Chapitre 41 : Sable trouble

- Vous m'aviez demandée ? Fit Cassiopea en franchissant le seuil des appartements du prince Aris

Comme le voulait la coutume, les fiancées partager des appartements différents jusqu'à que serait célébrer le mariage. Cassiopea ne fut pas étonnée de remarquer la présence de la suzeraine, qu'elle s'empressa de saluer respectueusement.

- En effet, j'ai des affaires urgentes à régler hors de la Perse. Commença Aris, les traits graves

- Donc le mariage est repoussé ? Comprit Cassiopea, sans qu'elle ne soit offusquée

- Oui, c'est cela. Je dois me rendre à la cité d'Alamut, mon fils Theus a été influencé et si je ne parviens jusqu'à là. La cité brûlera. Expliqua Aris, les traits tirés pas la gravité

La fille de l'empereur ne dit rien alors que les informations que venaient de lui donner le prince s'entrechoquaient. Soudainement, elle eut un éclair de lucidité la cité d'Alamut ? C'était une cité de l'Empire Perse qui était gouverné par la princesse Amaya Al-Zahir. Elle se souvenait d'elle désormais, par le passé lors d'un échange commerciaux elle avait rencontré ladite princesse, elles s'étaient liées d'amitiés.

- De quoi accusez-vous la cité d'Alamut ? Voulut savoir Cassiopea, perplexe

- Cette cité te semble familière n'est-ce pas ? Emit Yasmine, en portant tout son attention de la jeune femme

Le prince Aris haussa un sourcil, Cassiopea avait visité la cité d'Alamut par le passé ? Ou avait-elle un lien avec cette cité qu'il ignorait ?

- Je n'ai jamais visitée cette cité cependant mon chemin à par le passé rencontrer celui de celle qui la gouverne. Répondit Cassiopea

- Tu connais la princesse Amaya ? Questionna Aris, surpris

- Oui, lors d'un échange commercial j'ai été amené à la rencontrer et à nouer une amitié avec elle. Je n'ai jamais vue sa cité, mais je sais que sa splendeur est grande tout comme sa signification. Expliqua Cassiopea

Le prince Aris acquiesça longuement, il avait entendue par les lèvres de Cassius le frère de Cassiopea, qu'elle avait voyagé nombre de fois. Et c'était pourquoi elle parlait plusieurs langues.

- Amaya, c'est elle qui m'a appris votre langue. Vous devez à tout prix arrêter votre fils quoi qu'il advienne. Affirma Cassiopea avec conviction

- Et pourquoi es-tu si certaines que je dois le faire ? Demanda Aris, par simple curiosité

- Bien que nos coutumes diffèrent, nous ne pouvons laisser votre fils commettre pareille bêtise. La cité d'Alamut est une cité sacrée même Rome n'oserait jamais commettre pareille affront à ce peuple. Affirma Cassiopea, avec détermination

La suzeraine resta silencieuse écoutant attentivement aux propos de la jeune romaine. Si en apparence elle était jeune, elle était pourtant d'une grande sagesse ce qui n'était pas donné à tout le monde. Cette jeune femme était pleine de surprises et plus le temps passé plus, la première épouse d'Aris s'attachait à celle-ci. Elle était audacieuse tout en connaissant sa place, elle était sage tout en étant ferme dans chacune de ces décisions.

- Tu dis vrai la cité d'Alamut est sacrée, je me dois donc d'intervenir. Conclut Aris, avec fermeté

La romano-gauloise sentit un poids disparaître de ces épaules, elle espérait qu'Aris arrive à temps pour éviter le pire.

Le monarque de Perse embrassa sa première épouse sur le front et fit un baise main à la romano-gauloise qui ne l'en empêcha pas. Il allait s'en aller pour de bon quand la romaine l'arrêta en lui saisissant le bras. Surpris, le monarque porta tout son attention sur la jeune femme et attendit qu'elle lui délivre la raison de son geste.

- La princesse Amaya m'est chère, alors je t'en prie veille à ce qu'aucun ne lui fasse un quelconque mal. Demanda Cassiopea, avec espoir

- Et si d'une quelconque manière elle nous y pousse ? Suggéra Aris, en défiant du regard la romaine

Le monarque connaissait pertinemment le tempérament combattif de la romaine pour l'avoir vue tant à l'œuvre, et c'était aussi l'une des raisons qui l'avait poussé à la choisir pour troisième épouse.

