Chapitre ILa marque


Anaïs

Bonjour à toutes et à tous ! Anaïs Suma, classe de 1ère, 15 ans. J'ai sauté la CM2, ce qui fait que je me suis fait harceler en 4e et encore l'année dernière et cette année. J'ai 3 amis : Louis (qui n'est pas dans notre classe cette année), Claire et Gabrielle, toutes les deux dans ma classe. On fait Latin toutes les trois ensemble et avec Louis, on forme un quatuor quasiment parfait : on est tous fous, c'est pour ça que je dis « quasiment » parfait.

Aujourd'hui, je suis en cours avec mes amis. J'ai droit à quelques insultes au passage de la part de quelques uns de ma classe (évidement, quand mes amis ne sont pas là). Je fais une journée comme d'habitude super bien en faisant la folle avec tout le petit groupe et les amis de Claire.

Mais je ne me sens pas bien. Non, pas du tout, même. Je le cache à tout le monde, même mes parents. Personne n'est au courant de ça, et mieux vaut pas d'ailleurs. Toutes ces insultes qui vont parfois même à de la violence physique, je n'en peux plus. Ça me fait mal. Trop mal même. Comment réussir à vivre avec ça... ? Comment ?! Comment j'ai pu réussir à tout cacher jusqu'à présent ?! Je me le demande bien. Mais je sais très bien aussi que si j'en parle, la même guerre qu'en quatrième va avoir lieu, et là, je risque même de perdre mes seuls amis. Alors non, je vais me taire. Je vais continuer à tout supporter et faire comme si rien ne se passait. Peut être qu'ils vont finir par arrêter, qui sait... ?

Je rentre chez moi, faisant comme si tout allait bien. Je me plonge dans mon lit, la boule au ventre. Demain on est vendredi... Allez, courage ! Plus que demain et après, je ne les vois plus pendant deux jours !

Pour être honnête, j'ai pensé plusieurs fois à la pire des solutions : le suicide. Mais bon... Je risque juste de faire souffrir ma famille et mes amis pour rien, donc c'est mort ! (j'aime le jeu de mot !)

Je me retiens de pleurer et descends pour aller manger. Tout se passe à merveille : personne ne s'est doutée de quoi que ce soit encore aujourd'hui !

Une fois finit de manger, je pars faire ma toilette et me rends compte qu'il y a un truc qui cloche sur ma main gauche. Bizarre... C'est quoi... ?

Je regarde attentivement ma main. Une marque. Presque invisible, mais quand même présente. Je n'arrive pas à distinguer quoi que ce soit, alors je me frotte juste les mains au savon avec un peu plus de force puis pars me coucher, l'esprit rempli de malaise pour demain...

*

???

Enfin arrivé ! Je soupire, me rendant compte de l'heure et regardant le ciel bien noir.

- Nous sommes enfin arrivé ! , fait Tora, épuisé.

- En effet. Mais bon, nous sommes arrivé bien tard... , constate Sasori.

- Eh bien, direction l'hôtel ! Nous devons aller nous reposer, avant de mettre en point notre « kidnapping »... , fais-je.

- Ouais ! , fait Tora, impatient.

- J'avoue qu'elle m'a aussi beaucoup manqué. J'ai hâte voir sa tête. , rigole Sasori.

Tout les trois nous dirigeons vers notre hôtel, heureux d'être enfin arrivé en France.

*

Anaïs

Je me réveille difficilement. J'ai eu beaucoup de mal à dormir cette nuit : j'ai dormi que deux heures. Super ! Je fais ma toilette et alors que je suis sur le point de partir, ma mère m'interpelle.

- Anaïs !

Je m'arrête, craignant le pire. Elle a compris que je n'allais pas bien... ? Elle a tout compris depuis le début... ? Je me tourne, faisant comme si de rien n'était.

- Oui ?

- C'est quoi la marque sur ta main ? , me fait-elle, perplexe.

- Ma main... ?

Je regarde ma main gauche et me rends compte que la marque est toujours là, voire même encore plus présente. Qu'est-ce que... ? Je regarde ma main, surprise. Je lui sors quoi... ?

- Ah, ça ? En fait, hier, Claire, Gabrielle et moi, on c'est donné le défi de faire les plus jolis symboles sur la main des deux autres. On dirait que je n'ai pas bien effacé... , fais-je, me grattant la tête.

Elle ne me dit rien, mais pensant très fort : « Bande de gamines... ». Je la salue et par prendre mon bus avec mes deux petites sœurs : Angelina et Eloïse.

