Chapitre 60 📸

« Je n'ai jamais vu une fille avec si peu d'équilibre, de grâce mais autant de souplesse. Tout comme la capacité qu'avait son si petit corps à contenir autant de jalousie en
lui. »

📸 Aiden 📸 

- Qu'est-ce que tu fais ? L'interrompis-je brusquement.

Elle sursaute, reposant la photo à sa place initiale. Je fronce les sourcils.

- Désolée, je... je pensais t'avoir reconnu sur cette photo.

Le cadre argenté posé sur la commode est extrêmement familier. Il était dans notre appartement à Denver avant de le mettre en location à des particuliers.

- Et alors ? C'est moi ? Demandé-je quand même avec sérieux.

Elle plisse les yeux, approchant le cliché de ses yeux.

- Je dirais que non.

- Pourquoi ?

- Parce que ce ne sont pas tes yeux. Ils sont gris, mais pas comme les tiens. Et ce petit sourire, il n'est pas... ce n'est pas toi. En plus, tu as un grain de beauté, juste là, dit-elle en désignant le coin de son œil. Même s'il est petit et presque invisible si on ne le sait pas, ce garçon n'en a pas.

Elle se met à sourire en regardant l'image, et la repose doucement.

- Par contre, c'est ta sœur. Sans aucun doute.

Mes lèvres esquissent un petit sourire en coin. Elle est toujours aussi observatrice. Je passe mon bras derrière son dos, faisant abstraction de son regard qui me rappelle qu'on s'est engueulé juste avant. Je l'embrasse sur le front et ajoute, conquis :

- Tu as raison. Ce n'est effectivement pas moi.

- Qui est-ce ?

- Un cousin. Le fils de mon oncle.

- Vous vous ressemblez beaucoup.

- C'est vrai.

Ses mains sont de nouveaux refermées sur le bois grisé, je lui retire assez rapidement. Je pose ce souvenir sans ménagement et l'attire vers la sortie.

- Aller, on y va. On va être en retard.

- Où ?

- À Denver ma belle.

Elle me regarde avec des yeux, plus qu'étonnés.

- On y retourne ?

- Tu ne croyais quand même pas qu'on allait passer le nouvel an dans ce trou paumé alors qu'on a la plus belle ville des USA juste à côté ?!

- Qu'est-ce qu'on attend alors ?

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- Je suis toujours vivante. Hum... Oui. Adorable, comme toujours. Oui je te dis. Bien sûr qu'on a déjà couché ensemble au moins deux fois, qu'est-ce que tu crois ! Oui, je te le promets Austin. On s'amuse comme des fous.

Je lui arrache le téléphone des mains.

- C'est absolument faux ! On a rien fait, me justifié-je.

- Mais, râle Iliana les mains sur les hanches.

- Désolé, petit oiseau. Mais c'est ton frère quand même.

- Mon téléphone. Maintenant.

Je le dépose dans sa main, et elle continue sa conversation, comme si de rien n'était. Je prends le mien, et téléphone à mon tour. Quelle belle génération on forme.

- Pourquoi t'es agressif comme ça avec mon frère ? Me lance-t-elle une fois terminé.

- Parce que sinon c'est lui qui va être agressif avec moi à notre retour. Il va m'attendre au coin de la rue avec une...

Je m'arrête, rapidement. Merde, merde, merde.

- ... Une paire de gants de boxe. Terminé-je en riant.

J'allais vraiment dire « une batte de baseball » ? Tuez-moi...

- Bah c'est le jeu hein. Tu le mérites amplement. Dit-elle d'un air faussement hautain qui ne lui va pas du tout.

- Je le mérite ?

- Oui, soupire-t-elle.

Je vais la tuer. J'ai absolument rien fait, elle est sérieuse ? Bref, je remets mes cheveux en place, plutôt que de m'énerver pour si peu.

- On va où là ? Se retourne-t-elle les mains dans les poches de son trench noir.

- Oui, t'es perdue hein ? Ce n'est pas ta ville je te rappelle.

- Dis-moi, aller.

Je passe mon bras derrière son dos, et la guide jusqu'à l'endroit choisi.

La patinoire.

- Qu'est-ce qu'on fout là ?

- On va faire un tennis, ça ne se voit pas ?

Elle plisse les yeux, me fixant étrangement. Puis, elle lève la tête vers la pancarte, et revient sur moi, les yeux écarquillés.

- Jamais de la vie Aiden Miller ! S'écrie-t-elle.

- Bah quoi ? Tu n'aimes pas le patin ?

Elle secoue la tête dans tous les sens.

