Chapitre 43 : Chaînes
- Peut-être pourrions-nous faire plus ample connaissance. Intima Xersès, avec un regard pleins de sous-entendues
Comme pour appuyer son regard, il osa même caresser d'une manière tout à fait indécente la main de la romano-gauloise. Comprenant les sous-entendues du prince Xersès, d'un geste violent et sec de la main, la fille de l'empereur repoussa le prince perse. Ces sourcils se froncèrent alors que sa main lui démangea affreusement. Comment osait-il être aussi condescendant avec elle ? Comment osait-il émettre pareille invitation ? N'avait-il donc oublié le lien qui les unirait prochainement ? Et dont le plus grand symbole ornée son annulaire gauche ? Elle se mordit violement la lèvre et défia du regard le prince.
- N'osez plus jamais vous comportez de la sorte avec moi prince Xersès. Prévint Cassiopea, d'un ton menaçant
- Je suis sure que derrière tes airs de femme prude et future épouse tu me désires ! Affirma Xersès avec désinvolture
La romano-gauloise se recula d'un pas et toisa le prince comme si c'était la première fois qu'elle le voyait. Dédaigneusement, elle plissa les yeux et secoua la tête.
- Cessez de chercher des problèmes, contentez-vous de rester à votre place. C'est-à-dire aux côtés de votre père, le roi Aris mon future époux. Rétorqua Cassiopea, avec hargne
La remontrance de la romano-gauloise ne plut pas du tout au prince Xersès, ces traits se firent plus durs et plus mécontent. Sa mâchoire se contracta violemment alors que tout son corps se tendit tel un arc.
- Si vous avez besoin d'une femme qui puisse vous satisfaire, alors chercher vous une épouse. Pour rien au monde, je ne vous laisserais me toucher et encore moins avoir une quelconque relation avec vous autre que celle de beau-fils et belle-mère. Affirma Cassiopea, avec glaciale
Le prince Xersès s'apprêtait à saisir violemment la jeune femme quand Urvashi parut parmi l'un des pilonnes.
- Vous ne perdez rien pour attendre. Menaça Xersès
La romano-gauloise ignora royalement le prince puis prit congé de lui sans attendre le maudissant de tous les noms intérieurement. Comment avait-elle put tomber dans pareille situation ? Le fils de son futur époux lui faisant des avances ? Du grand n'importe quoi à ne point douter. La matinée se passa relativement vite après un somptueux repas aux côtés de la reine Yasmine et de Shéhérazade l'une de ces filles. Cependant, elle avait senti une sorte de réticence vis-à-vis d'elle de la part de Shéhérazade. Peut-être était-ce car elle avait à peu près le même âge ? Et que leurs destins allaient inextricablement se liés avec son mariage avec le père de celle-ci ? Elle ne saurait le dire, ces questions demeurèrent sans réponse.
Enfin, elle franchit le seuil de ces appartements et c'est là qu'elle remarqua qu'il lui manquer quelque chose. Elle fronça les sourcils et chercha l'objet de ces pensées. Mais ce fut vain.
- Mais ou diable est-il passé ? Souffla Cassiopea en fouillant dans ces affaires
La fille de l'empereur étouffa un juron, et continua sa recherche. Elle aurait bien demandé à Ilta de l'aider mais celle-ci était partie lui chercher une carafe d'eau. La voyant faire Urvashi vint à la rencontre de la romain.
- Dame Cassiopea, que chercher vous ? Interrogea Urvashi
- Ma mère m'a offert une broche en forme de lion. J'ai beau chercher je l'a trouve nulle part. Pourtant, je l'avais posé ici hier. Raconta Cassiopea, tout en cherchant activement dans sa boîte à bijoux
La capitaine de la garde royale de la dame romaine s'empressa d'aider sa maîtresse à trouver ledit bijou. Ce n'était peut-être qu'un bijou mais la jeune romaine semblait y porter une grande attache et c'était dans son devoir de l'aider. A son tour, elle chercha ladite broche dans les affaires de sa maîtresse tandis que ces comparses restaient fidèles à leurs postes.
- Comment est-elle ? Se renseigna Urvashi
- C'est une broche en or orné d'un lion aux yeux de rubis. C'est un bijou d'une grande valeur et j'espère le retrouver. Fit Cassiopea avec espoir
- Nous le retrouverons ne vous en faites pas. Assura Urvashi, avec détermination
La romano- gauloise sentit son espoir être ravivé par l'affirmation de la garde persane. Sans attendre, elles continuèrent leurs recherches auquel s'y joint Ilta. Le trio fut interrompu par l'arrivée des gladiateurs. Ceux-ci s'inclinèrent respectueusement face à leur maîtresse, tandis que d'un geste clair les gardes persanes leurs interdirent d'aller plus loin. Ce détail amusa la romaine qui ne manqua pas d'observer la réaction de ces hommes. Hellions regarda de haut Urvashi aucun des deux ne bougea se toisant tel des ennemis dans une arène. Il était rare que le grand champion de Rome se fasse rembarrer d'une manière aussi peu conventionnel et surtout par une femme.
- Pas un pas de plus gladiateur. Avertit Urvashi, d'un ton sérieux
- Et pourquoi cela ? Rétorqua Hellions, offusqué
- Je me dois de protéger ma maîtresse. Affirma Urvashi, une main sur la garde de son sabre cimeterre
- Ne fais-je pas la même chose ? Répliqua Hellions, scandalisé
- Ce n'est pas pareil, tu es un homme. Fit Urvashi, sans baisser les yeux
- Et alors ? Fit Hellions, piqué au vif
- Tu n'es pas digne de confiance. Et je ne te connais pas. Rétorqua Urvashi, sans une once de peur
Ce n'était pas dans les habitudes d'Hellions de lever la main sur une femme, mais cette persane était aussi ravissante, qu'effrontée et irritante. Il serra les mâchoires cette femme était une vraie..... .
