Chapitre 47 : Souffle de vent Part II

Après un temps, la blonde finit par se séparer de sa tante tout en essuyant ces larmes alors que la mère de Rome lui ébouriffa la chevelure avec un sourire tendre sur les lèvres.

— Ma tante, je...Commença Maxima, honteuse de s'être laisser aller de la sorte.

— Chut, intima Octavia en secouant la tête. Tout va bien, ce n'est rien ma chérie.

Maxima laissa un frêle sourire naquirent sur ces lèvres alors qu'elle bénissait les dieux de lui avoir envoyé sa tante Octavia au détriment de l'avoir privé de sa mère. Sa tante avait été toujours présente pour elle, bien qu'elle se montre sévère et intraitable sur tel ou tel sujet. Elle ne pouvait lui en vouloir après tout, elle avait été mère non pas de trois enfants mais de cinq enfants, dont elle et son frère s'étaient rajoutés. Bien qu'ils ne partageaient aucun lien de sang, elle les avait accueilli à bras ouvert et les avaient aimés comme s'ils étaient ces propres enfants. Et en cela, elle lui en serait à jamais reconnaissante. Après s'être remit de leurs émotions, chacune saisirent une tasse de thé encore fumante.

— Il y a bien quelqu'un, toutefois, je ne saurais dire s'il envisage de faire de moi son épouse. En réalité, nous n'avons pas eu le temps d'en discuter, relata Maxima alors que son cœur se serrait dans sa poitrine.

— Je vois, est-ce que je le connais ? Demanda Octavia, en acquiesçant tout en affichant un petit sourire.

La mère de Rome avait vu que sa nièce avait changé radicalement, qu'elle s'était métamorphosé ces derniers temps. Elle-même ne saurait dire si c'était le fait que la blonde soit désormais l'unique fille de la maison GLADIUS à n'avoir pas quitté la demeure à la différence de sa propre fille. Maxima s'était comme adoucie, ces sautes d'humeurs avaient disparu tandis qu'elle était plus sociable qu'à l'accoutumée. Elle avait aussi remarqué que celle-ci se balader souvent un sourire sincère plaquer sur les lèvres, l'esprit ailleurs. Et elle savait reconnaître une femme quand elle était amoureuse et c'était le cas de Maxima. Ce qui la réjouissait autant que cela l'attristait, car le destin de toute femme était de quitter la famille de son père pour rejoindre la famille de son époux et cela quel que soit son ethnie, sa caste, son rang. Elle l'avait fait pour rejoindre Galadios, Megara tout comme Statia avaient fait de même, Cassiopea l'avait aussi fait. Et désormais, Maxima le ferait bientôt, son cœur de mère se serra dans sa poitrine alors que les larmes lui montèrent aux yeux. Néanmoins, elle les refoula et laissa un grand sourire fleurir sur ces lèvres.

— C'est Daerios, révéla Maxima alors qu'elle serra avec force le tissu de sa toge.

— Daerios d'Athènes ? L'émissaire grecque ? S'étonna Octavia, la bouche légèrement ouverte et les yeux écarquillés.

La mère de Rome fut stupéfaite d'apprendre cela, alors l'amant de sa nièce était cet émissaire grecque ? Hm, Daerios était issu d'une famille aisée et respectée. Il avait un poste plus que convoité et c'était un homme fort, intelligent et qui était très respectueux de la gente féminine. En affaire, il pouvait s'avérer d'une aide plus que nécessaire et avait amassé à lui seul une grande fortune. Et cela même sans l'aide ou le pouvoir de ces propres parents, ce qui était non négligeable. Elle se rappela aussi qu'il possédait un vaste domaine à Athènes à la campagne et qu'il avait invité Cassius et Galadius à y séjourner pour des vacances ou autres.

— C'est un très bon parti, je te l'accorde. C'est aussi un homme d'exception, bon, généreux, fort et très ferme dans les affaires. Il possède un domaine dont Galadius et Cassius ont été conviés à visiter, notifia Octavia en reposant sa tasse de thé sur la table.

