Chapitre VILa demande


Anaïs

Mes parents et mes sœurs me regardent avec de gros yeux. Gilgamesh ne dit rien, cherchant à tout les coups de comprendre comment je compte procéder.

- A... Anaïs... ? , fait ma mère.

- Je... Je vais vous expliquer.

Tout le monde se met devant nous deux, Gilgamesh et moi, sérieux.

- En fait... Gilgamesh est un homme venant du Japon. Il n'est pas né là-bas, mais il vit là-bas depuis tout petit. On a commencé à parler par hasard sur Instagram et voulant visiter la France, il a décidé de venir et en profiter pour nous voir, moi et un de ses amis. Seulement, pour une raison personnelle dont je vais me passer de vous expliquer, il a perdu son ami. Le problème, c'est qu'il était censé dormir chez lui... et vivre chez lui pendant son séjour. Maintenant, il n'a plus d'endroit pour vivre ni manger, à part un hôtel, mais il n'a pas ramené assez d'argents pour ça. Du coup, je me suis proposée de l'héberger... Alors, s'il-vous-plaît ! Acceptez-le ! , m'incline-je devant tout le monde.

Tout le monde me regarde avec surprise. Aussi bien ma famille que Gilgamesh. Il va me tuer pour lui avoir inventé un ami, la seule chose qui lui tient réellement à cœur... mais tant pis. Il faut bien que j'arrive à trouver une solution !

- C'est... C'est vrai... ? , fait ma mère, semblant blessée.

- On... On est vraiment désolé... , fait mon père, s'en voulant un peu de sa surprise.

- C'est vrai qu'en plus de ça, ça coûte un peu cher par ici... , fait ma mère, pensive avec mon père.

- Oui... Anaïs. Laisse-nous le temps de réfléchir un peu, veux-tu ? Ce n'est pas une décision qui se prend à la légère.

- Oui. D'ailleurs, tu peux m'expliquer pourquoi tu lui as dis qu'on allait l'héberger ?!

- Je... , commence-je. Je lui dois beaucoup. Beaucoup plus que ce que vous ne pouvez penser. Il m'a appris beaucoup de choses et... m'a aidée pour beaucoup d'autre. Je lui dois tellement... , fais-je, gênée.

Personne ne réagit. Ils semblent tous touchés par ce que je viens de dire (honnêtement, c'était pas trop le but, mais bon...). Mes parents partent dans leur chambre pour parler de ce sujet très sérieux et important. Mes sœurs, elles, retournent dans leur chambre le temps que la réponse finale ne soit donnée. Je soupire. Je pensais bien que ça serait difficile, mais là... C'est vraiment super dur ! Gilgamesh, silencieux depuis le début, prend la parole une fois qu'on est tout les deux.

- Eh bien dis-donc... Je me demandais comment tu allais t'y prendre, mais... J'aurais pensé à tout, sauf ça... , pouffe-t-il de rire.

Je lui fais la grimace.

- Très drôle. Si tu crois que c'est aussi simple que ça... , fais-je, soupirant de nouveau. Bon. Je vais peut-être te faire visiter la maison, non ?

Je lui fais faire une petite visite, même s'il connaît une grande partie de la maison déjà. Une fois arrivée dans ma chambre, je ferme la porte, ayant oubliée quelque chose de très important.

- Gilgamesh.

- Hum ?

- J'ai oublié quelque chose... Il serait peut-être mieux que vous ne parliez pas beaucoup. Si vous venez de l'étranger... Il faut que vous sachiez parler un peu le français, mais pas trop non plus, sinon ça va faire suspect... , tente-je de lui expliquer.

Il sourit, comme si je venais de dire une bêtise.

- Tu crois vraiment que je vais parler à ces gens du bas-monde ? Je te parle parce que tu es ma Master, c'est tout. Peut-être que j'accepterai d'adresser la parole aux personnes de ta famille, mais c'est tout.

- Master... ? , fais-je, perplexe.

Avant que je n'ai le temps de demander de quoi il parle, mes parents appellent tout le monde. Ils se sont décidés.

- Gilgamesh. Ne fais surtout pas de bêtises, s'il-te-plaît. Sois poli, même si c'est contre tes principes. , lui fais-je, avant de sortir de la chambre.

- Dis-donc, depuis tout à l'heure, je te trouve bien impoli à mon égard, bâtarde ! Et c'est quoi cette histoire de « contre mes principes » ?! , s'énerve-t-il.

Je pouffe de rire et descends les escaliers, suivie de Gilgamesh. Mes parents ont un air sombre. Flippant... Mes sœurs sont là, elles aussi. Elles attendent, tout comme le Roi des Rois et moi, la réponse fatidique.

- Bien. On va être direct. , fait mon père, grave.