- Ne sommes-nous pas censé protéger la même personne? Tempéra Crixo, nullement rassuré
Bien que ce soit un gladiateur de renommé, il n'était pas bête non plus, les perses excellait aussi bien que les romains dans l'art du maniement d'une lame. Et il avait déjà vue lesdites gardes à l'œuvre et n'avaient aucune envie de s'y mesurer. Selon lui il fallait être sage à certains moments tel qu'en ce moment-même. Et il sentait qu'Hellions soit sur le poing de déclencher non pas un combat à la loyal mais une bagarre.
- Si mais il semblerait qu'il y ait un malentendu. Fit Ares, tout en jetant un regard vers leur maîtresse qui ne fit aucunement attention à lui
Les gardes persanes n'avaient pas bougé chacune étant prête à en découdre avec les gladiateurs romains et cela même s'ils devaient protéger la même personne.
- Il n'y a aucun malentendu, nous protégeons juste notre maîtresse de toute personne pouvait lui faire du mal. Cela vaut aussi bien pour vous. Confronta Urvashi, sûre d'elle
- Vous insinuez donc que nous envisageons de lui faire du mal ? A notre maîtresse ? Releva Hellions, les dents serrés
- Peut-être bien après tout vous êtes des esclaves devenues gladiateurs. Vous pouvez tout autant attendre le bon moment pour faire payer à votre maîtresse votre condition. Souligna Urvashi, avec effronterie
- Comment osez-vous ? Se révolta Hellions
D'un geste vif de la main, le gladiateur gaulois dégaina son glaive et Urvashi avait fait de même. Tout d'eux s'arrêta en suspens, leurs regards parsemés d'éclairs. La lame d'Urvashi était logée sous le menton du gaulois tandis que la lame d'Hellions était logée contre le cœur de la garde persane. Suivant le geste du dit couple, tous firent de même chacun ayant dégainé sa lame menaçant l'autre, sans oser porter le premier coup.
- Hellions. Tenta Crixo, crispé sans qu'il quitte la garde persane dont il tenait en joue de sa lame
- Ca suffira amplement Urvashi. Intervint enfin Cassiopea
La garde persane hocha la tête puis rengaina son sabre cimeterre dans son fourreau et s'inclina respectueusement. Hellions laissa retomber sa lame abasourdie et complètement dépasser. Chacune d'entre elles rengainèrent leurs lames et s'inclinèrent respectueusement. Elles se reculèrent d'un pas et se placèrent de part et d'autre de la romano-gauloise. Un sourire satisfait fleurit sur ces lèvres de Cassiopea.
- C'était un test ? Déduisit Ares, les dents serrés
- En effet, et vous l'avez réussi. Fit Cassiopea, en croisant les bras sur sa poitrine
Les gladiateurs rengainèrent d'un trait leurs glaives sans prendre la peine de cacher leurs mécontentements.
- Vous doutez de nous dame Cassiopea ? Interrogea Hellions, avec une colère sourde vibrant dans sa voix
- Dire que ce n'est pas le cas serait mentir. Toutefois, je savais au fond de moi que vous m'étiez fidèle. Justifia Cassiopea
- Si vous le pensiez pourquoi faire cela? Demanda Crixo, perdu
- L'allégeance d'un homme ne dépend pas toujours de l'affection qui le lie à son maître. Nous sommes en terrain hostile et nous ne sommes pas à l'abri que l'un de vous soit corrompu. Je ne le fais pas de gaieté de cœur mais je me devais de le faire. Une ombre malfaisante plane sur nous depuis que nous avons quitté Rome, vous n'êtes pas s'en savoir que je ne suis pas totalement la bienvenue ici. L'honnêteté peut être ternie, tout comme l'allégeance peut pourrir et le cœur d'un garde peut être corrompu. Souligna Cassiopea, d'un ton grave
Aucun des gladiateurs romains ne contredit la romano-gauloise car elle avait raison. Hellions jeta un regard furibond à Urvashi qui retint un petit rire, ce grand guerrier romain était assez atypique. Que ce soit par son physique ou que par son caractère, la cheffe de la garde persane ne doutait aucunement de l'allégeance de ce dénommé Hellions envers leur maîtresse. Hellions comprenant que la cheffe se moquait de lui, fit un pas dans la direction de celle-ci. Mais il se fit arrêter par Crixo, qui lui barra le chemin.
- Mais laisse-moi lui dire deux mots ! Gronda Hellions, en tentant d'aller à la rencontre d'Urvashi
- Tu ne sais que parler avec tes poings et ton glaive Hellions. Rétorqua Crixo, en bloquant son frère d'arme
- Et alors ? Tu l'as vue ? Elle se moque de moi ? Non mais elle se prend pour qui ? Hé ! Continua Hellions, en tentant d'aller à la rencontre de celle qui l'agaçait plus que toute chose en ce moment même
Finalement, Crixo avec la permission de leur dame se retira tout en traînant Hellions le plus loin possible d'Urvashi avant qu'un crime soit commit. La fille de l'empereur secoua la tête puis retourna à ce qu'elle faisait, elle ignora totalement Ares qui était le seul à être resté. Instamment face à sa présence, elle sentit une colère monstre lui dévorer les entrailles mais elle se retint. Elle se souvint de la nuit ou elle l'avait surpris en plein ébat avec cette Aicha de malheur, son ennemie, sa rivale. Celle qui voulait à tout prix sa mort en ces lieux. Et constater qu'Ares, son propre garde personnel s'était livré à cette femme l'horripilait et la dégoûtait. Comment avait-il put lui faire cela ? Comment avait-elle put les laisser la prendre pour une idiote de la sorte ? Comment avait-il osé lui faire tel affront ? Au fur et à mesure que ces pensées noires s'accumulaient elle ne s'était point rendue compte que la manière dont elle faisait les choses devenait plus violente.
