Chapitre IVÀ la recherche d'habits...


Anaïs

Je descends, heureuse. J'ai réussi !!! J'ai réussi à me rebeller un peu ! Bon, les conséquences vont être terribles, mais... J'ai quand même réussi ! J'arrive à table et on commence à manger et parler de tout et n'importe quoi. Il faudrait que je lui rapporte quelque chose à manger, quand même... Bon, le plus important pour l'instant, c'est...

- Papa, maman. , fais-je.

Ils me regardent, comprenant tout de suite que j'allais leur demander quelque chose.

- Oui ? , fait ma mère.

- Est-ce que je peux sortir, cet après-midi ? Un ami m'a proposée de le rejoindre cet après-midi mais ne m'a prévenue il y a que dix minutes. Je voulais vous demander l'autorisation du coup...

Ils me regardent tous, surpris de ma demande.

- C'est qui cet ami ? , me demande Eloïse, curieuse.

- C'est ton petit-ami... ? , poursuit Angel, des plus intéressées.

- Qu... Hein ?! , fais-je, m'y attendant pas.

- Ah... Je vois... , fait mon père. Tu voulais juste retrouver ton petit-ami, en fait !

- N... Non ! C'est pas ça ! C'est...

Vite ! Une excuse ! Je me souviens de la tête de Gilgamesh et commence à raconter une bien beau mensonge.

- C'est un étranger. J'ai commencé à parler avec lui par hasard sur Instagram et on est devenu ami. Il est japonais et apprend le français, comme moi j'apprends le japonais. Il se trouve qu'il est arrivé en France aujourd'hui, mais ne m'a prévenue il y a que dix minutes. Du coup, je voulais le voir pour qu'on puisse parler et que je lui fasse visiter Vannes. C'est tout !

Est-ce que ça sent le mensonge... ? À peine. À peine. Par contre, je tiens à préciser que j'apprends bien le japonais, donc je me base sur des choses réelles, comme le fait que j'ai Instagram. Par contre... je n'ai jamais parlé à un japonais. Jamais.

À ma grande surprise, mes parents m'ont cru.

- Ahhh ! Je vois ! C'était donc ça ! Je comprends mieux ! , fait ma mère.

- Ah, d'accord ! Pardonne-moi pour ce mal entendu. À moins que vous n'ayez des sentiments pour l'un et pour l'autre... ? , fait-il, intéressé.

- Papa ! C'est un adulte !

- Ah ! J'ai rien dit, alors !

Oufff... Ni vu, ni connu !

- Bien sûr alors ! Tu sais, pour sortir, tu nous préviens juste, tu n'as pas forcément besoin de nous demander la permission ! , me fait ma mère, le sourire aux lèvres.

- Merci ! , fais-je, heureuse.

On a fait que parler jusqu'à la fin du repas. Une fois que j'ai rangé mes affaires, je suis vite montée pour préparer mes affaires. Gilgamesh a encore disparu mais je me doute qu'il doit être pas très loin. Je ferme vite ma porte et prends mon argent à contre cœur.

- Gilgamesh, j'ai fini de manger. On y va ? , dis-je à voix basse.

Aucune réponse.

- Si tu ne veux pas, c'est pas grave. Je t'achète une tenue bien horrible que tu devras porter et si tu refuses, je me chargerai de dire à mes parents qu'un fou en armure ainsi que d'autres personnes sont rentrées par effraction dans ma chambre et ont tenté de me tuer.

- Petite correction : les hommes masqués ont tenté de te tuer. Moi, je n'ai fait que te protéger. , fait-il, réapparaissant soudainement sous mes yeux, sur le trône qu'il a installé.

- Vu que tu es réapparu, j'en conclue que tu veux bien venir ? On y va ? Si on n'y va pas maintenant, jamais je ne pourrais t'acheter quoi que ce soit.

Il fait la grimace, comprenant qu'il venait de se faire avoir.

- Soit. J'accepte de venir. Tu as intérêt à bien me tenir compagnie, cependant.

- Oui, oui, oui !

À ma grande surprise, j'étais excitée. C'était tellement réjouissant de pouvoir aller acheter des vêtements à la personne qu'on adore ! Oui, j'adore Gilgamesh. Je n'irai pas dire que je l'aime en amour, mais quasiment !

