Chapitre 65 🌊

« Simplement respirer, et recommencer. »

🌊 Iliana 🌊

L'écume argentée s'étale autour de moi, m'ouvrant l'horizon et le bout du monde. J'ai l'impression de tout voir, de tout connaître. Le sel survolant mon visage s'y pose parfois, laissant de son goût une trace atypique sur son passage. Mes lèvres esquissent un sourire radieux, je suis bien.

Je scrute chaque détail, et les découvre comme si c'était la première fois. La lumière baigne ma peau dans une harmonie parfaite, je suis ici chez moi. Tout m'est aussi familier qu'inconnu, et c'est ce sentiment qui me fait vibrer. Cette impression de tout connaître, sans se souvenir de chaque nuance. Retenir l'essentiel en redécouvrant les détails, les appréciant à nouveau.

Mes mèches remuent au rythme du vent, contrôlé par la marrée. La houle est parfaite, et semble me tendre la main. Mes pieds sont confiés à l'océan, ma peau retrouvant ce besoin vital d'être plongée et retournée au milieu des courants.

Je suis de nouveau chez moi.

Mon téléphone vibre dans ma poche, m'affichant un message d'Aiden. Mon sourire s'agrandit. Il ne peut déjà plus se passer de moi...

De Aiden, à 18h27.
Vivement mardi, tu me manques déjà mon cœur.

Ce petit surnom a l'immense pouvoir de me faire sourire davantage. Et pourtant, je souris déjà comme jamais. J'adore qu'il me surnomme de la sorte, chose que j'appréciais également lorsque j'étais en couple avec Evan, mais absolument pas de la même manière. Cette fois-ci, c'est comme une douceur infinie qui m'appartient, et qui me désigne moi et moi seule, alors que des millions de petites amies dans ce monde doivent également porter ce surnom-là. Dans des centaines de langues différentes, et pourtant, j'ai la fière impression d'être la seule et l'unique à être dénommée ainsi.

Je lui réponds rapidement, regagnant la maison d'un pas léger. Le sable cogne douloureusement contre mes chevilles, les grains de sable légers se baladant au gré du vent ce soir.

Une fois dans notre jardin, j'admire avec nostalgie la mer et les vagues qui l'agitent. Je reviendrai, c'est promis. Encore quelques jours, et je serai de retour, pensé-je doucement. Bientôt je pourrai revenir à la source de mon bonheur. Bientôt, je serai vraiment de retour.

— Papa ? appelé-je à voix haute en regagnant la maison.

Il se retourne, et me regarde visiblement contrarié.

— Oui ?

— Qu'est-ce que tu fais ?

— Un peu de rangement, bredouille-t-il en refermant son tiroir à cravates, parfaitement en ordre.

Mensonge.

— Ah ?

— Papa, est-ce que ça va si je...

Je me retourne moi aussi, alors que mon frère se tait. Tient, tient. Il est en polo lui...

— Tu vas où ? le coupé-je avec curiosité.

— Voir des potes après manger.

— Des potes ? Aiden ne m'en a pas parlé.

— Je ne fais pas TOUT avec Aiden non plus.

Il passe la main dans ses cheveux bruns. Il ment. Lui aussi.

— Tu n'as aucun ami en dehors de notre bande, pouffé-je.

— Va te faire foutre Iliana, sourit-il.

— Est-ce que tu as un rendez-vous ? tenté-je quand même.

— Quoi ? Avec une fille ?

— Bah je ne sais pas. Tu ne mets jamais de polo pour « tes potes ».

— C'est bon, l'enquête est terminée là ?

— Oh que non. Tu es le pire menteur que je n'ai jamais vu ! Tu ne fais même pas l'effort de mentir correctement alors balance l'info !

— Dans. Tes. Rêves, conclue-t-il avec un sourire tellement arrogant et en tapotant le sommet de mon crâne.

Je le dépasse ne boudant. Je croise Célia qui joue dans le couloir, habillée d'une trop jolie petite robe. Celle qu'elle portait au mariage en fait.

Mais qu'est-ce qu'ils ont tous à être habillés comme ça ?!

— Pourquoi Célia est-elle métamorphosée en princesse ? lancé-je à Carolina.

— Elle a absolument voulu mettre ça ce soir. Tu sais, ça fait bien longtemps que je ne l'écoute plus lorsqu'elle fait des caprices !

Men-teuse.

Elle est coiffée d'un chignon parfait et a mis du rouge à lèvre.

Qu'est-ce qu'il se passe ici...

— On mange dans dix minutes, me sourit tout de même ma belle-mère avant de fermer le frigo.

