Chapitre 33 : Tentative fortuite

- Que l'épreuve commence ! Annonça l'empereur

La foule partit une fois de plus en délire, le terrain avait changé désormais ils étaient dans le « Arminius Stadium » ou se déroulait les épreuves de javelots, et d'archet. Aujourd'hui des cibles avaient été disposées à plusieurs mètres de distance, certaines à 150 pieds, certains à 200 pieds et la dernière à 500 pieds. Dont seul le grand Arminius Vatrenus VALERIUS avait su réussir là où tous avaient échoué. Une légende dans le javelot, mais particulièrement dans le tir à l'arc, dont on le surnommait « Apollon ». Plusieurs participants se présentèrent provenant des quatre coins de l'empire romain, et par-delà. Plusieurs gladiateurs étaient présent, apportant leurs soutient aux soldats romains. Ils étaient facilement repérable, les gladiateurs portaient des tuniques de lin blanche, et tous portaient un ceinturon rouge sang facilement identifiable. Crixo, Hellions et Ares ne faisaient pas exception à la règle. Cependant, ils avaient été assignés à la sécurité de la famille royale de Rome. Ils restèrent tels des statues en retrait, ni trop loin pour pouvoir intervenir rapidement en cas de danger, ni trop près pour ne pas briser l'intimité de chacun des membres de la famille royale. La chaleur était assez supportable, le soleil commençait à décliner à l'Ouest, signe que le jour allait bientôt prendre fin.

- Qu'est-ce qui te tracasses ? Interrogea Crixo, à voix basse

- Rien, tu te fais des idées. Contra Ares, sans daigner à jeter un regard à son ami

- Ne te fous pas de moi, allez raconte! Intima Crixo, plein d'espoirs

- C'est rien je te dis. Répondit Ares

- Non tu mens, je le sais. Je doute que c'est une question de pouvoir, de gloire, peut être concernant une femme ? Tenta Crixo, un grand sourire aux lèvres

A l'énonciation du sexe opposé, le grec serra les mâchoires alors que son regard avait une envie obsessionnelle de courir une fois encore sur la beauté enivrante de la fille de l'empereur. Il avait commis une grande erreur quelques soirs de cela. Il avait osé poser ces lèvres sur celle qu'il devait faire souffrir. Sur cette femme, qui était la progéniture, et le plus grand point faible de l'empereur romain. Ces lèvres avaient goûté au fruit défendu, ce dont il n'aurait jamais dût goûter. Car désormais, le goût de la peau de la jeune femme le hantait, une avidité qui ne lui ressemblait pas avait commencé à s'emparer de lui. Depuis, il n'avait de cesse de désirer de découvrir le corps de cette femme, de goûter à sa peau si exquis, si délicieuse. Il avait été imprudent et il on subissait les conséquences. Même en couchant avec d'autres femmes, il n'avait pas réussi à calmer, cette soif de chair qu'il témoignait secrètement à l'encontre de la fille de l'empereur. Ce qui était devenu très contraignant, et il craignait que cela ne prenne trop d'ampleur.

- Alors oui, il y a une femme. Je doute que ce soit Saxa. Peut-être serait-ce Celia ? Cassia ? Felicia ? Fahra ? Illy ? Mili ? Non qu'importe, qu'est-ce qu'il ne va pas avec cette fleur mystérieuse ? Voulut savoir Crixo, tout excité

Ares se retint de lâcher un soupir de soulagement, et tenta de se détendre.

- Depuis que je l'ai embrassé je n'arrive pas à me sortir de la tête. Et elle ne veut plus me voir. Confia Ares, avec un ton résigné

- Oh là, le grand téméraire et intrépide Ares, fils de la Grèce serait donc charmer par une belle fleur délicate. Fit Crixo, un sourire ravie sur les lèvres

- Délicate je ne pense pas. Contra Ares, désabusé

- Oh détrompe-toi. Les femmes doivent être traitées avec délicatesse, et flatterie. Répliqua Crixo, avec sagesse

- Oh celle dont je parle ne l'est absolument pas. Dissuada Ares, en repensant à toutes les fois où elle l'avait envoyé au diable.

