Chapitre 37: CASTRA HIBERNA CAESAR Part.I

L'empereur romain s'était refuser à verser ne ce reste qu'une seule larme pour sa tendre, et chère fille. Il était un romain, il ne pouvait pas afficher de la sorte ces sentiments et surtout se montrer aussi faible. Non, il ne pouvait pas, même si au fond son cœur saignait abondement. Il regarda les derniers rayons de soleil s'éteindre au loin, alors que de son balcon ces iris ne quittaient pas l'horizon. Comme-ci il avait l'intime conviction au fond de lui qu'elle lui reviendrait mais la réalité le frappa de plein fouet.

Le soleil finit par se coucher pour de bon, tandis que le ciel se tapis de noir. Sa fille, Cassiopea Octancia Galadia ne reviendrait pas, elle ne lui reviendrait plus. Il serra les mâchoires tentant de contenir et envoyer au loin la douleur qui lui lacérait le cœur. Un instant, il vacilla et se rattrapa in extremis contre son pupitre, haletant. Un filet de sueur perla à son front, tandis que des rides vinrent creuser davantage les plis de son visage. Il ferma douloureusement ces yeux tout à coup, c'est comme-ci le poids de Rome qu'il avait si souvent porté sur ces épaules s'étaient alourdis, et qu'il ne pouvait plus le supporter. Il frissonna alors que l'émotion, le chagrin lui lacéra le cœur. Jamais le poids de Rome n'avait été aussi lourd par le passé. Son cœur s'emballa alors que des souvenirs l'assaillirent, et que les regrets le firent vaciller. Il se souvint de ces fois, ou il s'était opposé à sa fille, d'avoir vue briller les larmes dans les yeux de celle-ci, mais aussi de la détermination, l'orgueil dont elle avait fait preuve pour qu'il ne puisse voir à quel point elle avait été blessée par ces actes, ou ces choix. De ces trois enfants, Cassiopea avait toujours était sa préféré, car cela n'était pas née d'hier, elle avait toujours été sa petite fille chérie. Une petite fille qu'il avait vue grandir, et qui était devenu une véritable lionne. Devenant une femme de caractère, dotée d'une grande bravoure et d'une détermination de fer. En plus d'une combativité exemplaire, qui avait fait plier plus d'un homme et qui avait forgé l'estime de tous romain, homme et femmes confondues. Il se souvint douloureusement de la dispute qu'il avait eu avec elle, à propos de ce gladiateur dont elle avait été si préoccupée. Un gladiateur, un ami plus que ça l'équivalent d'un fils qu'il avait privé de la vie sans une once de pitié et d'un seul geste. Pour la première fois, l'empereur se sentit affreusement âgé, et fatigué. Sa tête lui tourna, tout devint plus flou, il tangua en arrière, puis ce fut le trou noir.

- Galadios! Cria Octavia d'une voix stridente

La mère de Rome aperçut son époux par terre, inerte elle se précipita à sa rencontre. Elle le ramena contre lui, alors que la panique la saisit.

- Garde! Appela Octavia, d'une voix forte

Immédiatement, les gardes romains firent irruption avec fracas dans le bureau de l'empereur. Sans attendre, ils aidèrent leur maîtresse à soulever leur maître et ne tardèrent pas à l'acheminer jusqu'à les appartements de l'empereur.

- Faites prévenir le médecin, vite ! Pria Octavia, inquiète en emboitant le pas à celui des gardes

Rapidement, l'empereur fut installer confortablement tandis que quelques instants plus tard le médecin romain fit son apparition. Sans attendre, il examina l'empereur sous l'œil inquiet de la mère de Rome.

- Qu'est-ce donc toute cette effervescence ? Souleva Galadius, du haut de son balcon

En contrebas il vit les domestiques courir dans tous les sens, les traits affolés et inquiets.

- Que se passent-ils ? Demanda Statia, en sortant de la salle d'eau

- Je l'ignore. Répondit Galadius, alors qu'il entreprit d'aller s'enquiert de la situation

Tout à coup, ce fut Arthius Mairius DOMITIUS le garde du corps de Statia qui fit irruption sans demander la permission dans les appartements du couple.

- Mon seigneur, veillez m'excuser. Commença Arthius, les traits tirés par l'inquiétude

- Va à l'essentiel. Avisa Galadius, sérieux

Le garde acquiesça d'un hochement de tête, et tenta de calmer sa respiration devenu erratique.