Je descends et fais coucou à tout le monde puis sors tranquillement. Je sors de la maison et me dirige vers le bus pour pouvoir aller au centre-ville et ainsi acheter une tenue adéquate à Gilgamesh. Mince ! En parlant de Gilgamesh ! Il est où ?! Je regarde à droite et à gauche, inquiète.

- Gil... gamesh ? Vous êtes là ?

- Bien sûr que je suis ici, pauvre sotte. Tu crois vraiment que j'allais te laisser choisir mes habits à ma place ? , fait-il, sans pour autant que je puisse le voir.

- Un... Un fantôme ! Gilgamesh, le Roi des Héros, est devenu un fantôme ! Quelqu'un a tué le Roi des Rois ! , m'écrie-je, effrayé sur le coup.

- Tu me prends pour un idiot, ou quoi ? , fait-il, ne comprenant pas si je rigolais ou bien que j'étais sérieuse.

- Mais, sérieusement, vous êtes où... ? Vous avez vraiment pris votre forme spirituelle ou je ne sais quoi ? , fais-je, commençant sérieusement à m'inquiéter.

- Bien sûr que oui. À moins que tu ne préfères que je me promène à la vue de tous... ?

À ces mots là, il apparaît d'un seul coup sous mon nez. Effrayée, je fais un petit sursaut en arrière et lui fais signe de disparaître et il rigole.

- Comment... Comment c'est possible... ? Non, rien. Mais, rassure-moi, personne ne t'entend au moins ?

- Non, c'est bon, tu es la seule.

Je soupire et continue d'avancer. J'arrive au bus et rentre dedans une fois qu'il est arrivé. Bon. Je m'arrête à Crossing pour aller ensuite dans le H pour aller au centre commercial. La fatigue me prend d'un seul coup et à ma grande surprise, ma tête se pose sur quelqu'un. C'est froid... comme une armure. Je me rends compte que je suis en train de m'endormir sur lui et que personne ne remarque sa présence. Je ne comprends vraiment rien à toute cette histoire...

Je me réveille, à ma grande surprise réveillée par quelqu'un : le Roi des Héros.

- Dis-moi, bâtarde, tu comptes dormir sur moi encore combien de temps ? Je t'ai autorisé à dormir un peu, mais ne profite pas de la situation. Un quart, ça passe encore, mais trente minutes... Tu commences à dépasser les bornes.

- Trente... minutes... ? , fais-je, tentant de me réveiller. Trente minutes ?! , m'écrie-je.

Il me regarde avec des yeux ronds.

- On... On est où ?!

- Hum ? Là, on va arriver à Crossing. Si tu savais à quel point cette voix qui parle sans cesse pour annoncer les arrêts est pénible ! Je l'aurais bien fait taire pour attaque envers le Roi en tentant de l'assommer pendant un trajet ! , grommelle-t-il. Comment fais-tu pour supporter ça tous les jours ?

- Cr... Crossing ?! Mais il faut qu'on descende !!!

Sans réfléchir, je prends le bras de Gilgamesh et le fait descendre de son siège. La porte de sortie du bus vient juste de s'ouvrir. Je descends en quatrième vitesse et regarde à droite et à gauche et traverse, voyant que le H arrive de l'autre côté. On arrive de l'autre côté et montons tous les deux dans le bus, épuisés. Je m'écroule dans un siège deux places.

- Ahhhh... Pourquoi je me suis endormie, moi ?! On a failli raté l'arrêt à cause de moi.

- Qui t'as surtout permis de dormir sur moi ? , grommelle Gilgamesh, agacé. Et qui t'as permis de me prendre comme ça pour m'emmener dans ce bus ? J'ai peut être envi d'une escorte, mais je n'ai pas besoin que l'on me tienne par la main pour aller dans un endroit ! , me fait-il, me foudroyant du regard.

Je me tourne vers lui, agacée.