- Les femmes sortent les griffes car elles ne veulent pas que l'ont les voient vulnérable, faible, et triste. Les romaines sont des championnes dans cette art-là crois-moi. Admit Crixo, en hochant la tête

- A quoi cela peut-il leur servir ? Fit Ares, en haussant le sourcil

- A montrer aux autres hommes, à tous, qu'elles ne sont pas que des pondeuses d'enfants, femmes aux foyers ou encore uniquement là pour satisfaire les besoins sexuels de leurs époux. Appuya Crixo

- Si tu le dis. Admit Ares, de mauvaise foi

- Il doit y avoir quelque chose d'autre ! Allez raconter ! Incita Crixo

- Je n'arrive pas à la défaire de mon esprit c'est comme-ci elle était empreinte en moi. Qu'elle avait su s'imprégner en moi, tel un tatouage. Je ne comprends pas, et j'ai beau tout faire pour me défaire d'elle. Elle est toujours présente. Confia Ares, à cœur ouvert

- Oh sa mon frère c'est l'œuvre des dieux. Je crois que Vénus t'a accordée sa bénédiction, mon frère. Fit Crixo, exalté

- De quelle bénédiction tu parles ? Rétorqua Ares, les sourcils froncés

- Vénus à bénie la femme dont tu ne peux te défaire. Ce qui signifie que quoi que tu fasses, tu reviendras toujours vers cette femme dont tu ne peux te défaire. Tu veux savoir pourquoi ? Ton cœur aime cette femme, c'est pour ça que tu n'arrives pas à te défaire d'elle. Conclut Crixo, un sourire narquois aux lèvres

Le gladiateur grec fut troublé par les propos de son ami, qu'il trouvait complètement absurde. Non, il ne pouvait pas aimer Cassiopea, non il ne pouvait pas et n'en avait pas le droit. Il ne pouvait pas ressentir de l'amour, pour cette femme ! Du désir peut être mais pas d'amour, elle n'en était pas digne. Car elle était la fille d'un assassin, car elle avait le sang de son frère Aros sur ces mains bien que ce soit son père Galadios avait commis un crime. Il contracta les mâchoires et serra les poings si forts que ces jointures en devinrent blanches. Il fut interrompu dans le flot de ces pensées par les exclamations du public. A présent, il pouvait distinctement voir les derniers archets. Il y avait six participants un égyptien nommait Anak, un éthiopien dénommait Kwano, un gaulois nommait Tony, un perse prénommait Sahnar et enfin un romain nommait Vignictus. Les six participants se mirent en ligne et bandèrent leur arc, attendant le signal de départ. Ares ne sut pourquoi mais le romain sembla lui être suspect. Il fronça les sourcils, quelque chose n'allait pas. Tout à coup, il vit le romain raffermirent sa poigne plus que de coutume sur son arc. Et il sembla se déplacer, bougeait de sa place. Sous la stupeur de le romain fait volte-face, ces traits se déformant par la rage. Il visa l'empereur en joue, et tira, la flèche défit le temps afin d'atteindre sa cible.

- Sois maudit Galadios II ! Hurla le romain, avec rage

- Mon seigneur prenez garde ! Hurla Hellions, paniqué en accourant vers l'empereur

L'empereur est figé de surprise et d'effroi sur place alors que la flèche lui fonce dessus. Alors que la flèche allait se fichait dans son corps, une ombre surgit devant lui. Ne réfléchissant pas, s'élançant tout comme Crixo pour protéger l'empereur. Ares se dressa fièrement entre la flèche et l'empereur.

- Galadios ! Hurla Octavia de Gaule, avec terreur

A la surprise générale de tout le monde, Ares lâche un cri de douleur, alors que la flèche se ficha si près de son cœur. Il tangua sous le choc, sous l'horreur de ces compagnons qui se postèrent directement devant lui afin de les protéger. Le sang gicla, le projectile n'atteint jamais l'empereur qui est abasourdi.

- Ares ! Interpelle Luthor en accourant

Ares tangua une fois de plus, et s'écroula sur le dos, en suffoquant aux pieds de l'empereur. Prit d'une rage sans précédent, Hellions lança son glaive en lâchant un cri de guerre. Le glaive fondit l'air et atteint de plein fouet la poitrine du romain. Celui-ci lâche un cri de douleur, et s'écroula mort dans le sable. Ares perdit la notion du temps, alors qu'il sentit son cœur ralentir. La mère de Rome rejoint à la hâte son époux, en larmes, craignant pour la vie de celui-ci.