Une fois arrivée au lycée, étant donné qu'on est vendredi et que je commence à 9h (pour une fois !), je fonce aux toilettes et me frotte la main le plus que je le peux. Mais plus je me lave la main et plus elle devient rouge et ma marque ressort. Je décide d'abandonner et de la cacher jusqu'à ce soir et d'effacer ça chez moi. Mais c'est quoi ce truc... ?

Je sors des toilettes et pars m'asseoir, attendant mes deux amies de ma classe. Je me rends compte que d'autres personnes de la classe étaient assis un peu plus loin et parlaient, tout en me regardant. Je les ignore jusqu'à ce qu'un des gars se lève et se dirige vers moi. Heureusement pour moi, Claire et Gabrielle arrivent toutes les deux en même temps, faisant changer d'avis le gars de ma classe. Je soupire, rassurée.

La journée se passe sans trop de problèmes : heureusement pour moi, personne n'a vu ma marque bizarre sur ma main.

À la fin de la journée, je fonce prendre mon bus et encore heureusement, personne de ma classe ne m'a suivie pour une fois. C'est bizarre. Tout se passe trop bien aujourd'hui.

Je rentre chez moi sans difficulté et une fois rentrée, je fonce dans la salle de bain pour effacer cette fichue marque. Impossible. J'avais même l'impression que plus j'essayais de l'effacer et plus elle devenait marquante. Pour une fois, je n'ai pas eu de problèmes au lycée et il faut qu'une marque bizarre apparaisse ! Je plonge dans mon lit, sur les nerfs (ah oui, j'ai oublié de préciser : c'est juste un matelas par terre, en attendant le futur futon qui va le remplacer). Je regarde la marque attentivement. Il y a trois trois-quarts de cercle : un tout petit entouré par un plus gros et lui même entouré par un autre plus gros. Le trois-quart de cercle du milieu possède une barre descendant assez bas et remontant un peu passant pile entre les deux bouts du premier trois-quart de cercle. J'aime bien. C'est chouette, mine de rien. Je me demande juste comment j'ai récupéré ça et qui l'a fait. Et pourquoi j'ai l'impression de connaître ce symbole... ? Où est-ce que j'ai bien pu le voir, déjà... ?

Je pars manger, cachant comme une pro cette étrange marque et pars me coucher l'air de rien. Avant de m'endormir, je me rappelle tout ce qui s'est passé cette semaine, les larmes aux yeux et je regarde cette marque sur le dos de ma main gauche. Je souris, ne comprenant vraiment rien. Je m'endors bizarrement sans trop de difficulté aujourd'hui.

*

???

Je regarde mes hommes, tous agenouillés devant moi, Tora et Sasori.

- Tout est prêt, Boss., me fait le chef du groupe.

- Bien.

Je regarde par la fenêtre de notre hôtel.

- Vous savez donc ce qu'ils vous restent à faire. Vous partirez demain, comme convenu.

- Oui, Boss.

- Vous pouvez disposer.

Je souris. Enfin... Demain, tu viendras nous retrouver, ma petite Mew ! J'ai hâte !

*

Anaïs

Je me lève, le mal de crâne me prenant. Je prend mon petit-déjeuner sans trop de difficulté puis prends un cachet. Je monte dans la chambre et me rends compte que la marque est toujours là, mais tout de même beaucoup moins présente. Vraiment étrange...

- On part faire les courses ! Qui vient avec nous ? , fait mon père d'en bas des escaliers.

- Moi !!! , crient mes deux sœurs.

- Tu viens avec nous Anaïs ? , fait mon père.

- Non, pas moi !

- Ok. On y va maintenant les filles !

- Ok !!!

Mes deux sœurs descendent en quatrième vitesse les escaliers. Elles me font un coucou quand même avant de descendre.

- À tout à l'heure ! , me fait ma mère.

- À tout à l'heure ! , réponds-je.

J'entends la porte se fermer. Je soupire. Bon, bah... On dirait que je suis toute seule à la maison... Je me baisse pour faire ma couette.

Alors que je fais ma couette, j'entends un bruit suspect. Je m'arrête sur le coup, mais reprends ce que je faisais. J'ai du rêver. D'un seul coup, alors que je finis de la faire, j'entends de nouveaux un bruit de pas plus près cette fois-ci. Je me retourne et vois des hommes masquer derrière moi et un se jeter sur moi.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top