— Je l'ignorais, souffla Maxima abasourdie, les yeux ronds.

La mère de Rome se tût, sa nièce avait fait un excellent choix pour une fois. Car ces précédents amants n'avaient été que des voleurs aux manières plus que douteuses qui n'avaient cherché qu'à la séduire pour ensuite s'emparer de sa fortune. Daerios était un homme qui saurait prendre soin de sa nièce, subvenir aux besoins de celle-ci tout comme le contraire et l'aimer. Toutefois, il semblerait que les deux tourtereaux n'aient pas encore pleinement parlé de leur avenir. Ce qui n'était pas à négliger et elle savait de source sure que l'Athénien avait été l'objet de nombreuses conversations et interrogations pour le petit laps de temps qu'il avait séjourné ici. Elle était certaine que nombres de familles avaient sollicité bien des stratagèmes pour pouvoir organiser une rencontre avec les parents de celui-ci.

— Que t'a-t-il dit la dernière fois que vous vous êtes vue ? interrogea Octavia, avec intérêt en piochant un biscuit.

— Il m'a demandé de l'attendre, avoua Maxima sans cacher l'espoir qui brillait dans ces pupilles.

— Fort bien alors fais-le et il te reviendra plus vite que prévue j'en suis certaine. Affirma Octavia avec grand espoir, tout en omettant de dire à sa nièce que ledit émissaire devait arrivée dans la journée.

Maxima ne se fit pas prier plus et plongea contre la poitrine de sa tante et la serra fortement contre elle. Soulagée et plus qu'heureuse que sa tante ne s'oppose pas à cet union tout en espérant au fond de son cœur que Daerios tiendrait sa promesse envers elle.

Quand Daerios d'Athènes mettrait un pied au port de Rome, Octavia de Gaule s'entretiendrait directement avec lui et pour ce faire, elle comptait bien l'accueillir de pied ferme sur le port. Malgré l'amour profond qu'elle voyait briller dans les yeux de sa nièce pour cet homme, elle devait être certaine que ce soit réciproque. Elle ne laisserait aucun homme salir sa nièce, ni même porter préjudice à celle-ci d'une quelconque manière. Si cet homme voulait désirait sa nièce alors il devra lui prouver qu'il méritait celle-ci et surtout que ces intentions envers elles sont sincère. Si ce n'était pas le cas, elle lui ferait payer et quitte à mettre en puéril l'alliance entre Athènes et Rome soit. Les conversations allèrent bon train teinter d'éclats de rire, un moment qui fit grandement plaisir à celles-ci.

— Ma tante avez-vous trouvé une prétendante pour mon frère ? demanda Maxima, alors que les deux femmes se dirigeaient vers le balcon.

La pluie avait cessé mais le vent était encore frais. En contrebas, on pouvait apercevoir les jardins de l'Empereur qui était l'une des merveilles de Rome. Des jardins somptueux, aux chemins dallés bordaient de nombreux azalées, oliviers et autres plantes. Des fontaines, des statues un peu partout, des carpes aux couleurs multiples. D'ici on accédait à une vue imprenable sur l'entièreté du palais de l'Empereur de Rome. La mère de Rome sourit et observa les alentours ne se souciant guère des gouttelettes qui vinrent s'échouer sur elle. Elle savoura le vent frais qui la fit frissonner tout comme la murmure des oiseaux marins.

— En effet, j'ai retenu deux candidates. Peut-être les connais-tu ? Avisa Octavia avec intérêt.

— Qui sont les heureuses élus ? interrogea Maxima, curieuse.

La blonde était soucieuse de la vie maritale de son frère, en effet celui-ci ne cessait de batifoler et cela avait le don de l'exaspérer et l'énerver. Plusieurs fois, elle avait entendu les déboires de son frère qui l'avaient plus qu'embarrassée. Et après la dernière bagarre qu'il avait déclenché bien que ce ne soit que pour la défendre, elle était formelle il était temps pour son frère de prendre ces responsabilités et de faire le grand saut dans l'âge adulte.

— Mon choix s'est porté sur Domnicella Livia PRIXA et Domnicella Titia Caesa MAXIMA, annonça Octavia avec enthousiasme.

