Chapitre 44 : Vague de sable
- Sa majesté est de retour ! Hurla un garde
Immédiatement, tout le palais persan fut en effervescence. Les domestiques coururent dans tous les sens, tandis qu'au loin les grandes portes de la citadelle s'ouvraient en grand. Nombre de villageois et autres s'étaient rassemblés de part et d'autre du cortège du roi. Tous lancèrent des exclamations d'ivresse et des fleurs par centaine, acclamant comme jamais le retour de leur monarque. Le monarque resplendissait et saluait de divers gestes ces sujets un sourire jusqu'aux oreilles. Enfin après une attente interminable pour d'autres, le monarque de Perse franchit le seuil de la porte principal de son palais. Le cortège resplendissait d'argent et d'ébène tandis qu'à sa tête chevauchait fièrement le roi Harshad secondait par le prince Theus et une autre personne. Le cortège finit par s'immobiliser tandis que le monarque mit un pied à terre, faisant fi des convenances ces plus jeunes filles accoururent dans les bras de leur père. Celui-ci ne leurs refusa rien et serra fortement ces filles contre lui et les embrassa tour à tour. Le prince Theus mit un pied à terre, puis alla à la rencontre de celle qui l'accompagnait. Le prince saisit la nouvelle venue par la taille et la fit descendre de sa monture en douceur, tandis que plusieurs gardes en rouge entourèrent celle-ci. Qui était-elle ? Nul ne pouvait le dire pour le moment.
Le roi Harshad vint directement à la rencontre de ces épouses la reine Yasmine et l'étreignit avec ferveur. En les voyant faire, soudainement un pincement en cœur saisit la princesse de Rome. Elle venait d'assister à une chose dont elle n'avait aucunement prévue lorsqu'elle avait accepté la demande en mariage du roi de Perse. Elle ignora la douleur et patienta alors qu'un faux sourire flotta sur les lèvres. Bien évidemment, elle était enchantée du retour du monarque, elle l'appréciait beaucoup mais il n'y avait pas que cela. Il venait de lui montrer quelque chose dont il n'avait pas pris conscience et qui venait d'ébranler les certitudes de la fille de l'empereur romain. Elle garda cela en son cœur, n'ayant nullement envie de faire part de telles craintes en ce moment de retrouvaille. Le monarque Harshad étreignit avec force Hassan et ces filles ainées. Finalement, ils s'écartèrent laissant à la romaine le loisir de s'avancer. Elle salua le monarque avec un grand sourire sans cacher sa joie. Elle était contente qu'il leur soit revenu en bonne santé et vivant.
- Ma chère Cassiopea. Murmura Harshad, en saisissant le poignet de la jeune femme
La romano-gauloise se laissa faire et n'omit aucune résistance tandis que le monarque lui fit un baisemain.
- Je suis ravie que vous nous soyez revenue, fit Cassiopea
- Oh pas autant que moi. Rétorqua Harshad, resplendissant de bonheur
La romano-gauloise se recula un peu ne voulant pas imposer plus qu'il ne fallait sa présence. Finalement le prince Theus les rejoint en escortant une jeune femme voilée. Ce qui dont d'attirer l'attention de tous tandis que flambée de chuchotement se répandit dans les rangs. La nouvelle venue était accompagnée de plusieurs gardes royaux aux tuniques rouges vif et aux armures de bronze. Ils arboraient fièrement un motif représentant un aigle en pleine envol noirâtre sur un pavillon vermillon.
- Cassiopea, interpella Harshad en intimant d'un geste à la romaine de venir à sa rencontre
- Oui ? Fit Cassiopea, en s'avançant de nouveau et portant tout son attention sur le monarque de Perse
- Avant de partir, tu m'as fait la promesse de répandre des actes de celle qui gouverne la cité d'Alamut n'est-ce pas ? Commença Harshad, en prenant un air sérieux
La romano-gauloise se tendit mais se redressa fièrement affirmant son choix et sa promesse. Elle espéra au fond d'elle que le pire ait été évité, elle ne se pardonnerait jamais d'avoir été simple spectatrice du malheur de son amie et de son peuple.
