Chapitre 34 : L'empire du désert Part.I

Ares ne daigna même pas à se faire annoncer et fit irruption dans les appartements de la fille de l'empereur. Celle-ci s'interrompit alors qu'elle essayait une nouvelle toge, son visage se ferma immédiatement à la vue du gladiateur.

- Qu'est-ce que cela signifie Ares ? Interrogea Cassiopea mécontente

- Est-ce vraiment ce que vous comptez faire ? Questionna Ares du but en blanc

Réprimant un juron, d'un geste de la main elle fit sortir tout le monde de ces appartements, et Ilta referma derrière elle.

- De quoi tu parles ? Fit Cassiopea en reposant ces bijoux dans un grand coffre

- De votre accord avec le roi Harshad . Tu comptes vraiment accepter une telle chose ? Epouser cet homme qui est si différent de toi? Confronta Ares

Comprenant que le gladiateur grec avait découvert ce qu'elle projetait de faire, elle se figea décontenancé. Pourquoi fallait-il qu'il se mêle de cela ?

- De quel droit ais-je de compte à te rendre gladiateur ? Attaqua Cassiopea, les sourcils froncés

- Tu es ma maîtresse. Tu dois tout de même nous faire part d'un tel choix que tu projettes de faire enfin. Rétorqua Ares

- Tu as raison je suis ta maîtresse. Mais cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire. Et de toute manière, ma décision est prise. Et rien au monde ne me fera changer d'avis ! Prévint Cassiopea, sec

Le gladiateur grec ne pouvait croire que la fille de l'empereur fasse cela. Non elle ne pouvait pas envoyer valser tous ces plans de vengeances de la sorte ! Il devait l'en empêcher à tout prix. Peut-être était-ce le moment de faire payer à cette impertinente son arrogance ? Mais encore lui faire payer la perte de son défunt frère ?

La fille de l'empereur ne pouvait croire que ce ne soit une coïncidence que cet homme fasse un tel scandale. Comment avait-il apprit son plan ? Qui l'on avait informé ? Qui voulait à tout prix qu'elle renonce ?

Une ombre accourra dans l'ombre des couloirs romains, sans savoir qu'il était lui-même suivit par un autre.

- Donc tu vas vraiment épouser le roi Harshad ? Demanda Ares, avec hargne

- Oui, et c'est mon choix. Un choix sur lequel tu n'as pas le droit d'interférer ou d'y ajouter ton opinion. Rétorqua Cassiopea, froide

- Tu ne peux pas faire cela ! Affirma Ares, en secouant la tête

- Et de quel droit ne le puis-je pas ? Qui es-tu pour m'interdire ça ou cela ? Qui es-tu pour oser braver les interdits en venant ici ? Es-tu mon mari ? Mon amant ? Mon fiancé ? Mon ami ? Confronta Cassiopea, désabusée

- Cassiopea. Tenta Ares

- Non ! Je ne suis pas « Cassiopea » je suis ta maîtresse, je suis une dame auquel tu dois allégeance, respect et surtout obéissance ! Ecoute moi bien Ares, tu n'es qu'un gladiateur, un esclave de plus entre les murs de Rome, dans les geôles de l'empereur. Exposa Cassiopea, enragée

- Tu sais très bien que je suis plus que cela ! Rétorqua Ares

- Peut-être de ton point de vue, mais pas du mien. Qu'importe les privilèges que mon père t'a accordés. Cela ne marche pas avec moi. Trancha Cassiopea, d'un ton dur

Ares sentait la situation lui échapper, il savait déjà qu'elle ne changera pas d'avis. Devait-il lui faire suffisamment peur pour pas qu'elle parte ? Non, il allait l'éloigner de lui encore plus qu'elle ne l'était déjà.

- Ecoute moi bien, j'épouserai Harshad pour que ce foutu accord de paix soit établit et sceller. Je quitterai Rome comme convenue, et j'épouserai ce prince afin de remplir mes devoirs envers mon peuple, et ma patrie. Et tous devront s'y soumettre, d'autant que j'ai plus rien à faire ici. Statia et Megara sont les nouvelles dames de cette maison, je n'en fais plus partie. Ce n'est qu'un juste retour de chose, chacun à sa place. Et que le comprenne ou non cela je n'en ait cure. Délivra Cassiopea, avec une impassibilité

Ce qu'elle disait été tout à fait vrai, désormais ces belles-sœurs avaient pris sa place dans la maison GLADIUS. Elle était la fille de la maison, désormais elle ne l'était plus. Et il était temps pour elle qu'elle soit la nouvelle dame d'une autre maison. Et cela même si elle traversait des miles et plus encore.