- Protégez l'empereur ! Hurle Galadius d'une voix forte

Immédiatement, une marée humaine d'armure et de coiffe rouge, et de gladiateurs se dressèrent devant toute la famille royale, pour les protéger glaives dégainés, et boucliers brandit. Luthor se jeta au chevet du gladiateur grec, les traits tirés par l'inquiétude et l'incrédibilité. Cassiopea semblait s'être figer, changer en statue, horrifiée et abasourdie par la scène. L'empereur rassura son épouse et se porta au chevet du gladiateur qui l'avait sauvé.

- A-t-il ces chances ? Voulut savoir Galadios

- Je l'ignore. Répondit Luthor, en secouant la tête

- Vite emmenez-le à l'infirmerie ! Il faut tout faire pour qu'il soit sauf ! Ordonna Galadios

- Faites venir le meilleur médecin vite ! Ordonna Octavia de Gaule, inquiète

Sans attendre, Crixo et Hellions la peur tordant leurs entrailles soulevèrent leur ami, et le portèrent. Le cortège fut escorté par une imposante garnison jusqu'au sein de la Maison GLADIUS. Les deux gladiateurs déposèrent avec le plus de délicatesse possible leur ami, blessé, et se tinrent en retrait. Cassiopea avait suivi le cortège tel une automate, encore sous le choc. Un choc qui ne sembla pas se dissipait même lorsque l'un des gardes annonça que le médecin était introuvable. Cassius comprit et se planta devant sa sœur.

- Cassiopea. Appela Cassius

La fille de l'empereur ne réagit même pas à l'appel de son frère. Cassius le comprit et finit par asperger le visage de sa sœur d'eau. Comme-ci elle venait de se réveiller, Cassiopea se recula, et sembla revenir parmi le monde des vivants.

- Cassiopea ! Ares à besoin de toi, il faut que tu le soignes. Sinon nous le perdrons, tu le perdras. Fit Cassius, en faisant exprès d'hausser le ton sur le fait que le gladiateur allait mourir si elle n'agissait pas

Reprenant ces esprits chassant tout le reste, Cassiopea se précipita au chevet du gladiateur. Sans attendre, elle s'attela à s'occuper de lui. Elle palpa son pouls, il était faible et même irrégulier. La fièvre commençait à se faire sentir, et le corps du gladiateur avait changé de température. La flèche était toujours fichée dans la poitrine du gladiateur. Elle examina de plus près la blessure, la pointe de métal de la flèche n'avait pas atteint le cœur, mais frôlait dangereusement celui-ci. Tous les regards étaient porter sur elle, inquiets et grave pour d'autres.

- Ilta fait bouillir immédiatement des feuilles de sauge, et de valériane. Puis incorpore les feuilles dans un morceau de tissu. Quant à la mixture liquide obtenue, verse-la dans une coupe. Demanda Cassiopea, avec professionnalisme

- Bien maîtresse. Fit la servante en accourant exécuter les ordres de sa maîtresse

- Mère pouvez-vous m'apporter des bandages secs et propres afin que je puisse panser ces blessures ? Demanda Cassiopea, avec espoir

- Bien sûr ma fille, j'y vais de ce pas. Répondit Octavia de Gaule

- Crixo, Hellions venez par ici. Demanda Cassiopea, en faisant un geste de la main

Les deux hommes se mirent de part et d'autres de leur ami allongé et de leur maîtresse.