- Vous avez besoin d'aide dame Cassiopea ? Demanda Ares avec prudence
- Non, je n'ai pas besoin de toi. Rétorqua Cassiopea, d'un ton sec
Le ton sec de la romano-gauloise surpris le gladiateur qui sut immédiatement que quelque chose s'était passé. Il fut glacé d'effroi face au regard tueur qu'elle lui adressa et le si peu attention qu'elle lui portait.
- Ai-je commit quelque chose qui vous a déplut ma Dame ? Tenta de se rattraper Ares
- Tu oses me le demander en plus ? Releva Cassiopea, rouge de rage
D'un geste violent de la main, elle envoya valser plus loin sa boite à bijoux maudissant son emportement.
- Ma Dame. Tenta Ares, en amorçant un pas vers sa maîtresse
- Tais-toi ! Et n'oses pas m'approcher ! Gronda Cassiopea hors d'elle
Stupéfait, le gladiateur grec recula ne s'attendant pas à un tel comportement de sa maîtresse. Jamais il ne l'avait vue en proie à un si grande colère même envers l'un de ces frères ou envers Maximus. C'était différent cette fois-ci, elle tremblait littéralement de rage. Il tenta de trouver comment il avait pu l'incommoder à ce point ? Etait-ce par qu'il prenait trop de libertés avec elle ? Ou parce qu'il avait négligé son devoir envers elle ? Ou peut-être quelque chose d'autre ?
- Tu sais quoi ? Je me demande vraiment pourquoi les dieux ont tenu à ce que tu m'accompagnes jusqu'ici. Tu ne m'apportes que des ennuis et si tes escapades venaient à se savoir, je ne pourrais te sauvais du courroux de ton bourreau. Fit Cassiopea, désabusée
- De quoi est-ce que vous...Commença Ares, perdu
Soudainement avant qu'il ne puisse faire quelque chose, le gladiateur grec se prit une gifle magistrale. Sous la surprise il bascula sur le côté, et s'écrasa au sol. Déconcerté, il porta sa main à sa joue surmontant la douleur qui anima sa joue. Il ne comprenait plus rien toutefois, un flash lui revint en mémoire. Il écarquilla les yeux, alors que sa bouche s'ouvrit de stupeur sans qu'aucun mot ne jaillisse.
- Vous ...Commença Ares, en pensant à la nuit interdite qu'il avait passé avec la seconde reine de perse
On voyant le regard de braise de sa maîtresse il sut qu'il avait vu juste. L'horreur le saisit et le figea sur place. Comment avait-elle put être au courant ? Avait-il pris au piège à cause de cette folle de reine ? Avait-il sous-estimé sa maîtresse ? Trop de questions s'enchainèrent dans sa tête. Finalement, il abaissa la tête de manière soumise et s'agenouilla.
- Ma dame, je vous prie d'accepter mes excuses. Jamais je n'aurais dût commettre une telle erreur. J'ai était manipulé et je m'excuse d'avoir failli à mon devoir envers vous. Je ne mérite aucune clémence de votre part ce que j'ai fait est impardonnable et j'en payerais les conséquences. Si vous me le demander alors j'assumerais l'entière responsabilité de mes actes. Confia Ares, solennelle
La fille de l'empereur se détourna du gladiateur tout en se passant une main sur le visage agacée et éreintée. Elle-même se demandait à quel moment la situation lui avait autant échapper ? Devait-elle le livrait à Aris à son retour ? Devait-elle confronté Aicha pour adultère et crime ? Même à Rome elle n'avait pas été autant submergée par les déboires des siens. Mais il semblerait qu'ici c'était tout autre. Elle prit une grande aspiration et se demanda comment elle pouvait tourner la situation à son avantage ? Ils furent interrompus par le retour d'Ilta.
- Tu es pathétique. Affirma Cassiopea, sans cacher son mépris
- Ma Dame. Tenta de se rattraper Ares
- N'ose pas m'appeler ainsi ! Crois-tu que je n'allais pas le savoir ? Répliqua Cassiopea, avec un petit rire démoniaque
- Je...Commençai Ares, cherchant ces mots
- Tais-toi ! Crois-tu que je t'épargnerais car tu es un de mes gardes ? Crois-tu que je te pardonnerais tel affront ? Releva Cassiopea, enflammée
Le gladiateur romain sut qu'il avait commis une grande erreur en sous-estimant sa maîtresse. Comment avait-il put croire un instant qu'elle n'en saurait rien de tout cela ? Comment avait-il put se permettre une tel liberté ? Et surtout comment avait-il put être aussi naïf et effronté ?
- Je ne t'épargnerais pas cette fois-ci Ares. Et peu importe si je vais à l'encontre des dieux, tu me le payeras chèrement. Affirma Cassiopea, d'un ton menaçant
Le gladiateur fut glacé par les menaces de la jeune femme il repensa au « Poena Taurus » dont elle avait été l'investigatrice. Ce moment où elle n'avait pas hésité à abattre son courroux sur celui qui avait osé la défier, sans une once d'humanité. Intérieurement, il sut que le courroux de la romaine serrait terrible.
- Ma Dame, je n'ai pas trouvé votre broche. Je m'en excuse, j'ai cherchais dans chaque pli de vos vêtements mais je n'y l'ai pas trouvé. Interrompit Ilta, avec un air abattue
L'attention de la fille de l'empereur se détourna du gladiateur pour se diriger sur le sujet de sa broche. Elle se mordit la lèvre mais ne dit rien.
- Ares, nous remettrions notre discussion à plus tard. Conclut Cassiopea, d'un ton sec
Le ton sec de la romano-gauloise ne passa pas inaperçu aux yeux de la servante qui n'osa pas demander la raison d'une tel tension.
Bien que soulagé, le gladiateur se demanda si la situation n'allait pas empirer si la confrontation s'éternisait. Mais il garda cela pour lui de peur de braquer et énerver davantage sa maîtresse. Il était en mauvaise posture et pour une fois, il était mal en point en fâcheuse position. Exaspérée, la romano-gauloise ne prit pas la peine de répondre au gladiateur et d'un geste sec de la main elle congédia le gladiateur.