- La discussion est close, désormais ne m'importune plus. Conclut Cassiopea

Elle ne prit même pas la peine de vérifier s'il l'avait écouté ou non, elle se détourna de lui. Car au fond d'elle, une chose venait de s'imposer à elle. En partant, elle s'affranchirait de l'affection qu'elle éprouvait pour le gladiateur. Une affection qu'elle avait si bien cachée et qu'elle avait étouffée. Elle craignait trop que son père fasse la même erreur de nouveau. Même si son cœur on souffrirait c'était mieux que de se retrouver face à la dépouille de celui-ci, et d'avoir sa mort sur la conscience. Elle s'arrangea à préparer ces affaires, afin de préparer son départ.

Le gladiateur serra les poings si fort que les jointures en devinrent blanches, et que le sang s'écroula de ces poignes. La haine déferla en lui tel un poison qui embrasa tout son être, et cela de fond en comble. Elle ne pouvait pas faire cela !

- Donc tu vas t'offrir comme le ferait une putain à ce connard de roi des sables ? Ne put s'empêcher de déclarer Ares, avec rage

Glacé par les propos du gladiateur, la fille de l'empereur se figea, puis elle fit volte-face. Alors que son cœur fut meurtri par les paroles acerbes du brun. Sans attendre, elle brisa la distance qui les séparait et sa main s'abattit avec une violence inouïe contre la joue du gladiateur. Trop haineux, et trop obstiné le gladiateur ne fit rien pour éviter le courroux de la romano-gauloise.

- Comment oses-tu ?! Hurla Cassiopea, haineuse

Le gladiateur serra les mâchoires, et détourna de nouveau le visage, ces yeux ébène croisèrent ceux chocolats de la fille de l'empereur. La trace de la gifle était visible et meurtrie sa chair mais il n'en avait cure.

- Qui es-tu misérable pour oser me traiter de la sorte ? S'écria Cassiopea, furibonde

- N'est-ce pas la vérité dame Cassiopea ? Fit Ares, amer

- C'est parce que mon amour pour Rome, pour vous tous est si fort que je fais cela. Peut-être que tu trouves cela d'irraisonnable, de répugnant. Mais je n'ai que ma vie à offrir à cet homme en faveur de toute une nation, de tout un empire. Et s'il faut que je sacrifie ma vertu, mon enfance pour cela, alors je le ferais, c'est mon choix. Objecta Cassiopea, les larmes aux yeux

Le gladiateur grec sut qu'il avait frappé là où il n'aurait jamais dût. Soudainement, en voyant l'eau salée embrumés les iris chocolat de la fille de l'empereur. Il sentit comme-ci on venait de lui assener un coup de poing en pleine gueule. Il fut ébranlée par la douleur, le chagrin qu'il perçut dans les iris de la fille de l'empereur lui fit mal au cœur. Comment avait-il put se montrer aussi odieux avec elle ? Elle ne faisait que son devoir, et un devoir qui était beaucoup trop élevé même pour une si puissante femme.

- Pardonne-moi mes paroles ont dépassé mes pensées. S'excusa Ares, avec dépit

Cependant, le gladiateur savait pertinemment qu'il avait dépassé les bornes. Qu'il venait de la blessée, elle qui aurait été la seule à pouvoir lui accorder clémence, et bien plus. Elle qui l'aurait défendue contre tous, sans baisser le regard. Elle qui aurait été capable de braver l'empereur pour lui. C'était une battante, une combattante hors pair dont la valeur n'était plus à parfaire. Il l'avait compris bien assez tôt. Il tenta de s'approcher d'elle, mais elle recula interdite.

