Chapitre 56 📸

« La voilà de nouveau à la maison.
Belle en apparence, et heureuse au fond de son cœur. »

📸 Åiden 📸

Je ressers les bords de sa robe entre eux, pour remonter sa fermeture éclair.

Elle bloque au milieu de son dos, le bout du tissu étant coincé dedans. Je me mords la lèvre, parfaitement conscient de ma connerie.

- Quoi ? Demande-t-elle en tenant ses cheveux couleur de blé sur son épaule.

- Mais rien. Répondis-je d'un air le plus normal possible.

- Je peux savoir ce que tu fais ? Tente-t-elle en croisant les bras.

- Je... je savoure ce moment.

J'embrasse doucement sa nuque, jusqu'à la faire frissonner. Elle me sourit à travers son miroir. Ok, faire comme si tout allait bien...

Putain, elle est vraiment bien coincée cette salope de fermeture.

- Aiden ?

- Oui ? Répondis-je avec innocence.

Elle plisse les yeux, en me fixant.

Oh non, non, non. Pas de regard comme ça, je n'arrive jamais à mentir.

- Quoi, elle passe plus ? J'ai grossi, c'est ça ? Lance-t-elle en soupirant.

J'éclate de rire. Qu'elle est bête. Comment peut-elle imaginer qu'elle a pris du poids alors qu'elle n'a fait qu'en perdre depuis une semaine ?

- Pas du tout, tu es très belle mon ange.

- Mais alors qu'est-ce que tu fabriques avec cette fermeture ?

- Heu... j'ai peut-être fait une toute petite connerie.

Elle se tourne dans tous les sens afin d'apercevoir rien qu'un centimètre de son dos, nu.

- Tu l'as coincée ?

- Ce n'est pas ma faute, c'est à cause de tous les morceaux de tissus inutiles et le tulle tout fin là.

Elle porte ces mains au nœud du problème et le résout en moins de deux.

- Hop. Tu veux bien la fermer, délicatement maintenant ?

Comment elle a pu le faire aussi rapidement, et passer ces doigts entre tous ces jupons ?!

Je m'applique, jusqu'à ce qu'elle soit remontée jusquen haut. Elle se lève et fait un tour sur elle-même en souriant.

- J'aime beaucoup cette robe, ajoute-t-elle en repassant son rouge à lèvre pour ajouter de la couleur à son teint.

- Tu es très belle dedans.

Ses cheveux sont légèrement bouclés, sous une petite demi-queue qui traverse le haut de son crâne. Je prononce son nom, et en profite pour la prendre en photo.

- C'est bon ? Je peux descendre ? Je meurs de faim Aiden.

- Oui, oui. Vas-y.

Elle descend prudemment les escaliers, alors que je réajuste ma chemise. Repas de famille. C'est son repas de Noël en quelque sorte. Avec ses parents, et les miens. Non pas que je sois particulièrement stressé, mais pas complètement serein non plus. Après tout, je connais Austin et ses parents depuis toujours, alors qu'elle est désarmée face à ma mère, et mon double. Sans parler de mon père, qui est son médecin. Bonjour l'ambiance, j'en ai peur d'avance.

Elle est sortie hier, surexcitée, de l'hôpital. En bonne santé, c'est surtout ça qui compte en réalité. Mais impossible de tenir une conversation sur ce sujet plus de dix secondes, heureusement que mon père était là pour m'expliquer un peu

- Aiden ? Tes parents sont là je crois.

Je descends en courant, manquant presque la dernière marche, un peu plus haute que les autres. Cette baraque est truffée de pièges de toute façon.

Iliana est près de la fenêtre, à regarder les autres arriver. Son frère derrière elle, l'enveloppant de ses bras et la tête sur son épaule.

Voleur, c'est ma place là.

- Pousse-toi donc, le chassé-je en riant.

- Je te garantis qu'elle passera mieux avec moi, se moque-t-il.

- Dommage, mais c'est MA copine.

- C'est con, mais c'est MA sœur.

- Mais...

