Chapitre IILe « kidnapping »


Anaïs

Je crie de peur mais l'homme qui se jette sur moi met sa main sur ma bouche, m'empêchant ainsi de crier trop fort. Je me débats mais l'homme, gardant toujours une main sur ma bouche, me prend mes deux mains avec son autre main.

Un homme s'approche de moi. Le chef, je suppose.

- C'est bon. On l'a trouvée et attrapée. Ça a été un véritable jeu d'enfant. , fait-il, le sourire aux lèvres.

Je me débats et lui lance un regard noir. C'est qui ce mec ?! C'est qui CES mecs ?! Qu'est-ce qu'ils me veulent ?!

Alors que le chef se retourne et se dirige vers la fenêtre, et que l'homme qui me tient semble relâché légèrement sa garde, je le mors d'un seul coup. Il lâche un cri de douleur et je lui assène un coup de coude assez puissant dans sa mâchoire, semblant à moitié l'assommer.

Le chef se retourne, surpris. Je recule sur mon lit, effrayée. Les hommes me regardent, surpris que je me défende. L'homme qui me tenait recule légèrement, me lançant un regard noir. Il semble déjà avoir récupéré... On dirait que l'effet « assommer » n'a pas duré très longtemps...

- On se débat... ? , fait le chef.

Cette fois-ci, c'est deux hommes qui se dirigent vers moi, dont celui de tout à l'heure.

- LÂCHEZ-MOI !!!

La marque sur ma main gauche, presque invisible jusqu'à présent, devient d'un seul coup bien distincte. Elle se met à briller en rouge et un cercle se met à briller devant moi. Qu'est-ce que... ? Les hommes devant moi deviennent pâle et certains tremblent et commencent à reculer.

- Merde... ! , fait le chef.

- Comment c'est possible ?! Ça n'a pourtant pas encore commencée et c'est dans un mois, normalement !!! C'est... C'est... C'est qui cette fille ?! , s'écrie l'un d'entre eux.

- C'est donc bien « Elle »... Merde ! On a pas été assez rapide ! On fout le camps ! , dit le chef.

- Quoi ?! , s'écrient les hommes.

- Si on reste, on est mort ! On dégage de là ! Vite ! , gueule le chef, effrayé.

Je m'écroule, les forces commençant à me lâcher sans que je ne sache pourquoi et ne comprenant plus rien. Qu'est-ce qui se passe, à la fin ?! Je commence à trembler. Je sens quelque chose de très puissant. Moi aussi, je devrais peut être fuir mais... Je suis comme attirée par cette puissance. Comme si je la connaissais et que j'avais envie de la retrouver... Pourquoi... ? Les hommes se dirigent vers ma fenêtre ouverte mais l'un d'eux se tourne vers moi, hors de lui, celui que j'ai tenté d'assommer tout à l'heure.

- Comme si j'allais la laisser là !!! Je vais la tuer et on ira au pire tout les deux en Enfers !!! , s'écrie-t-il, dans un accès de folie.

Il me fonce dessus et lance deux dagues dans ma direction. Je n'arrive pas à faire un seul mouvement. Je vais mourir. Non, je ne veux pas. Je veux rester avec ma famille. Je veux connaître plus de chose sur mon monde, sur l'histoire, sur les légendes, sur les mythologies, sur tout ! Je ne veux pas mourir. Pas maintenant. Pas comme ça. Je ne peux pas mourir comme ça !!! Alors que la dague est à deux centimètres de moi, un objet la percute. Un objet qui brille de mille feux et tellement rapide que je ne l'ai à peine vu. Hein... ? La deuxième dague se fait percuté par un autre de ses objets. C'est une épée, je crois. Les hommes qui étaient sur le point de sortir se retourne, choqués. L'homme qui m'a attaqué reste planté là, terrifié. Quand à moi, je reste sur place, complètement abasourdie par ce qui vient de se passer. Quelqu'un m'a sauvée... ? Moi... ? Comment... ? Pourquoi... ? Qui... ? Un de leurs hommes... ? Non, impossible... À côté de moi se trouve un homme brillant de mille feux. Je le regarde, surprise. Il est debout, les bras croisés. Il porte une armure dorée et des cheveux de la même couleur remonté, ressemblant à des flammes. Il a les yeux fermés. C'est lui qui vient d'attaquer... ? Les yeux fermés... ?