- Ne m'approche pas. Dissuada Cassiopea d'un geste sec de la main

Blessée, elle se détourna du gladiateur et tenta en vain d'essuyer les larmes qui maculèrent ces joues. Un détail qui n'échappa pas au gladiateur qui désira hardiment pour la première fois que le courroux de Zeus s'abat sur lui pour avoir osé défigurer de la sorte l'une de ces filles. Il l'a vit tressautait à cause de ces sanglots, et les épaules de celle-ci s'affaisser comme si un poids venait de l'écraser. Il fit un pas dans sa direction et releva la main dans l'intention de la toucher. Mais il se ravisa au dernier moment, alors que sa main allait s'apposer sur l'épaule de celle-ci. Il était la cause de ces pleurs, de ces blessures qu'elle n'avait pu éviter de sa part. Comment pouvait-il oser de nouveau aller vers elle ? Sa main retomba le long de son corps, puis recula, et disparut sans un regard en arrière. Il marcha sans aucune volonté, le cœur lourd. A son départ, Cassiopea éclata en sanglots et se laissa choir sur le sol, retenant à grande peine sa douleur, son chagrin. Elle n'arrivait pas à se soustraire à la douleur qu'elle ressentait. Comment avait-il put la comparer à une putain ? Elle qui faisait tout pour que Rome perdure, et que le peuple soit sauf ?

- Madame ! S'écria Ilta en accourant au chevet de sa maîtresse

Cassiopea n'eut pas la force de repousser sa servante, et accueillie les bras de celle-ci avec impatience.

Ares se rendit dans ces quartiers, et s'isola du reste de ces pairs. Mais il fut demandé par la mère de Rome.

- Domina*. Salua Ares, en s'inclinant avec respect

- As-tu réussit ? Demanda Octavia de Gaule avec espoir

- Non Domina, j'en suis navré. S'excusa Ares, en baissant les yeux

La mère de Rome ferma douloureusement les yeux, alors tout avait été vain.

- Qu'allez-vous faire Domina ? Risqua Ares

- Je ferais tous pour la protéger coûte que coûte. Ne perdons pas espoir. Rassura Octavia de Gaule

Le soir même remise de ces émotions, la fille de l'empereur se rendit au temple des dieux. Elle offrit des offrandes aux dieux, et s'appliqua à faire ces prières.

- Accorder moi grâce, et bravoure. Pria Cassiopea, en priant avec ferveur

Cette chose faite, elle s'habilla correctement et rejoint le reste de sa famille déjà attablée autour d'une table bien garnie. Les gardes étaient toujours présents, mais elle ne daigna aucun regard à ces hommes. Elle savait qu'Ares serait là, et elle comptait bien lui faire regretter ces paroles et tout le reste.

Cassiopea finit par paraître devant son père, bien que le cœur n'y fût pas, elle s'efforça de faire bonne figure.

- Ah ma fille, te voilà ! S'écria Galadios II, content

- Père. Fit Cassiopea

L'empereur sourit à sa fille et déposa un baiser protecteur sur le haut du crâne. Cassiopea embrassa tour à tour sa famille, et salua respectueusement le prince Aris.

- Roi Harshad, j'espère que les plats vous plaisent. Commença Cassiopea

- Bien entendue. Mais ils sont bien fades désormais que vous êtes là. Votre présence me ravit. Rétorqua Harshad, sincère

Un compliment qui ne passa pas inaperçu aux yeux de tous, l'empereur se crispa mais son épouse le dissuada de faire quelque chose. Le repas se déroula bien, entrecouper de rires, plaisanteries et éloges auquel Megara et Statia étaient assimilés. Cassiopea comprit une fois de plus que oui, il était temps pour elle de s'en aller. Finalement, elle saisit une coupe de vin et se posa près d'une fenêtre observant la nuit. En contrebas, elle avait la vue sur tout Rome jusqu'à ces murailles.

- Vous semblez pensive. Fit remarquer Harshad

- Je le suis, oui. Répondit Cassiopea en acquiesçant

La fille de l'empereur prit une grande inspiration et finit par se racler la gorge. Suffisamment fort pour attirer l'attention de tous.