- Je t'ai emmené pour être sûr que tu me suives bien. Si je t'avais dit de courir, tu m'aurais dit : « Tu te moques de moi, bâtarde ? Moi, courir ? Jamais ! ». C'est plutôt à moi de ne pas être contente ! En plus, qu'est-ce que tu fous là ?!?! Je t'avais dit de disparaître pour ne pas apparaître devant les autres !!! Alors, qu'est-ce que tu fous là ?!

Il me regarde, surpris.

- Tu me vois ? Je me disais, c'est bizarre que tu puisses me prendre comme ça aussi facilement. Sache que je suis sous ma forme spirituelle, là. Tu n'es pas censée pouvoir me voir, normalement. , me fait-il, me regardant bizarrement. Si tu continues de crier comme ça, c'est toi qui va passer pour une folle. Pas moi. , fait-il, le mauvais sourire aux lèvres.

Hein ? Je suis pas censée le voir ? Mais comment voulez-vous que je fasse ?! Je me tais, comprenant très bien la situation, mais ne pouvant pas laisser échapper un « Tss ». Il ricane et je ferme les poings, tentant de ne rien dire pour pouvoir rester dans le bus.

- Au fait... Je ne t'avais pas dit de surveiller ton vocabulaire... ? Ça fait beaucoup de tutoiement, quand même... Une punition pour chaque... ?

Je rougis, venant de réaliser. Mais si je parle... Je vais avoir de sérieux problèmes. Il faut donc que je l'ignore... ? Mais trente secondes !!! Il... Ne me dite pas qu'il va en profiter ?! Je tressaillis, sentant les problèmes arriver.

Il s'approche de moi délicatement.

- Tu ne dis rien... ? Qui ne dis rien consent, comme on dit. Voyons... Combien de fois m'as-tu tutoyé... ? Cinq, six, sept... ? Oui, ça doit être ça. Sept punitions... ? Ça fait beaucoup. En plus, je dois en rajouter une, pour le moment où tu m'as tiré la langue. Ce n'est pas une manière de s'adresser à son Roi, ça... On commence la première maintenant... ?

Je rougis de plus belle. Oh non... Pitié !!! Il m'embrasse le cou, le sourire aux lèvres. Je tente de ne pas réagir, faisant comme si ça ne me faisait rien. Pour bien m'embêter, il glisse sa langue sur mon cou. Je mets ma main sur ma bouche, me retenant de crier et fais celle qui avait besoin de tousser. Je décale ma tête, l'empêchant de me toucher pour sa deuxième attaque et je mets ma tête dans mes jambes, faisant celle qui était fatiguée et qui ne se sentais pas très bien.

- Ce n'est pas très poli de faire ça... Tu vas salir les sièges.

- Si c'est pour éviter que qui que ce soit puisse voir ma tête, ça me va. En plus, personne ne pourra m'entendre m'énerver ! , chuchote-je.

Il rigole. De toute façon, il ne pourra plus rien faire. Je n'ai que mon cou de disponible et il se trouve que celui-ci est couvert par mes cheveux. Il ne pourra donc rien me... !!!

Gilgamesh, amusé que je me protège autant, décale mes cheveux sur ma droite, côté opposé où se trouve Gilgamesh. Étant attachés en queue de cheval basse, ils sont plus facile encore à déplacé, je suppose. Il se retrouve donc avec la moitié de mon cou de disponible. Je grimace intérieurement, et tente de me relever pour pouvoir contrer Gilgamesh. Seulement, il me remet à ma place tout de suite. C'est mort. Je ne peux rien faire !!!

Satisfait, il recommence à m'embrasser le cou. Il m'embrasse tranquillement puis commence à utiliser sa langue. Je me retiens de gémir, les joues en feux. Je ne dois rien faire, je ne dois rien faire, je ne dois rien faire ! Il continue et glisse sa langue le long d'une grosse partie de mon cou. Il décale un peu plus mes cheveux et commence à m'embrasser le haut de mon cou. Au bout de quelques minutes, lassé de mon cou, il se dirige vers mon oreille et m'embrasse celle de gauche, la disponible. M'y attendant pour le moins du monde, je pousse un petit cri étouffé par ma main que j'ai mise sur ma bouche, au cas où. Je dois l'arrêter ! Pas ici ! Pas dans le bus ! Sinon, je vais finir par lâcher un cri ou bien c'est lui qui va aller trop loin !

