Chapitre 52 : Funeste dessein
Ares eut le souffle couper instamment, ne savant pas quoi répondre . Comment avait-elle put cacher une tel arme sous ces draps ? Sa rapidité, sa souplesse combinait aurait bien fait de le priver de la vie si elle ne l'avait pas reconnu. Que pouvait-il lui répondre ? Qu'il avait tenté de l'étrangler dans son sommeil ? Que sa colère envers elle s'était évaporée, à la seule pression de son corps chaud contre le sien ? Que sa position bien que défensive ne la rendait que plus désirable ?
— Ares, bon sang ! Qu'est-ce que tu avais l'intention de faire ? interrogea Cassiopea d'une voix plus basse mais tout de même menaçante.
À aucun moment, le gladiateur ne s'était attendu à ce que la situation prenne un tel tournent. Depuis quand dormait-elle avec une lame dans ces draps ? Comment avait-elle put être aussi méfiante ? Comment avait-elle put être aussi rapide ? Tant de questions sans réponses s'entrechoquèrent dans son esprit. Il l'observa juste, qui était-elle vraiment ?
— Qui es-tu vraiment Cassiopea ? Que caches-tu d'autres ? Lança Ares, d'un ton amer.
Déconcertée, ne comprenant à quoi faisait allusion le gladiateur, la romano-gauloise relâcha la pression qu'elle exerçait sur sa dague, alors qu'elle fronça les sourcils d'incompréhension. Un moment de faiblesse dans sa défense que le gladiateur saisit. Un instant plus tard, il inversa les rôles tandis que la dague de la jeune femme lui échappa des mains et qu'il plaqua sa main sur la bouche de celle-ci, étouffant de ce fait le cri de la jeune femme.
Cassiopea écarquilla les yeux, se rendant compte de la situation dans lequel elle était. Elle se retrouva plaquer contre ces draps, la main d'Ares rabattu sur ces lèvres l'empêchant de crier, tandis que le corps de celui-ci était presser contre le sien. Le souffle erratique, le cœur battant la chamade, elle se débattit mais ce fut vain, le gladiateur était bien décidé à la maintenir à sa merci.
— Tu caches beaucoup trop de secrets, grogna Ares alors qu'il abaissa doucement sa main de la bouche de la jeune femme afin qu'elle puisse respirer normalement.
— Qui n'en a pas ? rétorqua Cassiopea, déconcertée par le changement d'humeur du gladiateur.
La romano-gauloise en était certaine, le gladiateur l'accusait de quelque chose dont elle n'avait pas conscience. Qu'était-ce ? Elle ne comprenait plus rien, qu'est-ce qui lui prenait ? Qu'attendait-il d'elle ? Pourquoi tant de mystères ?
— Pourquoi tant d'énigmes ? De quoi suis-je coupable ? De quoi est-ce que tu m'accuses ? tenta de comprendre Cassiopea, désorientée. Pourquoi ai-je la nette impression que je t'ai trahie ?
Le gladiateur resserra son emprise sur la jeune femme comme le ferait un prédateur sur sa proie. Il glissa l'une de ces poignes autour des poignets de la jeune femme et la maintint fermement au-dessus de la tête de celle-ci, alors que son corps comprimait davantage celui de la jeune femme. De sa main libre, il s'empara de la dague de la jeune femme caressant presqu'amoureusement la lame de l'arme.
— Jamais je ne mettais rendue compte à tel point tu pouvais être perfide, venimeuse envers ceux qui oser se montrer trop audacieux. Allégua Ares, alors que sa voix trembler d'une rage à peine retenue.
La romano-gauloise déglutit, en sentant la pression de la poigne du brun sur ces poignets, c'était comme si les mains de celui-ci s'étaient transformés en un cobra, qui s'enroulait autour de sa proie pour l'affaiblir au mieux. Elle avala difficilement sa salive, alors que la panique s'empara doucement d'elle. Elle s'aperçut d'un éclat de haine, mêlés d'un profond mépris brillait dans le regard du gladiateur. Une décharge de frissons l'envahit, tandis qu'elle se tendit davantage et que la peur la saisit aux tripes.