- En effet, c'est cela. Répondit Cassiopea, tout en hochant la tête
- Harshad, tenta Yasmine en faisant un pas dans la direction du couple
Mais le monarque de Perse intima d'un geste de la main à la reine Yasmine de ne pas intervenir alors que les enfants du monarque s'interrogèrent du regard, tout du moins les aînés. Hassan échangea un regard entendu avec sa mère, se promettant intérieurement d'agir en conséquence si cela s'avérait nécessaire.
- Au début je dois t'avouer que j'étais sceptique vis-à-vis de ton amie. Mais elle sut me surprendre et se montrait enclin et avisée envers une solution diplomatique. Et cela comme tu l'avais émis. Expliqua Harshad, d'un ton posé
- Ce qui signifie ? Interrogea Cassiopea, sans cacher son inquiétude
- Que mon fils Theus a eu tort de la sous-estimé en biens des points tout comme moi. Ton jugement était juste, Conclut Harshad, alors que ces traits s'adoucirent
D'un geste de la main le monarque Harshad intima à son fils Theus de se retirer, tandis que la nouvelle venue releva son voile dévoilant ces traits. La princesse d'Alamut laissa échapper un cri de stupeur quand son regard rencontra celui de la princesse de Rome
- Cassiopea ! S'écria Amaya, les larmes aux yeux
Sans crier gare et faisant fi des convenances, la princesse d'Alamut courut à la rencontre de la fille de l'empereur qui fit de même. Elles s'étreignirent avec force emporter dans leur ivresse sous le regard soulagée de la reine Yasmine qui jeta un regard noir à son époux pour leur avoir fait une tel frayeur.
- Oh mon amie ! J'ai eus si peur pour toi ! S'écria Cassiopea en saisissant le visage de son amie, en larmes
- Grâce à toi, je vais bien. Rétorqua Amaya, alors qu'elles s'étreignirent de nouveau
Après ces retrouvailles, une grande fête fut célébré en l'honneur du retour du ro , de son fils Theus et de leur invitée, la princesse Amaya d'Alamut. Cassiopea reçut l'autorisation de la première reine afin qu'Amaya partage ces appartements le temps qu'elle soit ici en tant qu'invitée. Tous en se préparant pour la fête, les deux amies profitèrent de leurs moments pour parler de diverses choses.
- Nous avons été attaqués par les forces perses à l'Aube. J'avais beaucoup d'hommes mais nous sommes des pacifistes. Et je ne pouvais sacrifier leurs vies. Alors j'ai laissais les hommes du prince Theus entrait par la porte principal qui était à peine garder. Puis j'ai priais les miens de se cacher. Finalement, le prince Theus à investit mon palais ou je l'y attendais droite et fière sur mon trône. Raconta Amaya, alors que ces yeux brillèrent d'une colère non dissimulée
La fille de l'empereur ne l'interrompit pas attentive et lui serra affectueusement la main. Elle était si heureuse ! Elle avait tant espérer, prier les cieux pour que son amie se porte bien et que le roi Harshad prenne en compte ces confessions et sa promesse.
- On avait proféré des rumeurs comme quoi ma cité fabriquait des armes et les vendaient aux barbares. Continua Amaya, outrée
- Mais c'est absurde ! Jamais tu n'aurais commit tel chose ! Rétorqua Cassiopea, survoltée
- Bien évidemment ! Mais tu sais bien que parfois la parole d'une femme ne suffit pas toujours non ? Fit remarquer Amaya, exaspérée
- Malheureusement oui. Fit Cassiopea, lasse
La fille de l'empereur secoua la tête en repensant aux propos de son amie. Celle-ci avait raison, elle était bien placée pour connaître ce que l'on ressentait lorsque l'on naissait en tant que femme en ce monde. Oh elle n'avait pas toujours était aussi sur d'elle, puissante et crainte de tous. Elle avait dût s'imposer par sa force de caractère, mais aussi au travers des moqueries, des messes-basses, et des coups. Son visage n'avait pas toujours était intact loin de là, elle avait reçu des coups autant d'amis que d'ennemis, bien qu'elle s'était garder d'en toucher un mot à son père ou à ces frères, ni même à sa mère.