- Gi... Gil... gamesh... , arrive-je à chuchoter.

- Hum ? , fait-il, amusé. Tu en veux encore plus... ? Ça ne serait plus une punition, alors...

- Je... On... On est où ?

Il ne dit rien, surpris sur le coup. Il lâche un « Tss », déçu par ce que je viens de lui dire. Il regarde rapidement où on est.

- Aucune idée. Il y a rien de marqué.

À mon grand soulagement, je soulève la tête. On est bientôt arrivé. Je m'installe correctement et soupire. Le Roi des Rois me regarde, comprenant qu'on était bientôt arrivé mais déçu que je ne me réinstalle pas comme tout à l'heure. Malheureusement, il semble avoir une idée de génie et me fait un mauvais sourire.

Il s'approche de mon visage et s'installe sur mes jambes : il s'assoit clairement sur moi. Je le regarde, surprise, cherchant une réponse à ce qu'il voulait. Il approche encore plus son visage du mien et sourit. Pourquoi... j'ai un mauvais pressentiment... ? Il s'approche du bas de mon cou et l'embrasse, comme tout à l'heure. Que... ?! Je rougis, surprise. Je tente de la dégager mais rien à faire. Je conclue par grand désespoir qu'il vaut mieux le laisser faire.

Jusqu'à la fin du trajet, il m'embrasse mon cou, remontant parfois jusqu'à mes oreilles pour les mordiller. Je... Je le déteste ! Au bout d'un moment, il descend sa tête plus bas que mon cou. Que... ?!?! Il rapproche sa tête de ma poitrine et me fait un sourire de vainqueur. Non, non, non, non !!!! Qu'est-ce... Qu'est-ce qu'il fou ?!?!?! Je me rends compte qu'on arrive pile à ce moment-là. La chance me sourit, on dirait. Je pousse Gilgamesh et lui fais signe que c'est là. Il fait la tête sur le coup, déçu de ne pas avoir fini de faire ce qu'il souhaitait. On descend du bus avec quelques autres personnes. C'est bon, on y est ! Au centre commercial !

Je soupire, contente. On se dirige tout les deux vers les magasins de vêtements, vers le seul qui est ici, en fait. Une fois arrivée, je fais le tour du magasin avec Gilgamesh, lui montrant tout ce qu'il y a en rayon. J'espère qu'on va tomber sur le truc que je veux.

- Qu'est-ce que tu cherches ? , me demande-t-il, s'en rendant compte.

- Eh bien... J'avais une idée de vêtement pour toi. Tu vas rien comprendre à ce que je vais te dire, mais je t'ai déjà vu représenté avec une tenue de cette époque. Ça t'allait tellement bien, mais... je ne sais pas si on pourrait trouver ça ici. Au pire, c'est pas grave. , chuchote-je, voulant être assez discrète.

Un peu déçu, je cherche quand même dans les alentours. Où est-ce que l'on pourrait trouver des vêtements comme ça ? Je laisse le Roi des Héros devant un rayon, intrigué par une tenue. Je me tourne et me rends compte qu'il y a un tout petit rayon « Occasion ». Non, ça m'étonnerait que ça soit là, mais bon... Je regarde et trouve parfaitement ce que je veux. Je prends les tenues et me dirige en quatrième vitesse vers Gilgamesh.

- C'est bon ! J'ai trouvé ! C'est exactement ceux-là ! Parfaitement ! Je ne sais pas comment ça se fait, mais c'est bon !

Il me regarde, surpris. Il regarde les habits, pas franchement convaincu.

- Tu sais, c'est même toi qui a dit que ça te plaisait. La représentation de toi l'a dit, en tout cas. Après, vous vous ressemblez beaucoup, donc...

- C'est bon. Je vais les tester. J'espère pour toi qu'ils sont à mon goût. Sinon, je les brûle sur le champ.

Je tremble de peur. Pitié... Pas ça... On se dirige vers les rideaux et j'installe les habits pour Gilgamesh et le laisse ensuite se changer. J'attends patiemment jusqu'à ce qu'il ressorte.

- Hum... , fait-il, regardant ses habits, une fois sorti.