— Ares, lâche-moi. Bégaya Cassiopea, tremblante alors que ces mains devinrent moites et ces lèvres tremblèrent de plus belle.
S'il ne l'a mordait pas, la morsure de la peur qu'il lui inspirait faisait son effet, il le sentait et le voyait parfaitement. Il l'a sentait vulnérable, fébrile, apeurée bien loin de la grande Cassiopea Octancia Galadia GLADIUS qu'elle était auparavant et qui faisait plier n'importe qui sous son regard. Elle avait assurément perdue de sa superbe, il savoura l'emprise, la peur qu'il lui inspirait et qui était en train de consumer celle-ci. Sans crier gare, il dévoila la dague au clair de lune celle-ci brilla dans la nuit comme le ferait un diamant. Et avec une rage à peine contenu, il glissa la pointe de la dague le long de la jugulaire de la jeune femme alors qu'il sentit le souffle de celle-ci s'accéléré.
— Ares, je t'en prie. Supplia Cassiopea, tétanisée.
Mais le gladiateur ne tint pas compte des supplications de la jeune femme, il fit glisser la lame le long du cou de celle-ci, puis descendit toujours plus bas. Il resserra son emprise sur la lame, il eut une violente envie de lacérer la chair de celle-ci, de la saigner comme un porc, de la voir suffoquer après qu'il l'ait égorgé, mais encore que les draps de celle-ci se tachent de sang. Elle méritait qu'il lui ouvre les entrailles, qu'elle agonise et meurt dans d'atroces souffrances. Ainsi, il vengerait son frère décédé, et punirait Galadios II pour lui avoir enlevé son frère.
Impuissante, et toute bouleversée, la romano-gauloise ne sut retenir les larmes de lui monter aux yeux. Son cœur affolée dans sa cage thoracique en panique, son souffle s'emballa de plus belle. Ces iris s'inondèrent de larmes, était-ce sa fin ? Avait-elle tout traversé et tout combattu pour être égorger ou être saigner comme un vulgaire animal par son plus improbable amant ? Était-ce vraiment son destin ? Mourir, égorgé voir vider de ces entrailles en plein milieu du désert alors que les siens dormaient à ces côtés ?
Le temps se suspendit alors qu'un fugace instant, le gladiateur planta ces iris noirâtres dans celles de la jeune femme. Et ce fut le déclic. La folie de son acte le frappa de plein fouet quand il s'aperçut des larmes de la jeune femme, à quel point il l'effrayait et surtout à quel point c'était irrationnelle de sa part. Le cœur du gladiateur vacilla en croisant le regard de celle qui détenait malheureusement son cœur. Son souffle s'interrompit, tandis qu'il trembla de la tête aux pieds.
Sans crier gare, le gladiateur laissa retomber la dague sur les draps glissa sa main en douceur sous la nuque de la jeune femme et la ramena à lui. Sans plus de cérémonie, il scella ces lèvres à celles de la jeune femme alors qu'elle se débattait. Mais il tint bon et leur baiser devint doux, alors qu'il hissa la jeune femme sur ces jambes et la serra contre lui avec force. A aucun moment, il ne quitta les lèvres de celle-ci. En douceur, il mit fin à leur baiser pour reprendre son souffle s'écartant d'elle un moment. Du dos de la main, il chassa les larmes de la jeune femme un pincement au cœur. Intérieurement, il maudit son emportement, sa brusquerie envers elle.
— Pardonne-moi, implora Ares dans une murmure alors qu'il huma le parfum des boucles de celles-ci.