- Néanmoins le prince Theus a accepté de prendre en considération mon opinion, et il a pris ces quartiers dans ceux voisins des miens. Contrairement à ce que je croyais, il n'eut aucun prisonnier, ni aucune mort inutile. Le lendemain, les perses ont fouillé de fond en comble la cité, le palais, les forges, le village absolument tout. Ils n'ont rien trouvé et c'est à ce moment-là que le roi Harshad est arrivée. Il a affirmé l'authenticité de mes dires et nous a fait part de sa récente découverte. Continua Amaya, alors qu'un voile voilà ces pupilles
- Quel est-elle ? Voulut savoir Cassiopea, curieuse
- Il avait rencontré son informateur qui l'avait mené jusqu'à l'homme qui avait semé la rumeur que nous fabriquions et vendions des armes pour les Barbares. Celui-ci leur apprit qu'il avait été payé grassement par un certain Viperon, un chef barbare. Explique-t-elle. Ledit chef barbare souhaité semer la discorde en Perse pour leur faire payer d'avoir rejoint les forces romaines en Gaule et d'avoir presque décimer tous les rangs barbares. Termina Amaya
La romano-gauloise écarquilla les yeux de stupeur puis ouvrit la bouche laissant échapper un cri de pure surprise. Si les propos de son amie s'avéraient vrai ce qu'elle ne doutait pas, cela voulait dire que tout cela était de la faute à elle et la Perse ? Que les Barbares avaient voulu créer davantage de conflit à cause de leur alliance ? Ainsi donc Alamut n'avait été un prétexte pour affaiblir et discréditer la Perse ?
- Ce serait donc mon choix qui aurait poussé cela, Comprit gravement Cassiopea, alors que sa gorge nouée
- Cassiopea, ne dit pas cela enfin, dissuada Amaya, tentant de rassurer son amie
Mais c'était déjà trop tard, la romano-gauloise s'était relevée puis s'était éloignée de son amie volontairement. Alors que des larmes traîtresses vinrent inonder ces joues et s'écouler le long de celles-ci et mouiller son habit. Comment cela avait-il put lui échapper ? Comment n'avait-elle pas put le prévoir ? Alamut, la si majestueuse et belle cité de son amie Amaya avait été attaqué, prit d'assaut et cela à cause d'elle. C'était ces choix à elle qui avait fait douter les perses de leurs propres amis. Comment cela avait-il put arrivée ? Son amie aurait pu être blessé pire mourir à cause de ces choix à elle.
- Cassiopea. Interpella Amaya, qui s'était relevé de son sofa
La romano-gauloise fit volteface et revint à la rencontre de son amie. Puis soudainement elle s'agenouilla devant Amaya, qui écarquilla les yeux de stupeur.
- Mais bon sang qu'est-ce que tu fais ? S'écria Amaya, la voix mêlés de panique et d'incompréhension
- Je...Pardonne-moi. À cause de moi, ton peuple a souffert d'une injustice. Mon audace et mon entêtement a été trop loin, je suis si désolée. S'excusa Cassiopea, en larmes et la voix nouée par la peine
- Oh Cassiopea ! S'écria Amaya en larmes
La princesse d'Alamut s'agenouilla à son tour et attira sa consœur à elle et la serra fortement contre elle. Doucement, celle-ci s'empressa de réconforter son amie et d'atténuer du mieux qu'elle pouvait la peine de celle-ci.
- Je suis si désolée. Si je n'avais pas...Commença Cassiopea, prit de soubresauts et le visage inondés de larmes
- Cela suffit Cassiopea. Contra Amaya, les sourcils froncés
- Mais, fit Cassiopea, les lèvres tremblantes
D'un geste, la princesse d'Alamut cloua le bec de son amie en lui intimant de se taire et de faire profil bas.