- Bien, messieurs. Hellions et Crixo vous allez devoir maintenir Ares tandis que j'extirpe la flèche. La douleur peut faire délirer les gens, et les rendre agressifs. Même s'il ait en ce moment même dans un état entre la vie et la mort, la douleur pourrait le faire réagir et cela de manière violente. Je compte donc sur vous pour le maintenir bien contre cette paillasse, afin que je puisse le soigner et m'occupait de lui. Est-ce clair pour vous deux ? Interrogea Cassiopea, les traits grave

- Vous pouvez compter sur nous ! Affirma Hellions

- On n'échouera pas ! Affirma Crixo avec force

La conviction qu'elle vit briller dans les regards de ces gladiateurs donna courage à la fille de l'empereur. Ilta réapparut enfin, sans attendre avec l'aide de Crixo, Cassiopea fit boire le breuvage à Ares. Le breuvage allait endormir les muscles, tout le corps du gladiateur blessé. Cela leur permettrait de limiter les dégâts interne aussi, et d'amenuiser la douleur d'Ares, même s'il dormait. Puis ils le rallongèrent sans plus attendre, alors que la mère de Rome venait de les rejoindre avec les bandages.

- Vous êtes prêt ? Interrogea Cassiopea

- Oui. Fit Crixo, et Hellions de concert

Sans attendre, Cassiopea prit une grande inspiration et empoigna la flèche sans la retirer. Elle calma les battements effrénés de son cœur, et respira calmement.

- Un, deux, trois. Fit Cassiopea

Alors que les deux gladiateurs maintinrent leur ami, d'un geste vif Cassiopea retira la flèche. Tout de suite après Ares sembla s'éveillait et lâcha un hurlement de douleur. Un hurlement qui fit trembler de la tête aux pieds, la jeune femme. Elle tenta en vain de maintenir le gladiateur grec, mais celui-ci commença à se débattre.

- Il faut le maintenir ! Ordonna Cassiopea d'une main forte

Crixo et Hellions peinèrent à maintenir leur ami, mais tout à coup, trois autres paires de mains puissantes s'ajoutèrent aux leurs .Les voyant en difficulté, l'empereur, Cassius et Galadius s'étaient empressés de venir prêter main forte au duo gladiateur. Cassiopea serra les dents, mais réussit à arrêter l'hémorragie. Enfin, Ares cessa à se débattre et sombra dans un sommeil profond.

- Vous pouvez le lâcher. Prévint Cassiopea

- Vous êtes sur ? Fit Hellions, nullement convaincue

- Le breuvage que je lui aie donné à fait effet ne vous en faites pas. Affirma Cassiopea

Le groupe échangèrent un regard entendue, et relâchèrent avec précaution le grec. Finalement, Cassiopea vérifia le pouls du grec, il était revenu à la normal. Elle laissa échapper un soupir de soulagement, puis entreprit de terminer ce qu'elle avait commencé. Elle désinfecta la plaie, puis apposa un cataplasme de feuilles de valériane et de sauge sur ladite blessure. Ensuite, avec précaution et délicatesse, elle banda la plaie du blessé qui n'avait pas repris connaissance. Elle vérifia la température d'Ares, elle était encore haute, et s'appliqua à la faire tomber. Finalement, elle se retira et rejoint tout le monde qui l'attendait au-dehors.

- Ares va bien, il est sain et sauf. Je vais le veillée et surveiller son état de santé. Mais normalement tout se passera bien. Déclara Cassiopea , apaisée

- Que les dieux vous bénissent maîtresse ! S'écria Crixo, en baissant les mains de sa maîtresse

- Je n'ai jamais douté de vous maîtresse, vous êtes la meilleure. Confia Hellions, avec une lueur de reconnaissance brillant dans ces yeux

La famille royale de Rome finit par se retirer, l'empereur avait hâte de retrouver l'auteur de cet odieux accident. Les gladiateurs eurent l'autorisation de protéger les appartements de l'infirmerie, au cas où, l'un des complices de l'auteur de tout cela, souhaite finir le travail. Les heures défilèrent et la nuit s'installa. Ares finit par s'extirper des ténèbres, et il se redressa doucement la tête lui tournait. Cassiopea était dos à lui, s'occupant de ranger tout le matériel dont elle avait eu besoin pour s'occuper d'Ares. Ares comprit qu'une fois encore, elle l'avait soignée et peut être sauvé.