- Bon, stop tous les deux, nous coupe-t-elle. De toute façon, je n'ai besoin d'aucun de vous deux. Je suis maquillée, habillée et coiffée comme une véritable déesse, alors j'ai besoin de personne pour « passer mieux ».

Elle s'écarte de lui, et part un peu plus loin, une main dans ses cheveux et jouant avec son talon contre le sol.

- C'est même pas vrai d'abord, ce n'est pas ta sœur.

- Ta gueule, sourit-il alors que la porte s'ouvre sur ma famille.

Je glisse jusqu'à ma petite-amie, et entoure sa taille à vitesse grand V.

Aller hop, ça, c'est à moi.

- Hello ! Lance joyeusement ma mère en entrant.

- Enola ! Tu es sublime ! Intervient tout de suite Carolina.

Les deux ensembles, laissez tomber, on les perd. Je me demande si elles se mettent à travailler au cabinet d'avocats, parce qu'elles passent leur temps à parler mais de tout et n'importe quoi. Et pourtant, elles ont toujours des trucs nouveaux à se dire. Simplement incroyable.

- Oh, seigneur. Tu dois être Iliana. Enfin, je crois. J'entends parler de toi de tous les côtés, par mon mari, mon fils, et même ton père et Caro. Je vais enfin pouvoir associer un visage à ce beau prénom. Et en plus, tu es tellement jolie !

- Merci, madame Miller.

Ma mère mime un étouffement.

- Enola, je t'en supplie ! Rit-elle. Ne me rajoute pas 40 ans, les miens me conviennent largement.

Iliana confirme dun signe de tête, hésitant à lui faire la bise.

- Le portrait craché de ta mère, c'est fou, ajoute la mienne en caressant sa joue.

Ma mère nous quitte, remplacée par mon père. Ce n'est pas vrai, ils vont venir la voir à la chaîne ou quoi ?

- Jack, sourit-elle en premier.

- Comment tu vas Iliana ? Pas trop fatiguée ? Demande-t-il en posant ses mains sur ses bras d'un petit geste rassurant.

- Non, ça va, je survis, ajoute-t-elle ironiquement en haussant les épaules.

- Super alors. Et les cachets ? Pas trop de pro...

- Papa, le coupé-je. Laisse-la un peu respirer. Terminé-je en me grattant la nuque.

Vraiment, ils sont gênants parfois.

- Je veux simplement savoir, c'est tout.

- Tout va bien, conclue-t-elle. C'est gentil de vous inquiéter, mais ça va.

Ma sœur la fixe avec insistance. Mais qu'est-ce qu'elle fait cette folle ? On dirait une psychopathe. Mon père rejoint Andrew, et ma sœur se poste droit devant nous.

Oui, ils ont décidé de se présenter à la chaîne aujourd'hui...

- Tu dois être Cléa, commence Iliana, d'une voix hésitante et remplie de gêne. Je sers ma main dans la sienne, et ouvre la bouche en voyant ma sœur, perdue dans ses pensées, et un sourcil levée.

- Exact.

Elle plisse les yeux, en la regardant de haut en bas.

Non, mais elle a craqué elle aujourd'hui.

Ma copine se tourne doucement vers moi, cherchant mon regard. Je vois à ses yeux, qu'elle est aussi perdue que moi sur ce coup-là.

- Je ne comprends pas. Lâche finalement ma sœur en me regardant.

Je retiens mon souffle, écarquillant les yeux. Elle ne « comprend pas » ? Dites-moi qu'elle ne va pas sortir une connerie du genre « je ne comprends pas ce que tu lui trouves » parce que je jure de la pendre dans l'instant.

- Vraiment, je ne comprends pas. Tu as l'air d'être quelqu'un de bien, surtout si mon frère est agrippé à toi comme ça. Je ne comprends pas ce qui s'est passé dans la tête de Courtney, absolument pas. Elle a été vraiment conne sur ce coup.

Le sourire de la petite merveille dans mes bras s'agrandit.

- Enfin bref, bienvenue dans la famille ! S'exclame joyeusement mon ombre en l'embrassant sur les deux joues, puis, elle court rejoindre Austin au salon.