- Nul n'aurait pu prévoir cela ! Tu as fait un choix pour les tiens, tu as fait ton devoir tout comme j'aurais fait de même, gronda Amaya, les traits sévères
- Amaya, fit Cassiopea, en se mordant la lèvre
- Ne t'en fait pas, le plus important et que mon peuple est sauf tout comme je le suis. Et tu as aussi ta part de responsabilité dedans, si tu n'avais pas convaincue le roi Harshad de faire vérifier les dires. Alors je serais prisonnière ou on ne sait quoi. C'est parce que tu t'es porter garante de ma parole, de moi que j'ai pu être épargnée et écoutée. Et en cela je t'en serais éternellement reconnaissante, conclut Amaya
La princesse Amaya ne laisse guère le temps à la romano-gauloise de parler puis elle l'attira à elle et l'étreint avec force. Les deux amies restèrent un long moment dans les bras de l'une de l'autre et se jurèrent de toujours se défendre mutuellement de menaces ennemies.
- Bien, parlons de choses plus gaies ! Pria Amaya, dans un éclat de rire en essuyant du revers de sa main ces dernières larmes
- Tu as raison ! Fit Cassiopea, en proposant à son amie des sucreries perses
Amaya accepta de bon cœur tandis que la romano-gauloise faisait disparaître les dernières larmes et s'essuyèrent les joues.
- Le prince Theus a demandé ma main. Lâcha de but en blanc Amaya
- Comment ? S'écria Cassiopea en manquant de tomber par terre
La romano-gauloise ne s'était guère attendue à cela ! Un mariage ! En y réfléchissant un mariage politique était la meilleure stratégie possible et de bonne augure. Et elle avait appris à connaître le prince Theus, il était fougueux, intrépide mais cela ne l'empêchait pas de faire preuve de diplomatie et de sagesse. Et c'était un très bon parti, en plus d'un homme qui s'était toujours montrer respectueux des femmes et qui n'hésitait pas à demander l'avis féminin afin d'élucider un problème.
- Nous avons voyagé ensemble et il souhaite afin de réparer ces torts d'envisager une solution diplomatique plus adéquat. Enfin plus qu'une simple amitié, bien entendue il m'a dit qu'il m'accordera le temps qu'il me faudra pour répondre à sa demande quel que soit. Confia Amaya en dégustant distraitement sa friandise
- Du peu que j'ai pu constater c'est qu'il n'a de yeux que pour toi cela est certain. Taquina Cassiopea avec un clin d'œil
- Cassiopea ! Interpella Amaya, faussement en colère
- Quoi ? C'est la vérité, il ne t'a pas quitté un seul instant, sauf quand j'ai formulais le vœu de bénéficier de ta compagnie. Souligna Cassiopea, en éclatant de rire
La princesse d'Alamut secoua vivement la tête et leva les yeux au ciel devant les allégations de son amie. Ne s'arrêtant guère là, la romano-gauloise se pencha vers son amie un sourire carnassier aux lèvres.
- Entre-nous ma sœur, je suis certaine qu'il doit m'en vouloir que je t'ai à mes côtés ! Attesta Cassiopea, en éclatant de rire
- Cassiopea Octancia GALADIA ! gronda Amaya
Nullement effrayée, la fille de l'empereur continua de se tordre de rire sous l'exaspération de sa consœur. Finalement, après plusieurs tentatives fructueuses, Cassiopea finit par se calmer et se servir une coupe de jus de fruit de bon cœur.
- Si comme tu le dis Theus n'est pas insensible à mon charme, j'en connais un qui ne l'est tout autant à ton égard, soutint Amaya avec un sourire narquois
- Oh Harshad, enfin c'est un peu normal. Il sera mon futur époux, conclut Cassiopea, en haussant les épaules
- Je ne parle pas du roi Harshad, répliqua Amaya, en secouant la tête
La fille de l'empereur écarquilla les yeux, abasourdie par l'affirmation de sa consœur. Si ce n'était pas d'Harshad dont elle parlait qui était-ce alors ? Déboussolée par cette soudaine révélation dont elle n'était pas préparer, la romaine reposa sa coupe et se redressa maladroitement sur ces coussins.