- Tss...

Tss... ? C'est ça sa première réaction ? Je le regarde, surprise. Attends... Je le connais... Mais d'où... ? Tout les autres le regarde, choqué.

- T... T... Toi... ? , fait le chef.

Ils sont tous effrayés et commencent à reculer. Le mystérieux arrivant se tourne vers moi et me dévisage. Il a les yeux rouges comme le sang. Il me lance un regard noir et je recule un tout petit peu, trop effrayée pour réussir à vraiment bouger. Pas par son regard noir, mais rien qu'en le regardant, je sens quelque chose, mon instinct me le dit : « Cette homme est fort, très fort, beaucoup trop fort. C'est un monstre. Il faut que je parte, vite. Sinon, il va me tuer. » Pourtant je ne bouge pas. Je n'arrive pas à bouger. Quelque chose me fait rester, quelque chose ou quelqu'un me donne envie de rester. Il me regarde de haut en bas puis regarde ceux qui sont à côtés de lui et je sens sa colère et sa haine monter. Les hommes reculent, terrifiés.

- Sans le Boss, on est mort. Cet homme va nous tuer. Pourquoi... Pourquoi... Qu'est-ce qu'il fout ici ?! , s'écrie celui qui m'a attaquée.

L'homme en armure se tourne de nouveau vers moi.

- Est-ce toi qui m'a appelé, gamine ? , me dit-il, toujours en me scrutant de haut en bas.

Je le regarde, effrayée. J'ouvre ma bouche mais aucun sons n'en sort. Comment est-il rentré ?! Pourquoi j'ai l'impression de l'avoir déjà vu ?!

Les hommes s'enfuient tous par la fenêtre, sautant du première étage. Seul celui qui a tenté de m'attaquer me regarde, la haine montant.

- Tu as réussi à t'en tirer cette fois-ci, mais crois moi, la prochaine fois, le Boss te récupérera et je te ferrai payer pour m'avoir humilier ainsi ! , fait-il, ma lançant un regard noir.

- Dans... tes rêves... , fais-je, un peu encore effrayé par tout ce qui venait de se passer.

Alors qu'il était en train de partir, il se retourne vers moi, agacé. Il sort une nouvelle dague mais voyant l'homme en armure, il change d'avis et part, effrayé mais en même temps dans une plus grosse haine.

Une fois tous parti, l'homme en armure reste là, à côté de moi, regardant les hommes masqués qu'il semblait connaître partir. Il semblait énervé. Je ne dis rien, toujours effrayée par cette homme et reculant légèrement.

Je n'ai pas du être assez discrète car il se retourne vers moi, toujours autant énervé. Je me stoppe sur place, cherchant à éviter son regard. Il se rapproche de moi et se met devant moi, les bras toujours croisés. Moi, toujours assise, je lève légèrement les yeux. AH ! Ça y est, je me souviens ! Je me souviens qui est cet homme ! Mais attends... Comment c'est possible... ? Qu'est-ce... Qu'est-ce qu'il fait ici... ?!

- Je repose ma question. , fait-il, sèchement. Est-ce toi qui m'a appelé ?

J'avale ma salive difficilement. Je comprends rien. C'est quoi cette histoire de l'appelé... ?

- Je... Je ne sais pas... Je... ne comprends pas... votre histoire... de m'appeler... , tente-je de dire, avec quelques pauses légères.

Il me regarde, dans un premier temps surpris, puis sourit.

- Ohhh... Je vois... , fait-il. C'est bien embêtant...

Il se baisse et me relève mon menton.

- Et qui sont les personnes qui viennent de partir pour toi ? , fait-il, amusé de ma réaction.