Ares grimaça et jura dans sa barbe se maudissant pour avoir été aussi naïf, comment avait-il put se faire avoir de la sorte ? Comment avait-il put se montrer aussi imprudent ? En jouant de la sorte, il mettait en puéril tous ces plans. Comment avait-il put être aussi distrait ? Néanmoins, il se résolut à tout faire pour que sa maîtresse lui pardonne pour qu'il puisse mener à bien ces plans. Il ne pouvait pas oublier pourquoi il s'était rapproché d'elle non, même si indirectement elle n'était pas responsable du sort de son défunt frère, son père, lui, l'était. Quel que soit le prix à payer, il ferait tout pour revenir à l'empereur de Rome et ferait en sorte de faire souffrir celle auquel il tenait le plus en ce monde. Mais tout ne s'avérait pas aussi facile que prévue. Au début, tout ce qu'il avait voulu faire c'était la faire souffrir, mais désormais c'était différent. D'un côté, il jubilait quand il la faisait souffrir et de l'autre, il se sentait mal quand il la voyait si malmenée et acculée. Il n'y comprenait plus rien tout avait basculé, changer à tel point qu'il commençait à se demander s'il n'allait pas devenir fou.
Il apprit enfin par Ilta que sa maîtresse ne retrouvait plus une broche en forme de lion d'or et de rubis que lui avait offert sa mère. Il se souvint un instant d'avoir entrevue la romano-gauloise admiré le bijou puis l'avoir rangé dans sa boîte à bijou. Cependant, quelque chose lui dit que la broche n'était plus dans les appartements de la maîtresse. Il choisit de retrouver Hellions et Crixo ont ne sait où mais loin de la terrible Urvashi. Finalement, au détour d'un couloir il tomba nez-à-nez avec la seconde reine, la reine Aicha celle qui avait été lors d'une nuit son amante. Il voulut l'évite, ce n'était nul le temps de converser avec elle quand un détail l'interpella. Elle arborait fièrement une broche d'or et de rubis au niveau de son décolleté qui ne laissait entrevoir la partie naissante de sa poitrine. Un instant il fut déconcerté de l'accoutrement de la seconde reine, dans la coutume perse, il était strictement indécent de porter tel habit. Mais justement, la seconde reine de perse prenait beaucoup de libertés et beaucoup plus que de coutume depuis que le roi Aris était absent.
- Cette broche ne m'ait pas inconnue. Ceci n'est pas à vous. Accosta sans plus de cérémonie Ares, en désignant du doigt la broche en question
- Et comment peux-tu en être certain gladiateur ? Rétorqua Aicha, d'un ton faussement offusqué en désignant à son tour ladite broche
Le gladiateur serra les poings, alors que les paroles acerbes de la romano-gauloise vinrent le percuter de nouveau. Il vit la seconde reine se penchait de manière grotesque de manière à ce qu'il perçoit en plus de la broche, la forme bien distincte des seins de celle-ci. Si dans une autre situation, il n'aurait pas été indifférent à cela, cette fois-ci c'était différent. Il analysa rapidement la situation et comprenant que la seconde reine était seule. Il saisit l'occasion et l'entraîna en la saisissant par le bras fermement dans un couloir adjacent à demi dans l'obscurité.
- Hum, je vois que tout cela n'était qu'un stratagème pour que l'on s'attèlent à d'autres choses plus intéressantes. Fit Aicha, d'une voix sensuelle, en caressant du doigt l'un des pectoraux du gladiateur
Soudainement, écœuré le gladiateur repoussa d'un geste sec la main de la seconde reine qui se figea de surprise et d'incompréhension. Non, il ne comptait pas tomber une fois de plus dans les filets de cette folle furieuse de femme. Il jouait avec le feu et s'il continuait comme cela, il allait finir sur un bûcher. Si jamais le monarque de cette contré venait à savoir ce qu'il s'était passé alors il rejoindrait son frère Aros rapidement et cela sans même avoir pu connaître exactement les circonstances de sa mort et venger celui-ci. Et ce n'était purement pas envisageable pour lui.
- Je ne vous aie pas entraîné ici pour cela. Fit remarquer Ares, d'un ton sec
- Oh vraiment et pourquoi alors ? Pourquoi minerais-tu une femme dans un endroit sombre loin des regards et des oreilles si ce n'est pas pour la baiser ? Demanda Aicha, d'un ton rageur
- La dernière fois vous m'avez pris de court et mais pas cette fois-ci. Expliqua Ares, avec un geste tempérant
- Non mais tu t'entends ? Il me semble que tu ne m'a pas repoussé et que tu as apprécié me prendre avec passion dans ce bain non ? Rétorqua Aicha, furibonde
- Je ne vous cache pas que j'ai appréciais votre compagnie mais cela ne veut pas dire que je souhaite que cela se reproduise. Répliqua Ares, d'un ton agacé
La seconde reine se recula un peu et dévisagea avec une certaine rage le gladiateur. Il osait la repousser ? Elle, la seconde reine de Perse ? Elle, l'une des femmes les plus convoités de ces terres ?