- J'ai une annonce à vous faire part. Commença Cassiopea sérieuse

- Hé bien dit-nous ma sœur. Pria Galadius, en levant sa coupe

- Je tiens à ce que vous soyez conscient que ma décision est prise, et quoi que vous disiez elle restera la même. Prévint Cassiopea

- Ma cousine, pourquoi donc tant de suspense ? Releva Maximus, amusé

L'empereur avait un mauvais pressentiment et celui-ci se confirma en sentant la main de son épouse serait avec force la sienne. Ares qui était dans l'ombre finit par paraître, aux côtés de Crixo et Hellions.

- Le roi Harshad ici présent à son arrivée m'a fait part d'une demande auquel j'y avais répondue plus ou moins. Le tournoi des gladiateurs touche à sa fin, et j'ai pris ma décision. Raconta Cassiopea

- Ma sœur, tu parles de...Commença Cassius, fébrile

- Le prince Aris m'a demandé ma main en échange d'une alliance durable, de paix et d'échange entre nos empires. J'y aie longuement réfléchie, et j'ai pris ma décision.

- Cassiopea. Tenta Galadios II, avec effroi

- Prince Aris je suis disposée à vous accorder ma main. Répondit Cassiopea

Le prince Aris déconcerté resta muet, abasourdi par une telle annonce. Il ne s'était pas attendue à cela, qu'elle accepte.

- Cassiopea, tu ne peux pas prendre une telle décision sans m'en informer ! Prévint Galadios II, les traits graves

- J'en aie tout à fait le droit père. Répliqua Cassiopea

- Galadios s'il te plaît. Tenta Octavia de Gaule, avec inquiétude

- Je suis ton « Pater Familias » Cassiopea, je te le rappelle. Admit Galadios II, sûr de lui

- Qu'est-ce ? Voulut savoir Harshad, avec intérêt

- Le « Pater Familias » est le père de famille dans la coutume romaine. Et en cette qualité il détient le « Patria Potestas » c'est-à-dire le pouvoir paternel. En plus de cela, mon père détient le « Vitae Necisque Potestas » le pouvoir de vie et de mort sur moi-même, mes frères, mes cousins, et ma mère. Sur toute la maison GLADIUS. Expliqua Cassiopea, calme

- Tu connais nos coutumes ma sœur. Tu sais ce que cela implique. Prévint Galadius, sérieux

S'il y a peu il avait envie de faire tomber à genoux sa sœur, de la soumettre à sa volonté, pire encore de lui faire payer son impertinence. Depuis un moment c'était tout autre, et en ce moment même il craignait vraiment que son père commette l'irréparable. Le prince Aris resta déconcerté par les mœurs romaines, qui étaient si différent de les leurs. Il était heureux qu'elle ait accepté sa demande, mais désormais il sentait la tension meurtrière qui émanait de l'empereur. Une tension qui pouvait bien courir à la catastrophe.

- Peut-être nous pourrions mieux en discuter au calme. Tempéra Harshad

- Non Harshad , j'ai pris ma décision. Contra Cassiopea sur d'elle, en secouant la tête

- Cassiopea, s'il te plaît. Dissuada Cassius

- Cassiopea d'après les lois romaines, en tant que ton « Pater Familias » je détiens le « Jus patrium » le droit sur ta vie. Fit remarquer Galadios II, tendue

- Je ne le sais que trop bien père. Cependant d'après les lois romaines bien que le mariage soit une affaire d'État, requérant ton approbation. Je peux invoquer le « Jus connubii » le droit de mariage. Rétorqua Cassiopea en gardant ces positions

- Effectivement tu en a tout à fait le droit, mais tu sais que le « Jus connubii » nécessite l'accord du peuple. Si tu n'as pas l'accord de celui-ci alors tu ne pourras épouser le prince Aris. Avisa Galadios II, les points serrés

L'empereur romain n'aurait jamais cru qu'un jour il s'opposerait de la sorte à sa fille. La dernière fois c'était pour Aros, le grec. Et maintenant c'était au sujet de son mariage, cela ne s'arrêterait-il jamais ? Est-ce que les dieux le punissaient pour avoir commis l'audace de priver sa fille de ce gladiateur qui était devenu un grand ami pour celle-ci ? Ou était-ce à cause de son entêtement à éliminer tout homme qui s'approchait de sa fille, que les dieux avaient décidés de le condamner ? Il dût le reconnaître sur ces cinq enfants, en comptant Maximus et Maxima, c'était celle qu'il aimait le plus qui lui le défiait sans crainte. Et de tout ceux-ci, elle était aussi la plus cultivée, et celle qui connaissait par cœur le fonctionnement de Rome. Et en l'occurrence en ce moment même cela était un atout de taille qui faisait pencher la balance vers elle.