- Retenez tout de même votre lame et celle de votre fils. Je suis certaine que malgré la bravoure et l'intrépidité dont son cœur peut faire preuve, elle saura se contenir afin de préserver la vie des siens. Affirma Cassiopea, sans que sa conviction ne soit ébranlée

- Comment peux-tu être si certaine ? Demanda Aris, intrigué

- Tout comme moi, elle a choisie de chérir autant son peuple que sa cité au détriment du reste. En bien des points nous nous ressemblons et nous partageons une profonde amitié. Continua Cassiopea

- Cassiopea. Fit Aris, en secouant la tête

- Vous ne pouvez pas reprocher à une princesse, à une femme de faire tout ce qui est en son pouvoir pour protéger, préserver ceux qui lui ont été confié. Elle est la dernière représentante de sa lignée, il n'y en a aucun autre. Continua Cassiopea, sans baisser le regard

- Tu te portes donc garante d'elle ? Si elle venait à nous trahir ou faire un quelconque mal répondras-tu de ces actes ? Défia Aris, sûr de lui

- Aris ! Interpella Yasmine en se levant de son divan avec précipitation

La suzeraine fut décontenancée par la suggestion de son époux et c'est pourquoi elle l'avait interpellé. Elle connaissait bien Aris, il détestait plus que tous au monde la trahison, mais elle n'avait aucune envie que la jeune romaine en pâtisse à cause d'une autre.

- Assurément, je vous le promets. Promit Cassiopea sans une once de peur

La suzeraine observa attentivement la jeune romaine une fois de plus elle se montrait à quel point elle était différente d'eux. A quel point la fierté et son éduction avait fait son œuvre. L'intrépidité tout comme l'imprudence dont elle faisait preuve en plus de son sens de l'honneur lui attirerait bien des ennuis et des risques comme en ce moment même.

- Qu'il en soit ainsi. Conclut Aris

Le monarque ne se fit pas plus attendre et quitta ces appartements sans un regard en arrière sous bonne garde.

- Tu es sur de ton choix ? Demanda Yasmine, en réprimant une grimace

- Oui. Affirma Cassiopea, tout en hochant la tête

- Puisse les étoiles permettent qu'aucun malheur ne vienne frapper cette cité et ton amie. Murmura Yasmine, en saisissant les mains de la romaine dans les siennes

Le monarque de Perse et son cortège s'en alla, leurs bannières noires flottèrent dans les airs tandis qu'ils prirent le chemin des terres lointaines. En son absence, la reine Yasmine gouvernait la cité en tant que régente secondait des enfants ainés de son époux et la seconde reine Aicha.

- Cassiopea. Interpella Yasmine

- Oui ? Répondit Cassiopea

- En l'absence d'Aris je suis la princesse régente donc c'est à moi qu'incombe les devoirs dont mon époux et tout ce qui concerne la Perse. C'est pourquoi j'ai décidais que tu feras aussi partie de ceux qui me seconderont dans mes tâches. Exposa Yasmine

- Je comprends cependant je ne sais pas si ce serait appropriée. Je suis nouvelle ici, et une méfiance demeure encore intacte à mon égard. Fit remarquer Cassiopea avec une certaine réserve

- Crains-tu Aicha ? Emit Yasmine

A l'énonciation du prénom de la seconde épouse d'Aris, le visage de Cassiopea se referma et ces traits se tirèrent. Elle dissimula à peine la colère et la haine qui l'animait tant elle flambait dans ces pupilles. Des images de cette Aicha en train de partager des ébats avec Ares. Elle ignora la douleur qui lui traversa le cœur et qui fit faiblir son enthousiasme.

- Comment pourrais-je craindre une femme qui est telle une vipère ? Elle crashe son venin dans le dos, mais n'ose s'opposer de front aux autres ? Pour rien au monde je ne ploierai l'échine devant elle, même si l'on venait à me torturer. Affirma Cassiopea, avec aplomb

- Voilà qui est tout à fait appréciable. Rétorqua Yasmine, avec un sourire narquois aux lèvres

La première reine n'était pas ignorante elle savait très bien ce qui se passait en ces murs quoi que ce soient. Elle avait déjà mis en garde ce guerrier romain que s'il venait à faire du mal à sa maîtresse, il le paierait de sa vie. Dans un autre cas, elle avait cru un moment que la romaine cède à cet homme et qu'elle se détourne d'Aris. Mais rien de cela n'était arrivée, sans hésiter elle s'était fiancée à Aris, aucune fois elle n'avait trahit son engagement. Ce qui n'était pas négligeable.