Maxima garda le silence, tout en se focalisant sur les deux candidates qu'avait choisies sa tante. Elle les connaissait, après tout car celles-ci faisaient partie de son cercle de connaissances et d'amies. Un instant, elle évalua les deux jeunes femmes. Se rappelant, leurs caractères, leurs manières, leurs personnalités. Elle connaissait son frère sur le bout des ongles, il n'avait aucun secret pour elle. Livia était joviale mais ferme dans ces décisions tout comme dans ces choix, tandis que Titia était plus souple mais pourrait s'avérer un brin fourbe. Les personnalités de ces deux-là étaient opposés, Livia était plus douce tandis que Titia était plus dure.

— Entre ces deux-là, qui serait pour toi la meilleure candidate ? Tu es amie avec ces deux jeunes femmes, donc je pense que tu pourrais m'apporter plus d'informations qui pourrait grandement m'aider, suggéra Octavia en se tournant vers sa nièce.

— Vous dites vrai ma tante, elles sont toutes d'eux mes amies. Mais leurs caractères sont diamétralement opposés, toutefois cela n'entrave en rien leur amitié, admit Maxima, en fronçant les sourcils tout en réfléchissant. Livia est plutôt douce et à l'écoute des autres, toutefois elle peut s'avérer aussi têtu qu'une mule et n'a pas sa langue dans sa poche. Confia-t-elle en s'appuyant sur la rambarde.

— Je vois, acquiesça Octavia en croisant les bras sur sa poitrine attentive.

— Pour ce qui est de Titia elle est franche et manque cruellement de tact. Toutefois, elle est très observatrice, maligne et ne parle que quand on l'y invite, exposa Maxima en faisant une petite grimace.

La mère de Rome ne pipa mot alors que les déductions de sa nièce raisonnaient dans son esprit. Si en un point Livia était la plus qualifiée sur un autre plan, Titia l'était tout autant. Néanmoins, elle savait que Maximus détestait lorsque l'on le contredisait et avait la main facile. Elle craignait en un sens que cela puisse causer plus de torts à Maximus qu'à sa future épouse. Auparavant, le fait de porter la main sur sa femme n'était pas anodin et tout à fait normal. Mais désormais, c'était différent et elle y avait contribué. Bien que le mari dispose des pleins pouvoirs sur sa femme, il n'était plus autorisé à frapper sa femme si cela n'était pas justifier. Tout comme désormais nombre de personnages importants tels que les magistrats Isaac Leonardus PYRIUS et Bastitus Deucalion KILIUS étaient des fervents défenseurs de la cause féminine.

— Mon frère est toujours sujet à des grandes colères, il n'aime pas que l'on le contredise ou que l'on parle trop. La patience tout comme la répartie n'est surement pas son fort, exposa Maxima en soupirant.

La blonde se retint à grande peine de ne pas s'arracher les cheveux et énumérant mentalement les qualités et les défauts de son frère. Un mariage n'était pas anodin et dans le cas actuel, elle ne pouvait prendre à légère celui de son propre frère. Elle avait était témoin de tout ce qu'avait fait sa cousine Cassiopea. Celle-ci s'était plier en quatre pour le bien-être de ces frères et pour que tout soit parfait le jour de leurs mariages respectifs. En tant que sœur, elle se devait de faire de même.

— Tu dis vrai en plus du fait qu'il a la main facile. Et je doute que cela puisse l'aider dans la recherche d'une épouse, ajouta Octavia avec une pointe de peine dans la voix.

— En effet, acquiesça Maxima en refoulant un frisson.

L'épisode des fiançailles de ces cousins lui revint en mémoire, malgré elle, elle ne put retenir des frissons de peur qui lui parcoururent l'échine. Maximus ne faisait jamais dans la dentelle et il l'avait démontré maintes fois. Elle espérait que sa future épouse ne fasse pas les frais de ces colères, tout comme de sa violence légendaire. Elle s'en souvenait encore, comme si c'était marquer dans sa chair. Le courroux de son frère pouvait être des plus dur et sans pitié.

