Chapitre VUn trajet assez spécial


Anaïs

Je suis satisfaite d'avoir trouvé cette idée. Gilgamesh, lui, me regarde avec des yeux ronds, ne voyant pas où je voulais en venir. Il fronce les sourcils.

- Eh bien... Pour venir ici, j'ai dit que je rejoignais un ami étranger, un japonais. J'ai même du dire que c'était un adulte pour dissiper un malentendu. Il se trouve que pour une raison que j'ignore, les gens ne te comprennent pas. Tu as le profil parfait ! Comme ça, en plus de ça, mes parents auront une preuve de mes propos ! , fais-je, le sourire aux lèvres. Si je leur sors qu'en plus de ça, tu as eu un problème dont tu ne souhaites pas en parler au niveau de l'hôtel, peut être que mes parents t'accepteront ! Si tu es gentil et poli, il n'y aura pas de problèmes ! En plus, si ma mère rencontre quelqu'un qui parle parle japonais, ça passera encore mieux !

- Dis-moi... Tu es au courant que je ne suis pas japonais... ? , me fait-il, ne voulant pas trop brisé mon idée de génie.

Je me bloque sur place, réalisant...

- Ah... ah... ah... , rigole-je jaune. J'avais... oublié... Dis-moi au moins que tu parles japonais !!!

Il me regarde encore plus bizarrement.

- Tu n'avais pas réalisé, c'est ça... ? Je te signale que je te parle en japonais depuis qu'on s'est rencontré.

Je le regarde avec de grands yeux.

- Tu... es sérieux... ? Euh, pardon. Vous... êtes sérieux... ?

- Dis donc, toi ! Tu mets ma parole encore en doute ?! , me fait-il, me regardant noir.

- N... Non ! Désolée ! Mais... dans ce cas...

Des étoiles illuminent mes yeux et je vois Gilgamesh avoir peur d'un seul coup.

- Je vous en pris mon Roi ! Apprenez-moi le japonais ! S'il-vous-plaît !!!

Je me jette dans ses bras et le serre fort dans mes bras, collant mon menton sur mon buste pour le regarder dans les yeux.

- D... Dis-donc, toi ! Qui t'as permis de te jeter sur moi ?! Ce n'est pas parce que je ne porte plus mon armure que tu peux te permettre de faire ça !

Je le lâche mais continue de le regarder droit dans les yeux, ne lâchant pas prise. Il finit par craquer, à ma plus grande joie.

- Si tu me fous la paix et que tu respecte mes désirs, j'accepte. Mais si tu fais quoi que ce soit qui ne me plaît pas... J'arrête sur le champ et tu recevras la pire des punitions qui soit ! , fait-il, le regard noir.

- OUIIII !!! , crie-je de joie, heureuse.

Je marche des plus contente et on arrive à l'arrêt de bus.

- Ahh ! Mais il faut que je te paye ton ticket de bus ! , viens-je de réaliser.

- Pas besoin, bâtarde. Je vais me mettre sous ma forme spirituelle.

- Hors de question ! Tu ne te remets plus sous cette forme ! Je sais très bien ce que tu comptes faire donc dans tes rêves !

Il me lâche un sourire narquois.

- Ohhh ? Tant pis, alors, je ne vais pas t'enseigner cette langue que tu souhaites tant apprendre...

Je lui lance un regard noir, ne pouvant rien dire. Le bus arrive à ce moment-là.

- Je... Je suis sûre que ça paraîtra moins bizarre si on te voit faire que je rougisse toute seule... , murmure-je, gênée par mes propos.

Il me regarde, surpris puis sourit, vainqueur.

- Vraiment... ? Si tu veux, alors...

Il se penche vers moi et me prend mon porte-feuille.

- Sache que je ne me retiendrais pas. Je dirais même que j'irais peut être plus loin... , fait-il, le sourire aux lèvres.

Je rougis mais ne dis rien, énervée de me faire avoir quoi que je fasse. Je montre ma carte et souffle à Gilgamesh le prix d'un ticket : 1€50 pour deux heures de déplacement gratuit ensuite. Il sourit et l'avance, me demandant où je pourrais m'installer. À ma grande surprise, il y a beaucoup de monde. Gilgamesh, qui a fini beaucoup plus rapidement que prévu avance, cherchant une place appropriée. Comme on n'a pas trouvé de place assise, on s'est mis au fond debout. Je me suis installée tranquillement et est demandée à Gilgamesh de commencer à me faire une leçon de japonais maintenant, ne voulant pas qu'il fasse ce qu'il avait en tête.

- Hummmm... Je n'ai pas envi. Pas maintenant. , fait-il, me narguant.

