Chapitre 49 : MAXIMA GLADIA Part I
Maximus ne prêta guère attention aux propos de ceux qui l'entouraient. Tout était en effervescence mais rien ne semblait atteindre le neveu de l'empereur. Sans se soucier de ce qui l'entourait il prit congé de ces domestiques, les envoyant au diable. Ceux-ci eut beau tenter de le raisonner mais rien n'y fait. Le brun s'engouffra dans un passage secret, emprunta un long corridor et déboula derrière une statue. Enfin, il déboula sur un balcon qui donnait une vue imprenable sur l'aile Est de la ville de Rome. Ni le parfum des rosiers, ni même la brise matinale et encore moins la douceur des rayons de soleil ne vint ébranler le prince brun. Aujourd'hui c'était un grand jour pour lui comme l'avait souligné Galadius, Cassius et même ces belles-sœurs. En effet, dans quelques heures il se rendrait avec sa famille jusqu'à la demeure de la Maison MAXIMUS. Pourquoi ? Pour offrir ces cadeaux de mariage à sa future épouse qu'il devait épouser le lendemain. Malgré ces protestations, son oncle n'avait aucunement plié l'échine ce qui n'avait fait qu'envenimer le lien qu'il partageait avec son oncle. Et le pire étant qu'il allait demander la main de Titia, l'amie de sa sœur Maxima, cette même Titia qu'il avait failli gifler la dernière fois qu'il l'avait vu. Et voilà que le destin ou plutôt la volonté de son oncle avait fait qu'elle serait son épouse. Il laissa échapper un râle de pure frustration, puis il plongea ces mains dans sa chevelure avec une furieuse envie de se les arracher.
— Pourquoi par Pluton faut-il que cela advienne ? S'énerva Maximus d'un ton buté.
Il n'avait pas besoin d'une épouse ! Il préférait avoir des amantes un peu partout que s'embarrasser d'une épouse qui ferait office de mobilier dans ces appartements. Il n'avait aucune envie d'avoir la même et unique femme dans ces draps, dans ces appartements et encore moins à ces côtés ! Pourquoi alors fallait-il qu'il s'y soumette ? Et pourquoi Titia ? Pourquoi pas Seppia ? Licinia ? Tulia ou encore Marxa ? Pourquoi avait-il fallut qu'il soit liée à cette Titia qui n'était pas aussi belle que les autres ? Pourquoi devait-il se marier ? Ce n'était tout simplement parce que les autres le faisaient qu'il le devait ! Bougonnant de plus belle, il vint s'appuyer contre la balustrade sans cesser de pester. Pourtant, la dernière altercation qu'il avait eue avec la jeune femme lui revint en mémoire. Pourquoi avait-elle affirmé que ce n'était pas la première fois que l'on lève la main sur elle ? C'était complètement absurde ! Titia était la fille du sénateur Titius Caeso MAXIMUS de la province voisine. C'était un homme sévère, ferme, respectable de grande renommée et un ancien commandant de légionnaire romain. Il était parmi les personnages le plus influent et le plus respecté après l'empereur lui-même. Personne n'oserait s'en prendre à sa fille Titia en sachant de qui elle était la fille. Mais cette nuit-là, malgré la colère et la révulsion qu'elle lui avait témoignée, il avait perçu une certaine frayeur sourde mêlée d'une certaine souffrance. Et bien qu'il ait demeuré neutre, cela n'avait pas arrêté de le tourmenter depuis. Au point, qu'il se réveille en pleine nuit avec l'image de Titia maculé de sang à ces pieds, ou encore qu'elle se fasse frapper à mort devant lui. Bien qu'il s'était garder d'en toucher un mot à quiconque, il avait l'irrépréhensible désir de savoir ce qui se cachait derrière tout ça. Si elle devait être sa femme, son épouse, alors elle ne devait avoir aucun secret pour lui.
— Voyant voir ce que tu caches derrières cet air arrogant, mon amour. Murmura Maximus, avec un petit rire emplie de mépris.
La journée se passa relativement vite, les cadeaux étaient prêt tout comme leurs montures et autres préparatifs. Sa tante avait veillé épauler de ces belles-filles et même Maxima à ce que tout soit parfait. Des cadeaux, aux tenues en passant par les bouquets de fleurs, les tapisseries et les cadeaux.
— Mon frère ! Tu ne va pas à des funérailles mais pour offrir des cadeaux à ta future épouse ! gronda Maxima, en manquant de frapper son frère avec un vase.
— Laisse-moi tranquille ! grogna à son tour Maximus en repoussant avec désinvolture sa sœur.