- Ce bijou que vous portez appartient à ma maîtresse. Et je doute qu'elle vous la offert en présent. Fit Ares, avec sarcasme
- Ta maîtresse ? Est-ce que tu partages aussi la couche de ta maîtresse dis-moi ? Est-ce qu'elle aussi tu la prends sauvagement quand elle prend son bain ? Ou tu la prends violemment contre un mur comme tu la fait avec moi ? Demanda Aicha, avec espièglerie et d'une voix emplie de sarcasme
- Non, et cela ne vous regarde pas. Elle n'est pas comme vous. Répliqua Ares, piqué au vif
- Oh vraiment ? Fit Aicha, avec sarcasme
- En beauté, en sagesse elle est différente de vous. Elle n'est pas manipulatrice et ne serez pas aussi malfaisante que vous l'êtes. Assura Ares, alors que ces traits se durcirent davantage
- Tu.... Commença Aicha, les traits soudainement tirés par la rage
- Ne croyez pas que je n'ai pas saisie votre jeu. Vous ne cherchez qu'à la blesser, la faire sortir de ces gongs afin qu'elle fasse une erreur pour que votre époux Aris la châtie ou même la condamne à mort. Vous vous êtes approché de moi dans l'unique but de la faire souffrir, car vous savez qu'elle tient à ces hommes. Vous saviez que cela ne marcherez pas avec mes confrères. Or avec moi vous saviez que cela serait différent et vous avez exploité cela à votre avantage. Je suis certain que votre escapade auprès de moi n'était qu'un coup monté de vous et vos pairs, vous avez dût tout planifier pour qu'elle nous voit. Déduisit Ares, tout en se maudissant intérieurement de ne pas l'avoir compris depuis le début
- Et alors ? J'ai réussi non ? Répondit Aicha, sans une once de regret
Le gladiateur romain serra les poings et les mâchoires tout en se demandant comment il avait pu devenir aussi naïf et idiot ? Comment avait-il put se faire avoir de la sorte ? Comment avait-il put être aussi distrait ? Depuis quand ces besoins masculins outrepasser son devoir envers celle qui l'avait sauvé maintes fois de la mort ? Intérieurement, il se dégoûtait d'avoir été aussi bien manipulable et vulnérable.
- Vous avez échoué, car bien que j'ai commis une erreur en ne vous repoussant pas. Cassiopea GLADIA GLADIUS saura me pardonner d'une tel traitrise aussi perfide et malfaisante soit-elle. Contre-attaqua néanmoins Ares, ne se laissant pas démonté
- Comment peux-tu en être sur misérable ? Qu'est-ce qui ne te dit pas qu'elle ne va pas te condamner à mort ? Fit Aicha, sans changer de ton
- Jamais ma maîtresse ne mettrait sa destinée en puéril pour un homme tel que moi et cela quel que soit le lien qui nous unit. Affirma Ares, sûr de lui
- Tu crois cela ? Tu es pathétique. Fit Aicha, en se reculant et croisant les bras sur sa poitrine
Le gladiateur regarda de haut cette femme qui était en plus d'être désirable, une femme détestable au plus haut point. Dommage qu'il n'ait comprit cela bien trop tard et à ces dépends.
- Vous l'êtes plus que moi, car vous essayez de lui faire commettre une faute afin que le roi Aris ne la prenne pas pour épouse et la renvoie à Rome. Mais vous ne savez pas de quoi elle est capable. Ni même tout ce qu'elle à traverser pour en arriver jusque-là .Si elle à choisit de donner son cœur, son âme à la Perse en échange de leur soutient alors rien ni personne ne pourra l'y soustraire. Confronta Ares, avec conviction
- C'est cela. Fit Aicha, avec un petit ricanement noir
- Même l'empereur de Rome n'a pas pu la détourner de sa décision. Ce n'est donc pas vous qui arriverez à le faire. Affirma Ares
Ce qu'il disait, il le pensait véritablement. Le gladiateur avait appris à connaître sa maîtresse et elle avait bouleversé ces convictions et son opinion. C'était une combattante dans l'âme et dans le cœur. Et il savait qu'elle tiendrait sa promesse à Rome que même si son cœur ne ressentirait rien que de l'amitié pour le roi Aris, elle le prendrait pour époux pour que la Perse soit son allié. Et rien ni personne ne pourrait la détourner de sa décision hormis la mort bien évidemment. Si au début, il l'avait trouvé tout à fait puéril, folle désormais il l'admirait pour son sens du devoir, son dévouement et sa loyauté à toute épreuve. Sans crier gare, d'un geste rageur il s'empara de la broche de la seconde reine. Une fois cette chose faite, il quitta le couloir sombre et commença à s'en aller.
- Garde ! Garde ! Hurla Aicha, avec rage
Soudainement, jaillit plusieurs guerriers perses aux habits noirs et tous se précipitèrent à la rencontre de la seconde souveraine.
- Ce gladiateur à voler un bijou appartenant à la princesse romaine ! Saisissez-vous de lui et frappez-le jusqu'à qu'il ne puisse plus se lever ! Il doit payer pour son acte ! Accusa d'une voix forte Aicha
Avec horreur, le gladiateur romain sut que le piège se retournait contre lui il n'eut nul le temps de s'échapper. Il se fit encercler et sans qu'il puisse faire quelque chose les gardes s'emparèrent de lui bien qu'il se débattit comme un diable. Bientôt il fut rué de coups par les guerriers perses et s'écroula sur le sol, maculé de bleus et de son propre sang. Sa tête devint si lourde tandis que ces cris de douleurs furent étouffés par des jais de sang. La lumière qu'il percevait au travers de ces paupières s'estompèrent progressivement. Tandis que sa tête lui tourna et la douleur qu'il ressentait devenait insupportable. La pénombre commença à l'envelopper tandis qu'il n'arrivait plus à se débattre, ces forces l'abandonnèrent tout comme sa volonté. Peut-être était-ce la fin ? Peut-être était-ce le prix à payer pour avoir trahit Cassiopea ? L'avoir trahi alors qu'il était censé la protéger envers et contre tout ? Ces questions demeurèrent sans réponse tandis qu'il s'accrocha vainement à l'espoir de revoir son frère Aros qui le manquait tant.
Xersès attirait par le bruit et tout cette agitation rejoint sa mère et est informer de la situation. Trouvant à cela une ouverture et un moyen de se venger du gladiateur grec. Il ordonne aux guerriers perses de mener le gladiateur jusqu'à la cour principal du palais perse. Là il ordonne à ces hommes de le maintenir debout, puis il saisit un fouet. Sans attendre et sans une once de pitié, le prince Xersès se met à fouetter le dos du gladiateur. Les cris d'agonie du gladiateur finissent par faire écho contre les murs du palais, tandis que son sang ne cesse de se répandre sur le sol.
