Chapitre VIILe début du premier jour de Gilgamesh


Anaïs

Je me jette sur lui, hors de moi. Je me retrouve assise sur lui et lui, allongé sur le matelas. Je lui lance un regard des plus noirs.

- Tu te fous de moi ?! , lui lance-je.

- Quoi... ? Ne me dis pas que tu t'énerves juste pour ça... ? , pouffe-t-il de rire.

- Je me suis fais chier pour toi ! J'ai tenté au début de cacher ton existence le plus que je pouvais, ensuite, j'ai dépensé mon argent pour toi, après j'ai du faire la comédie pour toi et tout organiser et toi, tu me sors que j'avais pas besoin ?!

- Si tu cries trop fort, tout le monde va t'entendre, tu sais... ? , me sourit-il.

Je lui lance un regard noir. Il se fout clairement de moi.

- Bah, ça m'amusais de te voir te dépatouiller comme ça et t'inquiéter autant pour moi... J'ai le droit à mes petits plaisirs, non... ?

Je lui attrape son col, prêt à lui mettre un coup de boule.

- En tout cas, je ne pensais pas que tu étais une fille si entreprenante... , fait-il avec le mauvais sourire.

Je me rends compte qu'à ce moment là que je le chevauchais. N'importe qui rentre dans la chambre et peut tout de suite s'imaginer des trucs. Rouge comme une tomate, je recule et le lâche. Il pouffe de rire mais ma mère appelle pour aller manger. Énervée et m'en voulant un peu d'avoir réagit de la sorte, je sors, silencieuse, suivie du Roi d'Uruk.

Le repas a été assez animé. Tout le monde tentait de parler avec Gilgamesh et moi, voulant savoir pleins de choses sur lui et sur notre relation à tout les deux.

Le repas terminé, on est parti faire notre toilette. J'ai donné quelques affaires à Gilgamesh, tentant de me rattraper pour tout à l'heure. Il s'en rend compte, sourit, mais ne dit rien. On est ensuite parti se coucher. Je me suis endormie très rapidement, à ma grande surprise.

*

Gilgamesh

Elle s'endort bien vite... Elle n'a pas peur de moi, elle, hein... ? J'espère qu'elle ne se comporte pas de la sorte avec tout les hommes qui viennent dormir dans sa chambre... Bref.

Je me lève et regarde un peu à droite et à gauche. Pourquoi j'ai été invoqué par cette fille... ? Je cherche discrètement dans ses affaires mais ne trouve rien, à part des dessins me représentant. Elle dessine bien, dis-donc... Je vois d'autre dessins de personnes que je connais, aussi bien en tant que Masters que Servants. Comment peut-elle nous connaître... ?

À part ça, je n'ai rien trouvé d'autre. Je soupire et retourne me coucher. Je sais très bien que je n'arriverai pas à dormir, mais bon... Je dois surveiller que personne ne s'en prenne à elle. C'est la chose la plus importante.

Nos matelas, étant côté à côte, je vois Anaïs parfaitement et suis sûr qu'elle soit toujours là. Elle se retourne, en train de dormir. Je regarde sa tête endormie. Elle est mignonne... Elle lui ressemble beaucoup, d'un certain côté...

Je lui caresse calmement la tête. Dors, petite. Profite de tes derniers moments de repos. Profite...

*

Anaïs

Je me réveille avec quelques difficultés. J'ai dormi comme un loir, aujourd'hui... Je me tourne et vois... un matelas vide. Où il passé ?! Je me relève rapidement et vois Gilgamesh habillé, assis sur ma chaise, en train de regarder... mes dessins ?!

Il tourne sa tête vers moi et me salue.

- Enfin réveillée ? Au fait, tu dessines drôlement bien... , constate-t-il.

Je rougis, lui chipe mes dessins des mains et les range.

- Pas touche. , lance-je sèchement.

Il pouffe de rire et se rapproche de moi.

- Combien de fois vais-je devoir te répéter d'être plus poli avec moi... ? Oh ! Maintenant que j'y pense, tu as des punitions à rattraper... , fait-il, se léchant les lèvres.

Je frémis et m'écarte, prenant une distance de sécurité.

- Je vais prendre mon petit-déjeuner. Tu viens avec moi ? , fais-je, changeant complètement de discussion.

Il pouffe de rire et me suit. On prend un petit-déjeuner rapidement puis remontons. Je fais sortir Gilgamesh de ma chambre pour pouvoir me changer. Un fois prête, j'ouvre la porte mais ne le vois plus. Où il est... ? Je regarde dans la chambre de mes sœurs. Personne. Elles sont encore en train de prendre leur petit-déjeuner. Bizarre.

Je décide de finir ma toilette et vais dans la salle de bain et là... Je vois Gilgamesh dans la baignoire, en train de se laver tranquillement, la porte ouverte.