Je confirme, et monte directement. Je ne sais pas ce qu'ils préparent, mais je refuse d'être la seule habillée comme d'habitude.

Je sors donc un top de mon armoire, me ravisant en constatant que beaucoup trop de parties de mon corps et surtout, de ma peau, seront visibles avec ça. Alors je change d'idée et opte pour une simple chemise noire ouverte à moitié pour laisser visible un débardeur blanc moulant. Je la rentre dans mon jean taille haute et la rend un peu bouffante. Un rapide maquillage et une queue de cheval.

J'ai besoin de l'assurance qu'elle me procure.

J'ajoute mes créoles, et des Converse noires, offertes récemment par mon père.

Une dernière retouche, la plus importante. Une couche de fond de teint pour masquer la fine trace violette au coin de ma pommette (mes cheveux ne pouvant plus cacher cette zone) ainsi que sur mon cou. Ma nuque est encore douloureuse lorsque mes doigts passent sur l'ancien foyer de douleur intense. Elle s'est estompée, c'est vrai, mais je sens encore parfois la violence de la batte qui cogne tout contre. A l'opposé, c'est avec le sourire que je masque cette trace passionnelle, un cadeau d'adieu de la part d'Aiden...

Lorsque je redescends, la maison est vide. Oui, vide.

Célia n'est plus là, Austin a disparu et les parents avec. Il n'y a plus un bruit.

Je suis arrêtée net par Aiden, qui me fait sursauter comme jamais en posant ses mains sur mes hanches. Je sais que c'est lui, personne d'autre ne prend autant de précaution en posant ses mains sur mes hanches, pour ne pas réveiller mes bleus.

— Hey, sourié-je sans me retourner. Qu'est-ce que tu fais ici ?

— Je suis venu te chercher, petit oiseau.

— On sort ?

— Oui.

Il me fait tourner en guidant ma main, et je constate qu'il est en costard.

C'est quoi cette blague ?

Le trajet se fait en silence, et on arrive dans un endroit que je ne connais pas. Il me guide, alors que je reste en retrait derrière, fermement agrippée à sa main. Il fait vraiment noir et je n'aime pas ça du tout. Depuis la soirée au gymnase, j'évite comme la peste les endroits sombres, inconnus, et isolés. Vous comprenez pourquoi...

Une musique s'échappe du bâtiment, et la main d'Aiden se ressert sur la mienne. Il m'encourage du regard, et c'est le pas hésitant que je lui passe devant. Ses doigts ne quittent pas mon dos, il a tout compris.

Lorsqu'on entre enfin, une fine mélodie de Coldplay vient rompre le silence, Aiden m'ouvre une porte battante, recouverte de guirlandes lumineuses. La musique s'intensifie dans la salle, mes yeux se perdent dans tant de détails.

Si bien que j'en perds également mes mots.

(Fix You, Coldplay)

Les lumières aux teintes violettes et bleues se brouillent et se confondent à cause de mes larmes naissantes. Mes mains sont plaquées délicatement contre mes lèvres maquillées, et aucune réaction n'est accordée par mon corps. Mon regard perdu se balade sur tous les coins, tous les visages qu'il rencontre.

When you try your best but you don't succeed

When you get what you want but not what you need

When you feel so tired but you can't sleep

Stuck in reverse

Le bras d'Aiden se glisse dans mon dos, me ramenant doucement vers la réalité. Il me rapproche de lui, avant de déposer avec une infinie délicatesse ses lèvres délicieuses sur ma tempe.

— Surprise mon cœur, chuchote-t-il après m'avoir embrassée si joliment.

Je le regarde, comme pour me convaincre qu'il est vraiment là. Qu'ils le sont tous. Les larmes remplissant mes yeux pour la plus belle des raisons cette fois-ci. L'émotion pure. Une joie tellement intense qui me donne envie d'exploser. Pas comme une enfant qui sauterait et s'emporterait dans la folie. Non, comme une jeune fille infiniment touchée par leur geste. A tous.

Avec un sourire radieux, je descends les quelques marches une à une pour rejoindre les bras de mon frère, qui m'accueille dès mon arrivée. Après m'avoir serrée et protégée de tous ces regards qui me fixent, je trouve la force de me détacher de lui pour rencontrer mes amis. Mahé, Lindsay, Liam, mais aussi Josh que j'embrasse sur les deux joues, Charlie que je serre contre moi comme si je la rencontrais pour la première fois. Je nie les ressemblances, j'oublie qu'elles ont les mêmes yeux. Je refuse de croire la génétique, et n'accepte que la différence grandissante qu'il y a entre les deux sœurs.