- Jamais de la vie, tu m'entends ?! Moi vivante, je ne monte pas là-dessus !

- Oh... Mais pourquoi ?

- Parce que ! JE VAIS TOMBER ! Tu veux simplement te foutre de ma gueule et me voir au sol pour te venger de tout à l'heure ! Hurle-t-elle en m'accusant, et me pointant du doigt.

- C'est faux ! Protesté-je les mains levées, pure innocence.

- TU NE SAIS TOUJOURS PAS MENTIR !!! Crie-t-elle folle de rage.

C'est vrai. L'idée de la voir tomber est plaisante. Mais bon, j'ai aussi envie de la voir passer un bon moment avec moi, dans un domaine où elle n'est pas parfaitement parfaite. Je n'ai pas le droit ?

- Aller, viens. Une ou deux gamelles ça ne te fera pas de mal. Peut-être même que ça te remettra les idées en places !

- Ce n'est pas drôle Aiden, grogne-t-elle. Imagine que je tombe sur mes points ?

- Menteuse, tu te cherches simplement des excuses.

- Bon, et mes doigts ?! T'as pensé à mes pauvres doigts ?! Si je tombe et que quelqu'un arrive droit sur moi avec ces horribles lames de rasoirs aux pieds ?! Je perds tous mes doigts !

J'entends à sa voix, qu'elle est sincère. Mais entre nous, quelles sont les chances ?

- Et les voitures qui arrivent à toute vitesse quand tu traverses ? Tu y as pensé ? Me moqué-je.

Elle baisse la tête, désemparée. Elle me suit en traînant les pieds. Une enfant...

- Aller, fais pas cette tête choupinette. Tu fais de la gymnastique et du surf, sans oublier le skate. Tu as plus d'équilibre et d'agilité que le monde entier réuni.

- Je n'ai pas envie d'essayer aujourd'hui. Ronchonne-t-elle.

- Un peu de courage ? Murmuré-je en souriant.

Elle lève ses yeux bleus froids vers moi. Avant d'hausser les épaules.

- Ok.

- Super !

- Mais si je tombe, c'est toi qui appelle mon père pour lui dire que je me suis cassée quelque chose.

- Marché conclu.

Je la serre contre moi, jusqu'au moment où on enfile nos patins.

- C'est de la triche, tu dois savoir super bien en faire, si tu reviens ici chaque année. Moi je n'en ai jamais fait Aiden. Se justifie-t-elle.

- Mais oui, mais oui. T'inquiète. Je t'aide, je te tiens même si tu veux, éclaté-je de rire.

Ça ne la fait pas vraiment rire, elle. Iliana se contente de lacer silencieusement ses chaussures.

- C'est uniquement parce qu'ils passent du Red Hot sur la piste que j'y vais, murmure-t-elle en se redressant.

Elle retombe instantanément sur le banc. Je suis mort de rire, j'aurais pas dû...

- Arrête de te foutre de moi Aiden ! Ce n'est pas drôle !

- Viens par là, répliqué-je en tendant mes deux mains.

Elle s'y accroche comme si sa vie en dépendait.

- Je vais mourir bordel.

- Mais non. Mes mains t'appartiennent, tu te tiens, tu te redresses doucement et tu regardes devant toi. Tu ne crains rien.

Je suis tout simplement hilare face au sketch qu'elle m'offre.

- Comment veux-tu que je ne tombe pas, si je ne regarde pas mes pieds ?!

- Debout, aller.

Elle se tient à moi comme à une véritable rambarde. On est toujours pas sorti du vestiaire, alors je n'imagine pas encore l'histoire qu'on va avoir sur la glace.

Je la force à s'accrocher à une vraie rambarde, et à avancer toute seule jusqu'à la glace. Sinon, on ne va jamais s'en sortir !

- AIDEN !!! Crie une voix plus que reconnaissable dans mon dos.

Je souris comme un con en les voyant arriver.

- Putain, je vous cherche partout depuis une heure ! M'écrié-je en la serrant dans mes bras.

- C'est trop bien de te voir ! T'as tellement changé ! S'écrie-t-il à son tour.

Mes amis d'enfance nous ont rejoins, à ma demande. Je ne les vois jamais, et je veux les présenter à Iliana. Ils sont quatre, trois garçons et une fille. Respectivement Matt, Steph, Yan et Sabrina. Je ne peux pas me passer de les voir, à chaque fois que je passe dans le coin.

- Putain, vous n'avez pas changé vous !

- Alors, elle est où ta copine ?! S'écrie justement Sabrina, surexcitée à l'idée de rencontrer, enfin, la fille que je leur décris depuis des mois et des mois.