Sans prêter plus attention à sa sœur, il la bouscula et disparut derrière le pare-à-vent, ou il enfila à la va vite sa tunique blanche ornait d'un paon aux plumes émeraudes . Il pesta contre sa tunique et manqua de jeter par la fenêtre la couronne de fleurs d'orangers que lui tendit une servante. Il l'emboîta dans sa chevelure ne se souciant guère du fait que la plupart des fleurs étaient parterre et qu'il les piétinait. N'en pouvant plus de cela, Maxima brisa la distance entre son frère e elle, le tira en arrière et sans crier gare lui asséna une gifle monumental. L'éclat de la gifle sonna comme les cloches du temple dans les lieux, tout le monde à part l'investigatrice de la gifle étouffèrent leur stupeur et leur frayeur. D'un geste, Maxima congédia tout le monde y compris les gardes qui ne se firent pas prier plus. Maximus serra les poings alors qu'il reporta son attention sur sa cadette ,s'il l'aimait d'un amour profond il pouvait tout aussi bien la tuer dans un excès de colère, elle le savait tout aussi bien que lui.
— Assez Maximus ! Tu n'es plus un enfant mais un homme ! Que tu le veilles ou non tu te marieras et tu épouseras Titia. Tu n'y échapperas pas, tout comme l'ont fait les autres, attaqua Maxima, enflammés alors que sa voix tremblait de colère. Cesse de t'apitoyer sur ton sort bon sang ! Qu'est-ce le mariage ? Tu vas épouser une femme, tu n'as rien à abandonner, ni même à prouve, alors que ce ne sera pas le cas de Titia, soutint-elle.
— Maxima, coupa Maximus d'un ton sec tout en intimant d'un geste à sa sœur de se taire.
— Non ! Titia est une bonne amie à moi, et elle va quitter sa famille pour intégrer la nôtre ! elle va abandonner sa Maison pour la nôtre, tout comme elle va abandonner son nom de jeune fille, ces frères, ces terres...Ne comprends-tu donc pas ? n'as-tu pas un semblant de compassion envers elle ? Confronta Maxima, alors qu'elle avait un pas de plus vers son frère.
Malgré son air buté, Maximus eut du mal à réfuter les propos de sa sœur car elle avait raison, il ne quitterait rien à la différence de Titia qui quitterait tout pour lui, pour intégrer sa maison, pour porter son nom à lui. Il ne l'appréciait pas et ne la connaissait pas toutefois ils étaient tous les deux obliger de se soumettre à la volonté de leurs paternels. Il dût reconnaître en regardant sa sœur alors que sa colère commençait à décroître qu'elle était réellement toucher par la situation, qu'elle tenait à ce que cela se passe bien aussi bien pour lui et pour son amie. Rare était les fois où elle lui tenait tête comme aujourd'hui avec autant de verve, de conviction et de ferveur. Elle ne l'avait encore jamais gifler à la différence de lui qui l'avait déjà fait.
— Fait honneur à la mémoire de nos parents, soit un homme et accepte-là comme épouse. commença Maxima alors que sa voix trembla légèrement sous l'émotion.
Face à l'évocation de leurs défunts parents, Maximus se tendit davantage alors que la morsure de la mélancolie et de la honte s'insinua en lui tel du poison. Il voulut protester mais n'y arriva pas, c'était comme si ces propos étaient coincer dans le fond de sa gorge.
— C'est tout ce que je te demande, pria Maxima alors que ces yeux brillaient de larmes.
Maximus laissa échapper un soupir puis acquiesça d'un hochement de tête et sans l'expliquer il saisit sa sœur par les épaules et l'étreignit avec force. Il était rare qu'il le fasse mais il savoura ce moment d'intimité avec sa sœur qui se blottit dans ces bras à son tour. Il se souvint naïvement du mépris qu'il avait ressenti lorsqu'il avait vu Galadius faire de même avec Cassiopea. Si à ce moment-là cela l'avait dégoûté, en ce moment même il se rendit compte que ce n'était pas vraiment le cas. Au fond de lui, il les avait juste envié, désirer que malgré les altercations qu'il puisse serrer sa sœur contre lui comme il le faisait enfant. C'est juste qu'il avait été trop orgueilleux, trop imbu de lui-même pour l'admettre. Mais maintenant il comprenait pourquoi une telle jalousie. La quiétude qu'il ressentait en ce moment –même valait plus de milles baisers et caresses de tous ces femmes qui avait gagné sa couche.