- Dame Cassiopea ! Appela Urvashi, les traits épouvantés en franchissant au pas de course le seuil des appartements de la princesse romaine
Sursautant, la romano-gauloise manque de chavirer sa coupe de vin qu'elle portait à ces lèvres. Comprenant que quelque chose de grave est arrivée au vue des traits de sa garde, elle se redresse et invite d'un geste à la garde persane à parler.
- Dame Cassiopea...Commença Urvashi, paniquée tout en cherchant ces mots
- Qu'il y a-t-il à la fin ? Interrogea Cassiopea, inquiète
Jamais elle n'avait vu la capitaine des gardes persanes aussi préoccupée et épouvantée.
- Le prince Xersès, il...Tente d'expliquer Urvashi, dépassée
- Il quoi ? Demanda Cassiopea, impatiente
- Il est en train de fouetter Ares dans la cour principale du palais. Révéla Urvashi, grave
La romano-gauloise se figea à l'instant alors que sa coupe de vin tomba au sol projetant son contenu sur le sol de marbre et éclaboussant son contenu partout. Sans crier gare, elle se rua au dehors et accourra jusqu'au lieu-dit. Arrivée là-bas, elle se figea sur place glacé par l'épouvante la plus puissante qu'elle avait ressentie à ce jour. Ares se tenait là, en sang, la chair en lambeaux, des blessures par centaines ornait sa chair, ces cheveux courts collants contre sa tête qui était abaissé. Il était si vulnérable, si faible. Son souffle se coupa un instant, alors que les larmes lui montèrent aux yeux, jamais par le passé elle n'avait été témoin d'un tel spectacle. Même Maximus qui était connu pour son tempérament cruel ne l'avait jamais été autant, sa cruauté venait d'être surpasser par celui qui tenait le fouet. Le bourreau d'Ares, celui qui l'avait réduit dans un état aussi lamentable et épouvantable. Sans s'en rendre compte, ces mains se mirent à trembler tout comme le reste de son corps, tandis que son souffle se fit douloureux et erratique. En voyant cette vision d'Ares qui se grava à jamais dans sa mémoire, c'est comme si une main invisible venait de se refermer sur sa gorge et que celle-ci l'étranglait. Un sentiment de culpabilité et de honte l'envahit quel que soit la faute qu'il avait commise elle se sentait responsable de lui, c'était de sa faute à elle.
- Que se passent-ils ici? S'écria une voix autoritaire
- Reine mère. S'écria un homme
Immédiatement, ceux qui se trouvaient aux alentours s'inclinèrent comme un seul homme. La reine Yasmine se figea d'horreur en découvrant le spectacle qui se déroulait devant elle. Ares était enchaîné par terre, à genou la chair strié de coups de fouet maculé de sang et couvert de bleues. Elle retint un haut le cœur en constatant l'état lamentable et épouvantable dont le pauvre gladiateur avait été réduit. Un instant, elle se demande s'il n'était pas mort mais il semblait se balancer d'avant en arrière d'une manière assez perceptible. Deux gardes perses se tenaient à ces côtés, et c'étaient surement eux qui l'avait immobilisé et maintenu. Elle distingua les deux autres gladiateurs un peu en retrait qui avaient dût tenter en vain d'atteindre leur frère mais être arrêter par les lames perses qui menaçaient à tout deux leurs jugulaires.
- J'exige que l'on m'explique ce qu'il se passe ! Ordonna la reine Yasmine, en haussant la tête
Un serviteur vint à la rencontre de la reine mère, puis s'agenouilla face à elle.
- Ma reine, ce gladiateur a été surpris en train de voler une broche qui appartenait à la princesse romaine. Le prince Xersès et la seconde reine Aicha l'ont surpris. Raconta l'homme
La reine mère se détourna violemment du serviteur et dirigea son attention jusqu'à Xersès qui tenait un fouet et la seconde reine Aicha. Elle sut immédiatement que tout cela n'était qu'une mascarade, jamais le gladiateur romain n'aurait commis pareille traitrise envers sa maîtresse.
- Est-ce vrai ? Interrogea Yasmine
- Oui, mère. Fit Xersès, en inclinant la tête
La première reine s'abaissa à la hauteur du gladiateur blessé, et souleva avec douceur le menton de celui-ci, tout en ancrant ces pupilles dans celles du gladiateur. Elle fit abstraction du fait que le visage du gladiateur était gonflé, rougeoyant et violacé. Ses arcades sourcilières étaient ouvertes, perlant de sang. Tandis que son nez en sang tout comme sa bouche. Il faisait peur à voir sans aucun doute.
- As-tu vraiment commit ce vol ? Demanda Yasmine, sérieuse
- Mère ! Pourquoi l'interrogez ? Cela ne sert à rien ! Son avis ne compte pas ! Rugit Xersès, rouge de rage
- Tais-toi ! Rétorqua Yasmine, d'un ton glaciale
Comme si il venait de se souvenir de qui était la première reine, le prince Xersès se tût et fit profil bas alors que tous retinrent leurs souffles.
- Non. J'ai...juste..reprit...ce...qui...lui...avait...été...dérober. Articula difficilement Ares, mué d'un effort surhumain
La première reine acquiesça longuement et se releva d'un bond, puis elle alla à la rencontre de Xersès, se plantant devant celui-ci de toute sa hauteur. Puis elle tendit la main sans qu'aucun de ces traits ne trahissent ce qu'elle ressentait. Comprenant ce qu'elle demandait Xersès tendit à la première reine de bon cœur le fouet. Malencontreusement la seconde d'après il comprit son erreur et cela bien trop tard. D'un geste vif, la première reine abattit le fouet sur Xersès qui lâcha un cri de douleur, ne lui accordant nul répit sans aucune pitié elle abattit de nouveau son fouet sur celui-ci jusqu'à qu'il tombe à genoux, le visage rougeâtre et quelques ponts de ces vêtements déchirés à cause de la brûlure du fouet.