- Je... Je ne les... connais pas... Ils sont apparus alors... que ma famille... venait juste de partir... et que je... j'étais en train... de faire ma couette... , arrive-je à dire, toujours terrorisée par cet homme qui c'est en plus de ça encore plus rapproché de moi. Ils... Ils parlaient juste... de m'avoir trouvée... et attrapée...

- Ils voulaient t'emmener avec toi... ?

- Je... Je crois... Je me suis débattue... j'ai donné un coup de... de coude à celui qui me tenait et... ils ont tenté de me rattrapée... une seconde fois et il y a la marque... qui s'est illuminée... Ils ont pris peur, ont voulu se sauver... il y en a un qui a tenté de m'attaquer et... c'est là que vous êtes... apparus... , finis-je la petite histoire cherchant à reculer légèrement sans qu'il ne s'en rende compte.

Tout du long, il m'a écoutée calmement, semblant comprendre la situation. Il se tait et me regarde droit dans les yeux.

- Tu n'as donc aucune idée de ma présence ici et de la leur toute à l'heure... ?

Je hoche la tête. Il sourit.

- Je vois... Montre-moi ta marque.

Je lui tends ma main gauche, pas vraiment rassurée. Ma main tremble légèrement et je pense qu'il s'en rend tout de suite vu qu'il se met à pouffer de rire. Il commence à regarder ma marque, pensif. Cet homme... Pas de doute. C'est bien lui. Cependant... C'est normalement impossible. Cet homme est mort... il y a des centaines d'années voire même des milliers !!!

*

???

Je regarde sa main, perplexe. Sa marque... Qu'est-ce qu'elle fait sur sa main gauche ? Normalement, elles sont censées se trouver sur la main droite. La seule personne sur qui il y a déjà eu ce cas, c'est... Je me bloque. Attends... Est-ce que par hasard, elle serait... ?

Non. Impossible. Quoi que... ça expliquerait pourquoi ils s'en sont pris à elle, le fait que sa marque soit sur sa main gauche, le fait qu'elle me semble si familière, le fait qu'elle semble me connaître elle aussi mais... ça n'explique pas le fait que cette fille n'a aucun pouvoir magique. C'est normalement impossible. Les seules personnes qui n'ont pas de magie sont... les morts. Ou bien les gens portant un objet magique permettant de cacher celle-ci. Mais dans ce cas, quel utilité de la cacher complètement... ? Non, de toute façon, même avec un objet magique, c'est impossible. On ressentirait forcément ne serait-ce qu'une infime quantité de magie.

Qui est donc cette fille... ? Est-ce qu'elle a vraiment un lien avec « Elle »... ? Si elle a été choisie pour cette guerre, c'est qu'il y a forcément une raison. Je ne vois que celle-là. En plus, il se trouve que c'est moi son Servant. Je n'ai pas de lien avec la France et je n'ai pas l'air d'avoir de rapprochement avec son caractère ni sa manière de vivre. D'ailleurs, je ne vois pas de choses qui pourraient m'appartenir ou faire référence à ma vie ici non plus. On a forcément un lien entre nous deux. Mais lequel... ? Cette fille... n'est pas normal. Il y a quelque chose qui cloche. Qui est-elle réellement... ?

*

Anaïs

Il regarde à droite, à gauche et encore une fois ma marque. Il semble chercher quelque chose, mais quoi... ? Il arrête et me regarde dans les yeux avec ses yeux rouges sangs. Je n'arrive pas à bouger.

- Eh bien... Ça fait longtemps que quelqu'un ne m'a pas intrigué de la sorte, bâtarde.

Bâtarde... ? Il vient de m'appeler « bâtarde »... ?

- Je pense que je vais bien m'amuser, en fin de compte. Je vais rester ici quelque temps. , fait-il, le sourire aux lèvres, se relevant.

Je le regarde avec de gros yeux. Rester... ? Ici... ? Quelque temps... ?

- Hein... ? , fais-je, perdue.

- Tu n'as pas compris ? , fait-il, agacé. Sache que je déteste me répéter. Ce sera la seule et unique fois que je le referai. Je vais rester ici quelque temps. J'espère que tu m'accueilleras comme il se le doit. Ce n'est pas tout les jours qu'un Roi vient rester chez quelqu'un d'autres ! , fait-il, se mettant à rigoler et croisant ses bras, se retournant, près à aller se poser sur ma chaise d'ordinateur un peu plus loin.

