce qui n'allait pas encore chez elle ? Il jeta ces jambes hors de son lit de fortune, puis vint à la rencontre de celle-ci, alors que ces chiens s'étaient attroupés autour de la jeune femme agitée, visiblement inquiet eux-aussi. Il posa sa main sur l'épaule de la jeune femme dans l'intention de la réveiller, lorsqu'il la retira précipitamment comme s'il avait été brûlé. Elle était brûlante ! Comment cela se faisait-il qu'elle soit ainsi ? Il posa sa main sur le front de celle-ci et s'aperçut que c'était pareil, la température de celle-ci était trop elevé. Elle était fiévreuse mais pourquoi ?
— Cassiopea ? interpella pour la première fois Hypérion.
Il n'obtint aucune réponse, alors qu'elle se pelotonna contre lui et qu'il l'a senti trembloter. Pourquoi était-elle fiévreuse ? Était-elle blessée ? Cela pourrait expliquer la hausse de sa température ? Il vérifia tout d'abord, les zones découvertes du corps de celle-ci, elle ne présentait aucune blessure majeure qui expliquerait sa fièvre. Ce n'était pas bon du tout, il envisagea le pire si jamais cette idiote mourrait de fièvre ici ? Il en serait tenu responsable ! Et pour de bon, la maison GAIUS allait disparaître de la surface de Rome. Non, il ne pouvait pas permettre cela et encore moins tout perdre à cause d'elle. Il l'a souleva doucement, puis la porta jusqu'à sa couche ou il l'allongea doucement.
— Il faut que je vérifie qu'elle n'ait aucune autre blessure. Souffla Hypérion, en pestant.
Cela signifiait qu'il allait devoir la dévêtir, ce qui n'était pas vraiment ce qu'il avait envie. Ça ne l'aurait pas déranger si il devait déshabiller un homme, mais c'était une femme et celle-ci était endormie. Devrait-il la laisser comme ça ? Et déguerpir d'ici ? Ou mettre le feu à la cabane profitant qu'elle était fiévreuse et passer cela pour un incendie quelconque, dont les flammes avaient finalement eut raison d'elle ? Il se prit la tête entre les mains, en pestant de nouveau. Maudissant une fois de plus celle-ci en réprimant son envie meurtrière de l'étrangler jusqu'à qu'elle rend son dernier souffle. Bon, finalement, il prit sur lui priant les cieux que celle-ci ait sous cette toge quelque chose qui dissimulait ces parties féminines.
— Allons-y, souffla Hypérion dans un souffle.
Doucement, l'héritier déchu dénoua la toge de la jeune femme, le cœur battant la chamade. Mais il fut soulagé quand il s'aperçut que la jeune femme portait des sous-vêtements, dissimulant ces parties intimes. Il lâcha un soupir de pur soulagement face à cette constatation. Avec précaution, il déshabilla totalement rapidement puis il examina le corps de celle-ci sans aucune arrière-pensée et s'aperçut qu'elle n'avait aucune blessure qui expliquerait sa fièvre. Fronçant les sourcils, il voulut la rhabillait mais la toge de celle-ci était dans un sale état, trempée de sueur, de boue. Il grimaça, il ne pouvait pas non plus l'a laissé comme ça. Comme si Taras avait lu dans ces pensées, le chien revient vers son maître avec couverture fine de laine noire. Oui de la laine noire, c'était d'une grande rareté. C'était l'hiver dernier, il avait pris l'animal pour un loup il l'avait abattu à l'aide de ces flèches, mais il avait été déconcerté de se rendre compte qu'au chevet de la bête, ce n'était pas un loup mais un mouton. Il avait vite compris que c'était un présent des dieux, il avait donc dépecé le mouton, récupérer la laine et fait offrande des meilleurs morceaux de la bête aux dieux. Étrangement, la laine de ce mouton noir était d'une grande douceur et sentait agréablement bon.
— Taras, gémit Hypérion.
