Chapitre 58 📸

« Revenir sur ses origines, parcourir son passé Tout en gardant enfouis, mes plus sombres secrets. »

« Mentir à une menteuse n'est pas chose aisée. Mais mentir à quelqu'un qu'on aime pour la protéger, est la plus belle chose au monde. »

📸 Aiden 📸

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(Encore lui ?! Et oui toujours 😈 j'arrivais pas à choisir ma citation, je sens que vous le jugez 🤔)
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Elle s'arrête un instant, en me fixant d'un air pensif.

- On va à Denver ?

- C'est possible.

Un mince sourire se dessine sur ses lèvres rosées.

- Mais qu'est-ce qu'on va faire là-bas ?

- C'est les vacances, non ?

- Tu m'emmènes, à Denver. Répète-t-elle incrédule.

- Ça se pourrait bien.

Elle me saute au cou, me serrant tendrement contre elle.

- T'es un grand malade, chuchote-t-elle tout bas.

- Je dirais plutôt, fou amoureux.

Elle pose ses lèvres sur les miennes, en fermant ses magnifiques yeux bleus.

- Aller, on va s'assoir, répliqué-je ensuite à regret.

- Mais... Mon frère, et mon père... Est-ce que tu me kidnappes ?

J'éclate de rire.

- Non, t'inquiète. Absolument tout le monde est au courant.

- Sauf moi.

- C'est l'intérêt d'une surprise, expliqué-je en riant encore.

- Comment ont-ils accepté que je parte avec toi ? Surtout Austin ?

- Disons que mon père, en bon médecin, a expliqué en long, en large et en travers que le mieux pour toi serait de changer un peu d'air. Je suis absolument dnaccord avec lui, et vu que je suiston copain, j'ai proposé d'aller faire un tour du côté de Denver.

- Plus loin la prochaine fois, rit-elle.

- C'est ma ville, j'avais envie de te la faire découvrir, et d'y retourner par la même occasion.

- Ta ville ?

- C'est là-bas que je suis né.

Elle écarquille les yeux. Je pensais qu. elle le savait.

- Tu n'es pas de Californie ?

- Non, il n'y a vraiment que toi dans le groupe, me moqué-je.

- Avec Cha et Josh, mais je pensais que... enfin, je ne sais pas.

- Je suis né dans le Colorado, expliqué-je. Moi et ma jumelle, forcément. C'est à Denver que nos parents se sont rencontrés, et qu'ils ont toujours vécu en réalité.

- Je l'ignorais.

- C'est toi, la petite Californienne du groupe !

- La seule et lunique. Rit-elle. Avec Austin qui vient de Floride, ma petite sœur et Mahé de New York, sans oublier toi, du coup de Denver, Lindsay de San Francisco, quand même.

- Les triplets sont de Santa Marina ?

- Non, de L.A. Comme Liam. Je suis la seule, à être née dans notre ville. En plus, les triplets se considèrent comme Canadiens, vu les origines qu'ils ont.

- Ottawa. C'est loin ça.

- Denver aussi.

- C'est vrai. C'est uniquement parce que mon père a été muté quand on était petit. Sinon, on serait encore sur Denver.

- On en a eu de la chance, réplique-t-elle en posant sa main sur la mienne.

Je passe mon bras autour de ses épaules, et la ramène vers moi.

- On peut avancer maintenant ? L'interrogatoire est terminé ? Parce qu'on n'a pas fait un wagon depuis tout à l'heure. Répliqué-je.

- Je viens d'apprendre que mon copain n'était pas Californien. Tu permets ?

- Qu'est-ce que ça change ? Soupiré-je en roulant des yeux.

- Ah mais tout. Je voulais un surfeur Californien, bond aux yeux bleus. Et regarde ce que tu m'offres. Soupire-t-elle à son tour.

- Excuse-moi, hein. Mais je suis brun aux yeux gris. Ça devait te mettre la puce à l'oreille, non ?

- Je pensais que tu étais simplement original Aiden Miller.