Le cortège rejoint franchit le seuil de la Maison MAXIMUS sous une nuée de pétales de roses blanches et d'épis de blé. Il fit arrêter sa monture, puis mit un pied à terre alors que l'ensemble des tiens se tenaient à ces côtés. Ensembles, ils se saluèrent respectueusement alors qu'il n'y avait aucune trace de la future épouse. Ce qui ne préoccupa guère Maximus qui fit son possible pour ne pas cracher aux autres à quel point tout cela n'était qu'une mascarade.
— Bienvenue à vous ! s'écria Dame Melita en accordant aux nouveaux arrivants ces bénédictions et particulièrement à son futur beau-fils.
Le sénateur Titus Caeao MAXIMUS empestait de fierté et d'arrogance tout comme ces deux fils, Lucius Lucrecius et Tiberius Septimus qui se tenait à ces côtés. Quant à lui, il se félicita intérieurement d'être le neveu de l'empereur, d'avoir ces cousins Galadius et Cassius à ces côtés. Tout comme sa tante Octavia et sa sœur, car sinon il était certain un tel évènement n'aurait jamais pu être possible. Étant donné les cadeaux des plus somptueux et précieux qui seraient offert à la Maison MAXIMUS. Cela valait son pesant d'or et pas des moindres. En plus du fait des terres, et sa propre villa dont il avait fait l'acquisition, un cadeau de mariage de la part de son oncle et sa tante. Après les salutations, les deux groupes se dirigèrent vers la terrasse ou ils prirent place. Un sourire faux aux lèvres, Maximus s'efforça d'être le plus naturel et le plus polie possible, sinon il était certain que son oncle allait le noyer dans la fontaine la plus proche. Il fut rappelé à l'ordre par un coup de coude de Galadius alors qu'il n'avait pas pris la peine de cacher un bâillement des plus grotesques devant sa future belle-famille.
— Essaye un peu de sourire, pria Galadius à sa gauche en se penchant vers lui.
— Tu peux parler, tu as épousé la femme que tu aimes, chuchota Maximus de mauvaise foi en buvant une gorgée de sa coupe.
Galadius était sur le point de parler quand ils furent interrompus par l'arrivée impromptue de la future mariée. Cassius remarquant l'air lasse de son cousin, assena à celui-ci un coup de botte et lui intima du regard de regarder près de la fontaine. En effet, Titia de faire son apparition attirant de ce fait l'attention de tous.
— Oh ma chérie ! s'écria dame Melita en accourant auprès de sa fille entourée d'on ne sait combien de servantes.
Après un effort surhumain, Maximus porta son regard sur sa future épouse et dût le reconnaître elle était d'une grande beauté. Une beauté qu'il n'avait jamais remarquée, qui l'intrigua et le statufia. Sa longue chevelure brune était soutenue par une couronne de fleurs d'orangers, ces boucles cascadaient dans son dos et sur ces épaules jusqu'à sa taille. Ceux-ci avaient été choyés vue leur éclat comprit-il. Contrairement aux autres femmes de la Maison elle ne portait aucun bijoux, collier, bracelet, ni aucune boucle d'oreille. Sa peau était maculé d'une huile et faisant presque briller chaque pores de la peau de celle-ci. Elle portait une grande toge blanche ornait d'une fine ceinture à peine visible sous les nombreux plis de son vêtement. Et le sourire plaquer sur ces lèvres étaient des plus rayonnants.
— Vénus m'en soit témoin ma chérie, tu ferais pâlir de jalousie n'importe quel femme ! s'extasia Octavia de Gaule, en embrassant la jeune femme sur le front.
Les embrassades rapprochèrent davantage les deux groupes qui ne tardèrent pas à porter un toast en l'honneur des futurs mariés. Malgré tout ça, Maximus ne daigna même à s'approcher ne ce reste que pour saluer sa future épouse, ce qui jeta un certain froid. Toutefois, Maxima prit les choses en main et alla à la rencontre de son frère.
— Mon frère est juste timide, veuillez l'excuser ! soutint Maxima en traînant son frère jusqu'à son amie.
Maximus se retint de faire un scandale, il respira calmement, prit sur lui puis il salua comme il se devait sa future épouse, en gardant la main sur le cœur. Titia ne put que rendre à celui-ci le même respect sous le regard plus que ravie de l'assemblée. Finalement, priant intérieurement pour que cela se finisse au plus vite, Maximus se détourna de Titia reportant son attention sur ces gardes auquel il adressa un petit geste de la tête. Instamment, les gardes romains comprirent puis ils s'empressèrent de présenter à la famille de la future mariée, les cadeaux de mariage. Chacun avait droit à un cadeau des plus somptueux et des plus chers, comme l'usage l'exigeait.