Je lui fais la grimace, m'y attendant.

- Par contre... Je veux bien qu'on joue à un autre jeux...

Alors qu'on était tout les deux côte à côte, il se met devant moi, de façon à ce que je soit contre le bus. Je rougis et le repousse légèrement, ne voulant pas qu'il fasse ça maintenant.

- Att... Attendez... Gil... gamesh... Pas... Pas maintenant ! , chuchote-je.

- Pourquoi... ? , fait-il, mettant sa tête sur mon épaule gauche, me cachant ainsi de la vue des autres.

- Il... Il y a trop de monde !

- Ce n'est pas un problème, ça...

Il commence à m'embrasser le cou, comme tout à l'heure. Je m'agrippe à ses vêtements, des plus gênées. Si jamais quelqu'un que je connais me vois... Il m'embrasse délicatement mon cou et je cache mon visage dans son torse, terriblement gênée. Il sourit et continue ce qu'il fait délicatement. Les gens autours de nous nous regardent, gênés, mais ne disent rien. Une fois l'arrêt arrivé, j'arrive à me détacher de l'étreinte du Roi et sors avec lui du bus. Le bus I (mon bus) arrive presque tout de suite. Tiens, c'est bizarre... Il n'y a personne. Je montre ma carte de bus et Gilgamesh, lui, son ticket de bus. Gilgamesh, satisfait qu'il n'y ai personne, me lance un sourire victorieux. Il s'assit au fond, sur un siège qui est dans le sens contraire que celui du chauffeur. Il me fait signe de venir et je soupire, ayant très bien compris tout ce qui allait se passer.

Je m'installe silencieusement, les joues légèrement rouges. Il s'en rend compte et sourit encore plus.

- Je suppose que tu as compris ce que je voulais, n'est-ce pas ?

Je ne dis rien, rouge comme une tomate. Il sourit et se rapproche de moi. Encore une fois, il commence à m'embrasser mon cou. Par réflexe, je me décale légèrement et Gilgamesh en profite pour me plaquer contre son torse. Je me retrouve sur le même siège que lui, entre ses jambes. Je ferme les yeux, ne pouvant rien faire d'autres et cache ma tête dans son torse. Il m'embrasse délicatement mon cou et remonte jusqu'à mes oreilles. Il les lèche et me les mordille, l'une comme l'autre. Je m'agrippe à sa tenue et me retiens de dire quoi que ce soit. Pendant une bonne moitié du trajet, il n'a fait que ça, jusqu'à ce qu'il remonte mon menton et qu'il m'embrasse. Je ne m'y attendais pour le moins du monde et j'ai lâché un petit gémissement. Il sourit et continue, délicatement d'abord puis me fait ouvrir la bouche pour qu'il puisse mettre sa langue dans ma bouche. Je me suis laissée faire. Je n'ai rien dit. Pour être honnête, c'était la première fois que quelqu'un en dehors de ma famille me voue autant d'attention. Et puis... Je dois avouer que j'aimais bien ça... C'est bizarre, dit comme ça, mais... Pas... Pas de commentaire !

Au bout d'un moment, voyant que je me faisais juste faire, il a glissé sa main vers le bas de ma chemise. N'y faisant pas vraiment attention, je l'ai laissé faire. Mais... Je n'aurais pas du.

Il remonte sa main mais à l'intérieur de ma chemise et bien évidemment, à l'intérieur aussi de mon t-shirt, touchant ainsi directement mon corps. Déjà que personne ne m'avait embrassé mon cou ni même mes lèvres, alors là... J'ai réagis tout de suite. J'ai sursauté et mes joues complètement rouges, j'ai attrapé ses mains pour les enlever de là où elles étaient. Bien évidemment, j'ai fait ça quand... il m'embrassait. Amusé par ma réaction mais en même temps furieux que j'ose enlever mes lèvres des siennes, avec sa main qui n'est pas sous mes vêtements, la droite, il m'attrape le menton et le relève, me forçant à le regarder dans les yeux. Il me lance un regard glacé sur le coup et je tremble de peur. Il profite de ce moment pour repousser mes mains vers l'arrière. Comprenant qu'il faisait diversion, je ré-avance mes mains mais... je sens quelque chose qui les tient accrochés... de froid comme la glace. Une peur immense fait alors surface, m'empêchant de bouger. Ce sont des chaînes. Il a sorti des chaînes de nul part. Je tente de faire un geste mais la peur me paralyse. Non... pire... la terreur.