- De qui parles-tu alors ? demanda Cassiopea, décontenancée
- Je parle du prince Hassan, délivra Amaya
- Oh ne dis pas de bêtises, il n'y absolument rien ! Nous nous entendions bien certes, je ne te le cache pas. Mais cela s'arrête là. Affirma Cassiopea, voulant se rassurer soi-même
- Oh je t'en prie Cassiopea, ne soit pas sotte. Cela saute aux yeux. Tu es la prunelle de ces yeux, défendit Amaya exaspérée
- Même si cela était vrai, il ne peut y avoir quelque chose entre nous. Enfin, je suis destinée à être sa belle-mère et non pas son épouse, rétorqua Cassiopea, en secouant la tête
La romaine refoula sa peine au fond d'elle-même, oh elle appréciait beaucoup Hassan, il était noble, beau, un grand guerrier et d'une valeur estimable. Toutefois, il restait le fils de son futur époux. Oh, elle pria les cieux pour que son amie ait tort car si cela s'avérait vrai sans qu'elle le sache, elle blessait celui-ci en lui accordant de l'attention, de la gentillesse. Et peut-être qu'à tort, elle nourrissait l'affection qu'il lui portait sans s'en rendre réellement compte. Il ne pouvait y avoir quelque chose entre eux, si ce n'est que de l'amitié.
- Tu dis vrai mais est-tu réellement certaine de ton choix vis-à-vis roi Harshad ? Je ne parle pas seulement du fait que ce soit un mariage purement politique mais il n'y a pas que cela tu le sais bien, notifia Amaya
Les discussions allèrent bon train puis la princesse Amaya se retira afin de faire sa toilette et de se préparer pour le diner. Pendant ce temps-là, la romano-gauloise prit place sur son divan et continua de brodée un lion d'or sur une étoffe de tissu. Ces pensées vagabondèrent par-delà la Perse, effleurèrent Rome, affrontèrent les mers et traversèrent la Gaule. Tandis que nombres de questions l'assaillirent et l'accaparèrent. Était-elle certaine de se marier ? Que devait-elle faire ? Était-elle vraiment prête à se lier pour la vie à un homme dans un but strictement politique ? N'y avait-il pas un autre choix à faire ? Était-ce vraiment correct d'épouser un homme aux mœurs et coutumes si différentes des siennes ? Épouser un homme qui avait déjà deux épouses dont l'une était comme une mère pour elle tandis que l'autre était l'une de ces pires rivales et ennemis en ces terres ? Trop de questions, trop d'interrogations demeuraient sans réponses. Soudainement, un flash d'un évènement lui revint en mémoire tel une gifle. Cet évènement n'était autre que les retrouvailles de ce matin. Elle s'en souvint distinctement alors qu'elle s'interrompit dans son geste.
La ferveur avec laquelle le monarque de Perse avait étreignit la première suzeraine de Perse l'avait bouleversée et cela plus qu'elle ne l'aurait cru. Ce n'était pas cette ferveur que l'on ressentait lorsque l'on voulait passer un moment charnel non, c'était une ferveur bien plus profonde et plus brûlante. C'était la ferveur d'un amour profond et indéfectible qu'elle avait vue animé les corps du couple de suzerains. Cette ferveur mêlait d'amour et de passion que l'on ressentait en son cœur et qui embrasait tout notre être.
- Je dois leurs demander conseil. Souffla Cassiopea, pour elle-même
Elle abandonna ce qu'elle faisait puis rejoint un endroit adjacent de son balcon, elle longea celui-ci puis finit par s'interrompre. Dans un coin à l'abri du regard se tenait un petit hôtel ou sévissait plusieurs statuette représentant divers dieux. Contrairement à ce que l'on aurait pu croire ce n'était pas des divinités perses mais des divinités romaines. Finalement, la romano-gauloise s'agenouilla devant l'hôtel. Elle clos ces paupières inspira calmement et joint ces paumes de mains afin de réciter ces prières. Sans attendre, elle pria avec ferveur nombre de ces dieux qui avait toujours sut guider ces choix.