— Maximus, interpella Statia tout en intimant d'un geste à son beau-frère de parvenir jusqu'à elle.
Surpris, le brun se demanda ce que désirait sa belle-sœur mais sans rechigner il alla à sa rencontre alors qu'il fut rejoint par Megara et Maxima. Finalement, Statia tandis à son beau-frère une boîte en bois noir, tandis que Megara lui offrit une boite plus petite.
— Qu'est-ce donc ? Demanda Maximus, en saisissant la boite de Statia qui devait faire au moins trente centimètres.
— Je me suis dit que cela ferait un excellent cadeau, c'est un cadeau de la part de moi et Galadius, confia Statia avec un grand sourire.
Maximus fronça les sourcils, acquiesça et adressa à sa belle-sœur un vague merci puis entrouvrit la boîte à peine. Il y découvrit une parure d'or ornait de pierre de jais scintillante, un instant il fut frappé par la beauté du présent. Il dût le découvrir c'était de très bon goût et magnifique. Il sourit en pensant au fait que c'était surement Statia qui l'avait choisi étant donné qu'elle avait toujours sur elle une multitude de bijoux, à la différence de Megara qui était plus discrète.
— C'est un beau présent ma chère et je vous en remercie. Toi et Galadius. Gratifia Maximus en inclinant légèrement la tête.
Il confia la boite à son garde le plus près tandis qu'il saisit la boîte que lui tendit Megara, s'il fut un temps où il n'accordait aucune attention à Megara et Statia ce n'était plus le cas. Depuis qu'elles étaient devenus ces belles-sœurs, il avait toujours veillé à ce que personne ne leurs face un mal d'une quelconque manière. Et celles-ci s'étaient montrer d'une grande gentillesse avec lui et l'avait maints aidés. Jamais il ne les remerciera à voix haute pour cela c'était dans sa nature. La boite était plus petit, il haussa un sourcil et l'ouvrit. Il y découvrit des bracelets d'or, d'argent et serties de pierres de rubis. Ce n'était pas n'importe quel bracelet c'était des bracelets de mariage.
— Merci Megara, remercia Maximus.
Finalement, Maximus sut en jetant un regard à sa famille ce qu'il fallait faire. Il saisit les deux boîtes puis s'approcha de nouveau de Titia alors que l'ensemble de la Maison MAXIMUS était pendue à ces lèvres. Il se racla la gorge pour se donner contenance et attirait l'attention de sa future épouse qui semblait intéressé par le tissu de sa toge.
— Titia, appela Maximus dans un souffle.
Surprise, Titia releva le regard alors que le trouble s'empara d'elle, le ton de Maximus n'était ni prétentieux, ni emplie de colère, il en était tout autre. Priée par un coup de coude de sa belle-sœur Francisca, elle se redressa de sa chaise faisant face à Maximus. Elle dût se rendre à l'évidence, désormais elle pouvait l'aisément le constater qu'elle était assez petite comparer à lui. Maximus devait bien faire une tête et demi de plus qu'elle. Elle fut davantage troublée par l'éclat des yeux vert-bleus de celui-ci dont la beauté la consterna. Maximus saisit lesdits bracelets puis saisit en douceur l'un des poignets de la jeune femme, au contact de leurs peaux ils furent parcourut de frissons.
— Je te prie d'accepter ces bracelets comme cadeau de mariage, souligna Maximus d'une voix rauque alors qu'il glissa doucement sur chacun des poignets de la jeune femme lesdits bracelets.
Titia resta muette alors qu'elle frissonna au toucher du brun, elle jeta un regard aux bracelets ils étaient d'une beauté non négligeable. En tant qu'orfèvre elle dût reconnaître le talent du confrère qui avait confectionné ces deux merveilles. Les bracelets étaient ornés d'entrelacs d'or et d'argent, serties de pierres de rubis. Le tout était plus que stupéfiant et ensorcelant. Elle fut tirée de sa contemplation par le bruit d'applaudissements aux alentours.
— Je ne saurais te remerciais assez pour un tel présent, fit Titia en cachant son trouble.
Le neveu de l'empereur savait que le bijou plaisait à la jeune femme mais il savait aussi que sous ces airs de femme comblée, elle ne l'était pas. Après tout, elle s'était aussi opposé à ce mariage mais n'avait pas obtenue gain de cause. Tout cela n'était que des façades, il le savait très bien. Cela raviva en lui, un sentiment d'injustice qui tordit ces entrailles et agita son âme, alors qu'une colère qu'il avait enfoui commença à refaire surface.