Elle avance en roulant les hanches, faisant balancer sa jupe au rythme de ses pas. Oui, je suis clairement en train de l'admirer, de dos. Avant, je devais le faire dans la discrétion la plus totale, mais maintenant je fais ce que je veux, elle m'appartient. Ok ?

- On est place 310/ 311, pars devant si tu veux.

- Mais non. Je t'attends papy.

La garce, pensé-je intérieurement.

- Avance un peu quand même, tu rêves là. Réplique-t-elle les mains sur les hanches.

On se faufile l'un derrière l'autre entre les sièges, jusqu'à rejoindre les nôtres. On arrive sur quatre sièges face à face, deux à nous, et les deux autres occupés par une mère et son fils. Je plisse les yeux en les observant, Iliana rangeant nos sacs proprement. Chiante comme elle est, elle va forcément vouloir s'asseoir près de la fenêtre, alors autant attendre.

La petit garçon est allongée sur sa mère, et il a carrément une tête de déterré. Non pas que je le fixe, mais les enfants malades, ça se repère de loin. Et lui, on dirait qu'il est à l'arcticle de la mort. Je ne sais pas quel genre de grippe il a, mais moi, ça me ferait peur à la place de la mère.

Ça me donnerait même envie de fuir, pour éviter cette crève. Pensé-je.

- Oh, le pauvre chou, lance Iliana gentiment, et je pense surtout par pure politesse en se posant sur le siège côté fenêtre. Qu'est-ce qu'il a ?

- Une vilaine fièvre depuis trois jours déjà, et ça ne passe pas. Un virus sans doute. Répond la mère en pinçant les lèvres tristement.

Un virus ?
Un virus Aiden.

Je pose ma main sur le bras dIliana, la tirant légèrement vers moi.

- Je me suis trompé, mentis-je subitement. Ce ne sont pas nos places.

Elle fronce les sourcils, marmonnant un « Ah ? » rapide.

- Ce n'est pas le bon wagon.

- Mais tu m'as dit 310/311. Nuance-t-elle.

- C'était 410/411. J'ai mal lu.

Elle plisse les yeux, puis secoue la tête. Elle sait parfaitement que je lui dis n'importe quoi. Pourtant, elle se lève quand même et rejoint l'allée.

- Au revoir. Sourit-elle à la mère de l'enfant.

Et elle commence à sortir, en me laissant moi, et les sacs. Oh que oui, elle a complètement compris que je mentais. C'est sa manière de me faire payer. Un classique « Bon, puis-ce que c'est comme ça, démerde-toi. ». Je la retrouve, ensuite dans les petits halls de séparation.

- C'était quoi ça ? Demande-t-elle, exaspérée.

- Rien. Pourquoi ?

- Tu mens. Je te connais, et là, tu mentais. Mal en plus.

« On ne ment pas à un menteur », encore et toujours. Mentir à une menteuse n'est pas chose aisée. Mais mentir à quelqu'un qu'on aime pour la protéger, est la plus belle chose au monde.

- Tu as entendu ce qu'à dit la mère ? Un virus, insisté-je.

- Et ?

- Un virus Iliana.

Elle pousse un soupir exagéré, et me lance méchamment :

- J'espère pour toi que tu ne vas pas me faire chier avec ça, pendant toutes les vacances.

- Mais quoi ? Arrête de mal prendre les choses comme ça.

- Et toi de tout dramatiser.

- Je ne dramatise rien. Au contraire. Tu veux te choper un virus ? Je te rappelle que tu n'as plus de rate, et que tu viens de passer une semaine aux urgences. Tu veux déjà y retourner ?

- Mais quel manque de tac, réplique-t-elle en levant les yeux au ciel.

Elle me prend son sac des mains, sa tête de boudeuse bien installée sur son visage.

- On va s'asseoir où du coup gros malin ?

- Tu vas pas me dire que tes pressée, en plus. Tu mens moins bien toi aussi.

- J'ai besoin de masseoir parce que ça commence à tirer sur mes points, c'est bon ? T'es content ? On peut se poser maintenant ?

- Ouais, grommelé-je.

Je voudrais trouver deux places plus loin, la même disposition, mais avec personne en face ou si possible, pas des mourants... De toute façon, on devait changer de place dans deux arrêts, alors autant négocier tout de suite avec les gens qui occupent nos futurs sièges.