- En quoi puis-je vous assistez ? Demanda Cassiopea avec intérêt

- Je veux que tu portes assistance à mon fils le prince Hassan. Il éprouve quelques difficultés en rapport avec notre armée. Exposa Yasmine, perplexe

- Oui, je vois. Acquiesça Cassiopea, alors que ces traits s'illuminèrent

- Je sais qu'au sein de ton empire tu étais très investie dans tout ce qui a un rapport avec les légionnaires romains et les gladiateurs. Tu es donc la plus avisée et la plus prédisposée à l'aider. Conclut Yasmine, avec un grand sourire

C'est ainsi que Cassiopea emboita son pas à celui d'Urvashi qui la mena directement au prince Hassan. Elle trouva celui-ci dans un grand bureau circulaire ou nombres de sabres étaient exposés de çà et là, tout comme des armures ou étagères retraçant nombres d'histoires.

- Prince Hassan. Salua respectueusement Urvashi

- Urvashi. Salua à son tour Hassan, surpris

La romano-gauloise s'égara un moment faussant compagnie à sa protectrice et de sa garde. Elle s'arrêta devant un fresque gigantesque représentant deux armées qui s'affrontaient. Ce n'était pas n'importe quel fresque celle-ci représentait Rome et la Perse se livrant une bataille sans merci. Les soldats romains étaient reconnaissables par leurs armures d'or éclatantes et leurs coiffes écarlates arborant fièrement le lion de Rome à l'instar des guerriers de Perse qui était reconnaissable par leurs amures aussi noires que les ténèbres arborant un cobra des plus majestueux. C'était d'une beauté à couper le souffle à ne point douté.

Hassan congédia Urvashi qui se retira dans un coin sans pour autant quitter celle qu'elle devait protéger. Celui-ci se décida à aller à la rencontre de celle qui serait bientôt comme une mère pour lui. Il s'interrompit un instant au détour d'une étagère, la romaine se tenait là éblouie par la beauté de la fresque qui était devant elle. Il dût donner raison à son père, cette Cassiopea était d'une étonnante beauté et possédait un charme indéchiffrable qui attirait à elle toute personne aussi bien les femmes que les hommes. Elle était fine aux courbes prononcés, son teint était clair tandis que ce qu'elle avait de plus précieux attirait bien des regards. Elle était très attirante et un instant quoi que depuis qu'il avait posé le regard sur elle, il regrettait qu'elle devienne la future épouse de son père. Elle était de deux ans sa cadette, si jeune pour son père à tel point qu'elle pouvait être sa fille. Or il ne pouvait pas aller à l'encontre des décisions de son père, à son plus grand regret. Les bijoux qu'elle portait mettaient grandement en valeurs celle-ci, mais son plus grand atout, son bien le plus précieux résidait dans sa chevelure. Chez les perses, la chevelure d'une femme était sacrée nul n'avait de droit de toucher à celle-ci sans le consentement de celle auquel ils appartenaient, et tout personne osant couper ne se reste qu'une mèche était condamner à mort sur le champ. Elle possédait une longue chevelure bouclée, aux boucles unique qui s'éparpillait un peu partout. Certaines traçait son chemin le long de ces épaules et de ces bras, tandis que d'autres descendait jusqu'à ces fesses. Ils étaient couleur écorce ce qui lui rappela la couleur des amandes, il se surprit à vouloir passer ces doigts dans la chevelure de celle-ci mais se ravisa.

- C'est magnifique n'est-ce pas ? Souligna Hassan, en sortant de l'ombre

La romano-gauloise fut tiré de sa contemplation par l'intervention du prince. Elle fit volte-face, puis immédiatement elle s'inclina respectueusement face à celui-ci.