— Tu n'as pas à le faire, après tout tu seras ma future épouse non ? ta présence à mes côtés me suffit amplement, répliqua Maximus avec un faux sourire.
Titia afficha un sourire rayonnant alors qu'intérieurement elle avait saisi le sarcasme à peine dissimulé de son futur époux. Elle savait qu'il ne voulait aucunement de ce mariage mais il semblerait que leur cohabitation future serait des plus difficiles. Elle se mordit l'intérieur de la joue pour étouffer le flot de jurons qui pouvait franchir à tout moment la barrière de ces lèvres. Maximus se détourna une fois de plus de la jeune femme et présenta à celle-ci la parure d'or et de jais. Une fois de plus une tonnerre d'exclamations s'éleva des deux groupes alors que Titia dût le reconnaître ces bijoux étaient plus qu'elle n'aurait espérer. La coutume voulait que la veille du mariage, la famille du garçon offre à la fille des bijoux comme il le faisait dès à présent.
— Je vais le faire, fit Titia en s'emparant des boucles d'oreilles.
Sans qu'elle ne soit interrompue, la fille du sénateur s'empara des boucles d'oreilles et orna ces oreilles de celles-ci avec un grand sourire. Elle allait s'emparer du collier quand quelqu'un se décida à intervenir.
— Enfin ma fille, accorde-lui le plaisir d'ornée ton cou lui-même ! pria Titius Maximus avec enthousiasme.
Titia voulut protester mais face au regard d'avertissement de sa mère, elle déclina. Un échange de regard qui n'avait pas échappé au brun qui se tenait près d'elle. Soudainement, les propos de Maxima lui revinrent en mémoire. Il choisit d'intervenir, il s'empara du bijou puis eut un regard entendu avec la jeune femme. Pour une fois, ils étaient d'accord une première en soit. En douceur, il décala la chevelure de la jeune femme frôlant par inadvertance l'épaule de celle-ci, instantanément elle se tendit et frissonna. Une décharge de frissons envahit la jeune femme qui détourna rapidement le regard. Toutefois, c'était trop tard Maximus l'avait remarqué. Le bijou orna joliment le cou de la jeune femme tandis qu'un tonnerre d'applaudissements se fit entendre. L'après-midi passa relativement vite dont le sujet le plus important était le mariage prochain du duo qui se tiendrait au temple le lendemain. Un sujet sur lequel les deux concernés ne se permettait d'y ajouter leurs avis de temps à autre, mais c'était en grande majorité une affaire traiter par les deux pères de familles.
— Je n'aime pas ce Maximus, grogna Lucius les sourcils froncés à l'ombre d'un pilonne.
— Tu n'es pas obligé de l'aimer et de toute manière c'est ta sœur qui l'épousera pas toi, commenta Francesca qui venait de se glissant près de son époux.
Francesca MAXIMA ne put s'empêcher de soupirer son époux n'appréciait guère le futur époux de sa sœur chérie. Toutefois, ce n'était nullement de leur ressort malgré tous leurs efforts leur père n'avait pas cillé. Il avait déclaré que s'il s'opposait encore à sa décision alors il finirait par les châtiés. Ce qui avait entraîné une grande dispute dans la demeure MAXIMUS mais quoi qu'ils aient essayé, Titius Caeso MAXIMUS restait inébranlable, buté et surtout c'était lui qui détenait le « Pater familia » de l'ensemble des membres de la famille.
— Ma sœur mérite mieux ! grogna de plus belle Lucius alors que ces traits se durcirent.
Prédisant la tempête, d'une solide poigne Francesca accrocha le bras de son époux et l'entraîna plus loin alors que les rayons du soleil déclinèrent au loin. Un détail qui n'échappa pas aux enfants de l'empereur qui échangèrent un regard charger de sous-entendues.
— Il semblerait que malgré les apparences cette union n'enchantent pas tout le monde, murmura Cassius en grimaçant.
— Tu crois que c'est à cause des rumeurs sur Maximus ? chuchota Megara, en fronçant les sourcils.
Cassius avait toujours entendue des rumeurs sur son cousin Maximus surtout sur le fait qu'il collectionnait les femmes et découchaient à chaque fois. Mais encore qu'il était dans la plupart des bagarres après une soirée trop arrosé. C'était des faits avérés et c'était Maximus. On ne pouvait pas le changer tout du moins il espérait que Titia puisse le changer et veiller à ce qu'il soit une meilleure personne. Après tout, il avait fallu plus qu'une claque pour que lui-même se rendre compte de l'importance que Megara avait à ces yeux. Et il n'avait pas regretté de l'avoir opposé bien qu'au début il avait pris au dépourvue et complètement perdu.