Pourquoi fallait-il qu'il couvre la jeune femme de cette couverture en particulier ? Il en avait d'autres ! Il capitula, sachant déjà que sinon ça serait une source de conflit. Il couva minutieusement la jeune femme avec ladite couverture, puis entreprit de faire baisser la température de la jeune femme. Tout la nuit, il épongea le front de la jeune femme avec une éponge mouillé priant intérieurement pour qu'elle ne meurt pas. Il n'avait aucune envie d'être accuser de la mort de celle-ci, bien qu'il se demande intérieurement pourquoi il l'avait de nouveau croiser ? Pourquoi elle en particulier et pas une autre ? Elle avait détruit sa vie en un claquement de doigt et ce soir il avait la vie de celle-ci entre ces mains ? Était-ce un test ? Une mise à l'épreuve de la part des dieux ?
Alors que le soleil était haut dans le ciel, la romano-gauloise commença à s'éveiller. Elle se redressa doucement, alors que ces iris s'accoutumèrent à l'endroit ou elle était. C'était une cabane de paille et de bois, très sommaire mais qui n'en était pas moins confortable. Elle se frotta les yeux, puis le front alors que des brides de sa nuit passé revint. Son cœur se comprima en repensant au tragique sort de sa servante, alors que les larmes lui montèrent aux yeux. Elle se souvint des dernières paroles d'Hypérion sur le fait qu'il l'avait dissuader de dire quoi que ce soit sinon il l'a jetait par-dessus les falaises. Puis, plus rien le néant, enfin c'était encore floue. Une brise vint l'effleurait et la faire frissonner, c'est là qu'elle remarqua qu'elle ne portait qu'un manteau noirâtre de laine et ces sous-vêtements.
— Qu'est-ce que ? Fit Cassiopea, décontenancée en se rendant compte de sa petite tenue mais aussi par la couleur de la laine.
Elle écarquilla les yeux, jamais elle n'avait vue de mouton, ou on ne sait quel autre animal à Rome à la fourrure noir. Enfin, il y avait les boucs mais jamais elle n'en avait vue à la fourrure noir. Elle resserra le manteau contre son corps, en savourant la douceur et l'authenticité de celui-ci. Ou était-elle exactement ? Peut-être dans le repère d'Hypérion ? C'était la seule éventualité, étant donné qu'elle n'était surement pas chez elle. Et elle n'avait aucune envie d'y retourner pour le moment. Elle finit par se relever, tangua un peu mais se rattrapa contre l'un des murs, elle était encore faible. Finalement, la romano-gauloise arrangea le manteau de manière à ce qu'elle obtienne une toge, qui permettait de couvrir une grande partie de son corps.
— Mais attends, j'avais ma toge hier. Comment j'ai pus ? se demanda Cassiopea, perdue.
C'est là que ces iris s'écarquillèrent de surprise, en se rappelant certains détails de la soirée. Si ce n'était pas elle qui avait enlever sa toge, ça signifiait que c'était son hôte qui l'avait fait ! Elle laissa échapper un petit cri, alors qu'elle plaqua ces mains sur sa bouche réprimant un autre cri. Alors que la gêne s'empara d'elle, ces joues s'empourprèrent et que l'embarras la fit trembler. C'était lui ! Ainsi c'était Hypérion qu'il l'avait dévêtu, et... Elle n'osait imaginer la suite, alors qu'elle se cacha le visage dans les mains. Elle se traita de tous les noms comment avait-elle pu se montrer aussi imprudente ? Si sotte ? Si ça se trouve, il l'avait peut-être violée ? Ou eut tout le loisir de découvrir son corps de femme alors qu'elle était ivre morte ?
— Non, ça ne se peut pas ! tenta de se rassurer Cassiopea, paniquée.
Non Hypérion n'aurait pas pu être aussi mesquin, fourbe ? Mais elle ne le connaissait pas et c'était bien pire que tout, car maintenant elle ne savait donc pas de quoi il serait capable. Ne pas être certaine de ce qu'il en retournait ne lui plaisait aucunement. Elle avala difficilement sa salive, puis se releva d'un bond. Elle devait en avoir le cœur net. Ce fut a ce moment-là, qu'elle entendit les aboiements des chiens raisonnaient. Bien qu'elle fût encore faible, le bruit au-dehors lui donna les forces nécessaires pour faire quelques pas, pour la mener hors de l'habitacle. Elle fut un instant aveuglé, puis elle put distinguer le tableau qui s'offrait à elle.
— Tiens, j'ai espérais que tu sois morte mais il semble que tu sois protégée des dieux, allégua Hypérion en levant les yeux au ciel.