Iliana ne bouge plus, c'est moi qui suis obligée de la tourner pour qu'elle me regarde. Elle a les yeux dans le vide, alors je demande à voix basse :

- Ça ne va pas ?

Ses lèvres dessinent un sourire radieux, subitement.

- Si. J'adore ta sœur. Dit-elle d'un air conquis.

Elle se hausse sur ses pointes, embrasse ma joue. La voilà de nouveau à la maison. Belle en apparence, et heureuse au fond de son cœur. Elle m'entraîne avec elle jusqu'à nos familles, sous l'immense arbre de Noël.

📸📸📸

- Tu viens marcher avec moi ? Demande-t-elle en réapparaissant après plus de 10 minutes d'absence.

- Marcher ? Répété-je incrédule.

Il fait -10°C, on a mangé comme jamais, je ne suis pas certain d'avoir la force de me lever moi...

- Oui, sur la plage.

- Heu... t'es sûre ? On n'a même pas pris le dessert, et pour être franc, j'ai carrément la flemme.

Elle se mord la lèvre, et attrape mes deux mains, et les tire pour me lever. Inutile.

- S'il te plaît, pas longtemps. Insiste-t-elle.

Je soupire, croisant les bras sur ma poitrine. Elle m'imite, faisant exactement les mêmes gestes.

- Je le faisais toujours avec ma mère. De toute manière, je sortirais, avec ou sans toi. Conclue-t-elle. Mais je préfèrerais quand même que tu viennes un peu avec moi.

Je n'arrive pas à résister à ce genre de sourire. Elle me relève, souriant comme une enfant.

- Couvrez-vous, vous allez mourir de froid, ajoute mon père.

- T'inquiète pas papa.

- Je parlais surtout pour Iliana en réalité. Un coup de froid ne serait vraiment pas le bienvenu maintenant.

- Aucun souci, le froid ne peut pas passer, rit-elle en mettant ses mitaines et son écharpe.

Je dépose sans aucune délicatesse un bonnet en laine sur sa tête, aplatissant toute sa coiffure. Elle se met à râler, ce qui est compréhensible, mais je l'arrête.

- C'est toi qui a voulu sortir, alors interdiction de grogner.

- Grogner. Et puis quoi encore ! Pouffe-t-elle en s'engouffrant dehors.

Mon Dieu, il fait un froid de canard. On va se transformer en glaçon.

Heureusement qu'elle a mis un jean, parce qu'avec sa petite robe, elle aurait eu vachement froid, cette tarée.

Je lui passe un grand poncho, qui logiquement doit être à elle, parce que j'ai des frissons pour elle, rien qu'en voyant l'épaisseur de sa veste.

- Mais...

- Chut, t'es très bien comme ça. Très tendance.

Elle rit, brandissant une paire de lunette de soleil.

- Il ne manque que la touche finale alors !


Elle m'entraîne vers la mer, ses doigts gelés mêlés aux miens, cachés dans ma poche. On longe un moment la côté, le sable s'ouvrant sous nos pas. Elle ne dit rien, se contentant de regarder autour delle.

C'est la première fois qu'elle voit la mer, pour de vrai, depuis une semaine.

Accrochée à mon bras, et la tête presque posée dessus, je n'ai absolument pas l'intention de bouger. Chacun des gestes spontanés venant d'elle étant les instants les plus précieux à mes yeux.

- Aiden ?

- Oui ?

- Je peux te parler de quelque chose ?

- Bien sûr, dis-moi.

Elle se mord la lèvre, hésitante.

- Tu sais que tu peux tout me dire, petit oiseau.

- Je sais, mais je je ne suis pas sûr d'avoir moi-même la réponse.

- Dis toujours. On verra après.

Elle tourne la tête vers moi, ses yeux bleu océan brillant intensément.

- C'est.. c'est à propos de ma mère, murmure-t-elle.

Je ressers mon bras autour de ses épaules. Je n'aime pas quand elle me parle de sa mère. Je ne sais jamais si je dois en parler comme si elle était morte, ou vivante. C'est un sujet récurrent, et pourtant, je suis aussi perdu qu'au début.