- Hum ? , fait-il, me voyant rouge comme une tomate. Tu as déjà fini de t'habiller ? Les femmes sont beaucoup plus lentes, habituellement... , constate-t-il. Tu veux me regarder me laver ? , me demande-t-il, le mauvais sourire au coin. Seuls mes vassaux ont ce privilège, et encore...

J'entends une de mes sœurs commencer à monter. Merde... Merde... Merde ! Je rentre en quatrième vitesse dans la salle de bain et ferme la porte.

- Qu'est-ce qui te prends ?! I, chuchote-je fort, pour éviter qu'on m'entende à l'extérieur de la salle de bain. Tu aurais pu me prévenir ou au moins, fermer la porte !!!

Il pouffe de rire. Je tente de l'ignorer et commence à faire ma toilette moi aussi. Gilgamesh me regarde silencieusement. Je tente de fuir son regard le plus possible. C'est pas le tout, mais... à part mon père, quand j'étais plus jeune... Je n'ai pas vu un seul autre homme aussi dénudé... à part quand on est à la piscine, mais sinon... C'est... C'est gênant... ! Je me rends compte d'ailleurs qu'il a des tatouages rouges. Des barres ordonnées de façon à faire esthétique. C'est vraiment chouette. S'il a ça, ça veut dire qu'il est comme le Gilgamesh Archer...

Une fois que j'ai fini de faire ma toilette, je m'apprête à sortir mais Gilgamesh m'interpelle.

- Anaïs. Pourrais-tu me sortir une serviette, s'il-te-plaît ?

Je... Je rêve où il vient de m'appeler par mon prénom... ? Je m'exécute, surprise. Je lui tends la serviette mais détourne un peu ma tête, encore gênée. Il sourit. J'aurais dû m'en douter. C'était un piège.

Il me tire vers lui et je me retrouve être à deux doigts dans la baignoire.

- Gi... ?!

Il me coupe en mettant son doigt sur ma bouche.

- Ça serait embêtant que l'on sache que tu étais là pendant que j'étais en train de me laver, non... ?

Je ne dis rien, gênée. Il a raison... Il marque un point...

- D'ailleurs... Tu dois encore recevoir des punitions, non ? Normalement, il ne t'en restait que sept, mais... Avec tout ce qui s'est passé... Je dirais qu'il faudrait t'en rajouter minimum dix...

- D.. Dix ?! Tu... Tu te fiches de moi ?!

Il m'arrête.

- Interdiction de parler.

Je ne peux strictement rien faire. Il me tient tellement fort que je ne peux même pas me débattre. Il me rapproche encore plus de lui et je me retrouve mon corps collé contre la baignoire, à deux doigts de plonger dedans. Il sourit et moi, je lui fais la grimace.

- Tu ne veux pas prendre un bain avec moi ? , me demande-t-il direct.

Je rougis directement. Il... Il est direct !

- Bi... Bien sûr que non, abruti !

Il soupire, déçu.

- Dommage. Par contre, il va falloir corriger ta manière de parler... , sourit-il malicieusement.

- P... Pardon ! Je... Je m'excuse ! Je suis sincèrement navrée ! Pardonnez-moi ! , fais-je, terrifiée à l'idée de ce qu'il va me faire.

Il sourit et m'embrasse mon cou.

- Hum... Si tu t'excuses autant, je ne peux pas ta punir... Ce n'est pas drôle.

Il me rapproche un peu plus et embrasse le haut de ma poitrine puis me lâche. Des plus gênées, je mets mes mains sur celle-ci puis recule, rouge comme une tomate.

- Quel dommage... Vraiment. Bah, de toute façon, j'avais fini.

Il se lève de la baignoire. Je me retourne de façon à être dos à lui. Il... Il le fait exprès, c'est pas possible ?!

- Au fait, bâtarde... Hum... Anaïs, plutôt. , se rattrape-t-il, sans doute voulant me dire quelque chose d'important pour que je ne le coupe pas. Dis-moi... Tu es bien lycéenne, n'est-ce pas ? , fait-il, se rhabillant, me laissant tranquille.

- Euh... Oui. Comme le sais-tu... Euh... Comment le savez-vous ? , me rattrape-je à mon tour.

Il sourit.

- Tu as des affaires de cours partout sur ton bureau. Mais dis-moi... Nous sommes bien dimanche, aujourd'hui, non ? Les élèves ne sont pas censés aller en cours le lundi ?

Merde... J'avais zappé ça...

- Euh... O... Oui...

- Ne me dis pas que tu comptes m'abandonner ici, tout de même ? , me fait-il.

Malgré que je sois de dos, je sens son regard noir se poser sur moi. Je frissonne.

- Eh... Eh bien... J'avais légèrement oublié ce détail...

Il pouffe de rire.

- J'en étais sûr.

Par contre, il a raison... Je... On va faire comment ?!

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