Doucement, il glissa ces mains autour de la taille de celle-ci sans jamais être insistant ou forcer les choses. Un peu perdue, la romano-gauloise se laissa faire alors que son cœur avait ralenti dans sa cage thoracique et que sa respiration était redevenu normal. Elle savoura leur étreinte sans pouvoir l'expliquer, elle se délecta avec un peu de méfiance de leur moment. Elle n'arriva pas à l'expliquer mais leur étreinte lui procura du bien. Elle ne le repoussa pas quand il glissa sa tête près de la sienne et qu'il huma doucement ces cheveux. Pouvait-elle le pardonner ? Elle n'en saurait pas capable, il était beaucoup trop instable, incontrôlable et surtout imprévisible. Qui sait ce qui aurait pu se passer ? Et pourquoi ce retournement de situation à la dernière minute ? Qu'est-ce qui n'allait pas chez lui ? Ou qu'est-ce que sa colère, sa haine envers elle cachait réellement ? Elle n'était pas dupe, elle était certaine qu'il y avait anguille sous roche. Elle ne put s'appesantir sur le sujet, ils restèrent dans les bras de l'un et de l'autre sans émettre le moindre mot.
— Dame Cassiopea est de retour ! Annonça un soldat tout heureux dans tous le palais royal romain.
N'en croyant pas leurs oreilles, nombre de romains et romaines se précipitèrent dans les allées de Rome pour constater par eux-mêmes la véracité des dires des soldats aux coiffes rouges. Le cœur battant, Galadios II et toute sa famille se précipitèrent dans la cour principal de leur palais, n'en croyant pas leurs oreilles. Tous s'immobilisèrent de concert, quand les grandes portes s'ouvrirent et laissèrent apparaître le cortège romain. Sans attendre un instant de plus, la romano-gauloise bondit de son paladin et mit un pied à terre.
— Mère ! Père ! S'écria Cassiopea, en larmes.
N'y tenant pas plus, la romano-gauloise accourut à la rencontre de ces parents et se jeta dans les bras de ces parents, en larmes. Ivre de joie, ils se serrèrent les uns contre les autres la joie au ventre et les larmes pleins les yeux.
— Ma fille chérie, les dieux soient loués. Tu nous aies revenu ! affirma Octavia de Gaule, en serrant fortement sa ville contre elle.
— Ma sœur ! s'écria Galadius, en déboulant parmi la foule en reprenant à peine son souffle.
Ivre de joie, l'ainé de l'empereur reprit son souffle, les yeux brillant de joie et ouvrit grand les bras. Sans plus de cérémonie, Cassiopea se jeta dans les bras de son ainé tout content alors que celui-ci la serra fortement contre lui et l'embrassa maint fois. Cassius les rejoint à la hâte et le trio à nouveau réunirent échangèrent une grande étreinte, content de se retrouver. Après que les embrassades prirent fin, la famille royale rejoignirent le palais acclamait par la foule et les fleurs.
— Bon sang, pourquoi diable a-t-il fallut qu'elle revienne ? Crasha Maxima, alors que la morsure de la jalousie refit surface.
Avec rage, la nièce de l'empereur chiffonna sa toge sous le regard désapprobateur de certains gardes qui ne pipèrent mot. Elle finit par tourner les talons et s'engouffrait à grand pas dans le palais, empruntant le chemin opposé du reste de sa famille. Maximus qui s'était fait discret depuis ces fiançailles avec Titia fut tout de même ravie du retour de sa cousine et vint à la rencontre de celle-ci.
— Chère cousine, ravie de te savoir de nouveau parmi nous. Félicita Maximus en s'approchant de sa cousine.
Sous la surprise de tout le monde, le neveu de l'empereur attira sa cousine à lui et la serra affectueusement contre lui. Bien que surprise, elle ne lui refusa pas cette étreinte tout en interrogeant du regard l'assemblée du changement de son cousin. Les deux cousins se séparèrent tandis que la fille de l'empereur félicita Statia pour sa grossesse. Ils festoyèrent sans attendre, tandis que Cassiopea en profita pour présenter la garde persanne.
— Père, mère, je vous présente Urvashi. Elle est ma garde personnelle et elle n'a pas voulu me quitter. Présenta Cassiopea, enthousiaste en faisant signe à la persane d'avancer.