— Un problème Tiberius ? Interrogea Marcia en servant une coupe de vin pour son époux qu'elle lui tendit.
Tiberius ne répondit pas tout de suite mais accepta la coupe que lui tendit son épouse d'un hochement de tête. Il observa attentivement son futur beau-frère, ce fameux « Maximus » dont il avait maint entendue parler. Autant en bien qu'en mal, du peu qu'il avait observé, le neveu de l'empereur s'avérait outre son arrogance et son air prétentieux, quelqu'un d'intelligent et cultivé. Il parlait peu et quand la situation l'exigeait, ce qui était un bon point. D'après les dires de l'empereur, Maximus était un bon commandant légionnaire et un excellent épéiste. Ce qui était un bon point. Il avait entendue beaucoup de rumeurs au sujet de celui-ci notamment auprès des femmes. Il ne pouvait pas se permettre de le critiquer après tout avant qu'il ne rencontre Marcia et qu'il l'épouse il était un coureur de toges, un vrai bourreau des cœurs. Puis l'amour l'avait transformé et fait de lui l'homme qu'il était aujourd'hui, un homme meilleur. Il espérait donc que ce soit aussi le cas avec Maximus et encore plus alors que la femme en question était sa sœur.
— S'il lui fait le moindre mal, qu'une seule larme touche le visage de Titia. Je jure que je lui tranche ces bijoux de famille, notifia Tiberius en levant sa coupe pour porter toast.
— On est d'accord, soutint Marcia en collant sa coupe contre celle de son époux.
Maximus s'apprêtait à prendre congé de sa belle-famille lorsqu'il fut interrompu par la poigne une poigne féminine. Surpris, il crut tout d'abord que c'était sa sœur mais quand il se retourna il constata que c'était sa tante.
— Ma tante ? fit Maximus, en haussant un sourcil.
— Pourquoi ne pas discuter un peu avec Titia ? Loin de tout cette agitation, prétexta Octavia avec un grand sourire.
Le neveu de l'empereur ouvrit la bouche mais fut couper par l'intervention de dame Melita, la maîtresse de maison les invita à se retirer et passer du temps ensemble dans le jardin de l'arrière-cour. Malgré les protestations, le duo se retrouva en tête-à-tête près du quai. L'air marin vint leur fouetter le visage tandis que la nuit s'était déjà installer. Plusieurs navires mouillaient ici et là, alors que les derniers goélands cherchaient un endroit ou pouvoir passer la nuit. Il y avait encore quelques passants qui s'empressaient de rentrer chez eux. Les rues étaient jalonner de flambeaux et de vasques rougeoyants, tandis que quelques gardes romains patrouillaient. Le bruit des vagues s'écrasant sur les rochers en contrebas couvrait l'ensemble des bruits. Mais ce cadre n'enchanta guère le neveu de l'empereur qui n'avait qu'une envie rentrée chez lui. Toutefois, en soupirant il finit par s'installer sur un petit air de repos sur un banc solitaire. Il s'y laissa choir avec la grâce d'un hippopotame sans se soucier de ce qui l'entourait. Finalement, il se redressa et plongea ces mains dans sa chevelure bouclés, éreinté par la journée.
— Pourquoi moi et pas une autre ? Demanda Titia, en se plantant devant le neveu de l'empereur bien décidé à avoir des réponses.
Maximus laissa échapper un énième soupir, se frotta le visage puis se massa la nuque. Après un bref moment, il releva le regard plongeant ces iris vertes-bleutés dans celles noisettes de la jeune femme. Oui pourquoi elle ? Lui-même ne savait même pas. C'était sa tante qui avait choisi, appuyer de sa sœur. Et malheureusement il n'avait pas eu son mot à dire.
— Je ne sais pas, je ne t'ai pas choisi si c'est ce que tu voulais savoir, répondit Maximus avec franchise.
Malgré le fait qu'il l'a répugnait, le haïssait elle ne put s'empêcher d'être blesser par celui-ci. Son cœur fit une violente embardé dans sa cage thoracique. Tandis que sa gorge se noua et les larmes lui monta aux yeux. Pourquoi cela la touchait ce qu'il pensait d'elle ? Elle ne connaissait à peine alors pourquoi elle se mettait dans un tel état pour lui ? Elle lutta contre ces larmes qu'elle ravala fièrement alors qu'elle serra avec force le tissu de sa toge au point de le chiffonner.