Je me mets à trembler comme une feuille et perds toute mes forces d'un seul coup. C'est... Gilgamesh qui a fait ça... ? Non... C'est quelque chose d'autres... quelque chose en moi, comme... un terrible souvenir. Une vision me traverse l'esprit : moi, accrochée avec des chaînes en face d'un homme avec un fouet... Il semble rigoler comme un psychopathe. J'en vois une autre où je suis dans de l'eau et deux choses me foncent dessus. Je tente de me débattre mais je ne peux pas : des chaînes me tiennent accrochée. Les deux choses me foncent dessus.

Gilgamesh soupire et enlève ses chaînes avec un mouvement de geste. Je m'agrippe à lui, terrorisée.

- Je m'en doutais... Tu es comme « Elle ». , murmure-t-il.

Il me prend ma tête et la met contre son torse. Il me la caresse délicatement. Hein... ? De quoi il parle... ? Je tente de sortir de son étreinte mais il me sert contre lui, agacé.

- Reste donc en place. Profite donc que je sois de bonne humeur et que je t'accorde cet honneur.

Je ne dis rien et je sens juste de la joie ou bien de la nostalgie, je ne sais pas trop, me combler. Je m'agrippe un peu plus à lui et des larmes coulent le long de mes joues. Gilgamesh ne dit rien et me câline gentiment, comme s'il savait ce que j'avais dont moi je n'ai aucune idée.

On finit par arriver au dernier arrêt, celui auquel on doit descendre. Après m'être reposée dans les bras de Gilgamesh et avoir récupérée de ce terrible effroi dont je ne connais pas la fondation, je me sens en super forme ! Chose qui n'a d'ailleurs pas l'air de faire extrêmement plaisir au Roi des Héros... Il fronce les sourcils en me regardant, débordante d'énergie. Je saute dans ses bras et il s'arrête, surpris et rougit légèrement sur le coup.

- Que... ?! Qu'est-ce qui te prend, bâtarde ?! Qui t'as permis de faire ça ?! Tu veux que je m'énerve pour de bon, c'est ça ?!

- Non. , fais-je, calme, commençant à m'habituer quand il s'énerve. Je... Je voulais juste te remercier de t'être occupé de moi. Tu aurais très bien pu me laisser comme ça, mais tu en as décidé autrement et tu as préféré me calmer. Je voulais te remercier. , fais-je, rougissant un peu mais le cachant avec ma tête collée à son torse.

Il me regarde, surpris mais ne dit rien.

- Pauvre sotte ! Crois-tu vraiment que j'allais te laisser faire une crise et devoir supporter ton désespoir ? Je préfère ne même pas y penser ! , fait-il, agacé.

Je souris et le lâche puis commence à marcher en direction de la maison. Durant le trajet, je lui ai tout dit ce qu'il avait le droit de faire, ce qu'il n'avait pas le droit de faire, la manière dont il devait se comporter avec les autres, tout ce qu'on allait dire en rentrant. Ça avait l'air de l'amuser un peu que je m'inquiète autant de ça et il acquiesçait sans broncher, chose qui m'a paru bien étrange. Une fois arrivée devant la porte de la buanderie (oui, on ne rentre pas par la porte d'entrée, seuls les invités rentrent par là), je prends une grande respiration et ouvre la porte. Gilgamesh me suit sans dire un bruit, comprenant (enfin!) que s'il disait quelque chose ou faisait quelque chose de travers, il ne pourrait pas rester ici et vivre comme bon il lui semble. J'enlève mes chaussures, accompagnée du Roi des Héros, et j'ouvre la porte menant au salon.

Sur le coup, ma famille n'avait pas réagi. Elle m'avait vue et m'avait saluée, tout simplement. Seulement, après m'avoir saluée, ils se sont rendus compte que quelque chose clochait. Ils se sont tous retournés en même temps et ont fait tous de grands yeux, n'en revenant pas qu'il y ai quelqu'un d'autres à la maison. Personne n'a réussi à réagir sur le coup et ils m'ont tous regardée, choqués. Évidemment, tout le monde n'était pas là : Eloïse était encore à l'étage. Sentant que quelque chose clochait, elle est descendue pour voir de ses propres yeux le problème et n'a pas réagit sur le coup.

- C'est qui ? , fait-elle, après un moment de silence.

Je prends une grande respiration, la gêne étant extrêmement présente.

- C'est... C'est Gilgamesh. C'est lui l'étranger dont je vous ai parlé, ce midi. Est... Est-ce qu'il peut rester ici un moment ? , fais-je, mettant mes deux mains devant moi, jointes, suppliant mes parents.

Gilgamesh regarde la scène, surpris de ma manière de faire mais ne dit rien, gêné par la situation actuelle. Mes parents tout comme mes sœurs me regardent avec de grands yeux, ne revenant pas de mes paroles.

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