Urvashi acquiesça et s'inclina respectueusement devant les parents de sa maîtresse et le reste de la famille de celle-ci. Après cela, sous ordre de la fille de l'empereur la garde persane prit congé de celle-ci et fut mener par Ilta dans leurs nouveaux appartements. L'empereur remercia et félicita les gladiateurs qui furent ravis de rejoindre leurs pairs. Sans plus attendre, Cassiopea relata son séjour en Perse, expliquant les moindres détails et confia à son père les accords qui avaient été signés avec le roi Harshad qui faisait de la Perse et Rome des alliés pour les générations à venir. Après cela, une grande réception fut donner en l'honneur du retour de la fille de l'empereur dont tous furent conviés, paysans comme nobles quel que soit sa caste, sa maison. La nuit était déjà bien entamée et les festivités battaient son plein quand la fille de l'empereur s'aperçut du retrait de Maximus. Elle l'observa au loin intrigué, son cousin avait toujours été fêtard et très volage avec les femmes. Or ce soir ce n'était pas le cas, bien qu'il fût ravi que sa cousine soit revenue. Il semblait ailleurs, perdu dans ces pensées. Il était debout contre l'un des pilonnes et regarder au loin, une coupe de vin, la seule et l'unique de tout la soirée, totalement seule. Fronçant les sourcils, la fille de l'empereur prit gentiment congé de ces pairs et alla à la rencontre de celui-ci.
— Tu m'a l'air bien pensif, mon cher cousin, commenta Cassiopea en sortant de l'ombre.
— Peut-être, répondit Maximus en se tournant vers la jeune femme avec un petit sourire.
Depuis qu'elle était revenue, la romano-gauloise avait constaté un grand changement chez son cousin. Il était plus colérique, voir sur les gardes ou encore tel un loup prêt à bondir sur son voisin à la moindre erreur ou écart. Et il n'avait jamais été tactile, voir affectueux avec elle alors qu'il l'avait été tout à l'heure. L'étreinte qu'ils avaient partagé l'avait troublée, voir même bouleversé car elle ne s'était pas attendue que cela vienne de lui. Il était changé, quel en était la cause ? Elle aimerait le savoir. Sans un mot, le duo marcha côte à côte savourant la fraîcheur de la nuit tandis que le vent venait faire virevolter les rideaux et que le bruit des festivités se faisait de plus en plus lointain.
— Tu as changé, fit remarquer Cassiopea avec un doux sourire sur les lèvres.
— Tu crois ? releva Maximus, avec un petit rire.
— Il n'y a que deux choses qui changent un homme, la douleur et l'amour. Émit Cassiopea, suspicieuse.
D'un geste instinctif, la fille de l'empereur réarrangea les boucles brunes de son cousin sans que ces lèvres ne se départissent de son sourire alors que celui-ci la laissa faire. Encore un détail qui troubla la jeune femme, car son cousin avait toujours détesté que l'on touche à sa magnifique chevelure comme il s'en vantait auparavant. Et elle sut que ce n'était assurément pas la douleur qui avait changé celui-ci mais plutôt l'autre option. L'amour.
— Qui est-elle ? Interrogea Cassiopea curieuse, alors que son sourire s'agrandit de plus belle.
Le neveu de l'empereur laissa échapper un petit rire puis s'interrompit et s'appuya nonchalamment contre l'un des rebords. Il ne put s'empêcher de regarder de haut la jeune femme, sa cousine avait toujours été très perspicace pour ce genre de choses. Devait-il lui parler à cœur ouvert ? Était-ce judicieux ?
— C'est Titia Caesa, révéla Maximus avec un doux sourire sur les lèvres.
— Titia Caesa, répété Cassiopea en fronçant les sourcils.
La fille de l'empereur réfléchit, cherchant ou elle avait déjà entendue le nom de cette fameuse femme. Elle finit par écarquiller les yeux et sa bouche forma un parfait O, étonnée. Titia Caesa ! Mais oui, la fille du sénateur Titius Caeso de la maison MAXIMUS ! C'était donc elle qui avait su ravir le cœur de son cousin et tempérer le tempérament volage de celui-ci ? Quelle surprise !
— Ainsi c'est donc elle qui a su ravir ton cœur ! s'exclama Cassiopea, toute excitée.
— Cassiopea, commença Maximus en secouant la tête.