- Donc si je comprends bien, il faut que tu aies l'accord du peuple pour pouvoir m'épouser ? Fit Harshad

Oh le monarque du désert n'était pas bête, il savait que la romaine l'appréciait oui, mais l'aimait il en doutait. Cependant, il savait qu'elle ne reviendrait pas sur sa décision. Et il était ravi de celle-ci il rentrerait chez lui avec ce magnifique joyau.

- Cassiopea tu ne peux pas prendre une telle décision si rapidement. Dissuada Statia, avec tristesse

- Pourtant tu l'as fait quand je t'ai annoncé que ton père était l'auteur de la mort de ta mort. Tu n'as pas hésité à le condamner au « Châtiment du Taureau ». Répliqua Cassiopea, sans une once d'animosité

Les traits de l'épouse du fils ainé de l'empereur se figèrent de surprise, tandis qu'elle se crispa.

- Cassiopea ! Interpella Galadius, en haussant le ton

- Je ne la juge pas bien au contraire mon frère. Vous savez pertinemment que cette alliance nous proféra bien des privilèges et des avantages stratégiques. Tempéra Cassiopea, avec diplomatie

- Ce n'est pas le moment de parler de cela enfin. Rétorqua Cassius, les sourcils froncés

- Oh si, justement c'est le moment. Les barbares sont aux portes de nos frontières ont à plus à craindre d'eux que de nous. Ils n'ont aucune limite, ils ne savent pas ce que sait d'éprouver de la compassion, faire un acte de bonté, ou parler diplomatie. Exposa Cassiopea

- Je ne vois pas en quoi cela à voir avec ta situation. Rétorqua Galadios II, désorienté

- Ça à tout avoir père. La diplomatie, les alliances ne comptent pas chez eux. Ce qui nous donne un net avantage. Les romains ne se battront plus contre les perses, non ! Avec l'union de nos deux empires nous renverseront la menace que représentent les Barbares. Les romains et les perses combattront côte à côte, comme des frères d'armes. Les Gaulois se joindront à nous grâce à leur serment d'allégeance envers Rome, et les romains feront de même. Rien ne peut valoir plus qu'une alliance aussi solide. De plus, les barbares croient toujours que l'ont ne pourrait jamais s'entendre. Et cela sera leur perte. Expliqua Cassiopea, stratège

L'empereur romain dût reconnaître que sa fille n'avait pas tout à fait tort. Mais le prix de cette paix lui coûterait sa fille. Cela les séparera, sa tendre fille partira pour ne jamais revenir. Et son cœur de père ne pouvait accepter tel chose. Mais l'empereur qu'il était admis que pour l'heure c'était la seule alternative à choisir. Les dernières nouvelles des frontières n'étaient pas bonnes, et la Gaule leur alliée était acculée. Et si Rome continuait cette bataille incessante avec la Perse, cela porterait préjudice à tout l'Empire. Rome, la Perse tomberaient l'un ou l'autre qu'importe mais ils entraîneront dans sa chute les autres nations, la Bretagne, la Gaule, l'Espagne, le Portugal et bien d'autres. Ce qu'il ne pouvait permettre, il préférait mettre lui-même Rome à feu et à sang, plutôt que laisser ces chiens galeux profaner leur sols, leur muraille. Le vieil homme ferma les yeux un instant, comme-ci le poids du monde venait de lui tombait sur la tête.

- Ma cousine est-ce vraiment ce que tu souhaites ? Demanda Maximus, sérieux

Oh d'un côté il était enchanté que son cousine s'en aille mais d'un autre non, car cela signifiait qu'il ne pourrait pas assouvir sa vengeance.