- Mais qu'est-ce qui t'a pris ? Comment as-tu osé faire du mal à mon fils ? Rugit Aicha, en bondissant dans la direction de la première reine
Une fois encore, avant que quiconque ne puisse faire quelque chose la première reine abandonna ledit fouet, mais assena une violente gifle à la seconde reine et tangua dangereusement en arrière manquant de s'écrouler à son tour aux côtés de son fils.
- Mère ! S'écria Xersès
Xersès s'était relever d'un bond, et fit un pas dans la direction de la première reine hors de lui quand une autre personne s'interposa.
- N'ose même pas la toucher. Menaça Hassan, qui venait de faire irruption
Les deux princes se jaugèrent tel des chiens en faïence chacun attendant que l'autre fasse le premier pas. Alors que la lame du prince Hassan était contre le cœur du prince Xersès.
- Cela vous servira de leçon ! Quel que soit le crime dont vous accusez cette homme. Commença Yasmine, tout en désignant Ares du doigt. Vous n'avez aucun droit sur lui ! Vous avez commis une grave erreur en vous en prenant de la sorte à celui-ci. Sermonna Yasmine, dans la voix tremblait de rage
- Mais il a commis un vol ! Contra Xersès
- C'est ce que tu prétends mais cela ne peut pas autant dire que c'est la vérité. Tu as commis une erreur impardonnable toi et Xersès. Vous en payerez le prix en temps voulue. Rétorqua Yasmine, furibonde
- Que veux-tu dires ? Demanda Aicha, désorientée
- Aris ne vous pardonnera jamais d'avoir porté la main sur les protégés de sa future épouse et de défier son autorité alors qu'il n'est pas là. Conclut Yasmine, intraitable
La reine Aicha sut qu'elle avait agi de manière irréfléchi, la colère d'Aris serrait terrible et il ne les épargnera pas. D'un geste, les gardes délivrèrent les gladiateurs qui accoururent au chevet de leur frère d'arme.
- Cassiopea. Interpella Yasmine
La fille de l'empereur ne bougea pas de pouce figé dans son épouvante et par ce qu'elle avait vu. Dastan vint à la rencontre de la jeune femme et la secoua doucement jusqu'à qu'elle porte son regard sur lui. Celui-ci lui intima d'écouter la première reine, ce qu'elle fit.
- Va auprès des tiens. Pria Yasmine, sans cachée sa peine
Sortant de sa transe, la fille de l'empereur fut mener jusqu'à Ares. Encore sous le choc, elle n'osa pas aller le voir, perdu dans un monde ou les cris, le sang et l'agonie étaient les maîtres. Elle ne remarqua même pas la présence de la première reine qui venait de faire son apparition. Un instant, la première reine fut peinée et attristée en voyant l'état second de la romano-gauloise. Le teint de la jeune femme était devenu plus pâle, tandis que les lèvres de celle-ci étaient sèches et blêmes. Cette vision de la jeune femme lui fondit le cœur, alors que les larmes lui montèrent aux yeux. En bien des points son fils Hassan avait raison, c'était irrespectueux de la part d'Aris de prendre une nouvelle épouse, surtout que celle-ci était si jeune. Mais dans un autre temps, cette jeune femme ne faisait que son devoir rien d'autre, et elle ne pouvait l'en vouloir pour cela. Depuis qu'elle était arrivée, elles avaient nouée une forte amitié mêlés d'un grand respect l'un envers l'autre. Mais en fin de compte, Yasmine avait fini par la considéré comme l'une de ces filles. Et en le voyant si triste, si touché par ce qu'il s'était passé elle se sentait bouleverser et si impuissante. Avec prudence, elle prit place devant la jeune femme puis saisit les mains de la jeune femme. Elle fut un instant horrifié par la froideur des mains de la jeune femme tout comme de son manque total de réaction. Elle sentit les tremblements imperceptibles de la jeune femme et serra doucement les mains de celles-ci dans les siennes.
- Cassiopea. Interpella doucement Yasmine, d'une voix infiniment douce
Elle ne devait absolument brusqué davantage la romano-gauloise, car elle était imprévisible et elle ne savait pas comment elle pourrait réagir.
Sans crier gare, la fille de l'empereur plongea contre la première reine et étreignit celle-ci avec force. D'abord surprise, la première reine se reprit bien vite et serra à son tour la jeune femme contre elle. Là, la romano-gauloise se laissa aller et éclater en sanglots comme jamais elle ne l'avait fait auparavant. Mais la douleur, la culpabilité avaient eu raison d'elle, elle n'avait plus la force de lutter. Elle pleura à chaudes larmes tandis que son corps était pris de spasmes et de tremblements. Cependant, à aucun moment la première reine ne desserra son étreinte, au contraire celle-ci l'étreignit davantage. D'instinct, elle caressa longuement la chevelure de la jeune romaine tout en fredonnant un petit air qu'elle avait l'habitude de chanter pour ces enfants pour les apaiser jadis. Ceci marcha remarquablement, car peu à peu la romano-gauloise sentit la jeune femme s'apaisait. Elle eut la nette impression de se retrouver bien des années en arrière, quand Shéhérazade lui revenait en pleurs et venait l'étreindre avec force. Cherchant inextricablement le réconfort de sa mère. Et la reine de Perse ne lui refusa pas cela, elle lui donna tout ce que dont la romaine avait besoin.
Finalement, tombant de fatigue la romano-gauloise fut conduit à ces appartements ou elle s'y endormit instantanément. Les jours passèrent et le gladiateur romain se remettait doucement mais surement de ces blessures au plus grand soulagement de ces pairs. Finalement, une fois remit de ces blessures Ares alla à la rencontre de sa maîtresse. Quand elle le vit, elle écarquilla les yeux et se leva d'un bond.