- Elle me manque, beaucoup. Dit-elle d'une petite voix.

J'aimerais lui dire que je comprends, que je vois ce qu'elle veut dire, mais ce n'est pas le cas. Ma mère n'a jamais eu quoi que ce soit, et jamais je n'ai été séparé d'elle plus de trois mois. Je ne sais absolument rien de ses sentiments.

- Je sais mon ange. Chuchoté-je quand même.

Elle sarrête, et d'une voix blanche, me révèle :

- Je crois que cest de ma faute. Même si je refuse de l'admettre, c'est ma faute. Et je suis certaine qu'elle le sait, elle aussi. Elle sait que c'est à cause de moi qu'elle est dans cet état-là.

Ses yeux remplis de larmes se sont posés en moi, j'ai su en les voyants sincères.

Cette fois, ses paroles n'avaient rien d'un mensonge.

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- Ça ne peut pas être ta faute, commencé-je.

- Tu n'en sais rien, Aiden.

- Si, je te connais. Et jamais tu ne ferais de mal à qui que ce soit. Encore moins à ta mère !

- Ce n'était pas intentionnel, je me répète tout le temps la même chose que toi. Et pourtant...

- Explique-moi, parce que je comprends rien Iliana.

- Ma mère s'est noyée. Mais ça, tu le sais déjà.

- Oui.

- La noyade l'a énormément épuisée, et a causé, des dommages dans son cerveau d'après les médecins. Je ne saurais pas t'expliquer quoi en détail, je ne sais pas précisément et je ne veux pas savoir le pourquoi du comment. Ils l'ont opérée, au tout début, pour des raisons que j'ignore. Et elle ne s'est jamais réveillée après ça. Ils l' ont plongée dans un coma artificiel, dont elle ne s'est jamais réveillée. Elle prend le temps, je le sais. Elle se réveillera un jour, c'est évident, mais je ne vois pas comment elle pourra le faire vu que les médecins, la bombardent de calmants et de sédatifs qui lui volent ses seules forces.

Je serre sa main. Son optimisme me fait peur. Son espoir me fait mal au cœur, tout comme quand je pense à la chute qu'elle subira si sa mère n'ouvre plus jamais les yeux.

Non pas que je ne sois pas confiant, ou sans espoir. C'est simplement que je suis réaliste. Et que les arguments de mon père pèsent dans mon esprit. Sa mère n'a malheureusement une grande chance de se réveiller, ce n'est pas bien parti pour.

- Tout ça pour dire, que la noyade est la cause de son accident. Son manque doxygène, les dommages causés Et c'est de ma faute si elle est allée dans l'eau ce jour-là. Elle raté plusieurs compétitions, et celle-ci était l'une de mes préférée. Elle n'y allait pas, prétendant des soucis avec la météo, que je ne comprenais pas. Je lui en voulais terriblement. Elle n'avait pas le droit, de se dégonfler comme ça. Elle inventait des excuses, alors qu'elle était première au classement, que des dizaines de personnes n'attendaient qu'elle à chaque évènement, j'y voyais mes amis, et les surfeurs les plus talentueux de mon époque ! Et elle, en refusait de s'y rendre, en rejetant la faute sur la mer, trop plate, trop agitée, ça n'allait jamais ! Elle me volait nos petits moments, rien qu'à toutes les deux. Et ça, ça me mettait hors de moi.

Elle recommence à marcher, je me cale sur son rythme pour pouvoir l'écouter attentivement.

- Et il y a eu cette dernière compétition. La veille, elle m'a expliquée que nous n'irions pas, car les vagues étaient trop puissantes et le courant fort. Je n'y croyais pas une seule seconde, c'était encore une simple excuse ! Je commençais même à me demander si, en réalité, elle n'avait pas simplement plus envie de partager ce genre d'instant, avec moi. Alors j'ai répondu, et je lui ai dit ce que j'en pensais, vraiment de son attitude. Je lui ai même dit qu'elle était lâche, qu'elle avait simplement peur de perdre son classement. Et ça évidement, elle ne l'a pas supportée. Ce soir-là, on est parties se coucher fâchées, j'ai même claqué la porte, l'insultant en silence. Une dispute à la con, dont chaque mot résonne encore dans ma tête, comme une interminable chanson. Impossible d'effacer quoi que ce soit, mes propos hantent mes pires cauchemars. J'ai fait n'importe quoi, et c'est la dernière fois que jai passé une soirée à la maison, avec ma maman.