- Encore une fois, c'est vous qui me soigne. Lança Ares, en se redressant en grimaçant

- Qu'est-ce que ? Fit Cassiopea surprise en faisant face au gladiateur

- Quoi ? Vous auriez préféré que je sois mort ? Fit Ares, en haussant les sourcils

- Cesse de dire des âneries. Je suis juste surprise que tu te rétablisses aussi vite. Et ne joue au plus malin avec moi, ne force pas trop tu pourrais te faire davantage de mal. Rétorqua Cassiopea, sec

- Encore une fois, je vous rencontre en premier à mon réveil. Admit Ares

- En effet, mais il ne faudrait pas que cela devienne une habitude. Contra Cassiopea

La jeune femme finit par tout débarrasser et revenir près d'Ares, elle toucha son front, la fièvre avait disparu. Tout semblait en ordre, il fallait juste que le patient en l'occurrence Ares se repose.

- Pourquoi faites-vous cela ? Demanda soudainement Ares

- De quoi vous parler ? Rétorqua Cassiopea, un peu perdue

- Vous me détestez puis la fois d'après vous me soignez. Fit remarquer Ares, les sourcils froncés

- Mon père a exigé que je te soigne. De plus, tu es excellent guerrier. Je ne pouvais me permettre de perdre l'un de mes meilleurs éléments. Rétorqua Cassiopea sec

- Vous ne faites pas toujours ce que votre père vous dit. Si je puis me permettre. Attaqua Ares

- C'est vrai, et je ne le cache pas. Cependant, je n'ai pas à te rendre des comptes. Rétorqua Cassiopea, les yeux parsemés d'éclairs

Comment osait-il se permettre de telles libertés envers elle ? Il croyait l'amadouer, ou l'adoucir de cette manière ? Certes, il suscitait son intérêt en tant qu'homme et en tant que gladiateur. Mais elle ne pouvait pas s'abandonner à de tels choses, elle était une romaine, la débauche ne faisait pas partie de ces choix. D'autant plus qu'elle savait qu'il serait bientôt temps pour qu'elle parte. Mais surtout, qu'elle ne pouvait faire cela, car si son père découvrait qu'elle n'avait eu ne ce reste qu'une relation autre que celle d'une maîtresse et d'un gladiateur, un esclave. Jamais il ne lui pardonnerait, et se ferait une joie d'éliminer Ares. Ce qu'elle ne pouvait se permettre, il ne fallait que l'histoire se répète. Elle avait encore le fantôme d'Aros qui hantait ces nuits et ces pensées, si elle ne s'était pas attachée à lui. Il ne serait pas mort, même si c'était son père qui l'avait éliminé Elle savait au fond d'elle, que tout cela était à cause d'elle.

- Vous allez bien ? Ne put s'empêcher de demander Ares

Le gladiateur grec avait remarqué que le regard de la jeune romaine avait changé. Il s'était empreint de regret, de chagrin, une chose bien rare. Il se demanda quel était la raison.

- Que je viens bien ou non, ne te regardes pas. Rétorqua Cassiopea, en reprenant contenance

- Permettais-moi de vous contredire dame Cassiopea. Je suis à votre service, je dois m'assurer de votre bien-être. Et en l'occurrence, même si cela vous déplaît. Confia Ares, sincère

Oui outre ces plans sombres, il se souciait réellement d'elle. Rien que d'imaginer que l'on puisse lui faire du mal le dérangeait. Cassiopea fut troublée par les propos du gladiateur, surtout par la sincérité dont il faisait preuve. Une sincérité qui brillait tel de la braise dans son regard noir ébène. Sans qu'il ne puisse le contrôler, sa main alla à la rencontre de la peau de la romaine. Du dos de la main, il osa caresser la joue de celle-ci qui ne le repoussa pas. Il fut une fois encore envoûté par la douceur de la jeune femme.

- Ne commet pas quelque chose que tu pourrais regretter. Prévint Cassiopea, sans repousser le gladiateur

Cependant, le gladiateur fit la sourde d'oreille et saisit sa chance, il passa sa main derrière la nuque de la jeune femme. Et d'un geste, il l'attira à lui, alors qu'il scellait ces lèvres à la romaine. Surprise, elle se débattit mais finit par céder. Cassiopea se laissa entraîner dans cette myriade de sensations grisantes, et interdites. Elle se risqua même à rapprocher davantage le brun près d'elle, pour sentir les lèvres de celui-ci davantage. C'était si exquis, comment diable pouvait-elle se refuser à pareille merveille ? Le désir s'emmêla à leur baiser qui devint plus passionné, et plus fervent. Ares sentit son membre se tondre à l'extrême et le désir l'embraser. Désormais, il ne voulait qu'une chose, la dévêtir et épouser son corps. Choyer, embrasser, faire l'amour à cette déesse romaine. Dans un moment de lucidité, alors que l'air lui manquait. Cassiopea rompit leur baiser, et repoussa d'un geste brusque le brun. Celui-ci abasourdi, manqua de tomber du plan de travail à la renverse. Elle eut une furieuse envie de lui en coller une, mais elle s'abstint, elle était tout aussi fautive.