- Juste là, répondis-je en la désignant.

Toujours accrochée à sa rambarde, pas un mètre de plus au conteur, et les joues rouges tomates. Une entrée en matière parfaite, digne de mon petit oiseau.

📸📸📸

Je n'ai jamais vu une fille avec si peu d'équilibre, de grâce mais autant de souplesse. Tout comme la capacité qu'avait son si petit corps à contenir autant de jalousie en lui. Elle me lance des regards noirs et agressifs à chaque fois que je m'approche trop près de Sabrina. A moins qu'ils soient pour elle ?

La jeune fille originaire de ma ville patine aisément, enchaînant les pirouettes et les tours sur elle-même avec fluidité. Elle doit avoir vraiment froid, je ne sais pas comment elle fait ! Elle a un simple top en laine, par-dessus son jean, certes, mais une grande partie de son ventre dépasse, laissant apparaître son nombril et sa taille de guêpe. Iliana la suit des yeux depuis un bon moment déjà, toujours fermement accrochée à sa rambarde adorée.

Honnêtement, c'était une idée, pourrie. Oui, Oui. Je l'admets. Elle ne prend aucun plaisir, et ça se voit. La patinoire c'est carrément chiant quand tu ne sais pas du tout en faire, autant vous dire que c'est son cas... En plus, y'a un monde de fou !

- Tu ne veux pas essayer de lâcher cette barrière ? Tenté-je pour la énième fois.

- Tu veux ma mort ou quoi ? Gémit-elle en levant à peine les yeux vers moi.

- Viens, tu me fais confiance ?

Elle fixe mes mains, avec appréhension. Un chaton effrayé. Voilà ce qu'elle est.

- Je suppose, oui ?

- Alors prends ma main, et laisse-toi glisser.

- Aiden, je ne suis pas sûre que...

- Tu dois avoir confiance en toi. Sinon tu ne te lanceras jamais. Expliqué-je calmement en m'armant de patience.

Elle lâche enfin sa putain de rambarde, mais n'avance pas pour autant. Elle s'approche juste assez pour attraper ma main. Je l'écarte quand elle arrive.

- JOUE PAS AU CON ! Panique-t-elle tout de suite.

- Qu'est-ce que tu veux qu'il t'arrive Iliana ? Eclaté-je en fou rire.

- Que je me fasse trancher les doigts pardi !

- Aller, viens jusqu'à moi, et ça va parfaitement aller.

- J'ai l'impression d'être une gamine qui apprend à marcher là...

- Mais non. Tu es ma sublime petite amie, qui apprend à patiner. Courage.

Elle souffle un coup, et se pousse légèrement pour arriver à avancer. Elle atterrit tout droit dans mes bras, se cramponnant immédiatement. Si bien que j'en perds l'équilibre, et que je l'attire avec moi.

Hors de question de tomber tout seul.

On s'étale sur la glace, moi sur le dos et elle sur moi. Je ne peux me retenir de rire en voyant qu'elle referme ses poings à l'instant même où elle touche le sol. La peur pour ses doigts, encore et toujours !

- Mais qui a inventé ce sport de merde, sans déconner... Râle-t-elle.

- Merci. Je savais que j'avais eu une idée en or en t'entraînant ici.

- Pfff. Tu parles.

Elle m'embrasse chastement sur la joue, et se relève, ou plutôt glisse assise jusqu'au bord pour se tenir. Son nouveau refuge étant la porte de sortie.

- Pas très aventureuse ta copine ! S'écrie Sabrina en s'approchant de moi.

Je me remets debout, et ajoute en frottant mes habits.

- Elle dompte des vagues qui font le triple de sa taille, si tu savais. Elle a juste peur. Elle n'ose pas se lancer.

- Oh, si ce n'est que ça !

Elle s'approche justement d'Iliana, et la décroche rapidement. Mon petit koala favori ne comprend pas ce qui lui arrive, ni pourquoi mon amie la tire subitement par les mains. En deux-trois mouvements, elles se retrouvent au milieu de l'immense cercle, emportées par le mouvement. L'une riant aux éclats, et l'autre cherchant certainement à fuir au plus vite ! Se faisant tracter de force derrière la jolie patineuse. Elles enchaînent les tours, au départ sous les cris stridents de ma copine. Puis elle gagne en assurance. Légèrement...

- Putain, ta Iliana me fait mourir de rire, se plie en deux Steph.

- Elle me régale ! Ajoute même Matt.

- Arrêter de vous foutre d'elle, répliqué-je en riant aussi.