- Guider moi je vous en prie. Montrez-moi quel choix dois-je faire ? Souffla Cassiopea, pour elle-même
Rien ne se passa, mais la romano-gauloise savait que ces dieux ne l'abandonneraient pas et surtout pas Minerve. Elle finit par rejoindre le reste de sa famille d'adoption pour le grand banquet de retour du prince Theus et du roi Harshad. Malgré tout la volonté dont elle faisait preuve, le fantôme des paroles d'Amaya restaient ancrée dans sa tête. Bientôt le goût de sa boisson se fana tout comme la nourriture, une chose qui n'échappa guère au reste de la tablée.
- Quelque chose vous tracasse ma chère ? Interrogea Yasmine, inquiète
Sortant de sa torpeur, la romano-gauloise releva la tête et constata que toute la tablée était pendue à ces lèvres. Elle posa doucement ces couverts et plaqua un faible sourire sur ces lèvres.
- Euh. Commença Cassiopea, prit de court
- N'êtes-vous pas heureuse de me revoir ma chère ? S'enquit Harshad, sur le ton de la plaisanterie
- Oh ! Bien sûr que non, ce n'est pas cela. Je suis ravie que tu nous sois revenu Harshad, tout comme vous prince Theus. Se justifia Cassiopea, avec un sourire faux
- Dites-moi ma chère que se passent-ils ? Demanda de nouveau Yasmine
- C'est juste que la présence des miens me manque. Cela fait un certain moment que je suis ici, et je n'ai pas eu de leurs nouvelles. Cela m'inquiète et m'attriste un peu. Répondit Cassiopea, un peu crispée
Elle ne mentait pas c'était vrai qu'elle n'avait pas reçu des nouvelles des siens mais il n'y avait pas que cela. Mais elle ne pouvait pas annoncer publiquement et maintenant qu'elle n'était plus sûr de son choix d'épouser le roi de Perse.
- Oh je suis certain que cela ne saurait tarder, les étoiles brillent ce soir c'est un bon présage. Affirma Harshad, avec douceur
Une douceur qui meurtrit le cœur de la princesse romaine qui hocha simplement la tête avec un faible sourire. La romano-gauloise profita néanmoins des festivités mais son esprit était bien ailleurs. Les festivités continuèrent et tardèrent dans la nuit.
- Qu'est-ce que tu dis ? S'écria Harshad, en se relevant d'un bon de son fauteuil
Le suzerain essaya de garder son calme et son sang-froid afin de mieux comprendre la situation qui lui semblait si irréelle. Était-ce vrai ? Jamais Yasmine ne commettrait de violence sans que cela ne soit justifié et ne lui mentirait sur une telle chose.
- Tu dois absolument tout me dire, quoi que cela soit qu'importe que ce soit douloureux ou non. Recommanda Harshad, en serrant les poings
La suzeraine de Perse soupira et ne dit pas un mot de plus, mais les traits tirés de son visage ne pouvait mentir. Elle devait mettre au courant son époux de ce qu'il s'était passé, il devait le savoir. Et cela même si cela reviendrait à ce qu'il condamne sa propre chair et son sang.
- Cassiopea avait perdu un bijou que sa mère lui avait offert donc naturellement elle a prié les siens de chercher ledit bijou. Et Ares, l'un de ces gladiateurs l'a trouvé or ledit bijou se trouvait en possession d'Aicha. Commença Yasmine, la voix grave. Et tout naturellement, Ares lui à demander de rendre ce qui était à sa maîtresse mais elle n'a point voulue. Ares s'est vue obliger de reprendre ce qui appartenait de droit à sa maîtresse. Aicha n'a pas appréciée et l'a donc accusé de voleur. Ensuite, les gardes l'ont rués de coups, de bleus a n'en plus finir. Quand je suis intervenu le gladiateur de Cassiopea était presque mort, le visage défiguré par les coups, maculé de sang, termina-telle
- Es-tu certaine de ce que tu avances ? Demanda Harshad, les sourcils froncés
Le monarque de Perse devait en avoir le cœur net. Il ne pouvait pas condamner son fils et sa seconde épouse s'il n'était pas certain à cent pour cent.