- Votre père est souffrant, votre mère est à son chevet, il semblerait qu'il ait fait un malaise. Rapporta Arthius, les traits graves

Le fils aîné de l'empereur écarquilla les yeux, tandis que Statia laissa échapper un hoquet de surprise, et d'épouvante. Sans attendre, celui-ci quitta à la hâte ces appartements presqu'en courant. Statia ne tarda pas à lui emboiter le pas, tandis qu'Arthius fit de même. Au même moment, Cassius déboula à l'autre bout du couloir menant aux appartements de leurs parents avec son épouse.

- Comment va-t-il ? Demanda de concert les deux frères

La mère de Rome ne répondit pas tout de suite, mais finit par s'extirper du lit conjugal et fit signe à ces fils de la suivre sur le balcon. Alors qu'au dehors, plusieurs gardes romains se placèrent tels des pilonnes de marbres tout le long du couloir menant aux appartements de l'empereur. Même s'ils étaient en temps de paix, ils n'étaient pas à l'abri que quelqu'un tente quelque chose envers l'empereur alors que celui-ci est faible. Le médecin s'appliqua à faire son travail et veillait sur la santé de son patient avec minutie. Sous le regard attentif de ces deux belles-filles à son chevet.

- Mère est-ce grave ? Demanda Cassius, impatient

- Nous ne le savons point encore. Déduisit Octavia, les traits tirés par l'inquiétude

- Alors qu'est-ce qu'il a ? Qu'est-ce qui a pu le frapper aussi rapidement? A-t-il été empoisonné? Ou attaquer? Questionna Galadius, dépassé

La mère de Rome se tût un moment, se rappelant les propos de son époux lorsque tout à coup sa fièvre avait monté, et qu'il avait commencé à déblatérer des paroles incompréhensibles, et incohérentes. Mais parmi cela, elle avait entendu un nom bien distinct et avait tout de suite comprit qu'elle était le mal qui semblait ronger le cœur, et l'âme de son époux. Elle porta un regard peinée sur son époux, alors que sa poitrine se serrait douloureusement.

- Je ne pense que votre père n'a été victime d'un mal physique, aucun empoisonnement ou une attaque quelconque. Exposa Octavia, avec un geste d'apaisement

- Alors qu'est-ce selon vous mère ? Releva Cassius, nullement rassuré

- Votre père souffre d'un mal qui allait tôt ou tard le frapper. Expliqua Octavia, en s'appuyant contre la balustrade du balcon de leurs appartements

Les deux frères échangèrent un regard d'incompréhension, et de totale incertitude. Aucun des deux ne comprenait les propos de leur mère, qui semblait ne plus parler la même langue qu'eux réunit.

- Que voulez-vous dire mère? Tenta de comprendre Galadius

- Je vous rassure, je ne vous parle pas d'une quelconque maladie. Rassura Octavia en se retournant vers ces fils

- Alors de quoi parlez-vous ? Interrogea Cassius, en essayant tant bien que mal de ne se laisser emporter

- Je croyais que je ne pourrais point me relever après pareille chagrin. Mais il semblerait que votre père à sous-estimer sa capacité à affronter certaines choses. Et il semblerait que ce malaise soit le résultat. Votre père est souffrant à cause du départ de votre sœur, il semblerait que la douleur l'ait rattrapé et qu'il n'a pas su comment y remédier. Votre sœur est la chair de sa chair comme vous l'êtes, mais elle reste sa petite fille adorée. Et cette même petite fille à finit par s'envoler pour d'autres horizons. Et le fait est que votre père s'était toujours persuader que votre sœur ne partirait jamais de sa maison. Et égoïstement, naïvement il a laissait ce choix devenir une conviction. Expliqua Octavia, alors que sa voix semblait s'éteindre à chaque mot prononcé

Galadius voulut ajouter quelque chose, mais sa gorge s'assécha alors que l'impact des révélations de sa mère le percuta de plein fouet. Il était vrai que le départ de sa sœur avait été difficile, même pour lui bien qu'il s'était garder de le montrer ou de le dire à voix haute. Pourtant on y repensant, il était vrai que cela avait été si hâtif qu'il lui arrivait encore d'oublier qu'elle n'était plus là. Bien sûr il avait essayé en vain d'ignorer la douleur qui l'avait submergé quand il avait réalisé qu'il ne l'a reverrait pas. Cependant, c'était Statia qui le lui avait fait prendre conscience pleinement le soir du départ sa sœur. Elle avait été inconsolable, et n'avait cessé de verser des larmes ne pouvant accepter que son amie, et belle-sœur se soit en aller. Il avait fini par la trouver dans leur salle d'eau sur les dalles froides, en pleure et recroquevillé dans un coin. Cette vue lui avait fait mal au cœur, encore plus en sachant qu'il ressentait aussi une profonde tristesse. Sa sœur lui manquait terriblement, et son absence se faisait cruellement ressentir.