Toutes ces robes et couleurs qu'ils portent si bien. Ils sont tous si beaux, si soudés, pour moi. Mon père, Carolina, même Raphaël sont là. Les parents d'Aiden et sa sœur m'accordent quelques regards, que je remercie d'un sourire.

Ma meilleure amie m'entraîne à l'écart, vêtue de sa sublime robe rose pâle. La mienne m'attend dans une pièce voisine, et je la porte fièrement. Les nuances de bleus illustrant ma tenue se reflètent douloureusement sur ma peau, mais je les oublie aussi. Après tout, ils savent ce qu'il m'est arrivé. Ils savent tout et je n'ai plus rien à cacher. Ils sont là pour moi, pas pour mon corps. Je me fiche de ne pas être à la hauteur, j'oublie même l'apparence que je donne. 

Mon chignon se résume à mes cheveux parfaitement lisses et mes talons hauts à la paire de Converse la plus basique qui existe. Une vraie princesse moderne.

Mon copain me rejoint, glissant des mots adorables jusqu'à mon oreille. Je suis belle dans ses bras, c'est tout ce qui compte.

C'est aussi sûre de moi et avec toute la fierté dont je suis capable que je souris et remercie tout le monde d'être présent. De revivre avec moi, ce moment si important dans une vie. Un bal qui est censé marquer la fin de quelque chose, mais qui n'illustre pour moi que le début d'une nouvelle vie. Alors c'est peut-être vrai, de nombreuses choses ne sont pas en place dans la mienne. Mais je vais m'améliorer. Je vais tout arranger. Je sais que je peux faire des efforts.

Et tout rentrera dans l'ordre des choses.

Avec cette impression merveilleuse de n'avoir qu'une mission. Qu'un pouvoir.

Simplement respirer, et recommencer.

(Te réparer, Coldplay, traduction)

Lorsque tu donnes le meilleur de toi-même,

Mais que tu ne réussis pas

Lorsque tu obtiens ce que tu veux,

Mais pas ce dont tu as besoin

Lorsque tu te sens épuisé,

Mais que tu ne trouves pas le sommeil

Coincé en arrière

Lorsque les larmes viennent ruisseler le long de ton visage

Lorsque tu perds quelque chose que tu ne peux remplacer

Lorsque tu aimes quelqu'un,

Mais que ça ne mène nulle part

Est-ce que ça pourrait être pire ?

Les lumières te guideront jusqu'à chez toi

Et réchaufferont tes os

Et j'essaierai... de te réparer

Au-dessus ou en bas

Lorsque tu es trop amoureux pour abandonner

Mais si tu n'essaies jamais, tu ne sauras jamais

Simplement ce que tu vaux

Les lumières te guideront jusqu'à chez toi

Et enflammeront tes os

Et j'essaierai... de te réparer

🌊🌊🌊

— Les cadeaux, les cadeaux, les cadeaux !

— Mahé ! Encore dix minutes, je t'en prie ! s'écrie mon frère afin de la retenir.

— Je n'en peux plus d'attendre ! lui crie ma meilleure amie. S'ils voulaient être là, ils auraient dû être à l'heure. C'est tout, boude-t-elle.

Un vieux couple tous les deux, je vous jure. Je n'ose pas imaginer les étincelles que cette association ferait ! Ça se voit qu'ils se connaissent depuis longtemps. Ils sont insupportables ! Heureusement que ni l'un, ni l'autre est intéressé. Mon frère avec ma meilleure amie ? Jamais de la vie !

— Ils sont là dans deux minutes. Tu attends.

— Qui ? demandé-je naïvement.  

— Une autre surprise, s'incruste Aiden dans la conversation.

— Tu ne veux vraiment rien me dire toi, répliqué-je en riant.

— C'est l'intérêt d'une surprise justement.

Je lève les yeux au ciel, quand la voix de ma « surprise » retentit. Je la connais par cœur, je la connais trop bien !

— Vraiment, désolée pour le retard mais les transports sont une vraie plaie en cette période ! On m'a dit qu'il y avait une fête par ici ?

Elle me sourit en descendant les marches. Ses cheveux ont été coiffés à la va vite en un chignon avec quelques mèches devant. Une somptueuse robe bustier noire et des talons, son petit sac soigneusement tenu à la main.

— Mais. Qu'est-ce. Que. Tu. Fais. ICI, répliqué-je sous le choc.

—:Surprise je suppose ?

Je me jette dans les bras de Sally, que je n'ai honnêtement jamais vue aussi élégante.

— Ohhh. Ma petite surfeuse, chuchote-t-elle dans mon oreille en me caressant le dos.