Je le regarde, n'en revenant pas. Attends... Il vient de décider de rester... ici... alors que je ne lui ai pas dit oui... ?

- Mais... J'ai... J'ai jamais dit oui ! , fais-je, ma timidité et ma frayeur passant par la porte.

Il arrête de rigoler, s'arrête, se tourne vers moi, ne s'attendant pas à ce que je lui dise non.

- Je... C'est pas moi qui paye à manger ici ! C'est mes parents ! Et puis, comment je pourrais expliquer ta venue, d'un seul coup ? Surtout la venue d'une personne habillée avec une armure de la tête au pieds ? En plus, je ne te connais pas ! Pas réellement en tout cas ! Et tu crois que je vais te laisser squatter ici comme ça te chante ?! Je te signale que toutes les chambres sont utilisées ! Tu comptes dormir où ? Dégager une personne de sa chambre ? C'est hors de question ! Je te suis très reconnaissante de m'avoir sauvé la vie mais je ne te connais pas, donc hors de question que tu viennes squatter ici gratos !

Je respire après ce terrible paragraphe. J'ai tout dit d'une traite. J'ai presque pas respiré entre chaque phrase. Il me lance un regard noir tout d'abord puis s'avance vers moi. Je ne bouge pas d'un pouce, ne voulant pas montrer ma peur (qui est pourtant extrêmement présente et qui est quasiment le seul sentiment que j'ai en ce moment). Il me dévisage mais je reste stable, ne souhaitant pas revenir sur mes mots.

À ma grande surprise, il lâche un sourire. Hein ? Il se penche vers moi et m'attrape par le menton.

- Oh... Vraiment... ?

Je cache le plus possible ma surprise sur mon visage et lui lance un regard noir. Il pouffe de rire et sert son étreinte d'un seul coup beaucoup plus fort et me prend par la taille, me serrant fort contre lui.

- Ce n'est pas bien de désobéir à son Roi, surtout quand il demande une chose simple comme celle-là...

- Kkk !?!? , fais-je, ne m'y attendant pas. Tu n'es pas mon... !!!

Je tente de me débattre mais il m'attrape mes deux poignets et m'empêche de finir ma phrase, se penchant alors d'un seul coup vers moi, s'approchant de mon oreille.

- Je n'ai pas finis de parler. De plus... c'est vraiment impoli de tutoyer un Roi de la sorte, surtout pour dire ce genre de choses... Je vais devoir me charger de te donner une correction... , fait-il, se léchant les lèvres.

Je rougis. Il est trop proche. Beaucoup trop proche ! Je me débats, m'apprêtant à lui donner un coup dans son entre-jambes mais il me plaque contre mon matelas. Il sourit et moi, je le regarde, la gêne montant d'un seul coup. Que... hein ? Il glisse son index droit sur mon coup et le descend petit à petit jusqu'à arriver au niveau de mon ventre. Je me débats, ne comprenant pas ce qu'il fait. Il s'approche de mon cou et l'embrasse doucement. Je rougis, lâche un petit gémissement, et ferme les yeux, gênée par mon bruit et ce qu'il fait.

Il s'arrête, sourit, et reprend ce qu'il faisait. Je me débats au début mais finis par ne plus arriver à faire quoi que ce soit. Pourquoi... ? Je ne comprends pas !!! Il descends son index droit un peu plus bas, arrivant alors au bas de mon ventre et je le sens descendre encore plus. Je me débats, trop effrayée et lui, amusé, continu mais beaucoup plus doucement, voulant me faire rager encore plus de ma situation actuelle où je me retrouve incapable de faire quoi que ce soit.

D'un seul coup, mon téléphone sonne, l'arrêtant sur le coup, surpris et me laissant enfin la capacité de bouger sans le vouloir. Je m'échappe de sa prise et fonce sur le téléphone. Qui est-ce ? Je regarde et je crains le pire : Maman.

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