- C'est bon ? Tu m'as bien désinfectée le siège ? Je dois mettre des gants et un masque ou c'est bon, je peux toucher le fauteuil sans risque la syncope ?

Je ne réponds pas. Dans ce genre de moment, parler avec elle, ça sert à rien. C'est comme parler à un mur, mais qui aboie. Alors pas trop mon truc, merci.

- Tu veux te mettre près de la fenêtre, mon amour ? Ironisé-je en français.

- Il n'y a pas trop de microbes ? Continue-t-elle. Tu sais, il y a l'accoudoir mais surtout, la vitre. Oh, Seigneur, combien de personne ont-pu poser leurs têtes, rien qu'aujourdhui ? Qui sait, peut-être même qu'un enfant l'a léchée et que je m'apprête à approcher ma tête de sa bave !

Quelle est chiante. Hurlé-je silencieusement.

Mais non, c'est un amour. Me répété-je pour la dixième fois de la journée. Elle est seulement un peu perturbée avec tout ce qu'il se passe en ce moment...

Elle s'assoit, en croisant les jambes, et les bras. Elle est terriblement sexy lorsqu'elle boude. Déjà pas mal au naturel, mais alors quand elle fait cette moue d'enfant qui tente de rester fidèle à ses principes, c'est le top du top.

Trop belle ma copine, me félicité-je fièrement.

- Tu vas bouder sweety ?

Elle me fusille du regard. Je me suis assis en face d'elle exprès, plutôt qu'à côté d'elle. Pour voir sa tête de boudeuse professionnelle.

- Je te ferais bien en doigt d'honneur pour t'illustrer ma réponse, mais ma main est cassée je te rappelle. Et de l'autre main, ça ne donne pas le même effet.

- Tu vas vraiment râler jusqu'au bout ? Parce que le prochain arrêt est proche de Santa Marina. Je te laisse moi.

Elle me fait un doigt d'honneur, en grimaçant, de sa main cassée. Qu'elle chieuse.

- Ah bah il va très bien ce doigt là, constaté-je ironiquement.

Mais mort de rire à l'intérieur lorsqu'elle roule des yeux.

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Deux heures plus tard, on n'a toujours pas dit un mot. En réalité, elle dort appuyée contre son écharpe, dans une position improbable. La musique certainement à un volume élevé, et la tête déposée sur ses bras.

Je me lève, sort du wagon et téléphone à mon père, comme prévu.

- Allô ?

- Salut papa !

- Vous en êtes où ? Dans le train ?

- Oui, depuis deux heures à peu près.

- Et ça va ? Pas trop de monde ?

- Non, je m'attendais à pire.

- Tu as appelé la location ?

- Oui, ne t'inquiète pas. On aura la voiture comme prévu.

Mon père me materne plus que ma mère. Vous y croyez ?

- Et Iliana ? Elle va bien ? Ta surprise lui a plu ?

- Carrément. Là, elle dort.

- Elle est fatiguée, c'est normal. Laisse-la se reposer. Ménage-la un peu.

- Houlà, Iliana n'a pas besoin d'être ménagée crois-moi. Elle est plus qu'en forme. Répliqué-je en riant.

- C'est ce qu'elle veut te faire croire mon chéri. Cette petite ment comme elle respire.

- Je sais. Enfin, je sais comment elle est. Savoir quand elle ment, ce n'est pas pareil. Soupiré-je.

- Tu y arriveras sans problème, rit mon père. Vous avez mangé ?

- Oui, tout à l'heure.

- Elle a mangé elle aussi ?

- Papa... soupiré-je.

- Je veux simplement savoir Aiden. Tu avais dit que tu me tiendrais au courant.

Mon père est un peu inquiet la concernant. C'est sa patiente, et il fait son travail jusqu'au bout. Mais c'est également la fille d'un de ses amis d'enfance, et la copine de son fils. Il veut absolument s'assurer qu'elle va bien.

- Deux bouts de salade, écoute. Pas grand-chose.