— Je n'arrive pas à croire que tu sois ici ! Je m'attendais à te revoir dans 6 mois au moins !

— Comment voulais-tu que je rate un bal, en ton honneur ?

Je hausse les épaules, en manque de réponses.

— Tu es resplendissante Iliana ! ajoute-t-elle. Tourne un peu pour voir ?

Je m'exécute sans difficulté. Elle s'approche et replace une mèche qui me tombe devant les yeux. Ses doigts glissent jusqu'à ma nuque, puis relevant maladroitement mon menton. Son regard croise le mien, et je fais taire sa question en un regard. Ce n'est pas important et je refuse de l'inquiéter. Elle a toujours eu ce côté adorable et maternel envers moi, malgré notre faible différence d'âge.

— Toi, tu dois être Aiden je suppose ! Je suis enchanté de mettre enfin un visage sur la tonne et demie de textos que nous avons échangé ! rit-elle en lui faisant la bise.

— Vous vous connaissez ?

— Tu crois que je suis au courant par la volonté du seigneur qu'il y a une fête dans ce bled ?

J'articule un simple « merci » à l'intention de mon copain.

— Y'a pas à dire, elle a des goûts très fin la petite Midden, ajoute Sally en me faisant un clin d'œil.

Qu'est-ce qu'elle est gênante parfois...

— Houlà. Ça, ça ne peut-être que Mahé. J'entends parler de toi depuis des années et tu es exactement comme je l'avais imaginé

— Heureuse de savoir que ma réputation traverse toute l'Amérique, se vante cette dernière.

— Et là, c'est le fameux Austin Miller. Toi, tu es dans toutes les phrases de mon amie depuis les derniers mois.

Mahé se met à rire, presque nerveusement. Heu... Qu'est-ce qu'il lui prend ?

— Et bah tu te mets bien dis-moi Iliana Midden ! Entourée de beaux garçons !

Tout le monde éclate de rire. Elle rencontre les autres, et à la surprise générale Lenny arrive également à sa suite. On continue de se raconter les derniers mois, de faire des présentations avisées et des fous rires incontrôlables.

— Cadeaux maintenant ? demande de nouveau Mahé en faisant les yeux doux à mon frère.

— Elle est trop chiante elle. Pire qu'une enfant. Aller, donne-les tes cadeaux va.

Les paquets défilent, et heureusement pour moi, les filles n'avaient pas donné nos cadeaux communs aux autres. On a offert aux garçons des initiations sur des circuits de formule 1, remplis de voitures qui font beaucoup de bruit lorsqu'elles démarrent. Exactement ce qu'ils aiment ! Ils nous ont acheté des soins ou je ne sais trop quoi, mais Mahé et Lindsay sautent comme des petites folles alors c'est que ça doit être génial comme affaire...

— Bon. Iliana Midden. Vois ça comme la première partie de ton cadeau d'anniversaire, d'accord ? C'est ton Noël, et une partie de ton anniversaire, commence Mahé en avançant une enveloppe vers moi. 

Je tends la main mais...

— Moi d'abord, m'empêche  Aiden.

— Quoi ? s'indigne ma meilleure amie.

— Tu vas trop vite ! Mon cadeau d'abord, sinon le tient n'a aucun sens.

— Tu me fais chier Aiden Miller, moi je te le dis.

Il rit, et se tourne vers moi.

— Bon. C'est une partie du cadeau. Ne crie pas trop fort, s'il te plaît.

Je fronce les sourcils, en ouvrant la petite enveloppe qu'il m'a donné lui.

Mes yeux s'agrandissent, et je ne peux retenir mon cri. C'est tout simplement IMPOSSIBLE de ne rien dire après ça !! Je le serre comme une folle, alors qu'il m'embrasse furtivement juste sous l'oreille.

— JE VAIS VOIR RED HOT CHILI PEPPER EN CONCERT BORDEL !!!

C'est un putain de festival. Un festival où il y a RED HOT CHILI PEPPER et TWENTY ONE PILOTS parallèlement... Je vais faire un arrêt cardiaque.

— Et plein d'autres petits gens que tu aimes beaucoup, beaucoup. Coldplay n'a pas été confirmé, mais c'est probable qu'il...

Je le fais taire d'un geste.

— Je vais avoir une attaque. Alors ne dis plus rien, le coupé-je en souriant comme une folle.

— Mon tour ! s'écrie Mahé en me donnant la suite.

Mon cœur bat comme jamais. Je suis tellement contente que j'ai du mal à me concentrer sur cette petite enveloppe.

— C'est de la part d'énormément de gens. Tes amis, même un peu ta famille, ajoute-t-elle.