— Bien, au vue de ce que tu viens de me confier. Je pense que la plus à-même de gérer ton frère, de percer sa carapace et surtout tempéré les ardeurs de celui-ci serait Titia, conclut Octavia convaincue.

— Vous êtes certaine que le sénateur Titius acceptera ? Tenta Maxima tout en approuvant le choix de sa tante d'un hochement de tête.

— Je m'y engage personnellement. Et je sais que ton oncle veillera à ce que tout se passe pour le mieux dans leur union prochaine, affirma Octavia en adoptant un ton rassurant tout en posant sa main sur l'épaule de la blonde.

Persuadée, la blonde acquiesça avec conviction elle savait que son frère n'oserait pas faire un faux-pas si leur oncle le tenait dans le creux de sa main. Et elle avait fort espoir que Titia puisse être la meilleure candidate pour son frère.

L'empereur observa les alentours avec attention, chacun vaquait à ces occupations sans troubler leurs voisins. Ce qui était une très bonne chose car certains jours le peuple pouvait se montrait plus qu'exaspérant et exubérant. La dernière fois il avait dût régler à l'amiable un préjudice des plus extravagant, en effet une noble citoyenne avait accusé son voisin de l'épier lorsque celle-ci prenait son bain dans la rivière voisine. Cela avait pris une telle tournure que le père de la jeune femme avait menacé de trancher les testicules de l'homme s'il ne s'excusait pas à celle-ci. Un autre jour, un citoyen avait accusé un passant de lui avoir dérobé sa bourse, alors que ladite bourse était accrochée à son cou. Aujourd'hui, il avait choisi de délaisser les affaires de son peuple pour se concentrer sur celles de son propre foyer. Statia et Galadius attendait l'arrivée de leur premier enfant, ce qui était une joie immense pour tous, Megara et Cassius semblait sur la même voix mais force était de constater que son fils n'était pas très à l'aise à la différence de son ainé, ce qui suscitait de nombreuses controverses. Mais en tant que père et beau-père, il avait rassuré sa belle-fille afin que cela s'arrange. Ensuite, pour ce qui était de Maxima elle semblait sur la bonne voie pour le mariage et il en était ravi. Elle était comme sa deuxième fille, son bonheur et son avenir lui importait beaucoup même si cela lui faisait un certain pincement au cœur. Cassiopea, sa fille chéri avait embrassé sa destinée et l'avait comblé d'honneurs tout comme de chagrin. Mais comme lui avait dit un jour son propre père « Un jour, tout oisillon doit s'envoler de ces propres ailes et cela même s'il doit délaisser ceux qui l'ont chérie tout leur vie ». Dernièrement, le plus gros de ces soucis résidait en la personne de Maximus, son neveu prodigue dans l'art de la fourberie, les bêtises et les déboires sans queue ni tête. C'était pourquoi il l'avait convoqué en ce moment-même dans son bureau, une discussion des plus importantes s'imposait.

— Seigneur Maximus Titus GLADIUS, je vous en prie, pria l'un des serviteurs en invitant le jeune homme à entrer.

Maximus comme à son habitude, ne daigna aucun regard envers le serviteur et s'inclina respectueusement devant son oncle.

— Mon oncle, salua Maximus.

D'un geste, l'empereur intima son neveu de prendre place sur l'un des sofas en face de lui tandis qu'il congédia d'un regard tout le monde. Cela suscita l'incompréhension de son neveu qui se tendit. Maximus avait beau avoir 26 ans, être un homme mais son oncle possédait les pleins pouvoirs sur lui. Et notamment le droit de vie et de mort sur lui, un droit qu'il craignait être mit en péril à présent. Il avala difficilement sa salive et s'accrocha à son fauteuil comme si c'était son seul point d'ancrage. Dans un coin de son cerveau, il nota que quoi que serait la situation fuir ne lui servirait à rien car les gardes l'intercepteraient en un rien de temps. De plus, son oncle détestait plus que tout courir après quelqu'un et malgré son âge avancer, Maximus connaissait parfaitement la force de celui-ci et qu'une seul gifle de son oncle et il embraserait le sol de marbre.