- Tu sais déjà la réponse Maximus. Tu devrais te réjouir non ? Tu attends ce jour depuis très longtemps. Répondit Cassiopea, d'un ton venimeux

- Cassiopea, chère cousine, comment peux-tu dire cela ? Rétorqua Maximus, faussement scandalisé

- Arrête de lécher le cul des autres Maximus, grandit un peu. Répliqua Cassiopea, venimeuse

- Cassiopea ! Interpella Maxima

- Comment oses-tu petite idiote ? Déclara Maximus en sortant de ces gongs

- Oh qu'il y a-t-il t'ai-je offensé mon cousin ? Je suis si navré que la vérité te touches autant. Conclut Cassiopea, avec un petit rire ironique

Maximus allait faire payer à sa cousine son impertinence, quand une voix s'imposa parmi les autres.

- Ça suffit ! Gronda Galadios II mécontent

Tout le monde se tût face à l'aura menaçante de l'empereur. Cassius se passa une main dans la chevelure contrarié, les dents serrés, non il ne pouvait permettre une tel chose. Galadius était en proie à un combat mental digne des Titans. Il n'arrivait plus à savoir ce qu'il voulait, était-ce vraiment une bonne chose que sa sœur s'en aille ? D'un point de vue diplomatique et politique oui, mais face à son amour fraternelle qu'il ressentait envers elle c'était tout autre. Il n'avait jamais été aussi incertain et perdu dans ces choix jusqu'à ce soir.

- Est-ce vraiment ton choix Cassiopea Octancia Galadia GLADIUS ? Interrogea Galadios, d'un ton impérieux

Cassiopea releva fièrement le menton plantant ces iris chocolat dans celles ébène de son père.

- Oui père. Répondit Cassiopea, sûre d'elle

- Si tel est ton choix soit. Cependant, j'ai plusieurs conditions. Avisa Galadios II, d'un hochement de tête

- Père ! Tenta Cassius

- Tais-toi Cassius ! Dissuada Galadios d'un geste sec de la main

Cassius voulut une fois de plus s'emmêler mais Megara l'arrêta en le retenant.

- Quelles sont vos revendications père ? Questionna Cassiopea, nullement convaincue

- Interroge les dieux afin qu'ils te témoignent leur assentiment ou le rejet total de ta décision. S'ils acceptent alors je m'y plierai, s'ils rejettent ta demande alors tu devras renoncer à cette demande. Prévint Galadios, solennelle

- Bien je ferais ce que vous demandez père. Affirma Cassiopea, déterminé

- J'ai d'autres conditions que je te communiquerais seulement après le verdict des dieux. Conclut Galadios

La romano-gauloise se tût alors qu'un flot de pensées ininterrompu emplissait sa tête. Alors que les princes de Rome étaient retenus conjointement par leurs épouses afin qu'ils ne fassent pas un scandale. La mère de Rome était figée de stupéfaction, jamais elle n'aurait cru que son époux accepte. Mais elle dût reconnaître que les arguments de sa fille était très pertinent, ils ne pouvaient se permettent une guerre entre Rome et la Perse.

- Harshad qu'en pensez-vous ? Je sais que vous êtes un grand croyant, donc je suppose que vous ne verriez aucun inconvénient à ce que je fasse pareille demande ? A ce que je demande à avoir l'avis des dieux non ? Releva Galadios

- Bien entendue. J'aurais fait de même s'il s'agissait de ma fille. Et vous avez ma parole, je respecterai la réponse de vos dieux quel quel soit. Promit Harshad , la main sur le cœur, la tête légèrement incliné

L'empereur s'excusa auprès des tiens et s'en alla, alors que les autres lui emboitaient le pas. Tout cela s'était passé sans que les gladiateurs ne piquent mot. Mais certains bouillonnaient de rage, de désespoir, cependant ils restèrent fidèle à eux-mêmes. Ares avait serré si fort les poings qu'il se demanda si du sang ne s'en écouler pas. Il avait assisté à tout, à l'échange houleux entre la famille GLADIUS, et tout le reste. Y compris les arguments de la fille de l'empereur qui n'avait pas tout à fait tort. Il grimaça en comprenant qu'elle pourrait lui filer entre les doigts, pire qu'il ne puisse assouvir ceux pourquoi il était venu ici.

