Chapitre 2: Rome II
Ares venait tout juste de passer les portes de la cité de Rome. Drapé d'une simple cape qui dissimulait son torse bien bâti, sculpté et musclé par les entraînements et les combats.
Une cape qui dissimulait aussi son glaive dont la lame aiguisée était prête à être dégainée à tout moment.
- Rend-moi ce pain! S'écria une voix.
- C'est le mien! Tu as eu ta part! S'énerva une autre voix.
Visiblement, deux hommes étaient en train de se disputer pour de la nourriture.
Ares passa son chemin, il n'avait ni le temps, ni l'envie de se mêler d'affaires qui ne le concernaient pas.
Le marché regorgeait d'étables , aux produits divers et variés. De la soie, de l'ivoire, du blé, du riz et des produits des quatre coins du monde.
Ares s'acheta quelques galettes de maïs et remplit sa gourde d'eau.
Maintenant, il cherchait où il pourrait dormir, une auberge ferait l'affaire. Il ne savait pas exactement comment il pourrait approcher l'Empereur.
Mais il devait récolter le plus d'informations possibles et c'est ce qu'il fit alors qu'il partageait son repas avec un parfait inconnu.
- Donc tu viens pour chercher un travail non? Demanda Baxo
- Oui. Déclara Ares.
- Hm. Déclara Baxo qui observa sous toutes les coutures Ares.
- Quoi? Demande Ares.
- Le seul travail qui te siérait le mieux serait gladiateur. Commenta Baxo
- Gladiateur? Répéta Ares intrigué
- Les gladiateurs sont des guerriers entraînés dans l'arène, sans pitié. Ce sont des fauves, des lions, des dieux de la guerre. Mais la majorité sont des esclaves, ils se battent pour leur vie, leur gloire. Une fois dans l'arène, soit tu gagnes soit tu meurs. Mais une fois à terre, c'est l'Empereur qui donne son approbation pour la mise à mort de tel ou tel guerrier. Expliqua Baxo
- En quoi, cela regarde l'empereur de Rome ? Demanda Ares intéressé.
- L'arène lui appartient, tout comme tous ces hommes, ces gladiateurs. Il les achètent, les forment pour devenir de puissants guerriers. En échangent, de certaines libertés comme le fait de pouvoir jouir de la compagnie de certaines femmes, putains ou non, manger à sa faim, ou avoir un toit est la consolation des gladiateurs. Leur seul travail est de se battre dans l'arène, de s'attirer les faveurs de tel ou tel noble, pour avoir des présents et des privilèges. Continua Baxo.
- Hm. Quels genres de faveur? Demanda Ares.
- De l'argent, des armes de hautes qualités, coucher avec une belle femme, etc.. C'est multiple et varié. Répondit Baxo.
- Et peut-on s'attirer les faveurs de l'Empereur? Demanda Ares.
- Tu vises haut mon frère. Mais tu as raison. Oui, tu peux t'attirer ses faveurs et même être le favori de l'Empereur. Mais il faudra te démarquer, t'imposer dans l'arène. Conclut Baxo.
- Hm, je vois. Déclare Ares
- Mais il y a une chose que tu dois surtout faire si tu ne veux pas mourir. Si tu croises un noble romain fait attention à ce que tu dis ou à ce que tu fais, même si ce sont des chiens. Conseille Baxo en rigolant.
Cependant, le rire du dénommé Baxo fut de courte durée. Lorsque plusieurs hommes apparurent et les encerclèrent.
Il ne fallait pas être devin, pour sentir une tension palpable envahir les lieux.
Ares glissa imperceptiblement sa main sous sa cape, sur la garde de son glaive.
*Bon on verra plus tard pour la discrétion* songea le guerrier.
- Baxo, tu rigoles bien? Alors, présente-nous ton nouvel ami. Commença un homme.
C'était un brun massif, au torse strié de cicatrices, l'allure menaçante. Il s'appuya nonchalamment contre sa hache qui était son arme de prédilection à ne point douter. Au vu de son gabarit, il devait être le chef de la bande. Un Romain c'était certain.