- Même lui il est mort de rire ! Eclate mon dernier pote...

Y'a pas à dire. Sabrina a de la patience.

- C'est quoi sa motivation tu crois ? Personnellement, j'aurais arrêté depuis longtemps, soupire un des gars.

- Je lui ai dit qu'elle aurait un bisou si elle faisait un tour ?

C'est vrai en plus. Riez pas !

Mes potes sont déjà morts de rire. Seigneur, ma pauvre petite chérie va finir cassée en deux si Sabrina continue de la faire tourner ainsi !

- En parlant de ça. Reprend Steph avec sérieux. Tu n'as jamais réclamé tes sous.

J'arrête de rire instantanément. J'avais peur qu'ils m'en reparlent, justement. Heureusement, ils ne le font pas devant elle. C'est déjà bien...

- Je n'en veux plus.

- Sérieux ? S'étonne Matt. On parle de 100$ là...

- Non, je ne veux pas, tranché-je.

- T'es vraiment tombé amoureux dit donc.

Je baisse la tête. C'est certainement un des points pour lesquels je m'en veux le plus. Même si on a beaucoup joué l'un avec l'autre, c'était quand même pour des raisons pas vraiment acceptables. C'était par jalousie pure de mon côté, et elle, simplement pour s'amuser.

Sauf que j'ai fait des paris... avec mes amis justement. J'avais jusqu'à janvier pour être en couple avec elle. Et ils ont parié 25$ chacun, soit 100$ en tout.

Je vous l'ai dit, je n'en suis vraiment pas fier.

- On fait quoi ? On va boire un verre ? La patinoire ferme bientôt.

- Encore un dernier tour ? Lance Matt en s'avançant sur la piste.

On continue de tourner encore, je pars embêter Iliana en la faisant tourner d'avantage. Elle galère, mais au moins, elle est lancée.

Elle négocie les termes de notre attente sur le bisou à gagner, mais je ne cède pas. Un tour seule, ou rien.

A un moment, elle finit par tomber, d'une manière magistrale. Elle reste au sol au moins 30 secondes, à terminer sa glissade sur le dos. A se demander si elle vit toujours.

- Laisse-moi. Je suis morte. Et c'est ta faute. Dit-elle de manière théâtrale.

- Tu veux te faire couper la tête à rester sur le sol comme ça ?

Elle se relève en deux, deux, mais retombe, plus lourdement même pas 1 seconde plus tard. J'éclate de rire de nouveau, mais cette fois, elle ne rit plus. Elle croise les bras, sur sa poitrine.

- Mais tu ne veux pas arrêter de rire un peu ?! Me lance-t-elle, méchamment.

- Excuse-moi, mais t'as aucune grâce, c'est incroyable ! Répliqué-je en tendant ma main.

Elle la claque violemment, se relevant seule et sans mon aide. Une manière de m'offrir un « va te faire foutre Aiden » sur un plateau en argent.

- Oh, aller, tu ne vas pas bouder encore !

Je n'aurais... jamais. Dû. Dire. Ça.

- BOUDER ?! Mais putain Aiden, ça fait une heure et demie qu'on tourne comme des fous sur une patinoire bondée et tu me fais la morale ?! Je croyais qu'on allait faire un truc tous les deux et tu me ramènes tous tes potes pour mieux m'humilier !!! Franchement, ça fait chier ton patin de merde ! Je fais pleins d'efforts, j'ai passé plus de temps au sol que debout, et toi ?! Ça te va toujours pas ?! Bah merde pour toi et pour ce sport de débile !!! Hurle-t-elle.

Elle se tracte jusqu'à la sortie, et marche en canard jusqu'aux gradins.

Bon... Je la laisse s'énerver toute seule dans son coin, certainement en train de jeter les patins dans toute la pièce.

C'est seulement une demi-heure plus tard, lorsque tout le monde est changé et sur la terre ferme que j'ose de nouveau l'approcher. Je la cherche sur les bords, en train de bouder dans un coin. Mais ne la trouve pas.

Mes tasses de chocolat chaud dans les mains pour me faire pardonner, je rentre dans la salle, déserte.

Je cligne des yeux plusieurs fois, pour me convaincre que c'est vrai.

Je la vois, sur la piste. Seule.

Elle s'aide de ses mains, se tirant toujours sur la rambarde. Elle n'y arrive vraiment pas, mais continue. Elle tente à de nombreuses reprises, seule dans son coin de faire rien qu'un pas ou deux.

Je souris comme un con, l'observant en silence. Elle s'engueule à voix haute, se reprenant ou concentrant simplement sa respiration, mais elle finit par le faire.