- Je vois. Souffla Galadius, avec un air abattu

La mère de Rome fut ébranlée et choquée par l'air abattu de son fils aîné, car Galadius avait été toujours dur avec sa sœur. Si avec Cassius, ils avaient eu des différents ceux-ci n'étaient rien comparer à ceux que celui-ci avait eut avec sa sœur Cassiopea. Des affrontements qui avaient viré parfois en combat, et échange de mots blessants. Parfois cela avait été si ingérable qu'à un moment, la gauloise avait douté du fait que ces deux-là soient véritablement frère et sœur. Mais désormais tout changer, car elle voyait à travers son fils aussi bien qu'elle voyait ce que ressentait Cassius, ou sa fille. Et c'était stupéfiant, et affligeant de se rendre compte qu'il avait fallu que sa fille s'en aille pour que son fils aîné comprenne l'importance qu'avait sa sœur avait à ces yeux, tout comme à quel point elle compter inexorablement pour lui.

- Mais père, va s'en remettre non ? Risqua Cassius, avec un ton désemparé

Cassius avait toujours sut que le départ de sa sœur allaient profondément les affecter tous, mais jamais il n'aurait pensé que son père en souffrirait le plus. Après tout, son père avait vécu tellement de choses, tellement traversé de batailles que cela semblait invraisemblable. Si inapproprié qu'un homme comme lui soit terrassé d'un trait par le chagrin, par le départ d'un être cher. Il jeta un regard vers son père, et fut frapper par la pâleur du visage de celui-ci mais aussi par l'aspect qu'il abordait. C'était comme si tout ce qu'il avait enduré, affronté avait fini par le submerger. Voir que tout avait fini par être trop lourd, trop pour un homme même aussi grand que lui. Le départ de sa sœur était à ne point douter, la seule chose que lui l'empereur romain n'avait pu faire face, s'y accoutumer.

- J'aimerais te répondre que oui mon fils, mais pour l'heure je ne peux hélas point me prononcer sur cela. Répondit Octavia, avec tristesse

Galadius serra les poings, et cacha son malaise croissant et tout ce qu'il ressentait. Tout s'entrechoquait dans sa tête, à tel point qu'il se demanda si sa tête n'allait pas exploser. Néanmoins comme-ci, son épouse avait senti sa détresse celle-ci se glissa à ces côtés et joint sa main délicate à la sienne. Il n'eut nul besoin de se retourner pour savoir qui était-ce, car il sentait le parfum de fleur d'oranger de son épouse. Il se détendit immédiatement, appréciant le soutient de son épouse. Statia savait pertinemment que Galadius n'était pas aussi émotif que l'était Cassius, et qu'il fallait ne pas trop lui demander. Elle avait été inconsolable après le départ de la sœur de celui-ci. Et malgré la peine insoutenable qu'il avait refoulait en lui mais qui avait brillait dans ces pupilles, il était venu la réconforter. Et elle devait faire de même, elle devait le soutenir au mieux.

Les heures finirent par défilaient sans qu'il n'ait une quelconque amélioration de la part de l'empereur qui dormait profondément. Octavia de Gaule se permit d'assurer la continuité des tâches de son époux, et les délégua aussi à ces fils. Les patrouilles des soldats romains étaient plus fréquentes, tandis que le reste de Rome continuait de resplendir malgré l'état de santé déplorable de leur protecteur.

- Ce qui signifie ? Releva Octavia, en levant son nez de plusieurs missives

- Les champs sont florissants, Domina. Déclara le soldat romain, le poing sur le cœur

- Alors commencez sans tarder, les récoltes. Ordonna Octavia

- Bien ma dame. Déclara le garde

Le soldat romain prit congé et s'en alla sans attendre. Galadius relut le dernier rapport militaire de l'un des leurs camps romains, implantés sur le sol gaulois. Et force était de constater que les barbares avançaient malgré la force conséquente des légionnaires. Il retint un juron alors qu'il franchissait le seuil du bureau de son père.

- Qu'est-ce tu as à nous apprendre? Questionna Cassius, en ayant pressentit l'aura meurtrière de son frère aîné depuis le couloir

- Les barbares sont pires que des hydres ma parole, tu coupes une tête, deux en repousse et encore ce n'est que peu dire. Déclara Galadius, exaspéré

L'aîné de l'empereur voulut furieusement jetez la missive dans l'un des vasques contenant des braises mais s'abstint. Il clos ces yeux un moment, alors que ces phalanges devenaient pâles à cause de la pression qu'il exerçait là-dessus.