Les personnes présentent autours le regardent, surpris qu'il soit là et l'admire de haut en bas. Je gonfle mes joues, énervée. Une vendeuse arrive et fait l'éloge de Gilgamesh.

- Cette tenue vous va vraiment bien ! , fait-elle, émerveillée. On dirait qu'elle n'attendait que vous ! D'ailleurs, depuis combien de temps êtes-vous ici ? Je ne vous ai pas vu rentrer !

- Depuis un petit moment. Mais ne cherche pas à me draguer, ma petite dame... Tu ne m'intéresse pour le moins du monde.

Je le regarde, n'en revenant pas. Arf... Il... Il est direct. Beaucoup trop franche. Elle la regarde, semblant ne pas comprendre.

- Ahh... C'est vrai, j'avais oublié. Petite, traduis donc ce que je viens de dire à cette mocheté, veux-tu ?

- Qu... Hein ?

Il me regarde, semblant s'énerver. Je... Je crois qu'il vaut mieux que je l'écoute.

- Il... Il a dit que ça faisait un petit moment. , dis-je, me tournant vers la vendeuse.

- Oh ! Il n'est pas d'ici ?

- Euh... Non, en effet. Il... Il ne parle pas très bien français du coup il préfère ne pas parler.

- Oh ! Je vois ! Je comprends mieux ! Mais il me comprend, au moins ?

- Oui, à peu près, ne vous en faites pas. En cas de problème, je lui traduis tout.

- Tu peux lui demander de partir ? Elle m'agace à rester là et à se trémousser dans tout les sens. , fait-il, dégoûté par cette femme.

En effet, la vendeuse, qui a mis énormément de maquillage et qui ne ressemble plus à grand-chose, semble... Comment dire... Draguée Gilgamesh... ? Elle met sa main sous sa poitrine la remontant alors et semble se rapprocher de plus en plus de nous, ou plutôt de lui. Son parfum est d'ailleurs un peu trop présent.

- Est-ce que... nous pouvons finir de voir tout les deux ? Il... Il n'aime pas trop quand des gens viennent le voir alors qu'il teste des habits... , fais-je, tentant de trouver une excuse valable.

Elle semble faire la tête et me lance un regard noir.

- Dis-moi, question tout à fait personnel mais... Qui est-il pour toi, gamine ?

Co... Comment elle me parle, celle-là ?! Je lui lance un regard noir, énervée. Gilgamesh met son bras autours de ma taille et pose sa tête sur mon épaule.

- Et si on lui disait qu'on sort ensemble... ? J'aimerais bien voir sa tête... , fait-il, rigolant.

Je rougis, ne sachant pas quoi dire.

- C'est... Il n'est qu'un simple ami que je connais très bien. On vit ensemble depuis un moment, donc je le connais bien. Cependant, je ne vois pas en quoi notre vie vous concerne.

Je lui lance un regard noir et bouge, détachant les bras de Gilgamesh qui m'entoure. Il soupire, déçu que je n'ai pas dit ce qu'il souhaitait et pour se venger, il m'attrape par la taille et m'embrasse le cou. Il me lâche ensuite et pouffe de rire. Mes joues prennent feux à ce moment-là et je lui lance un regard noir. La vendeuse, comprenant très bien ce que m'avais dit alors Gilgamesh, tourne les talons et s'en va, agacée et jalouse. Bien fait, tiens.

Gilgamesh regarde de nouveau sa tenue, pensif. Il porte une veste en cuir noir avec des traits blancs le haut de ses bras. Ses poches ont une fermeture blanche elle aussi. La veste descend jusqu'à ses hanches et est ouverte. Il porte en-dessous une chemise blanche quand à elle fermée. Son pantalon est noir tout comme ses chaussures. Il ressemble au Gilgamesh de Fate/Stay Night comme deux gouttes d'eaux ! Il n'y a que le type de coiffure de cheveux qui change.

Je le regarde, fière d'avoir trouvé ces habits.

- Dites, Gilgamesh, je peux faire juste un truc ?

- Vas-y, je t'en donne l'autorisation.