- Bon, c'est normal au début, ne t'inquiètes pas pour ça.

- Ce n'est pas grave ? Elle ne risque rien ?

- Si elle a faim, elle mangera. Ne t'en fais pas pour ça Aiden.

Je ne suis pas forcément convaincu. Elle ne mange rien, et elle perd du poids. Moi, ça me fait peur de la voir comme ça.

- Ok.

- Et puis tu peux t'assurer que chez Susanne elle aura de quoi manger, rit-il.

- Cnest vrai, je n'ai aucun doute là-dessus.

- Aiden, vraiment, ne te prends pas la tête avec ça. Ne l'embête pas non plus sur ça, elle va se débrouiller toute seule. Ça ira très bien.

- Si tu le dis.

- Fais-moi confiance mon chéri. Tu m'appelles si jamais, d'accord ?

- Oui, je le ferais. Je t'envoie un message quand on arrive.

- À plus tard.

Je la rejoins rapidement, dans la même position qu'auparavant.

Je m'assois cette fois à côté d'elle, la séparant de la vitre pour me l'approprier. Elle ne bouge pas, sa tête posée sur moi.

Mais bon sang, qu'est-ce qu'elle est jolie ma perfection

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- Toujours en colère ?

- Laisse-moi me réveiller en paix. Grogné-je.

- Comme tu veux.

- Mais t'as plein de truc à te faire pardonner, murmure-t-elle en se collant plus à moi.

- Ah ? Et comment je peux faire alors ? Dis-moi.

- Débrouille-toi.

Elle se rallonge convenablement sur moi. Je pose mes mains sur elle, et lui caresse doucement le visage. Ses paupières, le contour de ses lèvres, ses pommettes... Pendant plus de trente minutes, on ne dit rien. Mes caresses semblent lui suffire amplement.

- Tu ne t'endors pas, hein ?

- Je ne suis pas... pas très loin.

Je l'embrasse sur la tempe, pour la convaincre d'ouvrir les yeux totalement.

- On arrive bientôt ? Demande-t-elle en se redressant.

- Pas vraiment.

- Cool, j'adore le train. Sourit-elle.

- Je devrais dormir, moi aussi.

Il est 17h passé. Les couleurs du Colorado commencent à peine à s'imposer.

- On arrive vers quelle heure ?

- Tard. On doit prendre la voiture après.

- C'est toi qui conduis ?

- Oui, hors de question que tu t'en charges.

- Pfff. Merci la confiance. Soupire-t-elle.

Je ne réponds pas. Ça ne servirait à rien. Mais d'un autre côté, imaginez que je la laisse conduire, en supposant que je dorme à côté. Elle ne connaît pas la route, et elle est sous traitement. Qui sait les effets et la fatigue que ça peut engendrer.

- On va arriver très tard ? Demande-t-elle en retirant ses écouteurs.

- Oui, mais tu pourras dormir dans la voiture si tu veux.

- Houlà, je ne dis pas non.

Elle s'apprête à m'enjamber pour aller je ne sais pas où, lorsque je la bloque à mi-chemin. Uniquement pour l'embêter, javoue.

Je lui retiens la taille, la tirant doucement vers moi. Je sais qu'elle a sa blessure pas loin, alors je suis le plus délicat possible vers cette zone.

- Mais !

Je la fais basculer, doucement sur moi. Elle arrête de lutter, perdant son équilibre jusqu'à mes genoux.

- T'es content ? Râle-t-elle une fois assise.

- Ravi.

Elle se laisse tomber, son dos contre mon torse. Je referme mes bras sur elle, comme un enfant qui serre son doudou. Elle dépose l'arrière de sa tête sur mon épaule, tournant son visage vers la base de mon cou.

- Et maintenant ? Chuchote-t-elle tout bas.

- Je profite de t'avoir pour moi tout seul.

- T'es vraiment trop mignon quand on est tous les deux.

- Normalement non ?

- Moins.

- C'est parce que je suis trop content de passer un moment avec toi, tout seul.

- Moi aussi, je taime, sourit-elle dans mon cou.

Je la chatouille de mes lèvres sur son front, la faisant rire tendrement.