À son tour, l'empereur prit place sur son fauteuil en face de son neveu qui semblait plus pâle que jamais. Il avait beau avoir éduqué fermement son neveu comme il l'avait fait avec Galadius et Cassius. Mais Maximus démontrait en tout point qu'il était différent et à quel point il ressemblait à s'y méprendre à Claudius, son frère défunt. En tout point, Maximus était le portrait craché de son père défunt que ce soit physiquement et sur le caractère. Toutefois, lui Galadios avait réussi à percer la défense de son neveu et faire pencher la balance à ce qu'il y ait un certain équilibre.

— Je t'ai fait venir ce n'est aucunement pour parler de ce qui c'est passer à la demeure PYRIUS, commença Galadios tout en intimant d'un geste à son neveu de reprendre son souffle. Je t'ai fait demander pour que nous parlions de quelque chose de plus important qui se doit d'être régler dans les plus bref délais, continua-t-il en prenant un air plus sérieux.

Si les épaules et le cœur de Maximus s'étaient alléger un court temps, désormais c'était tout autre. Des tonnes de questions assaillirent celui-ci alors qu'il reprenait quelques couleurs. Il se redressa alors qu'il fronça les sourcils cherchant à deviner le sujet « important » dont son oncle parler. Mais il eut beau y réfléchir il ne trouvait rien.

— Je parle de ton mariage, lâcha Galadios II le plus naturellement du monde.

— Mon mariage ? bégaya Maximus, les yeux ronds et la bouche grande ouverte.

Le blondinet ne sut quoi répondre ni quoi faire face à la révélation de son oncle. Son mariage ? Mais comment ? Pourquoi ? Était-il obliger ? Pourquoi se contenter d'une femme alors qu'il pouvait en avoir plusieurs ? Il serra les poings alors que ces traits se durcirent, la rage s'empara de lui qu'il contint difficilement.

— Mais mon oncle, je n'ai pas besoin de me marier ! s'indigna Maximus, en secouant négativement la tête.

— Tu n'as pas le choix. Je ne te demande pas ton avis, tu devras t'y soumettre. Rétorqua Galadios II sans perdre de sa superbe alors qu'un éclat de malice brilla dans ces iris bleus.

Maximus bondit de son siège, alors que la rage s'était emparer de lui. Ces iris flambaient de colère, une veine palpitante sur le coin de son visage tandis que ces cheveux étaient presqu'en feu. Sa respiration s'était emballé, son cœur battant la chamade alors qu'il serrait les poings jusqu'au sang. Il toisa avec mépris et haine son oncle qui ne scille même pas.

— Je ne me soumettrais pas cette fois ! défendit Maximus avec force.

L'empereur le toisa de haut en bas, pencha la tête sur le côté puis il se releva. Instantanément, la prestance de l'empereur s'imposa à la pièce écrasant celle du jeune homme qui malgré lui se retint d'amorcer un pas de recul. Le vieil homme croisa les bras sur son torse et opina de la tête.

— Oh vraiment ? fit Galadios en haussant un sourcil.

— Oui mon oncle ! Vous ne pouvez pas m'imposer cela ! contesta Maximus, alors que son cœur battait de plus en plus fort dans sa poitrine.

Sans crier gare, Maximus rassembla son courage fit un pas en arrière, tourna les talons et prit le chemin de la sortie. Cela sans que l'empereur ne batte un cil ou qu'il fasse un geste pour le retenir. Mais alors que Maximus allait disparaître pour de bon, l'empereur intervint.

— Si tu ne t'y soumets pas alors je n'aurais aucun scrupule à te destituer et te châtier. Je n'ai pas le temps de m'embarrasser d'une personne tel que toi, qui ne cesse de faire des bêtises et ne connait pas ce que signifie le terme « Homme », avertit Galadios d'un ton glacial.