— Il me semble aussi que tu ne voulais pas de moi comme époux non ? nargua Maximus d'une voix nasillarde.
Le neveu de l'empereur ne savait pas exactement ce qui l'horripilait le plus, que ce soit elle sa future épouse ou que l'ont le force à se marier. Les deux assurément. Lasse, il finit par bondir sur ces deux jambes puis commença à s'éloigner.
— Rentrons, il se fait tard. Invita Maximus, d'un geste de la main.
Sans attendre de réponse de la part de la jeune femme, il commença à remonter le long de la ruelle alors que les ombres dansaient sur les murs. La murmure du vent vint effleurer sa chevelure puis le faire frissonner. Ne vérifiant guère que la jeune femme le suivait il continua son ascension alors qu'il se rapprochait d'une rue adjacente. Un chat passa devant lui à toute vitesse pourchassant on ne sait quoi. Un cri aigu perça la nuit au lointain sans que cela ne le dérange. Il saisit sa couronne de fleurs d'orangers qu'il jeta dans une vasque qui accepta la couronne comme une offrande.
Le voyant faire, blessée et bouleversée, Titia n'en pouvait plus, elle avait supporté tout cela depuis la matinée, incessamment son père lui avait rappelé qu'elle devait accepter son destin. Qu'elle devait accepter Maximus comme son futur époux et qu'il serait le meilleur parti qu'elle pouvait espérer. Sa mère avait fait de même qu'il en valait de son honneur en tant que femme et que cela ferait taire les rumeurs comme quoi elle n'était pas digne d'être une épouse, une femme et qu'aucun homme ne l'a désirerait. Elle en avait assez en plus de cela, Maximus ne lui témoignait que du mépris de l'indifférence.
— Je refuse d'être l'épouse d'un fornicateur ! Affirma Titia, alors que brun s'éloignait d'elle.
Soudainement, Maximus s'immobilisa alors que les propos de la jeune femme raisonna dans la ruelle faisant écho sur les dalles et les murs. Avait-il mal entendu ? Mal compris ? Ou était-ce un tour de son imagination ? Il se tendit comme un arc alors que tout doucement il se tourna vers l'origine de tout ce grabuge. Ces iris devenus froides croisèrent celles insouciantes de la jeune femme.
— Tiens donc ? releva Maximus, en cachant mal le fait que ce terme lui déplaisait ô combien.
Maximus fit son possible pour garder son calme, mais il était tendu, ces traits s'étaient durcis tandis que ces poings menaçaient de s'abattre. Il prit sur lui et observa la jeune femme venir à sa rencontre, celle-ci semblait plus que révoltée contre lui.
— Ne me prends pas pour une idiote Maximus, je sais parfaitement l'homme que tu es. Tu n'es qu'un abruti qui ne connait que se recueillir dans les cuisses d'une femme, magouiller tel ou tel projet mais encore voler l'empereur ! attaqua Titia enflammée alors que ces iris brillaient d'une consternation mêlés de dégoût.
Le neveu de l'empereur tilla à l'évocation des allégations de la jeune femme plus que scandaleuse. Comment cela avait-il put arrivée aux oreilles de celle-ci ? Et en quoi cela la concernait ? Il était libre de faire ce que bon lui semblait ! Toutefois, quelque chose le dérangea dans la façon dont la jeune femme le confrontait.
— D'où tiens-tus ça amour ? interrogea Maximus, alors que ces mâchoires s'étaient crispés et que sa le timbre de sa voix trahissait sa colère des plus insoutenable.
Titia releva les ponts de sa toge, fit face bravement à celui dont son père avait accordé sa main. Ce qu'elle pouvait le mépriser et le détester. Comment par Pluton avait-il put lui faire une tel chose ? Comment pouvait-elle épouser ce malotru ? Cet abruti de première ? Son sang affluait dans ces veines plus rapidement qu'à la normal, surement à cause de cet homme tandis que son cœur battait furieusement dans sa cage thoracique. Si elle pouvait elle l'aurait giflé et l'aurait roué de coups mais elle ne pouvait le faire.
— Ne m'appelle pas comme ça ! exigea Titia, furibonde alors que ces joues avaient viré au cramoisi.
— Si tu me dis qui a tenu de tels propos à mon égard, alors je cesserais de t'appeler comme ça, déclara Maximus à son tour alors qu'il se contint de ne pas laisser ces pulsions prendre le dessus sur sa raison.