- Votre oncle Ivrix est en mauvaise posture. Grogna Octavia, les traits tirés et les dents serrés en déboulant du balcon

Cassius laissa échapper un soupir d'exaspération et de colère, ne pouvant imaginer la situation des leurs. Il incluait aussi leur famille gauloise, la famille de leur mère qui tenait fièrement leurs positions sur leurs différents camps gaulois. Les romains les avaient rejoints pour leur apporter tout le soutien nécessaire que leur avait promis l'empereur. Mais les barbares étaient nombreux, trop même. Il avait déjà été témoin de la grandeur et de la férocité tout comme de la loyauté des gaulois, dont nul ne pouvait rivaliser. Oui, personne ne pouvait rivaliser selon lui contre les gaulois en terme d'allégeance, même les perses.

- Et les perses ? Risqua Galadius, avec une certaine irritation

- Pour l'heure il est difficile de communique, une tempête de sable importante sévit et empêchent tout communication. Rapporta Octavia, lasse

Le trio se tût un moment, chacun perdu dans ces pensées. Des pensées qui se rejoignaient sans qu'ils ne se l'avouent à voix haute, la Perse, Cassiopea, la tempête de sable, l'état de santé dégradant de l'empereur, les barbares. Le trio fut interrompu par l'arrivée impromptue et fracassante d'un soldat romain drapé d'une cape qui n'était plus qu'un vulgaire tissu en lambeaux. Le visage grave, perlé de sueur et de sang, tandis que son armure était mal arrangé ce qui témoignait qu'il avait combattu. L'homme abordait des traits graves, et immédiatement, il salua respectueusement le trio.

- Dame Octavia, pardonnez-moi de vous interrompre de la sorte mais j'ai était mandater pour vous transmettre une missive de la plus haute importance. Signala le soldat romain, le souffle court

La dame gauloise fronça les sourcils, et saisit la missive de l'homme à la hâte. A mesure que ces yeux parcoururent les différents écrits de la missive, son visage passa par plusieurs émotions. L'incompréhension, l'indignation, puis l'horreur.

- Mère que se passent-ils ? Questionna Galadius, inquiet

- Le « Castria Hiberna Caesar » est encerclé, et ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne soit assiégé. Délivra Octavia, dans un ton funeste

Cassius écarquilla les yeux, ne pouvant croire les propos de sa mère. Mais jamais sa mère ne mentirait, ni ne se tromperait sur cela. Il échangea un regard paniqué avec son frère aîné.

- Mère, mais ce camps contient une des plus grandes de nos armureries soient des armes de la meilleure facture. Fit remarquer Galadius, grave

Galadius se souvint de ce fameux camp, que l'on nommait « Castria Hiberna Caesar » à la mémoire de l'un de leurs ancêtres mais aussi car c'était le plus grand camp qu'ils avaient à la frontière. Un camp d'une valeur inestimable, qu'ils ne pouvaient sous aucun prétexte perdre, ou céder à quiconque.

- Qu'en-est-il du chef Artagon qui ont-est responsable ? Questionna Octavia, en portant tout son attention sur le soldat romain

- Navré de vous l'apprendre, Domina. Mais le seigneur Artagon est décédé de ces blessures il y a peu, et nous nous retrouvions sans chef désormais. J'ai été dépêché par mes camarades afin que je puisse vous parvenir au plus vite afin de vous informer de la situation critique de l'un de nos plus grands camps militaires. Rapporta le soldat romain, les traits tirés par le labeur, et le chagrin

Octavia de Gaule clos ces paupières, les bras croisés sur sa poitrine. Que devait-elle faire ? Envoyer d'autres légions là-bas ? En sachant que la distance entre les différents camps étaient beaucoup trop grands. Il ne manquait plus que cela. Non, elle ne pouvait ordonner pareil retrait, et déplacement des autres bastions romano-gaulois. Elle devait agir rapidement, efficacement et frapper fort. Et cela en limitant au mieux les pertes. Elle ouvra enfin les yeux, alors qu'elle avait pris un certain recul par rapport à ces fils. Elle sut exactement ce qu'il fallait faire.