- Elle va vraiment l'épouser ? Fit Crixo, désemparé

- Il semblerait que oui. Répondit Hellions qui se retenait de ne pas exploser

- Il semblerait que vraisemblablement cette fois-ci ce soit dame Cassiopea qui s'affranchirait de Rome. Et cela pour toujours. Déclara Ares, d'un ton sarcastique

- N'en soit pas si certain ! Les dieux ne pourront pas accorder une telle chose! Dissuada Crixo, crispé

D'un geste de la main, la fille de l'empereur congédia tout le monde y compris les gladiateurs. Elle se retrouva seule avec le roi des sables, elle lui fit face.

- J'espère que tu ne feras pas l'erreur de sous-estimé ma capacité à choisir ceux qui m'entourent. Attaqua Cassiopea, d'un froid

- De quoi tu parles? Questionna Harshad abasourdi

Le suzerain fut déconcerté du changement de ton dont la jeune femme usa envers lui. Il se tint sur ces gardes, si elle était capable de défier l'empereur même, elle n'aurait aucun mal à faire de même avec lui.

- Tu croyais vraiment que je n'allais pas découvrir que tu m'espionnais ? Attaqua Cassiopea, avec mépris

- Alors tu savais. Admit Harshad, sans se défiler

- Oh je l'ai toujours sut. Mais je ne pensais pas que tu irais si loin, je sais aussi que tes chères épouses ne sont pas au courant que tu envisages de faire de moi ta troisième épouse. Fit remarquer Cassiopea, sans changer de ton

Le souverain se tendit, il n'aimait pas le tournent que cette conversation prenait. S'il y a peu il était content de se retrouvait seul avec elle, désormais il le regrettait. Il avait baissé sa garde, et s'était montrait trop présomptueux. Et jamais il n'aurait cru qu'elle aurait pu se renseigner à ce point sur lui. Comment avait-elle put le faire ? L'avait-tant trahit ?

- Je sais aussi que tu crois que j'entretiens avec l'un de mes gladiateurs une relation secrète. Ce que je ne peux accepter. Prévint Cassiopea, les sourcils froncés

- Ou veux-tu en venir ? Releva Harshad, tendue

- Tu es peut-être un roi mais si je vins à savoir que tu as été trop loin. Ton titre et tes hommes ne pourront pas te sauvais du courroux de ma lame. Avisa Cassiopea, glaciale

- Ce sont des menaces ? Interrogea Harshad, les sourcils froncés

- Juges par toi-même. Mais écoute-moi bien, si j'apprends que tu te joues de moi et de Rome. Sois certain que je ferais regretter et peu m'importe de briser cette alliance et le traité de paix qui pourrait s'établir entre nos deux nations. Prévint Cassiopea sur d'elle

- Tu prendrais un tel risque ? Risqua Harshad, nullement rassuré

- Oui, s'il le faut. Car moi-même je prends de gros risque en acceptant ta demande en mariage. Mon peuple pourrait bien se retournait contre moi, et cela pourrait partir en guerre civile. Toutefois, si tu oses faire un quelconque mal à Rome à mon insu, crois-moi je n'aurais aucun mal à t'égorger moi-même. Et crois-moi je ne retiendrais pas ma lame. Conclut Cassiopea d'un ton sec

Les menaces de la fille de l'Empereur glacèrent le suzerain oh il n'était pas bête. Si elle prenait de tels risques cela voulait dire qu'elle avait des informations qui pouvaient le compromettre. Et il n'aimait pas ça, désormais il avait plus l'impression que la noble lionne qu'elle était par le passé. Celle-ci s'était transformée en une vipère au venin meurtrier qui ne reculerait devant rien.

- Concernant mes gladiateurs n'y touchent surtout pas. Tout comme ma famille. Sinon soit certain que la Perse serra privé sans délai de leur prince adoré, tes enfants d'un père et tes deux premières épouses d'un époux. Menaça Cassiopea, avec aplomb

Le suzerain toisa avec froideur la romano-gauloise qui ne plia pas l'échine devant lui, une seule seconde.

N.B : *Dominus* est un terme utilisait pour désigner un "seigneur" romain, et *Domina* est le terme féminin qui est assigner à l'épouse de *Dominus*. Ce terme est attribuer généralement aux propriétaires d'un domaine, et les esclaves, domestiques y appartenant s'adresse à leur "propriétaire" mais encore " maître" en employant ces termes. Dominus pour le patriarche du domaine, et " Domina" pour son épouse.



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