- Allez Baxo! Présente-le-nous! S'exclama une autre voix.
C'était un grand ténébreux aux yeux marron noisettes, les cheveux tressés avec des perles. Torse nu, avec un glaive sur l'épaule. Au vu de ces traits , il sut que c'était un Égyptien.
Un autre homme resta en retrait, il avait les traits fins et le teint bronzé. C'était un Espagnol, son arme? Un glaive à sa ceinture.
- Lenos. Souffla avec rage Baxo.
- Il faudrait accueillir ce nouveau venu comme il se doit. Déclara Lenos, le chef de la bande. Celui-ci s'avança près d'Ares, il tenta de le saisir mais Ares répliqua en esquivant son coup et donna un coup de pied en plein dans l' abdomen du lourdaud.
Il tomba à la renverse, immédiatement il se remit sur ses pieds et dégaina sa hache.
- Tu vas me le payer fils de chien! Hurla avec rage Lenos en accourant vers Ares hache levée.
Ce fut comme le coup d'envoi pour l'Espagnol qui chargea Baxo en sortant de nulle part, une barre métallique.
La hache de Lenos fendit l'air mais fut arrêtée avec fracas par la lame d'Ares.
Sous le choc, les deux adversaires furent déséquilibrés, mais Ares prit le dessus et fit pivoter sa lame. D'un estoc, la lame de son glaive, fendit l'air et entra dans la chair de Lenos qui hurla de douleur.
Répliquant sous la douleur, Lenos failli couper en deux Ares qui ne dût sa survie qu'à son entraînement intensif qu'il avait reçu pendant des années. (je pense que ce serait bien de savoir où il a reçu son entraînement intensif)
La lame de l'Espagnol fendit l'air mais fut arrêtée habilement par Baxo. Les deux hommes échangeaient plusieurs coups d'escrocs, de croches mais l'Espagnol n'arrivait pas à prendre le dessus.
Ares évita habilement la lame de la hache de Lenos qui passa dangereusement devant sa jugulaire. Il répliqua à temps, sa lame fut si rapide que Lenos ne put l'arrêter.
Celle-ci fendait l'air et sectionna net la jugulaire du chef de bande, dont le cri mourut dans sa gorge. Il y porta immédiatement ses mains alors que sa hache tombait à terre.
L'Egyptien se dissimula dans le dos de Baxo, sans que celui-ci puisse faire quelque chose.
Baxo fit tournoyer sa barre de fer et réussit d'un coup calculé désarma l'Espagnol et d'un coup sec, il porta un coup fatal à sa nuque.
L'Espagnol tomba raide mort à terre mais Baxo n'eut pas le temps de savourer sa victoire.
L'Egyptien fit fendre sa lame.
- Baxo! Hurla Ares.
Mais son cri parvint aux oreilles de Baxo trop tard, une seconde plus tard la tête de Baxo roula sur le sol tandis que son corps s'affaissait.
Pris d'une rage sans précédent, Ares se jeta sur l'Egyptien et tous les deux engagèrent un combat.
Mais la rage d'Ares était si forte qu'elle eut raison de l'Egyptien. Celui-ci finit par s'écrouler dans une mare de sang, la tête sectionnée.
Ares ferma les yeux douloureusement mais sa douleur n'eut pas le temps de faire surface et de lui étreindre le cœur.
Quand il rouvrit ses yeux noirs abyssaux, plusieurs lances l'entouraient, tout comme des soldats romains.
*Et merde* songea Ares.
- Vous avez commis un crime, vous allez devoir nous suivre et connaître votre châtiment. Déclara la voix grave d'un homme.
L'homme qui avait parlé était musclé et massif, peu âgé, habillé d'une armure et d'une cape rouge pourpre, symbole de Rome. A ne point douter et vue ces gallons, c'était un général romain.
Ares ne tenta même pas de résister et se laissa entraîner. Pourtant personne ne tenta de lui faire du mal, ils l'escortèrent simplement.
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