Elle se repousse finalement, prenant conscience que plus elle sera proche du bord, plus elle se tiendra. A un mètre de sa sécurité, elle avance doucement les pieds, sa main tendue au dessus du bois rassurant, mais ne le touchant pas. Elle avance une jambe, après l'autre. Persévère. Et glisse.

Même si elle perd l'équilibre à de nombreuses reprises, elle continue. Il ne faut en réalité pas la forcer. Elle-même ne supporte pas d'abandonner. Elle prend un temps soi peu de vitesse, faisant bouger ses cheveux avec. Ses lèvres ne forment qu'un sourire, à l'idée de faire ses quelques pas maladroits.

Elle l'a réalisé, son tour.

Elle s'arrête, posant ses deux mains sur la porte. Et lève les yeux vers moi, seul.

Et elle m'a souri, malicieusement comme elle le sait si bien le faire...

📸📸📸

- Je ne veux pas me prendre la tête maintenant, pas à quelques heures de la nouvelle année, m'explique-t-elle en souriant.

- C'est toi qui voit, la rassuré-je en posant ma main dans son dos.

On a quitté mes amis il y a quelques minutes seulement. Je la guide jusqu'au restaurant où une somptueuse table nous attend.

- Dis-moi que tu n'as pas pris le restaurant le plus chère de la ville, simplement pour me faire plaisir ? Demande-t-elle d'une petite voix.

- Non, ne t'inquiète pas. On va là-bas parce que j'adore ce restaurant, et que je veux absolument que tu le découvres aussi. C'est tout.

Elle hoche la tête, en gardant son silence.

- Qu'est-ce que tu as ? Hein ? Demandé-je en fronçant les sourcils.

- Rien, ça va.

- Dis-moi, insisté-je en voyant sa tête, perturbée.

Elle déglutit, et me révèle à voix basse, les joues rougies :

- Je commence à te connaître Aiden. Je suis sûre que le restau où tu m'emmènes est chère et je...

- Je t'ai dit de ne pas regarder les prix. Ne t'occupe pas de ça, s'il te plaît.

- Laisse-moi finir. J'allais simplement dire que ça m'embêtait énormément parce que les plats seront copieux et à un prix élevé, alors que je ne mange pratiquement rien en ce moment.

- C'est ça qui te gêne tant ? Oh, Iliana, ne t'inquiète pas pour ça ! Tu prends ce qui te fait envie, et tu manges ce que tu peux ! On fera en fonction après, je t'assure.

Elle hoche la tête, entrant devant moi dans l'établissement. Elle retire avec attention son long manteau, découvrant sa tenue de soirée. Elle n'a pas mis de robe, mais je ne vais pas m'en plaindre.

Elle a commencé à stresser tout à l'heure, sans que je comprenne pourquoi, une histoire de robe pas ajustée parce qu'elle était évidement à Mahé, qui a préparé les sacs pour son amie. Elle s'est mise à faire toute une histoire parce qu'elle ne « pouvait pas » passer le nouvel an en jean et en chemise.

Elle a finalement trouvé une solution, remarquable.

Elle s'est changée après la patinoire, avec Sabrina qui enfilait également une tenue plus légère. Elle est maintenant plus jolie que jamais, laissant les jupes de petites filles au placard, maintenant vêtue d'une somptueuse combi pantalon.

Un haut bustier plongeant de couleur blanc nacré, et un bas fluide noir. Elle a enfilé une veste de costume moulante noire, qu'elle laisse soigneusement ouverte le long des ses formes. Des talons hauts, et ses cheveux accrochés en un chignon soigné. Elle est sublime.

D'ailleurs, note pour plus tard : C'est impossible que cette tenue soit à Mahé, vu qu'elle fait moins d'1m10, ça ne peut que la tasser. Alors d'où ça sort ça ?!

Plus je la regardais, plus je me disais qu'elle était jolie. Et que j'en avais, de la chance...
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Hey ! Bonjour à tous ! Comment allez-vous ?

Voici la suite des folles aventures d'Aidana à la patinoire 😂

Ça vous a plu ?

De plus Aiden retrouve ses amis...

Vous pensez qu'il aurait effectivement dû attendre comme lui a reproché Iliana ?

Le pari a-t-il de l'importance pour vous ?

On se retrouve mercredi pour la suite...

Des idées ?

Petite mention spéciale à @moonlikehoney et Podlewee
Qui ont rattrapé le retard !
Franchement bravo à vous deux ✌️

Des gros bisous, merci pour vos lectures, Lina 😘

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