- En effet ça l'est. Répondit Cassiopea, avec un grand sourire

Le prince Hassan était l'un des fils aînée d'Aris et de la princesse Yasmine il devait avoir tout au plus deux ans de plus qu'elle. C'était un grand homme, athlétique qui imposait le respect rien que par sa présence. Il avait une courte chevelure ébène dont ces yeux étaient de la même couleur, bien que d'une profondeur saisissante. Il possédait un certain charme qui ne pouvait passé inaperçu, elle dût l'admettre. En bref, c'était un très bel homme.

- Ma mère vous a donc envoyé à moi afin que vous m'aidiez est-ce cela ? Questionna Hassan

Le prince était soucieux d'aborder un sujet qui saurait accaparer son esprit car s'il ne le faisait pas, il n'était pas certain de pouvoir se détourner d'elle. Il devait à tout prix renoncer à établir un quelconque autre lien avec cette romaine autre que celui qui les lierait grâce à son père. Il savait que c'était dangereux autant pour lui que la jeune femme.

- Bien. Peut-être pourriez-vous déchiffrer ce que ce parchemin renferme ? Emit Hassan, en lui tendant une missive

La fille de l'empereur romain saisit la missive et la déplia, le papier était quelques peu abimé mais son contenu était intact. Elle reconnut rapidement que ce n'était pas du perse, ni du latin, ni même du gaulois.

- Etes-vous en mesure de déchiffrer cela? Demanda Hassan, avec un certain calme

La romano-gauloise ne répondit pas tout de suite, se contentant de froncer les sourcils et de se concentrer. Il observa la jeune femme de haut, elle devait bien faire une tête de moins que lui sans pour autant être petite. Elle lui arrivait a peine au menton, il masqua une grimace. Il ne devait pas franchir la limite qui s'imposait entre eux d'aucune manière.

- C'est de l'hispanique. Cette missive dit que mon frère Galadius à repousser les Barbares présent sur ces terres et que Cassius a fait de même en Gaule. Et que la Perse s'est joint à la bataille et que cela à permit le triomphe de leurs unification. Déchiffra Cassiopea sans cacher son sourire

Un sourire qui vint faire vaciller le cœur du prince de perse bien qu'il n'en montra rien.

- Les étoiles nous ont donc sourit. Affirma Hassan

Ledit couple continua de converser sur divers sujets liés à la politique et le monde des armes. Personne n'osa les interrompre, ils longèrent ensemble les remparts de la cité et finirent par s'y appesantir un moment. Une brise glacée vint effleurer leurs visages, tandis que le soleil brillait dans le ciel. Cassiopea ne put s'empêcher de contempler ce désert ou s'était établie ce peuple, des collines et des hameaux de sables à perte de vue, quelques palmiers disparates ici et là, mais encore des petits coins de verdure. L'architecture de la cité perse était complètement différente de celle romaine, la cité s'était élevée à la racine d'une source d'eau souterraine. Puis les années s'étaient écouler et le peuple avait dût s'adapter. Désormais, on pouvait apercevoir parmi les différentes habitations et le palais royal, des palmeraies, des champs de dattes ou encore d'autres denrées alimentaires qui avaient su s'épanouir dans un endroit invraisemblable. La beauté de cette cité tout comme la splendeur de son peuple imposait le respect.

- Vous êtes un peuple qui mérite beaucoup d'estime. Affirma Cassiopea, émerveillée

- Vraiment ? Releva Hassan, surpris

- Bien sûr qui ne pourrait pas s'incliner devant cela ? moi-même je m'incline face à cela. Confia Cassiopea avec sincérité

Le prince perse ne décela chez la jeune femme aucun mensonge seulement une sincérité sans faille dans ces pupilles. Une bourrasque plus forte vint emporter le voile de la princesse de Rome.

- Mon voile ! S'écria Cassiopea en courant après celui-ci

Sans prendre en compte le danger, la romaine accourut après son voile. Celui-ci vint s'accrocher sur l'un des rebords. Cassiopea tendit la main pour le saisir, mais surgit un soldat. Soudainement, ledit soldat bouscula la jeune femme alors que celle-ci s'était penchée. Déséquilibrée, elle plongea en avant sous l'horreur d'Hassan et Urvashi.