— Quoi ? N'est-ce pas vrai ? Pff, taquina Cassiopea avec un petit rire. Fiou, de toute manière tu n'as pas à le dire pour que cela se sache, on le perçoit à la façon dont tu prononces son nom !
Amusée, la fille de l'empereur éclata d'un rire franc qui devint contagieux et qui s'empara à son tour du neveu de l'empereur. Aussitôt, les rires du duo s'emmêlèrent pour ne formant plus qu'un. Enfin, qu'ils furent calmés, le duo revinrent sur leurs pas profitant de la compagnie de l'un et de l'autre.
— Titia est un bon partie et elle fera une excellente épouse, je n'en doute pas. Affirma Cassiopea avec enthousiasme.
— Je le pense aussi, acquiesça Maximus d'un hochement de tête.
Le duo se retrouva de nouveau au cœur de la fête sans pour autant s'y jeter à cœur perdu. Chacun d'eux saluèrent des connaissances et acceptèrent de déguster quelques mets délicieux tout en continuant à converser sur divers sujets. Une complicité qui n'échappa pas aux autres mais qui dérangea beaucoup.
— Pour quand est prévue vos fiançailles et le mariage ? Demanda Cassiopea, alors qu'elle accepta une coupe de vin d'un serviteur.
En effet, la fille de l'empereur savait pertinemment que ces parents feraient tout en leur pouvoir pour que le mariage de Maximus soit célébré dans les plus brefs délais. Elle savait déjà que l'aile Ouest du palais réservé aux quartiers de Maximus avait été agrandit pour qu'il puisse accueillir son épouse comme il se doit. Cela avait été aussi le cas pour Galadius et Cassius.
— Je ne sais pas encore, il y a eu un petit souci. Mais je sais que ma tante à assurait que cela serait réglé assez tôt. Donc, le mariage sera surement la semaine prochaine. Exposa Maximus en refusant gentiment une autre coupe de vin.
— Tu m'en vois ravie, et de toute manière j'y mettrait mon grain de sel. Ajouta Cassiopea, avec un sourire jusqu'aux oreilles.
Le duo continua de converser et ils furent rejoints par d'autres de leurs amis. Les danseuses envahirent les lieux tout comme les acrobates ce qui égaya les cœurs.
— Et Maxima ? interrogea Cassiopea, en jetant un regard à la dérobée à sa cousine qui était en charmante compagnie.
— Et bien, il semblerait qu'elle ait un prétendant. Toutefois, ma tante tient à s'assurer que celui-ci ait des intentions louables à son égard, exposa Maximus avec sérieux. Et c'est toute à son honneur. Conclut-il
La nièce de l'empereur choisit donc ce moment-là pour venir à la rencontre du duo, ils se saluèrent d'une étreinte et d'une légère bise. Mais une chose s'imposa à Cassiopea, si Maximus avait gagné en maturité et bien, il semblerait que ce n'était pas le cas de Maxima, qui avait semblent-ils fait des siennes. Enfin d'après les dernières rumeurs de ce qu'elle avait entendue et notamment concernant ce fameux prétendant mystérieux tout droit venu de Grèce.
— Ma chère cousine, tu t'amuses bien et en charmante compagnie, souligna Cassiopea en claquant sa coupe contre celle de sa cousine.
— En effet, comme tu peux le constater par toi-même. Soutint Maxima en claquant à son tour sa coupe contre elle de Cassiopea.
Maximus salua ces sœurs et s'éclipsa pour rejoindre Galadius, Cassius et bien d'autres jeunes hommes de leur âge sous l'œil aiguisé des différents adultes. Maxima était particulièrement apparie pour ce soir, une toge couleur raisin sertie d'une ribambelle de bijoux d'or qui scintillait sur les moindres pores de sa peau. Sa poitrine était mise en valeur et ne laissa pas plus de place à l'imagination, et en soit d'un point de vue masculin, sa chère cousine appelait tout homme à la luxure, aux plaisirs de la chair. Ce qui n'avait pas changé chez elle, et en cela Cassiopea espéra qu'une fois mariée celle-ci ferait disparaître son penchant volage pour se consacrer à sa vie de famille, son statut d'épouse et ces futures enfants. Au moment, ou la fille de l'empereur allait parler, elle fut interrompu par l'intervention d'une servante.