- Ne refais plus jamais cela, ou cela sera la dernière chose que tu feras. Pluton m'ont soit témoin. Menaça Cassiopea

Une ombre se tint dans l'ombre, depuis un moment elle était là. Elle n'avait pas bougé, comme ci elle s'était figer en statue de sel. Elle serra les poings, réaffirmant sa prise sur le tissu de sa toge. Elle s'abstint avec violence, de ne pas se ruer dans l'infirmerie et d'égorger le gladiateur et donner un gifle à sa fille unique. Dame Octavia de Gaule était furieuse que sa fille puisse se faire avoir de la sorte ! Mais elle avait aussi si peur pour elle, si peur que sa bien-aimée fille se brûle les ailes. Elle avait peur que sa fille commette encore l'erreur de s'attacher à un homme, à ce gladiateur. Et qu'en représailles de cela, Galadios réitère son crime. Cette fois-ci, elle avait l'intime conviction que si cela venait à se produire. Jamais Cassiopea ne pardonnera à son père, et que plus qu'un fossé les sépareraient. La mère de Rome se souvint alors des paroles pleines de sagesse d'Aemilia au sujet du gladiateur.

- Peut-être n'a-t-elle pas tout à fait tort. Souffla Octavia pour elle-même

Ares essaya de s'emparer du poignet de la jeune femme mais sa main rencontra le vide. Cassiopea secoua la tête, puis s'en alla au pas de course.

- Bon sang ! Jura Ares

La mère de Rome vérifia que sa fille était bien partie, puis entra à son tour dans l'infirmerie. Ares qui avait les yeux clos, les rouvrit. La surprise se grava sur ces traits en voyant la mère de Rome. Immédiatement, il baissa les yeux, et inclina la tête, il n'avait aucune envie de mourir maintenant.

- Ressens-tu plus qu'une simple affection de maîtresse, et esclave envers ma fille ? Questionna Octavia en entrant directement dans le vif du sujet

- Jamais je ne pourrais franchir une tel limite, dame Octavia. Admit Ares

- Pourtant, peut être devras -tu le faire. Répondit Octavia en transperçant du regard le gladiateur

- Avez-vous quelque chose à me demander madame ? Est-ce qu'il y a quelque chose que je puisse faire pour vous combler ? Risqua Ares, avec intérêt

Il n'était pas bête, il savait qu'il y avait aiguille sous roche. Que la mère de Rome était là pour autre chose, et en l'occurrence cela avait un rapport avec Cassiopea. La nature de cela ? Il n'en était pas certain.

- Que penses-tu de ma fille ? Parle franchement. Pria Octavia

- Votre fille est certainement la femme la plus étonnante et la plus intrépide qu'il m'ait été donné de rencontrer. Sa réputation est fondée, elle est la meilleure lame romaine à ne point douter. Et la meilleure maîtresse que l'on puisse vouloir. Répondit Ares, sincère

Oh oui, il pensait vraiment ce qu'il disait.

- Ton dévouement envers ma fille est-il assez fort, puissant pour te mettre en travers de son chemin ? En sachant, qu'elle ne fera pas marche arrière. Et qu'elle pourrait te portais l'unique coup qui t'expédiera direct dans le royaume d'Hadès, ton cher dieu des enfers ? Questionna Octavia, plus sérieuse que jamais

L'atmosphère changea radicalement, il devint tendue, électrique voir insoutenable. Face à l'intensité du regard de la mère de Rome, Ares se demanda un instant, si elle n'allait pas le maudire, ou le poignarder en plein cœur. Il vint à se demandait jusqu'où il pourrait aller pour la romaine ?