Maximus se figea sur le seuil du bureau de son oncle, il avala difficilement sa salive alors que son sang s'était glacé dans tout son être. Il n'avait pas besoin de voir son oncle pour comprendre qu'il ne plaisantait pas et qu'il mettrait à exécution ce qu'il disait. Il sera davantage les poings puis saisissant le peu d'honneur et de bravoure de son cœur, il ne pipa mot et disparut. Ces pas le menèrent loin, très loin du bureau de son oncle, sa vue se brouilla à cause de la rage alors qu'il tremblait littéralement. Au détour d'un couloir, ne regardant guère ou il allait, il entra de plein fouet dans quelqu'un. Il y eut un grand bruit puis un cri s'échappa de la personne qu'il avait bousculée. Sans se soucier de ce qu'il a fait, il choisit de continuer son chemin.

— Espèce d'abruti ! Vous ne pouvez pas faire plus attention ! Grogna une voix féminine.

Interpellée par la voix, Maximus s'arrêta net et détourna pour porter son attention sur la détentrice de cette voix. Il reconnut immédiatement la voix de la jeune femme c'était Titia Casea MAXIMA, la fille du sénateur Titius Caeso MAXIMUS, une amie de sa sœur. Celle-ci était accroupie par terre, s'affairant à ramasser quelques parchemins, fulminante de rage.

— Tu es toi-même aveugle, ne m'avais-tu pas vue ? Rétorqua Maximus, en se plantant devant la jeune femme.

— Comment voulais-tu que je vois ta tête d'abruti avec tous ces parchemins dans mes bras ? répliqua Titia, furibonde en amassant rageusement les parchemins sur le sol.

Avant que la jeune femme ne puisse faire quelque chose, elle fut violemment relever par une poigne de fer et plaquer avec force contre l'un des murs le plus proche. Plus par surprise que peur, elle laissa échapper un cri alors qu'elle se replia sur elle-même.

— Ce n'est pas parce que tu es l'amie de ma sœur que tu peux te permettre de me manquer de respect et de m'insulter ! gronda Maximus, hors de lui.

— Tu l'as cherché ! Et je me contrefiche que tu sois le frère de Maxima ! Tu n'es qu'un abruti et rien ne me fera changer d'avis ! grogna à son tour Titia alors que cet iris brun scintillait de colère.

Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase, le neveu de l'empereur vit rouge autour de lui. Alors qu'il broya littéralement le bras de la jeune femme alors qu'elle laissa échapper un cri de douleur.

— Sale garce ! insulta Maximus, en levant la main dans l'intention de la gifler.

Combattant la douleur que l'emprise de la poigne de Maximus sur elle, Titia retint ces larmes et planta ces iris dans celle du blond alors que ces sourcils s'étaient froncés.

— Vas-y frappes-moi ! Je t'en prie fais-toi plaisir ! Nargua Titia, enflammée. Tu ne seras ni le premier, ni le dernier à le faire. Fais-toi plaisir ! intima-t-elle sans une once de peur.

Les propos de la jeune femme percutèrent de plein fouet le neveu de l'empereur qui s'arrêta net, abasourdi. Sa colère s'évapora soudainement alors que les révélations de la jeune femme raisonnèrent dans son esprit. Hébété, et abasourdi, sa main retomba le long de son corps alors qu'il eut un mouvement de recul. Comment cela ce n'était pas la première fois qu'elle se faisait frapper ? Qui avait bien put le faire ? Qui avait bien put oser toucher un cheveu de la fille du sénateur Titius que l'on connaissait sous le nom « l'Égorgeur » ?

Titia profita de l'instant de stupeur de son agresseur pour lui assener un violente gifle. Une gifle dont l'éclat raisonna sur chacun des murs avec écho. Elle regretterait son acte mais c'était déjà trop tard.

Ce fut la brûlure de la gifle que la jeune femme lui infligea qui réveilla le blondinet de sa torpeur. Mais quand il croisa le regard de la jeune femme celui-ci était teinté d'un chagrin et d'une peine sans nom. Il en fut ébranlé à tel point qu'il n'eut pas le temps de réagir. Celle-ci disparut en courant par l'un des couloirs adjacent.

— Bon sang ! jura Maximus en brisant son poing contre une vitre voisine.

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