J'avale ma salive avec difficulté. Gilgamesh ne dit rien, pensif et attendant simplement la réponse. Il est beaucoup trop calme, lui... C'est encore plus flippant...

- On accepte. , fait ma mère, souriante.

Gilgamesh sourit, content. Mes sœurs aussi. Moi, je lâche un « Oui ! » un peu trop audible. Mon père me regarde droit dans les yeux.

- Par contre, c'est toi qui t'en occuperas vu que tu t'es proposée de l'héberger. Tu devras t'occuper de... Gilgamesh, c'est ça... ? , fait mon père, pensif.

- Oui. , réponds-je à son questionnement.

- Bien. Tu devras t'occuper de Gilgamesh comme ton hôte. Évidemment, on t'aidera, mais c'est toi qui a pris cette responsabilité. , me fait-il, droit dans les yeux.

- Bien sûr ! Je n'allais quand même lui proposer d'être hébergé ici pour que je l'abandonne ! , m'écris-je.

Mes parents sourient, ravis à tout les coups que je sois devenue comme ça avec l'âge.

- Bien. On te laisse te charger de lui trouver une chambre et tout ce qui va avec. , fait mon père.

- Oui ! , m'écris-je, contente.

Je me retourne vers Gilgamesh, le sourire aux lèvres.

- On dirait que c'est bon ! , lui souris-je.

Il me regarde avec étonnement puis sourit.

- Hum.

Gilgamesh se tourne vers ma famille calmement.

- Mer... ci. Beaucoup. , fait-il, avec un air d'apprenti dans la langue française. Je m'appelle... Gilgamesh. Enchan... té et... merci encore. , s'incline-t-il respectueusement.

Ou... Ouah ! Depuis quand il est aussi poli ?! Je sens que je vais souffrir de ça, moi, quand on sera retourné dans ma chambre...

- Nous aussi, on est enchanté de te rencontrer, Gilgamesh ! , fait gentiment ma mère.

- Enchanté ! , font mes sœurs en cœur.

Chacun se présente et après quelque temps, nous remontons chacun dans nos chambres et à nos activités. Avec un peu l'aide de ma mère, on installe un autre matelas dans ma chambre. Je ne peux pas le laisser dans une chambre seule ou pire, dans une autre chambre. Si je ne l'ai pas à porté de vu... Il risque de faire de sérieuses bêtises. Quoi ? Moi ? Je n'ai pas confiance en lui ? Pas du tout !!! (légèrement).

Une fois que ma mère est sortie de la chambre et que tout était prêt, je me suis allongée dans mon lit, K.O. . J'en peux plus de cette journée de malade. En fin de compte, je n'ai rien fais... à part me faire agresser la matin et partir acheter des habits pour Gilgamesh l'après-midi.

- Au fait, bâtarde... , me dit d'un seul coup Gilgamesh, assis lui aussi sur le matelas installé juste à côté du mien.

- A – N – A – Ï – S !!! , m'écris-je, énervée.

Il pouffe de rire.

- Oui, oui, A – N – A – Ï – S. J'ai oublié de te dire quelque chose d'important. Maintenant, ce n'est plus très grave, mais bon...

- Hum ? Quoi donc ? , fais-je, surprise.

Il fait un sourire de vainqueur et se fout clairement de moi.

- Tu sais, je n'avais pas besoin de tout ce que tu as fais. En tant que Servant, je peux garder ma forme spirituelle, et donc, ne pas me faire voir de ta famille. De plus, je n'ai pas besoin de dormir, ni de manger. Je ne suis pas un humain, je te rappelle. En plus de ça, j'ai déjà tout mes habits avec moi, donc ceux que tu as acheté n'était pas forcément utile. Bon, je dois quand même te remercier parce qu'ils n'étaient plus dans ma Gate of Babylon. Quelqu'un me les a peut-être volés... De ce fait, j'ai pu les récupérer, donc je me dois de te remercier. Je les appréciais bien, en plus.

À ces mots, il regarde ses habits et les admire. Je rougis. Certes, de gêne de mettre fait avoir de la sorte, mais surtout d'énervement. Il lève les yeux sur moi puis me fais un mauvais sourire du style : « Pauvre idiote ! Je n'ai fait que m'amuser avec toi ce matin et tu es tombée dans mon piège ! ». Je rage intérieurement et tente de garder ma colère. Je dois me calmer... Je dois me calmer...

- Je t'ai eu... bâ – tar – de ! , me dit-il, insistant bien sur les dernières syllabes.

- Gil... GAMESH ! , m'écris-je, à bout.

Je me jette sur lui, des plus en colère, n'arrivant plus à me retenir. Je vais le tuer... Je vais le tuer !!!

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