— Domnicella Cassiopea ? Interpela la servante.
— Cassiopea, je t'en prie. Laisse-moi te servir de nouveau, fit Maxima en dérobant la coupe de sa cousine des mains de celle-ci.
Sans aucune méfiance, la fille de l'empereur se laissa faire et se concentra sur la servante qui était venue à sa rencontre.
— Oui, qu'il y a-t-il ? Demanda Cassiopea, en haussant un sourcil.
— Nous n'avons plus de vins et les invités en redemandent. Gémit la servante, apeurée.
— Rends-toi à la réserve Aquila, tu y trouveras de quoi épancher la soif de nos invités. Invita Cassiopea tout en désignant du bras le chemin à prendre.
La servante acquiesça, s'inclina puis s'éclipsa accompagner de plusieurs gardes pour aller chercher les autres jarres de vins et quelques servantes. Préoccupé par la servante, la fille de l'empereur ne s'aperçut pas que sa cousine avait inter changer leurs coupes.
— Merci, remercia Cassiopea en acceptant de nouveau sa coupe.
— À ta santé chère cousine ! salua Maxima, avec un grand sourire sur les lèvres.
Au moment ou la fille de l'empereur s'apprêtait à boire sa coupe, sa coupe lui fut dérobé par Ilta sous l'horreur de Maxima.
— Mais qu'est-ce que ? Fit Cassiopea, décontenancée.
— Dois-je vous rappelez Domnicella, que je me dois de toujours goûter votre breuvage avant vous ? gronda presque Ilta.
La nièce de l'empereur se tendit, serrant les mâchoires il fallait qu'elle récupère cette coupe. Sa cousine devait absolument la boire et sous aucun prétexte cela devait être autrement ! Oui, il le faillait ! Qu'importe le reste, il fallait que Cassiopea boit cette foutue coupe de vin.
— Ilta, rends cette coupe tout de suite ! Celle-ci était destinée à ta maîtresse, pas à toi ! Gronda Maxima, rouge de rage.
— Navré de vous l'apprendre maîtresse, mais je me dois de le faire c'est mon devoir. Soutint Ilta, en ignorant royalement Maxima.
Avant que les deux jeunes femmes puissent faire quelque chose, Ilta ingurgita rapidement une gorgée du breuvage sans se soucier d'une quelconque tricherie ou menace. Celle-ci laissa fleurir sur ces lèvres un grand sourire, puis tendit de nouveau la coupe vers sa maîtresse. La fille de l'empereur allait s'emparer de la coupe, quand soudainement Ilta fit un pas en arrière comme bousculer. La seconde d'après, Ilta porta les mains à sa gorge alors que son teint devint livide, ces yeux furent injectés de sang.La coupe de vin lui échappa des mains, s'écrasant sur le sol en laissant échapper un grand bruit. Avant que la jeune servante puisse laisser échapper un cri, elle s'écroula.
— Ilta ! s'écria Cassiopea, en rattrapant sa servante contre elle.
Horrifiée, la fille de l'empereur serra sa servante contre elle alors que du monde s'amassa autour d'elle et que ces frères accoururent auprès d'elle.
— Merci ma dame, ça a été un plaisir de vous servir. Déclara Ilta, tout en crashant du sang avec les larmes aux yeux dans un dernier souffle.
— Non ! Hurla Cassiopea, d'une voix stridente.
La fille de l'empereur laissa échapper un cri déchirant en comprenant qu'il était trop tard, la servante clos ces paupières pour toujours. Les gardes s'empressèrent de faire reculer les invités, alors que la famille de Cassiopea peinèrent à séparer celle-ci de sa servante. Mais usant de la force, ils finirent par intercepter non seulement la servante qui avait apporté la coupe de vin mais transportèrent le corps d'Ilta à la morgue. Ivre de chagrin et de désespoir, la fille de l'empereur se déroba de ces pairs et disparut dans la nuit.
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