La révulsion qu'il lui témoignait était aussi claire que la surface d'un miroir. Et il le lui avait bien démontré hier, car après avoir découvert son identité il l'avait abandonné à son sort. Elle n'avait dû son salut qu'aux chiens de celui-ci qui semblait l'aimer beaucoup, contrairement à leur maître. Elle ne pouvait pas non plus lui en vouloir, après tout elle avait condamné le père de celui-ci au « Poena Taurus », le châtiment du taureau. Sali, traîner dans la boue l'honneur de la noble et l'une des plus respectés Maison de Rome, soit la Maison GAIUS dont Hypérion était le dernier descendant et héritier. Et surtout, qu'elle était à l'origine de la déchéance de celle-ci. Elle ne releva donc pas à la critique, ni même au ton acide du brun.
— Pff, pesta Hypérion en levant les yeux au ciel tout en manquant de crasher par terre face à la vue de la jeune femme.
Bien entendu, l'héritier déchu dissimula habilement son soulagement qu'elle ne soit pas morte et qu'elle soit semble-t-il remit de sa soirée. Il ignorait pourquoi elle était venue jusqu'ici, qu'est-ce qui l'y avait poussé ?
— Je vois que tu as prit tes aises, remarqua Hypérion en franchissant les première marches de la cabane, tous en déshabillant sans vergogne du regard la jeune femme.
Après tout, la veille il l'avait dévêtit et presque vue nue donc cela ne changerait absolument rien. Elle ne lui inspirait que de la répulsion, de la colère et de la pitié. Misérable et pitoyable. Il secoua négativement la tête, arrivant à la hauteur de celle-ci, il allait entrée quand elle l'interrompit en lui barrant le chemin.
— Quoi encore ? attaqua Hypérion, plus qu'agacé.
Un instant, l'héritier déchu se fit violence pour prendre sur lui et garder un semblant de contrôle sur ces faits et gestes. Car dans l'état actuel des choses, il allait finir par étrangler la jeune femme.
— Est-ce toi qui m'a dévêtit ? demanda Cassiopea, les mâchoires crispés.
Comprenant l'insinuation, voir ce qu'elle tentait d'élucider, le regard de l'héritier se durcit alors qu'il serra les poings et que son corps entier se tendit à l'extrême. Il clos un instant les paupières domptant sa colère et sa haine envers la jeune femme puis il ré ouvrit ces yeux. Plantant ces iris scintillants d'éclairs dans celles accusatrices de la jeune femme.
— Je te défends d'insinuer que j'ai profitais de ta faiblesse la nuit passée, que je t'ai violée. Avertit Hypérion, d'un ton menaçant.
— Comment être certaine que tu ne me mens pas ? demanda effrontément Cassiopea, les sourcils froncés alors que cela sonnait plus comme une accusation.
L'héritier déchu laissa échapper un ricanement sinistre, alors qu'il accula la jeune femme contre l'un de murs de la bâtisse. Ainsi il ne lui laissa aucune échappatoire, alors que son souffle écrasa littéralement celui de la romano-gauloise qui déglutit. Ces iris lançaient des éclairs, alors il plaqua d'une manière sec l'une de ces paumes de main contre le mur derrière la jeune femme, en faisant trembler celui-ci. Il bouillonnait intérieurement, c'était indéniable.
— Écoute moi bien que ce soit bien clair entre nous deux, commença Hypérion d'un ton menaçant. Comment aurais-je pu poser mes mains sur celle qui a le sang de mon père sur les mains dis-moi ? Comment pourrais-je porter un regard emplie de désir sur la seule et unique femme qui a précipité la déchéance de ma Maison, de tout ma lignée ? allégua-t-il avec un petit ricanement sinistre.
Pour une fois, la romano-gauloise fut effrayée par l'aura obscur qui se dégageait du brun, elle fut tétanisée par la prestance et la frayeur qu'il fit naître chez elle. Face à l'acidité des propos du brun, bien que véridique elle ne sut quoi dire, après tout il avait raison. Elle sentit la culpabilité la prendre en otage, alors que ces lèvres tremblèrent. Elle chercha à s'extirper de l'emprise de celui-ci mais cela s'avéra être un piège. Car la voyant faire, l'héritier déchu sourit méchamment et l'accula davantage contre le mur derrière elle, alors que leurs corps s'agglutinèrent l'un contre l'autre. La panique s'empara d'elle, et elle releva le regard, vers celui-ci, en déglutissant. Alors qu'une tonne de frissons l'envahirent, que son estomac se noua et son souffle devint court.