- Ares ! Mais que fais-tu bons sang ? S'écria Cassiopea, sévère
- Tout va bien ma Dame. Assura Ares, en inclinant la tête
La fille de l'empereur se retint à grande peine de ne pas frapper ledit gladiateur, et prit une grande inspiration. Il était exaspérant et imprudent mais c'était Ares tout crashé, elle espéra qu'il soit suffisamment remit de sorte qu'il n'aggrave pas ces blessures en voulant jouer les gros durs. Finalement, le gladiateur fit quelque pas vers sa maîtresse puis s'agenouilla devant elle.
- Ares. Tenta Cassiopea, avec désespoir
- Non ma Dame, ainsi est ma place. Je me dois de la respecter. Affirma Ares, avec une certaine humilité
La romano-gauloise ne put le contredire car c'était la vérité, mais son cœur se serra fortement dans sa poitrine. Si seulement ils n'étaient pas maîtresse et serviteur provenant de mondes différents, ils auraient pu être tout à fait être de bons amis. Elle le savait autant que lui mais une amitié si forte entre une maîtresse et son gladiateur ne pouvait être bénéfique car celle-ci entraînerait assurément la ruines d'eux deux. Elle refréna sa culpabilité de manière à ce que celle-ci ni ne la trahisse, ni ne la submerge.
Ares finit par glisser sa main dans une de ces poches finit par tondre à la romaine quelque chose au creux de sa paume.
- Qu'est-ce que? Fit Cassiopea, intriguée
Soudainement, le gladiateur ouvrit sa paume de main et laissa apparaître la broche en forme de lion aux yeux de rubis dont sa maîtresse avait tant cherché. Constatant cela, la romano-gauloise écarquilla les yeux et laissa échapper un cri de stupeur.
- Je n'ai compris que trop tard que je n'avais été qu'une marionnette et surtout que je vous avais dupé, trahi impunément. Vous aviez raison, la reine Aicha est perfide, maligne et cruelle. Elle s'est servie de moi pour vous atteindre et comme un idiot je n'ai rien vue.
- On fait parfois des erreurs. Répondit Cassiopea, en se mordant la lèvre sans masqué sa peine
- Oui mais je n'aurais jamais dût commettre pareille traîtrise à votre égard. Vous m'aviez mis en garde, mais je n'en ait fait qu'à ma tête et cela s'est retourné contre moi. Ce qui m'est arrivée n'est juste que le revers de mon erreur. Admit Ares, avec une grimace
La romano-gauloise ne sut quoi répondre à cela encore perdue entre ces sentiments, son devoir et tous les derniers évènements.
- Je ne sais point à quel moment, elle a fait cela. Mais c'était la seconde reine qui détenait votre broche maîtresse. Et quand je l'ai sommée de vous le rendre elle n'à point voulut. Je lui aie tout de même prit, après tout ceci est à vous et je savais que vous y teniez chèrement. Révéla Ares, d'un ton grave
Enfin, tout s'emboîta dans la tête de la princesse romaine alors c'était donc ça. La seconde reine avait amadouée Ares afin de la faire souffrir et de le détourner d'elle. Et par la suite, elle avait tout fait pour briser la relation solide qu'il y avait entre eux, entre elle et ces hommes. Et pour couronner le tout, elle lui avait dérobé ledit bijou afin de porter la faute sur Ares, sur les tiens afin qu'elle doute d'eux, et qu'elle s'en prenne à lui. Ces traits changèrent d'un seul coup, alors que la colère, la rage déferla en elle tel de la lave. Elle serra avec force les poings, alors que ces mâchoires se contractèrent violemment.
- J'ai eus si peur. Révéla Ares, d'une voix nouée
- C'est tout à fait normal, tu as frôlés de si près la mort. Fit Cassiopea, fébrile
Contre toute attente, le gladiateur romain qui était à genoux devant la jeune femme finit par s'abandonner à son désir le plus cher. Sans crier gare, il passa ces bras autour de la taille de la jeune femme et vint nicher sa tête contre le ventre de la jeune romaine. Il étreignait fortement la princesse comme si c'était l'unique chose à faire. Décontenancée, la fille de l'empereur romain se figea et ne sut quoi faire.
- Vous ne pouvez pas savoir à quel point j'ai craint que la mort m'arrache à vous. J'ai eus si peur que la mort m'emporte et que je ne puisse vous revoir. Révéla Ares, d'une voix nouée par l'émotion
Etait-ce vrai ? Oui Ares pensait sincèrement ce qu'il disait, il avait si peur de ne point la revoir. Quand l'obscurité l'avait assaillie ce fut elle tel une lumière qui lui apparut, il ne savait pas si c'était un rêve ou quelque chose d'autres. Mais il s'était relevé et avait combattu l'obscurité pour pouvoir la revoir. Au fond de lui, il savait qu'il venait commettre l'erreur qu'il n'aurait pas dût et franchir cette limite qu'il s'était juré de ne pas franchir.
Cassiopea fut ébranlé par la sincérité de la confidence du gladiateur. Elle ouvrit la bouche mais ne sut quoi dire, alors que son âme fut bouleversée par la confidence du gladiateur. Alors que les larmes lui montèrent aux yeux. Bien évidemment, elle savait qu'il comptait pour elle autant que c'était le contraire. Mais jamais elle n'aurait pensé qu'il éprouverait une telle frayeur à son égard ? Bien que sa conscience lui cria de le repousser, elle ne puis s'y résoudre. Elle eut l'impression d'être une mère dont l'enfant malmené lui était revenue en larmes, et désormais qu'il cherchait l'amour, l'attention et le réconfort de la seule et unique personne qui ne pourrait l'abandonner.
- Hadès ne t'accueillera pas de sitôt dans sa demeure crois-moi. Fit Cassiopea, tout en ébouriffant doucement les boucles du gladiateur
C'était un geste tout à fait banal mais d'une incroyable douceur et d'une touche d'amour pur. Intérieurement, la romaine se jura de venger les tiens, les perses avaient osé s'en prendre aux tiens alors elle ne les épargnerait pas. Et cela même si cela pourrait être la dernière chose qu'elle fasse en ce monde. On ne s'en prenait pas aux siens sans le regretter.
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