Je veux bien l'admettre, je suis hyper possessif la concernant. Mais savoir qu'elle est à moi, que c'est maintenant ma petite amie, à moi, ça me rend fier et encore plus amoureux d'elle.

On tue le temps comme on peut. Dans ce cas-là, en se faisant cette espèce de câlin. On parle tranquillement, l'un sur l'autre, sous le regard des autres passagers. Son parfum délicat m'encercle, un NINA RICCI, comme toujours.

« Prochain arrêt, la gare de Melborn, 5minutes. »

Elle ouvre les yeux en entendant l'annonce.

- Je vais aller prendre lair un peu.

- Ah ?

- Ouais. Je reviens.

Je la regarde sortir rapidement du wagon. Quest-ce qu'elle fout ?

Je sors mon portable, et commence à parler avec son frère. Il y a une heure de différence entre nous et lui, mais c'est encore relativement tôt. Il répond rapidement. S'en suit, une longue discussion, jusqu'au démarrage du train.

Elle est restée sur le quai ou quoi ? Au moment où je me lève pour aller voir, elle apparaît, et revient s'asseoir rapidement.

Ses joues sont pâles, presque blêmes. J'entrouvre la bouche pour parler mais...

- Ça va, me coupe-t-elle.

- T'es sûre ?

- Oui.

Je la regarde attentivement. Elle évite mon regard comme elle le fait si bien. Elle va me faire un malaise ou un truc dans le genre, là.

- Tu veux que j'aille te chercher quelque chose à manger ?

- Non. Je te jure Aiden, je n'ai pas faim, du tout.

Je pose ma main sur la sienne. Elle a les joues translucides bordel.

- T'es sûre ? Même pas un truc à boire ? Avec du sucre ?

Elle me sourit, et hoche la tête.

- Si tu veux.

- Je me dépêche.

Elle ment. Comme une petite habitude derrière laquelle elle peut se cacher, à l'abri des regards. Sauf que cette fois j'ai compris.

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De : Aiden à Mamie Suzanne
On est devant, tu nous ouvres ?

Le portail se déverrouille quelques secondes après. Iliana dort profondément à côté de moi, appuyée sur la portière. Je la porte délicatement, je ne veux pas prendre la peine de la réveiller. Mon petit oiseau ne se rendormirait jamais.

Je monte les marches, et la dépose sur le lit, dans l'ancienne chambre de ma sœur. Je ne sais pas si elle me permettrait de dormir avec elle ou pas, je préfère lui laisser le choix que de lui imposer.

Le lendemain de Noël, lorsqu'elle était à l'hôpital, elle a refusé que je passe la nuit avec elle. Si jamais elle n'est pas d'accord...

Je remonte soigneusement la couette sur elle, après avoir enlevé son haut. J'embrasse son front tendrement, savourant de la voir endormie comme ça.

Elle est encore plus jolie comme ça.

J'éteins la lumière, en prenant soin d'emporter avec moi cette photo. Et l'obscurité qui va avec. Revenir sur ses origines, parcourir son passé... Tout en gardant enfouis, mes plus sombres secrets.

- Mon chéri, comment vas-tu mon garçon ?

- Salut mamie, souris-je.

- Que tu as grandi Aiden. C'est incroyable. Ta sœur est une aussi grande perche que toi ?

J'éclate de rire, nerveusement.

- Non, plus petite. De toute façon, tu sais que j'ai toujours été plus beau qu'elle.

- Oh non jeune homme. Pas de ça ici, rit-elle.

Elle termine d'essuyer son assiette. Ma grand-mère a toujours été très élégante. Une petite dame, soixante-dix ans d'existence, mais toujours aussi belle et joyeuse. Elle mord la vie à pleine dent, je vous le jure. Des cheveux aux couleurs de la neige certes, mais un tailleur toujours parfait et des perles luisantes autour du cou. Un modèle pour l'ensemble de la famille.

- Et ta petite copine alors ? Elle dort ?

- Oui, elle s'est endormie avant la sortie de la nationale. Heureusement d'ailleurs, elle n'aurait pas supporté les virages très longtemps.