- Cassiopea ! Cria Hassan

La romaine laissa échapper un cri en basculant, horrifié elle ferma instinctivement les yeux pensant que c'était la fin. Hassan brisa la distance qui les sépara et réussit in extremis à rattraper la jeune femme. Il l'attira à lui d'un geste brusque a lui, ils tournoyèrent puis s'arrêtèrent. Hassan avait retint la jeune femme contre lui, trop proche de lui. Dans la précipitation, il l'accula contre son torse et lui avait retint un poignet. Le temps sembla s'arrêtait alors que la jeune romaine avait les paupières closes. Hassan ne quitta pas des yeux, la jeune femme qu'il tenait dans ces bras. Son cœur battait la chamade si à l'instant c'était à cause de la peur, désormais c'était tout autre. Il ne voyait qu'elle, presser contre lui et accroché à sa tunique comme si c'était la seule chose qui aurait pu la sauver. Elle s'accrochait à lui comme si sa vie ne dépendait que de lui et que si par mégarde il la lâchait elle se briserait sur le sol tel une poupée de verre. Finalement, comprenant qu'elle n'avait nullement heurté un quelconque sol, Cassiopea ouvrit doucement les yeux. Son regard s'ancra directement dans celui d'Hassan qui l'a regardé. Ils ne se quittèrent pas des yeux puis comme ci ils avaient pris en train de commettre une faute. Hassa aida la jeune romaine à se remettre sur pied et la relâcha. Tout de suite la gêne s'empara d'eux.

- Tu vas bien ? Ne put s'empêcher de demander Hassan

- Oui, merci c'est grâce à toi. Remercia vivement Cassiopea

Un silence gêné s'installa entre les deux jeunes gens alors qu'Hassan essaya a tort de contrôler ces émotions et son être. Il serra les poings en repensant à ce qu'avait fait son cœur. Quand il l'avait tenu près de lui, son cœur avait un instant fait un avec celui de la jeune femme.

- Princesse Cassiopea votre châle ! S'écria une servante en accourant vers la romaine ledit châle à la main

Sans attendre, la servante passa ledit châle autour de la tête de la romaine qui ne l'arrêta pas. Chez les perses, aucune femme ne devait paraître sans son voile. Sans attendre, Cassiopea adressa un regard entendue avec le prince Hassan et dévala les escaliers pour s'en aller. Hassan se détourna d'elle, en étouffant un juron. Au vue de certains c'était juste un prince qui avait sauvé une dame d'une chute mortel mais aux yeux de certains c'était tout autre. Xersès serra les poings alors que sa mâchoire se contracta violemment alors que ces pupilles scintillèrent de haine.

- Je ne te laisserais pas me la prendre. Jura Xersès, hors de lui

Le prince Xersès s'en alla à grand pas sans tenir compte que l'on pouvait l'entendre.

- Es-tu sur de ce que tu as vu ? Tu n'as pas mal interpréter cela ? Tenta Yasmine, avec espoir

- Non altesse. J'ai vu votre fils le seigneur Hassan sauvait Cassiopea de Rome. Rapporta la servante

- Et ? Il n'a cherchait qu'à la sauver de la mort. Affirma Yasmine, sans grande conviction

- Mère, vous n'avez pas vue comment mon frère la regarde. Intervint Shéhérazade, avec peine

La souveraine se releva vivement de son divan et fit les cents pas. Non son fils ne pouvait pas éprouver cela pour cette jeune femme. Elle était la promise d'Aris ! Bien qu'ils avaient presque le même âge, cette femme était destinée à Aris, à son époux et non pas à Hassan, son fils.

- Shéhérazade. Tenta Yasmine, contrariée

- Il l'a regardait comme s'il n'y avait qu'elle, comme si le reste n'existait pas. Hassan la regardait comme si elle était la prunelle de ces yeux, je ne l'ai jamais vue comme ça. Raconta Shéhérazade, choquée par ces propres propos

La souveraine de Perse se passa une main sur le visage et clos ces paupières. Elle avait été choquée d'apprendre ce qui s'était passée. Mais surtout de ce que semblait ressentir son fils Hassan pour celle qui serait la troisième épouse de son mari. Non, elle ne pouvait pas laisser son fils commettre pareille chose, car elle avait la conviction au fond d'elle, que la romaine irait au bout de son engagement que quoi qu'il advienne elle épouserait comme elle en avait fait le serment Aris.