- Mon dévouement n'est surpasser que par l'imprévisibilité, et la bravoure dont peut faire preuve votre fille. Et pour répondre à vos questions, oui si nécessaire, je ne reculerai pas même face à la lame de votre fille. Et je braverai tous et n'importe qui si nécessaire pour m'assurer de son bienêtre et de sa vie sauve. Répondit Ares, avec conviction

- Tu as sans doute raison. Cela est clairement visible dans tes yeux, tu tiens à ma fille beaucoup plus que tu n'en laisses paraître. Admit Octavia, sans caché son soulagement

- En quoi puis-je vous aider dame Octavia ? Questionna Ares, intrigué

- Je vais te confiais une chose dont personne à part la Maison GLADIUS n'est au courant. Mais dans l'urgence, et l'état actuel des choses, je me dois de t'en informer. J'ai l'intime conviction qu'il n'y a que toi qui puisse la faire changer d'avis. Commença Octavia, en redevenant sérieuse

La mère de Rome se tût, comme-ci elle mesurait une fois de plus, le pour et le contre de ces prochaines paroles. Ares fronça les sourcils, si elle venait le voir ce n'était nullement anodin. Ce qu'elle avait à lui demander devait être de la plus autre importance. Et concernait Cassiopea, qui vraisemblablement allait contre le courant ces derniers temps.

- Harshad a posait un ultimatum à notre famille. L'accord de paix et d'alliance entre nos deux empires ne peut aboutir qu'à une seule condition. Mais le prix pour cette paix est assurément trop élevé pour Rome, surtout pour la maison GLADIUS. Cependant, je ne peux nous voiler la face, si nous n'accédons pas à sa requête. Cela pourrait mener nos empires à la guerre, et personne ne veut cela. Les barbares nous accaparent déjà, nous ne pouvons-nous permettre un second affrontement d'une tel ampleur. Cependant, mon mari refuse d'accéder la requête demander par le prince Aris, même si cela peut courir à notre perte à tous. Expliqua Octavia, posément

- Que désires sa majesté ? Fit Ares, avec sarcasme

- La main de Cassiopea. Lâcha Octavia, les yeux brillants de tristesse

- Comment ? Jamais l'empereur n'accepterait une tel chose ! Dissuada Ares, déconcerté

- Il ne l'acceptera jamais en effet. Mais je ne peux pas en dire autant de ma fille, elle a demandait à Harshad de lui accorder un délai afin qu'elle puisse prendre une décision. Mais elle l'a déjà prise, elle ne reculera devant rien pour assurer l'avenir de Rome. Même si pour cela, elle doit sacrifier sa vie, son allégeance envers Rome, les gladiateurs, le peuple, l'empire romain n'a aucune fin au sein de son cœur. Expliqua Octavia, en larmes

- C'était donc de cela, dont elle nous avait plus ou moins fait part. Comprit Ares, les traits graves

Non ! Il ne pouvait pas accepter une telle chose, impossible ! Cela viendrait tout faire basculer ces plans, tout allait être réduit à néant. De plus, non il ne pouvait accepter que ce maudit prince ose ne ce reste qu'effleurer la romaine. Rien que d'imaginer celui-ci l'entraîner dans leurs appartements pour leur nuit de noce, lui donnait envie de vomir. Non, tant qu'il serait vivant jamais il ne permettrait cela. Il ferait tout son possible pour que cela n'arrive pas. Avant qu'il puisse faire quelque chose, la mère de Rome fut devant lui. Elle saisit avec ferveur les poignes du grec, qui se laissa faire. Alors que son regard s'ancrer dans celui embrumait de larmes de la mère de Rome.

- Tu es le seul qui puisse la faire changer d'avis. Alors pour l'amour des dieux, persuades là de renoncer à cette entreprise, je te prie. Pria Octavia, transporté par l'émotion

- Mais jamais elle n'acceptera. Contra Ares, en secouant la tête

- Je te donne donc la perdition d'user de n'importe quel stratagème pour que sa décision change. Trancha Octavia, plus sérieuse que jamais

- Et si je n'y arrive tout de même pas ? Emit Ares, avec prudence

- Nous aviserons sur le fait. Conclut Octavia

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