— Quoi que, tu sais tu n'as sans aucun doute pas tort de penser que j'aurais pu profiter de ta faiblesse ? Après tout, tu étais tellement vulnérable que tu ne t'es même pas rendue compte que je t'ai dévêtit. Continua Hypérion, en penchant la tête sur le côté tous en lorgnant le corps de la jeune femme.
— Tais-toi, pria Cassiopea, tremblante.
La romano-gauloise n'aima pas la façon dont l'héritier déchu la toisa, cela lui fit froid dans le dos. D'autant plus qu'elle n'avait aucun moyen de se défendre contre lui, elle n'avait aucune arme et elle ne connaissait pas cette forêt. À la différence de lui qui la connaissait par cœur.
— Qu'il y a-t-il ? Tu voulais des réponses alors tu les auras ! contra Hypérion, alors qu'un sourire mauvais ornait ces lèvres.
La romano-gauloise voulut protester, mais n'eut pas le temps de le faire. Car l'héritier plaqua un doigt sur ces lèvres, lui intimant de se taire alors que ces iris brillèrent d'une menace lourde et sombre. Son sang se glaça alors qu'elle déglutit, et que son cœur rata un battement.
— Si comme tu l'as insinuait, j'aurais profité de ta faiblesse. Le faire pendant que tu étais endormie n'aurait pas été aussi triomphant que si tu avais été éveillée, commenta Hypérion d'un ton amusé.
— Que veux-tu dires ? Demanda Cassiopea, alors que sa voix trembla et qu'un mauvais pressentiment l'assaillit.
L'héritier déchu laissa un sourire méchant fleurir sur ces lèvres puis fit glisser l'un de ces doigts sur la joue gauche de la jeune femme qui tétanisait ne réagit pas, pendu aux lèvres de son geôlier.
— N'aurais-ce pas était plus plaisant de le faire alors que tu étais éveillée ? Ma satisfaction aurait été encore plus excitante, voir prodigieuse. Si j'avais profitais de ta faiblesse pour te faire mienne alors que tu étais éveillée.
De ce fait, j'aurais savourais chacun de tes cris, chacune de tes tentatives vaines de te délivrer de mon emprise, chacune de tes larmes, chacun de tes coups que tu m'aurais infligée pour un tel traitement.
— Tais-toi ! ordonna Cassiopea, apeurée. Je t'en prie, par pitié. Supplia-t-elle au bord du gouffre.
La romano-gauloise ne pouvant en entendre davantage, clos ces paupières alors qu'elle imagina la scène. Comme dans une dernière tentative, de se protéger de lui de son agresseur, elle plaqua ces mains sur ces oreilles alors que ses larmes inondèrent ces iris et quelles maculèrent ces joues. Mais cela n'attriste et ne toucha aucunement l'héritier qui tenait plus que tout à la faire plier, ce qu'il avait réussi. Avant que la jeune femme puisse faire quelque chose, l'héritier releva son menton et l'intima d'une pression sur celui-ci a ré ouvrir ces yeux. Ce qu'elle finit par faire, capitulant face au pouvoir, à l'emprise qu'il avait sur elle.
— Hypérion, suffoqua Cassiopea, les yeux embrumés de larmes.
Un instant, intérieurement l'héritier déchu trembla face à la supplication, la frayeur qu'il inspirait à la jeune femme. Il se demanda un instant, méritait-elle un traitement aussi dur de sa part ? N'était-ce pas trop pour elle ? N'était-il pas trop dur envers elle ? Après tout, son père avait jouer avec le feu en croyant défier l'autorité de l'empereur de manière aussi imprudente ? Il refoula ces pensées, durcissant son cœur alors qu'il en oublia la raison.
— Prend plus garde aux accusations que tu profères à l'avenir, ma chérie. Avertit Hypérion qui poussa encore plus loin son avertissement.
Sans demander son reste, il glissa sa tête au creux de celle de la jeune femme et déposa un baiser sur la tempe gauche de la jeune femme alors qu'elle restait totalement impuissante face à lui
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