— Même de moi, précise Sally. Les cagnottes en ligne sont des petits bijoux !

Je tombe sur une somptueuse image d'une suite d'hôtel. Visiblement hors de prix. Deux personnes... Je regarde mon copain, complice évidement.

— L'hôtel se trouve juste en face du lieu du concert. Notre petit weekend à tous les deux mon petit oiseau.

C'est un hôtel de luxe. Ça a dû leur couter une fortune...

— Et moi, j'ai un petit truc pour toi, en plus, s'impose mon frère en me séparant presque d'Aiden.

Ils vont se faire la guerre pendant longtemps ces deux-là ?

Il dépose un écrin bleu marine dans ma main. Le mot « petit truc » ne correspond absolument pas au collier que je tiens entre mes doigts. C'est un pendentif en argent, de la forme d'une planche de surf. Dessus, des vagues y sont finement gravées. Tout comme « Le sable reste toujours blanc ». Sur le revers, et en bas, le surnom qu'il me donne, honey se lit. Magnifique.

Je remercie tout le monde, observant à leur tour les cadeaux qu'ils s'échangent. Je me tourne vers Aiden, et sortant mon téléphone.

— J'avais prévu de te le donner mardi, mais je peux te le montrer maintenant.

Je lui tends mon écran, où la présentation d'un de ces photographes de renommé internationale figure. Je sais qu'il l'adore (sans rire, il peut s'extasier pendant 20 minutes sur un arbre que ce gars a pris en photo puis posté sur Insta...) alors le voir en vrai est une chance ! Les invitations sont restreintes, et j'ai vraiment eu un mal de chien pour nous en avoir.

Il n'a pas besoin de prononcer le moindre mot, je sais qu'il adore mon cadeau. Ses yeux parlent pour lui.

— J'ai été prise aux sélections de Julliard. Je vais pouvoir passer mon audition pour montrer ce que je vaux avec un violon, et peut-être décrocher une place, lâche Charlie de but en blanc.

Je reste abasourdie. C'est tellement brutal comme annonce ! Son frère pousse un cri de joie, avant d'affirmer qu'il a toujours cru en elle et qu'elle a absolument sa place dans cette école. Je suis ravie d'apprendre qu'elle en a la possibilité, malgré son handicap. Je souris de nouveau en la serrant, pour la féliciter.

— Bon, puisque c'est l'heure des révélations, commence mon frère. J'ai un truc à vous dire. Enfin, on a un truc à vous dire.

Je me retourne, totalement intriguée. 

Sous mes yeux, il s'approche de Mahé, et lie ses doigts aux siens. Je reste figée, toujours avec ce sourire qui refuse de partir. En réalité je ne peux bouger ou changer d'expression. Je penche légèrement la tête sur le côté.

— Mahé et moi, on sort ensemble, dit-il avec un sourire radieux.

En évitant soigneusement mon regard. Celle-ci serre sa main, et lève à peine les yeux dans ma direction.

— Depuis près de trois mois maintenant, souffle-t-elle en me fixant à présent.

Mon sourire s'évanouit dans la seconde qui suit.

🌊

______________________

Hey ! Salut à tous !

(Ne me jetez pas des pierres pour cette fin please 🙏) (et lisez jusqu'au bout, c'est important !)

Comment allez-vous ?

On a aujourd'hui un moment une nouvelle fois tout mignon, une belle surprise organisée pour notre chouchou !

Est-ce que ça vous a plu ?

Vous connaissez probablement ma passion pour Coldplay (on juge pas !) alors c'était une évidence pour moi cette musique...

Et vous ? Qu'en avez-vous pensé ?

Comme vous avez pu le voir, iliana a été très gâté, n'est ce pas ?

Heureusement que le Corona n'existe pas et qu'elle pourra en profiter, d'autre n'ont pas eu cette chance...

Bref, il y a surtout des révélations ! (petites, mais présentes 😂)

Charlie et son violon !

Austin le boulet qui vient de casser ce joli moment 😶

À votre avis, comment va réagir notre petit surfeuse ?

On se retrouve samedi pour de nouvelles aventures 😂

Petite annonce : je m'excuse sincèrement, mais j'ai eu un problème concernant la rédaction de cette histoire.

J'ai eu une grosse période de page blanche, et les chapitres ne se sont plus aussi bien enchaînés.

Je suis donc obligée de réduire les publications à une par semaine...

Je reprends bientôt les cours, et je ne veux pas que vous soyez obliger de patienter pour chaque chapitre, parce que je n'en ai plus en réserve.

J'espère que vous comprenez, et que vous ne m'en voulez pas trop 😔

Bonne journée, gros bisous, Lina 😘

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