- Cassius, tu partiras dès demain pour la Gaule, plus particulièrement pour le « Castria Hiberna Caesar » à la tête de la « Legio Cerbeus ». Cette légion est certes moins nombreuse que les autres, mais ils sont les meilleurs dans le domaine du camouflage, et de l'infiltration. A leur tête, tu devras lorsque tu seras sur place, après que tu auras analysé la situation, tu devras établir une stratégie. Elle doit être infaillible, et doit assurément limiter les pertes dans nos rangs, mais faire d'importants dégâts chez nos ennemis. Je me fous du procéder que tu utiliseras, mais aucun barbare ne doit profaner ce camp sacré. Me suis-je bien fait comprendre ? Déduisit Octavia plus sérieuse que jamais

Cassius ne s'était pas attendu à ce que sa mère lui confit pareil responsabilité, mais il devait le faire. Après tout, il était le fils de l'empereur il devait tout faire pour préserver et protéger Rome. Même si cela incluait qu'il parte sur le front, et que vie soit en puéril.

- Mère ne se reste pas mieux que j'y aille à sa place ? Emit Galadius, incertain

Non pas que l'ainé de l'empereur doute de son cadet mais il avait envie d'y aller.

- Non, Cassius ira au « Castria Hiberna Caesar ». Et fera le nécessaire pour que ce camp soit intact et que nos hommes soient en sureté. Et j'en conviens même si cela met en péril sa vie. Rétorqua Octavia, sûre d'elle

- Ce sera fait mère, j'y veillerai. Vous pouvez compter sur moi, je saurais vous faire honneur et ne permettra en aucun cas sur ma vie que ces barbares foulent ce camp sacré. Répliqua Cassius, sûr de lui

La dame gauloise acquiesça et congédia immédiatement son fils lui demandant de se préparer rapidement. Tandis qu'elle pria le soldat romain dénommé Marcus Quintus TURIUS, de se restaurer et de regagner des forces pour le lendemain. Le soldat accepta de bon cœur et s'en alla à la hâte dans les quartiers qui lui furent attribué. Tandis que la mère de Rome veilla à ce que toutes les dispositions soient prises pour que le départ de la « Legio Cerbeus » soit impeccable. Mère et fils se retrouvaient désormais ensemble, Octavia de Gaule et Galadius de Rome.

- Ne soit pas fâché contre ma décision de choisir Cassius au lieu de toi. Pria Octavia de Gaule, en farfouillant dans les missives présentes sur le pupitre de son époux

- Pourquoi lui ? Demanda Galadius, légèrement irrité

- Car j'ai une autre mission pour toi, il semblerait que je serais amené à t'envoyer aussi hors de Rome, dans peu de temps. Expliqua Octavia, en saisissant enfin ladite missive qu'elle cherchait

- Comment ? S'écria Galadius abasourdi

En comprenant les propos de sa mère, il comprit vite que la situation sur les terres gauloises était plus qu'alarmantes. Et que le fait que son père ne soit pas en état de traiter ces situations rendait le tout plus délicat, et plus épineux. Cependant, sa mère était une gauloise qui plus est fille d'un grand chef, et descendante du grand Vercingétorix lui-même. La stratégie, la noblesse, la bravoure, elle l'avait dans le sang. Donc tant que sa mère serait là, Rome serait intouchable car elle y veillerait particulièrement.

- Que se passent-ils que tu as omit de nous informer ? Questionna Galadius, avec empressement

- Les barbares gagnent beaucoup de terrain, et pour l'heure je ne peux pas me séparer de vous deux. Si l'un doit partir, l'autre doit rester. Expliqua Octavia, préoccupée

- Mère. Tenta Galadius

- Non, Galadius si la situation n'avait point été aussi instable et tendu, je t'aurais volontiers envoyé avec ton frère. Mais l'heure est grave, ton père est fragile, ta sœur est partie, et nous ne pouvons-nous permettre de nous monter aussi faible. Des hommes, des légionnaires, des romains, des gaulois et d'autres de nos alliés comptent sur nous pour les sauver, pour les aider. Rome ne peut faillir à son devoir envers ces alliées, il nous faut agir, vite et efficacement. Et tu es le prochain empereur de Rome, tu te dois en l'absence de ton père d'assurer les responsabilités qui lui sont incombés, tout comme je le fais à présent. Confia Octavia de Gaule, avec conviction

Le fils aîné de l'empereur bien qu'irrité d'être sur la touche, prit pleinement conscience des propos de sa mère. Sa mère avait indubitablement raison, il ne pouvait pas s'emporter, et avoir un comportement aussi péril en des temps aussi troublés. Il savait aussi que sa sœur ferait le nécessaire pour que les renforts arrivent, Cassius ferait de même et il devait aussi joindre ces forces à pareil chemin. Leurs hommes, leurs alliées, leurs frères et oncles avaient besoin d'eux, de Rome, c'était indiscutable. Il devait y remédier et aider au mieux sa mère afin que tout puisse être au mieux tout du moins le temps que l'empereur se rétablisse.