- Bien évidemment, tu sais pertinemment que je vérifierais tout. Rétorqua Yasmine, piqué au vif
- Excuse-moi, je n'ai pas voulu t'offenser. S'excusa Harshad, en s'adoucissant
Le monarque se prit la tête entre les mains, puis manqua de s'arracher les cheveux. Comment cela avait-il put arrivée ? Auparavant, jamais cela ne s'était produit jamais ces fils ne s'étaient rebeller de la sorte contre lui tout comme Aicha. Il reconnaissait qu'ils avaient eu certains désaccords mais jamais ceux-ci avaient pris des proportions aussi grandes.
- Ton fils Xersès s'est acharné à fouetter ce pauvre gladiateur et le vol n'était qu'un prétexte. Il ne l'apprécie guère depuis qu'il est ici, mais il a été trop loin. Et je n'ai donc pas hésité à lui faire payer, relata Yasmine, dégoûtée par son propre récit
- Comment ? Que lui as-tu fait ? Demanda Harshad, avec une certaine inquiétude alors qu'il se tendit davantage
Le suzerain connaissait parfaitement sa première épouse, si elle pouvait être douce comme les pétales d'une fleur elle pouvait être très cruelle quand on l'y poussait. Il craignit fortement le sort de son fils bien que celui-ci avait tout de même fait une erreur.
- Tu verras par toi-même. Concéda Yasmine, sans une once de pitié
Le suzerain se tût un instant, alors qu'il croisa ces mains dans le dos et tourna le dos à son épouse un moment, observant le ciel par la fenêtre. Il observa les rayons de la lune perçait entre les rideaux et les mosaïques murales. Le palais était si paisible qu'il peinait à croire ce qu'il venait d'entendre. Mais il ne se leurrait pas, il fallait toujours se méfier de l'eau qui dort et il venait d'en avoir la preuve formelle.
- Tu te dois de leur faire payer cet affront, ils ont défié ton autorité. Fait ouvertement du mal à Cassiopea, car on s'en prenant à ce gladiateur, ils s'en ont pris à elle. Et cela elle ne pourra pas le tolérais davantage. Même si elle a été trop choquée par ce qui s'est passé, tu peux me croire elle fera payer tel affront autant à Aicha et Xersès ne sera nullement épargné. Exposa Yasmine, en brisant la distance qu'ils avaient entre eux
- Je doute qu'elle tente quoi que ce soit. Fit Harshad, en secouant la tête
- N'en soit pas certaine, ce n'est que par dépit qu'elle a accepté ta demande en mariage. Répliqua Yasmine
- Yasmine. Tenta Harshad, en secouant la tête
D'un geste sec, la suzeraine de la main elle intima à son époux de ne point parler auquel il se résout. Il savait au fond de lui qu'il avait fait une erreur en demandant en mariage Cassiopea sans s'en référer à son Yasmine. Il savait que celle-ci en souffrait mais contrairement à Aicha celle-ci ne l'admettrait jamais et ne lui reprocherait rien. Et c'était son silence, sa compréhension qui l'avait séduit lorsqu'il l'avait rencontrée. Oh ce n'était pas parce qu'il avait deux épouses qu'il ne les aimait pas loin de là. Il aimait celle-ci d'un amour profond et sincère, il en valait de même pour Cassiopea. Toutefois, il ne s'était pas attendue à ce que la situation dans sa demeure avait pu se dégradait aussi vite ?
- J'y réfléchirai. Conclut Harshad
La suzeraine se mordit violemment la lèvre alors qu'elle bouillonna intérieurement. Remettre cela à plus tard ? Avec rage, la suzeraine se détourna du monarque et commença à s'éloigner. Mais au dernier moment, le suzerain la rattrapa, lui saisit le bras et l'attira à lui d'un geste sec, elle tournoya sur elle-même et rencontra le torse de son époux.
- Mais qu'est-ce que tu ? Fit Yasmine, déconcertée
- Tu m'as manqué. Souffla Harshad, alors que son souffle vint effleurer le cou de sa bien-aimée
La suzeraine tenta en vain de repousser son époux prétextant que ce n'était pas le lieu pour de telles choses, mais son mari ne l'écouta de cette oreille. Elle céda rapidement alors que son époux déposa une trainée de baisers brûlants dans son cou.
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