- Convoque ton frère pour moi, fait-lui savoir que je souhaite le voir le plus vite possible. Ordonna Yasmine

- Bien, tu veux que je reste ? Demanda Shéhérazade

- Non, je dois régler cela avec mon fils. Contra Yasmine

Shéhérazade embrassa sa mère puis disparut sans attendre. Cassiopea se traita de tous les noms pour avoir été si imprudente.

- Mère vous m'aviez demandé ? Fit Hassan en franchissant le seuil des appartements de sa mère

Personne ne lui répondit, il fronça les sourcils alors que les gardes fermèrent les portes. Il finit par se diriger vers le balcon royal, il trouva sa mère près de celui-ci dos à lui.

- Sait-tu mon fils ce qu'il fait le plus de mal à une mère ? Demanda Yasmine sans se retourner

- Que son enfant emprunt un mauvais chemin ? Emit Hassan

- Que son enfant soit en danger. Répondit Yasmine en faisant volteface

Hassan regarda sa mère de haut en bain, et découvrit chez sa mère une inquiétude qui l'a rongé et bien plus.

- Qu'il y-a-t-il mère ? Qu'est-ce qui te tracasses pour que tu m'interpelles à cette heure si tardive ? Voulut savoir Hassan, bien qu'il ait une petite idée de ce qu'il s'agissait

- Tu sais pourquoi je t'ai convoqué non ? Releva Yasmine, sérieuse

Hassan grimaça et serra imperceptiblement les poings. Oh il savait sur quel sujet sa mère l'avait convoqué.

- Il ne peut rien avoir entre vous mon fils. Dissuada Yasmine, avec aplomb

- Mère. Tenta Hassan, en se mordant la lèvre inférieur

- Mon fils cette femme n'est pas faite pour toi, elle est destinée à ton père. Rétorqua Yasmine, les sourcils froncés

Hassan serra davantage les poings, il ressentait clairement la douleur de sa mère, cette douleur qu'elle dissimulait si bien à propos des actions de son père. Oh, il n'était pas dupe sa mère souffrait terriblement, bien qu'elle restait si compréhensive et attentive. Elle souffrait des actions de son époux, il le savait au plus profond de lui.

- Quand est-ce que cela cessera dit moi ? Demanda Hassan, les dents serrés

- Que veux-tu dires mon fils ? Fit Yasmine avec appréhension

- Ne fait pas l'ignorante mère, tu sais pertinemment de quoi je veux parler.

Comprenant à quoi faisait allusion son fils, la suzeraine secoua vivement la tête ne voulant pas raviver certaines blessures qu'elle portait encore.

- Jusqu'à quand vas-tu supporter que ton époux en épouse une autre ? Une de plus ? Alors qu'il ta promit fidélité ? Attaqua Hassan, dans la fureur vibrait dans la voix

- Hassan ! Interpella Yasmin en haussant le ton

- Non mère, je ne me tairais pas cette fois-ci ! Enfin mère, Cassiopea pourrait être sa fille tout comme elle pourrait être mon épouse. Répliqua Hassan, implacable

- Hassan, je t'en prie on en a déjà parlé. Fit Yasmine en secouant la tête

Hassan se détourna un instant de sa mère essayant de faire taire la colère qui grondait en lui, il s'appuya sur la rambarde et inspira profondément.

- On parle de toi et Cassiopea, ne confonds pas tout. Contra Yasmine, en essayant de ne pas révéler ces peurs

- Mère. Tenta Hassan, en roulant les yeux

- Dit moi que tu ne ressens rien pour elle. Fit Yasmine en saisissant la manche de la tunique de son fils et l'attirer à elle

Hassan fit volteface et ancra ces pupilles dans celles identiques de sa mère, tandis qu'il serrait les poings.

- Je ne ressens absolument rien pour elle. Déclara Hassan, d'un ton ferme

Yasmine crut en sa sincérité mais son cœur de mère tout comme les yeux de son fils lui mentait. L'affection qu'il portait à la romaine était parfaitement visible dans ces yeux et cela ébranla le cœur de la suzeraine. Comprenant que sa mère l'avait percer à jour, Hassan se déroba de l'emprise de sa mère tourna les talons et s'en alla à grand pas.

- Hassan ! Appela Yasmine

Son appel fut vain, seul l'écho de sa propre voix lui répondit.


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