Cassius veilla à ce qu'il voyage léger et à ce que tout le monde soit près. Ils partiraient dès l'aube et naviguerait jusqu'au port d'attache en Gaule. Puis ils rejoindraient leurs frères et les libéreraient de la menace des barbares il en ferait le serment. Il n'était pas envisageable que ces chiens galeux de barbares souillent les camps romains et encore moins le « Castra Hiberna Caesar » De son vivant, il ne pourrait le permettre. Après s'être assuré que tout était prêt, il prit la direction de ces appartements. Alors que la nuit s'éveillait à peine, dehors. Le palais de l'empereur était diviser en plusieurs grandes villas mais comptait quatre villas principales, qui représentent les quatre point cardinaux et une autre plus petite. La « Villa Leo » soit « la tanière du lion » au nord, la « Villa Aquila » soit « Le repère de l'aigle » à l'Ouest, ensuite la « Villa Falco » soit « L'antre du faucon » à l'Est et enfin la « Villa Saxa « soit « le Rocher » au sud. Sans oublier, la « Villa Pavo » soit « le repère du Paon » au Sud-Est.

Au sein du palais de l'empereur, ces appartements dont Cassius avait fait l'acquisition le soir de son mariage porté un nom assez symbolique soit la « Villa Aquila », que l'on pouvait traduire par « Le repère de l'aigle » de vaste appartement dans l'aile ouest du palais. A la différence de la « villa Falco » dont avait hérité Galadius, soit « L'antre du Faucon » qui se situait à l'opposé de la « villa Aquila » soit dans les quartiers Est du palais de l'empereur. Et « la Villa Saxa » soit les quartiers sud ou sévissait Cassiopea et enfin « la Villa Pavo » ou sévissait les appartements de Maxima et Maximus.

La « Villa Aquila » était scellée par deux grandes portes de bois scellé avec le symbole de l'aigle. Ces portes donnent directement sur le « Cavum aenium corinthium » soit l'atrium conrinthien, cette pièce est le centre de tout la Villa. L'atrium est une pièce rectangulaire contenant « l'Impluvium »* et qui est supporter et jalonnait de plusieurs colonnes de pierres. L'implivium est bordé par plusieurs colonnes qui jalonnent le bassin principal ou prône une statue représentant un couple dos-à-dos. Tandis que « l'Amplivium » une ouverture dans la toiture rectangulaire permet d'accueillir l'eau de pluie, qui se déverse dans « l'impluvium ».

L'atrium est le centre de la villa, donnant sur le salon privé ou l'on pouvait accueillir les invités, la cour intérieur et enfin une alcôve religieuse. Il y avait d'autres pièces, comme le bureau de Cassius, soit le bureau du maître des lieux, des pièces à coucher pour les invités, et les appartements conjugaux des maîtres des lieux. Une ville typique romaine comme en pouvait en apercevoir partout dans Rome.

Cassius ne prit pas la peine de s'attarder sur la beauté des lieux, pour l'avoir arpenter bien des fois, et les connaître par cœur. Il franchit enfin le seuil de ces appartements conjugaux, qu'il partageait avec Megara. Il rejoint avec empressement la salle d'eau, et après s'être déshabillait il dévala les escaliers menant au bassin. Il s'y prélassa en laissant un soupir de soulagement s'échapper de ces lèvres. Il clos ces paupières, et se détendit alors que ces muscles se relâchèrent. Ces appartements étaient très grands, et il regrettait souvent de ne pas s'y attarder plus longtemps, mais ces devoirs ne pouvaient attendre malheureusement. Il partageait ceux-ci avec son épouse Megara.