S'il laissait ces émotions prendre le dessus sur sa raison, il était certain qu'il finirait par tuer sa promise avant même de l'avoir épouser. Ces ongles s'enfoncèrent dans la chair de ces paumes, tandis que ces dents grincèrent en laissant échapper un bruit sinistre. Ces iris ne quittèrent pas celle noisette de la fille du sénateur.
— Tout le monde dit ça de toi ! Tes chers amis ne font pas exception à la règle ! Certains mêmes disent que c'est toi qui a mis enceinte Dame Suza! continua Titia alors que ces sourcils se froncèrent de plus belle.
— Quoi ? Moi j'ai engrossais cette vieille mégère ? Tu te moques de moi ? J'aime peut être passer du temps avec une femme, mais je ne touche aux mères de mes amis ! rétorqua Maximus hors de lui.
D'un geste rageur, il envoya valser la table entre eux s'écraser contre le mur le plus proche. Les couverts et autres plats furent projeté aux alentours, dans un grand fracas. Comment pouvait-on le dénigrer de la sorte ? L'humilier de cette manière ? Effrayée, par la soudaine colère du brun Titia épargnait miraculeusement, recula en tremblant. Tétanisée, le cœur battant à tout rompre elle recula alors que les larmes lui montèrent aux joues. Mais quand elle réalisa qu'elle avait fait une bêtise qu'elle aurait mieux fait de fermer sa bouche c'était déjà trop tard. En deux enjambés Maximus fut sur elle, alors qu'elle laissa échapper un cri de terreur bien trop tardif. Sans aucune délicatesse, ignorant la douleur qu'il pouvait lui infliger, le brun saisit la jeune femme par le bras manquant d'enfoncer ces ongles dans le bras de celle-ci. Il l'emprisonna contre son torse, veilla à ce qu'elle ne s'échappe en aucun cas, alors qu'il plongea ces iris impitoyable dans celles noisette de la jeune femme.
— Maximus, tu me fais mal ! gémit Titia, en larmes tout en se débattant.
Emporté et contrôlé par ces émotions, Maximus ne tint pas compte de la douleur ni même de la peur qu'il inspirait à sa promise. Non, elle devait apprendre à fermer sa bouche et surtout arrêter de croire à n'importe quoi.
— Écoute moi-bien Titia, je me fous de savoir que tu m'aimes ou pas. Que ce mariage soit une réussite ou un désastre. Cela m'est complètement égal, commença Maximus alors qu'il saisit avec force le menton de la jeune femme. Ce que je fais de mon corps me concerne et de tout manière, qui me dit que tu ne fais pas de même ? attaqua-t-il de plus belle d'une voix vibrante de haine.
— Comment oses-tu ? Articula Titia, horrifiée en comprenant à quoi il fait allusion.
— Qu'il-y-a-t-il ? Tu n'apprécies pas mes propos ? Peut-être que sous tes airs de vierge effarouchée en fin de compte tu ne vaux pas mieux que ces putains qui sont dans ces bordels non ? Peut-être que tu as déjà été défloré par un ivrogne dans un coin salace ? attaqua Maximus, hors de contrôle tout en la secouant par les épaules. N'est-ce pas vrai ? Ai-je tort ?
Avant que le brun puisse faire quelque chose, les larmes franchirent le seuil des iris de la jeune femme, des torrents de larmes. Une douleur vivace s'imposa sur les traits de la jeune femme alors que son corps se mit à trembler. Déconcerté, Maximus comprit qu'il avait touché dans le mille mais pas comme il l'avait souhaité. Non il sentait qu'il venait d'éveiller quelque chose qu'il n'aurait jamais dû. Hébété, il relâcha la pression qu'il avait sur la jeune femme, celle-ci en profita elle lui crasha en plein visage. Et n'attendant guère plus, elle lui assena une violente gifle qui raisonna comme un grondement de tonnerre dans l'immensité de la nuit. Maximus tangua en arrière alors qu'il porta sa main à son visage, du revers il s'essuya le visage tandis que sa joue brûlait.
— Tu ne sais rien ! hurla Titia à plein poumons.
Sans crier gare, la jeune femme recula le corps parcourut de soubresauts, des torrents de larmes maculant ces joues, elle finit par tourner les talons et s'en aller en courant. Maximus jura dans sa barbe, puis choisit d'emboîter le pas de la jeune femme. Il faisait nuit noir et comment pourrait-il expliquer à sa famille ou à la sienne qu'il avait abandonné dans une ruelle ou qu'il l'avait perdu après une dispute ? Il se mit à courir, recherchant la jeune femme des yeux et en l'appelant mais rien.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top