Contente je me rapproche de lui et alors qu'il continue à regarder sa tenue, pensif, je mets ma main dans ses cheveux. Il me regarde alors, surpris par mon geste. Je donne des petits coups dans ses cheveux, tentant de les faire retomber sur sa tête comme il est normalement dans le manga, pour que ça lui aille encore mieux. Voyant que je n'arrivais pas, il a secoué légèrement sa tête après un claquement de doigts pour qu'ils retombent sur sa tête tout simplement.

- Hum. Beaucoup plus rapide.

Il me regarde mais ne dit rien, perdu dans ses pensées. Il se retourne et se dirige vers les vestiaires pour rentrer dedans. J'ai... J'ai fait quelque chose qu'il ne faut pas... ?

*

Gilgamesh

Je retourne dans le vestiaire et referme le rideau. Que... ? Je sens mes joues qui ont pris feux. Heureusement que je suis retourné dans les vestiaires... Elle s'est comportée exactement comme elle. L'espace d'un instant, j'ai même cru qu'elles étaient une seule et même personne... Je prends une grande respiration et ressors.

Elle me regarde, surprise.

- C'est bon, on y va.

- Hein ?! Mais... Mais... Attends ! On ne peut pas aller payer les habits alors que tu les portes !

- Tu trouveras bien une solution, n'est-ce pas ? , fais-je, satisfait de la mettre dans un tel embarras.

Elle grince des dents mais ne se rebelle pas, savant très bien ce qu'il se passerait si elle essayait. On se dirige vers la vendeuse. Ah. Celle-ci est beaucoup mieux. Elle nous regarde, surprise puis nous sourit.

- Oui ? Puis-je vous aider ?

- Eh... Eh bien... Hum... Nous... Nous souhaiterions acheter ces habits-là... , fait Anaïs, montrant les habits que je porte actuellement.

- Je... Je suis désolée... , fait-elle, ne sachant pas quoi dire. Vous... Vous devez les enlever, Monsieur...

- Dis lui qu'on a un problème urgent et qu'il faut qu'on se dépêche. On a appris ça quand je venais de tester la tenue et il faut qu'on y aille. Sur le champ. , dis-je à la petite.

Elle me regarde, surprise que je l'aide et répète mot pour mot ce que je venais de dire. La dame semblait fort embêtée mais comprenant, elle se dépêche le plus qu'elle ne le peux. Heureusement, je savais où étaient les étiquettes et je lui montrais rapidement. L'ensemble de toute la tenue revenait à 50€, soit 10€ de plus que n'avait la petite. Elle regardait la dame avec des yeux ronds et paniquée.

- Je... Il... Il me manque 10€ !!! , fait-elle, cherchant quelque chose à faire.

Je la regarde, ayant un peu de peine pour elle. Elle qui se faisait une joie de m'acheter cette tenue...

- Pars. Je te rejoins.

- Hein ? Mais...

- Je t'ai dis d'y aller.

Bredouille, elle s'en va. Je me tourne vers la dame et elle me regarde, cherchant une réponse. Je sors de ma poche un morceau de tissu, mais pas n'importe lequel : un morceau de mon ancien tissu qui a été déchiré.

- Ce tissu... appartenait au Roi de Babylone, Gilgamesh. , chuchote-je.

Elle me regarde, surprise que je parle français et se demandant ce que je racontais.

- Elle vaut des milliers d'euros... Gardez donc l'argent pour vous.

Elle regarde le tissu, regardant si c'est vrai et émerveillée, elle accepte avec joie. Elle garde le morceau de tissu et fait comme si on lui avait payé. Je souris, satisfait. Je la salue et elle me regarde, rougissant face à ma beauté.

Je sors tranquillement, les mains dans les poches.

- On y va ? , fais-je.

- Mais... Comment t'as... vous avez payé ?! , se rattrape-t-elle.

Je souris, ne voulant pas lui dévoiler la vérité.

- Dis-moi, tu as réfléchi à une solution pour que je puisse rentrer chez toi ?

Elle me regarde, ayant complètement oublié ce détail. Elle se met à réfléchir, pendant qu'on marche direction le bus.

- Ah ! Je sais ! , s'écrie-t-elle.

Elle me fait un regard de vainqueur. Je la sens mal, celle-là.

- Tu seras mon ami étranger !

- Hein ?

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