Enfin partager était un bien grand mot, car depuis qu'ils s'étaient mariés, il avait été tellement prit qu'il passait en coup de vent ici. Et qu'il avait eu très peu de temps pour lui et son épouse, et il savait que cela attristait Megara bien qu'elle ne lui ait piqué aucun mot sur le sujet. Il savait qu'il la blessait profondément en étant si éloigné d'elle, bien que d'un cotés ce n'était nullement voulut. Mais il devait bien l'avouer qu'il n'avait guère essayait de passer du temps avec elle. Pire, même lors de la nuit de noce, qui avait été gâché par l'apparition de son meilleur ami, enfin ex-meilleur ami et actuel beau-frère. Cette nuit-là n'avait pas été vraiment une nuit de noce, bien qu'il avait mené Megara jusqu'à leur chambre, ils avaient été tellement choqués, et bouleversés par les derniers évènements qu'ils n'avaient rien fait. C'est-à-dire, il n'avait pas « conclus » voir « consommer » leur mariage, soit sa main n'avait même pas effleuré ne ce reste qu'un brin de la peau de celle-ci depuis cette nuit-là. Peut-être les nuits suivantes ? Pas le moindre, et il le regrettait. Le fait est qu'il s'était montrer trop égoïste, depuis que Cassiopea était parti, c'était comme si son monde s'était effondrer. Il avait souffert affreusement du départ de celle-ci, et s'était plonger corps et âme dans le travail. Et cela au détriment de la femme auquel il avait passé un anneau. Il n'avait pas osé l'approcher, plus que nécessaire, il l'évitait ? Oui, malheureusement. Mais désormais, il ne pouvait pas le faire, sachant demain ce qui l'attendait. Il prit soin de se sécher, et rejoindre leur chambre à coucher qui était déserte. Il haussa un sourcil intrigué, jamais Megara ne se permettrait d'être par-delà leurs appartements si tardivement.

- Lucius ! Interpella Cassius d'une voix forte

Quelques secondes plus tard, apparut un soldat romain robuste, aux traits fins et harmonieux à la coiffe rouge. Il s'inclina respectueusement devant le seigneur des lieux, le poing sur le cœur.

- Oui mon seigneur que puis-je pour vous ? Demanda le dénommée Lucius

- Sais-tu ou es mon épouse ? Et où est Lethi ? Questionna Cassius

Avant que le soldat puisse répondre, Megara franchit le seuil de la « Villa Aquila » drapé d'une grande toge blanche, et voilée.

- Tu peux disposer Lucius. Déclara Megara, en franchissant le seuil des leurs appartements

Le garde romain acquiesça et sous l'accord de son seigneur il quitta les lieux en refermant derrière lui. Megara ne perdit pas de temps et rejoint sans un mot la bassin d'eau pour prendre un bain, et revint une fois changée auprès de son époux, qui n'avait pas bouger.

- Tu me cherchais ? Releva Megara, simplement

- Peut-on savoir où tu étais ? Demanda Cassius

Elle ne sut pourquoi mais immédiatement, le sang de la brune bouillonna dans son corps. Cassius avait employé un ton assez sec, voir mécontent. Ce qui déplût fortement à la brune, qui serra avec force la serviette qu'elle tenait entre les mains et qu'elle utilisait pour sécher ces cheveux.

- Eh bien, tu te préoccupes enfin de ma personne. Releva Megara avec sarcasme sans qu'elle n'arrête sa besogne

Immédiatement, l'air changea radicalement dans la chambre conjugale du couple. Cassius n'aima pas le ton que la jeune femme avait employé. Pourtant, une voix lui susurra qu'il avait cherché à ce que la jeune femme soit comme cela avec lui. Après tout, il n'avait fait que la repousser ces temps-ci au lieu de chercher à se rapprocher d'elle.

- Megara. Tenta Cassius

Mais contre toute attente, d'un geste sec de la main elle l'arrêta.

- Pour répondre à ta question, je viens du temple comme tous les soirs je me rends pour prier les dieux avec Statia au temple de Jupiter. Et ce soir, j'ai tardais plus que de coutume. Si cela t'importune alors, j'irai plus tôt. Répondit Megara, lasse

Cassius se retint d'ajouter quelque chose, il n'y avait rien à dire, car cela faisait partie de l'un des devoirs de son épouse. Et il aurait dût le savoir, et le prévoir. Un silence finit par s'installer entre le couple, alors que la brune accrochait sa serviette afin que celle-ci soit sèche. Elle entreprit de se brosser les cheveux mais malencontreusement, ladite brosse sembla s'emmêlait dans ces boucles.

- Laisse-moi t'aider. Souffla Cassius

Megara voulut refuser, mais s'y résigna alors que Cassius se glissa derrière elle. Avec douceur, il saisit la chevelure de la jeune femme, et entreprit de démêler le problème. Plus il s'y appliquait plus il se rapprochait inexorablement de sa compagne. Megara essaya tant bien que mal d'être insensible, de faire abstraction à leur proximité, mais c'était peine perdue. Elle frissonna lorsque les doigts fins de son époux, efflora son dos.

Cassius sentit une décharge électrique le saisir lorsque ces doigts effleurèrent le cou de sa belle, il frémit. Et avala difficilement sa salive, un instant, il n'eut qu'une envie, c'est accéder à plus qu'un simple toucher. Cependant, il vint à se demander si elle n'allait pas le repousser ce qui était tout à fait probable. Il grimaça, refroidit rien qu'en pensant à l'éventualité qu'elle puisse faire cela. Il réussit enfin à extirper ladite brosse, et la tendit à Megara.