- Si elle est malade en voiture, c'est une chance que Morphée l'ait emportée.

- On a été un peu ralenti sur le chemin. On s'est arrêté pour manger, et après, on a fait une autre pause, à peine une demi-heure plus tard. J'avais besoin de prendre un café, et elle, d'un peu dair.

- Tu as assez mangé ?

- Oui, ne t'en fais pas.

Elle a toujours peur que je manque de quoi que ce soit.

- J'ai eu ton père au téléphone. Tu lui as envoyé un message ?

- Oui, tout de suite.

- Bon, c'est déjà ça de fait. Soupire-t-elle.

Il est près de minuit ici, et pourtant, je ne sens pas la fatigue arriver. C'est toujours comme ça lorsque je viens ici. Un mélange de nostalgie et d'excitation, qui me tord les entrailles, m'empêchant de trouver le sommeil.

- Il m'a parlée de Iliana... c'est ça ?

- Oui, c'est elle.

- Pauvre enfant, murmure-t-elle avec sincérité. Ça ne doit pas être facile tous les jours pour cette jeune fille.

- Non, c'est vrai. C'est pour ça que je suis venu ici avec elle. Pour changer d'air.

- Vous êtes les bienvenus mon chéri, je suis ravie de te voir.

Elle m'embrasse sur la joue, conquise. Elle me regarde avec admiration, les yeux brillants.

- Tu es vraiment devenu un garçon extraordinaire mon chéri.

Je me gratte la nuque, gêné. Je l'aime plus que tout au monde, elle est le pilier de cette famille. Mais elle ne dit pas souvent ce genre de chose. Ça me touche.

- Tu veux bien jouer pour moi mon grand ? Rien qu'une minute ?

- Mamie, je tu sais, je n'ai pas joué depuis très longtemps et...

- Sil te plaît.

Elle me sourit. Comment refuser quoi que ce soit à une personne qu'on admire tant ? Je la suis jusqu'au salon, où son immense piano à queue trône toujours.

- Je ne l'ai jamais fait enlever. Même si ton grand-père n'est plus là pour me faire écouter ses mélodies, je suis toujours enchantée d'entendre mes petits enfants jouer pour moi.

Je fouille dans les partitions déposées dessus. Proprement alignées, j'en choisis une qui me paraît simple, et quelque peu familière. Je m'assois, suspendant mes doigts au-dessus des touches jaunies par le temps. Mon écriture ne trompe pas, c'est moi qui ai joué ce morceau en dernier.

Mes doigts se déposent sur le clavier, remuant mécaniquement au début, puis de mieux en mieux. La fluidité me revient, tout comme ce morceau.

J'enchaîne Sol et Do, parcourant et découvrant de Fa à Si. Faisant d'un mouvement une mélodie parfaite. Ouvrant de nouveau, des souvenirs enfouis, cachés, masqués...

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Hey ! Salut à tous !

Comment vous allez ?

Voilà un nouveau chapitre, tout doux et calme (si on oublie les petites disputes 😂)

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

Des petites chamailleries ? 😂

Et oui parfois mes petits personnages sont simplement de grands enfants !

Comment les trouvez-vous ?

On entre dans une série de chapitres assez calme, mais centrés sur Aidana (vous qui en demandiez, les voilà !)

Comment avez-vous trouvé iliana ?
Et Aiden ? (avec sa mamie et tout les secrets enfermés dans cette maison 😎)

J'espère que la suite vous plaira !
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Je voulais prendre quelques lignes pour un rapide petit mot... Alors voilà j'ai remporté un concours avec ce roman (mais ce n'est pas le sujet). Et suite à ce joli cadeau pas mal de personnes m'ont envoyée des messages me disant qu'ils lisaient mon histoire mais en mode fantôme ! Parce qu'ils n'osaient pas me parler ! 😂

Je n'ai jamais mangé personne, et ça ne risque pas d'arriver ! Alors manifestez-vous sans avoir peur, commentez, votez et venez parler, je vous accueille à bras ouverts !

Le partage est l'intérêt de cette plate-forme 😉
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A mercredi ! Des bisous, Lina 😘


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