- Merci. Remercia Megara en acceptant la brosse

Le seigneur de la « Villa Aquila » finit par acquiescer et s'écarter un peu de son épouse. Il finit par rejoindre l'une des fenêtres, ou il s'y appuya. Tandis qu'il entendit son épouse rangeait quelques affaires, celle-ci dormait toujours les cheveux détachés. Même s'ils partageaient le même lit, et les mêmes draps, il dormait chacun de leurs côtés. Mais parfois il lui arrivait dans la nuit, de se retournait et de l'admirait dormir. Sans qu'il puisse s'empêcher de saisir entre ces doigts ces mèches brunes, qu'il choyait beaucoup bien qu'il le montrait si peu. Il devait l'admettre il était pathétique, d'ordinaire on lui reprochait toujours d'être affectueux avec sa sœur et sa mère, à la différence qu'il n'aimait pas le faire, non il n'arrivait pas à faire de même avec sa propre épouse. Et dût donner raison à Galadius, il était un idiot finit quand il s'agissait de ces propres sentiments et surtout d'une femme autre que de sa famille.

- Cassius, y-a-t-il quelque chose que tu souhaites m'informer ou me demander ? Questionna Megara, curieuse

Elle connaissait par cœur Cassius, et il était préoccupé cela se témoigner par ces traits. Et elle savait aussi que dans ce genre de situation il pouvait être une véritable sépulture.

- Je vais devoir quitter Rome pour un moment. Commença Cassius

- Pour combien de temps ? Demanda Megara, curieuse

- Je ne saurais le dire, c'est compliquer. Répondit Cassius

- Puis-je connaître ta destination ? Demanda Megara, avec un étrange pressentiment

Cassius se demanda un instant, en la regardant s'il valait mieux la tenir à l'écart de tout cela, mais bon, il avait promis de rien ne lui cacher.

- Etant donné l'état de santé critique de père, je me dois de me rendre en Gaule, et cela dans les plus brefs délais. Annonça Cassius, les traits fermés

- La Gaule ? Répéta fébrilement Megara

Megara comprit rapidement d'où venait son mauvais pressentiment, non elle ne pouvait le laisser partir. Elle voulut l'en dissuader mais en croisant son regard elle comprit qu'il avait déjà prit sa décision.

- Je ne peux pas te faire de promesses dont je ne suis pas sûr de tenir. Déclara Cassius, les traits grave

- Cassius. Fit fébrilement Megara, alors que les larmes lui montèrent aux yeux

Pour une fois, Cassius ne recula pas, il ne fuit pas au contraire, il brisa la distance qu'il y avait entre lui et elle. Et étreignit avec force son épouse, alors qu'elle fit de même et qu'il sentit des larmes salés se mêlaient à sa tunique. Mais il n'en avait cure, il clos ces paupières et apprécia la chaleur du corps de son épouse, son parfum et sa présence. Finalement, il se détacha doucement d'elle, et entreprit d'essuyai chacune de ces larmes, avec un pincement au cœur. Il ne pouvait pas lui promettre qu'il lui reviendrait alors que lui-même n'était pas sur de cela.

- Tu m'attendras ? Ne put s'empêcher de demander Cassius avec espoir

- Aussi longtemps qu'il le faudra. Répondit Megara sur d'elle

Cassius sourit et sans attendre, il saisit la jeune femme par la nuque et scella ces lèvres aux siennes. Megara ne tarda pas à répondre avec une certaine avidité au baiser de son époux. Elle ignora le moment ou sa toge se délia et rejoint le sol, alors que Cassius se délia aussi de son vêtement. Sans attendre, il l'allongea sur leur lit sans cesser de l'embrasser et de lui procurer tout ce dont il l'avait privé. Cette nuit-là était la leur, et rien ni personne ne pourrait venir faire barrage à cela. Cette nuit-là, Cassius fit passionnément l'amour à Megara comme si c'était la dernière fois, mais dans l'ombre il pria les dieux de lui accorder le droit de revenir à son épouse vivant et victorieux. Il la serra fortement contre lui, et lui embrassa le front appréciant la présence de celle-ci à ces côtés.

Le lendemain quand Megara s'éveilla, Cassius était déjà très loin et sur les flots. Elle saisit avec fébrilité la rose qu'il lui avait laissé, et pria les dieux pour que son époux lui revienne.

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