J'enfonce mes mains dans mes poches, rongé par le froid. Que répondre à ça ?

- Le lendemain pourtant, elle m'a réveillée en me disant qu'on partait dans moins d'une demi-heure, si on ne voulait pas rater le début. J'avais réussi à la convaincre, et on est parti. J'étais plus qu'heureuse, j'avais raison, et d'une certaine manière, elle avait avoué sa défaite. Qu'est-ce que ça faisait du bien. On est parti, et elle a participé, à cause de moi. Si je n'avais rien dit, comme toutes les autres fois, ma mère n'aurait jamais pris de risque, et jamais elle n'aurait été confrontée à ce fameux courant, et à ces vagues incontrôlables. J'ai beau me répéter que je suis innocente, qu'après tout, c'est elle qui a pris la décision finale, et que si elle avait vraiment compris que c'était dangereux, elle n'aurait pris aucun risque, quitte à ce que je lui fasse la gueule le lendemain. Pourtant, une autre partie de moi se dit que, ma mère m'en veut d'une certaine manière. Elle a voulu me faire plaisir, ou me défier. Et c'est arrivé. J'ai peut-être perdue ma mère, pour une connerie insignifiante.

- Tu as fait une erreur. Tu ne pouvais absolument pas savoir ! Et comme tu dis, ta mère est une adulte Iliana. Si vraiment c'était trop risqué, elle n'y serait pas allée.

- Tu crois ? Demande-t-elle plein d'espoir.

- Je pense qu'il y a une différence, entre des paroles en l'air d'une adolescente, et les faits d'une adulte. Ce n'est pas ta faute, petit oiseau.

Elle me sourit légèrement, à moitié convaincue.

- On rentre ? Je commence à avoir froid, murmure-t-elle.

Je la suis sur le chemin inverse, dans un silence pesant, et un vent puissant.

📸📸📸

- Qu'est-ce que vous regardez de beau ? Nous demande Andrew en montant les escaliers suivi de mon père.

- Une série, sur Netflix. Répond Austin, les yeux rivés sur l'écran.

- Et bah Iliana, pas grand-chose, ajouté-je en riant.

La jolie blondinette dormait profondément sur moi, depuis près d'une heure. Moi assis, sa tête sur mes jambes, et son corps allongé d'un bout à l'autre du canapé.

- C'est bien, elle a besoin de se reposer, rit son père en nous voyant.

- Aiden, elle n'a pas trop chaud ? Demande mon père, ou plutôt son médecin, en se penchant vers moi.

Elle est enroulée dans la couverture tel un vrai petit nem. Si elle a chaud, c'est trop tard... Je pose doucement ma main sur son front.

- Non, normal je dirais.

Je replace ces mèches exactement comme avant, sur son visage endormi. Nos pères redescendent, en continuant leur discussion. Tout à l'heure, je les ai entendus parler d' Iliana. Ils ont confirmé ce que j'avais remarqué dans sa chambre déjà, il y a quelques heures. Elle avait perdu du poids. Pas mal en réalité. C'est vrai, elle avait subi un choc important, et s'était difficilement nourri au début, mais je n'aurais pas imaginé que c'était aussi important.

D'après mon père, elle aurait perdu dans les 8 kilos. Un chiffre qui se lisait aisément sur ses courbes, plus discrètes, et dissimulées sous des vêtements bien plus amples qu'avant. Pensez-vous qu'elle aurait arrêté de sourire pour autant ? Jamais de la vie. Son sourire persistait, comme un masque figé sur sa peau.

On voyait bien à la manière dont son père la servait, à la manière dont mon père l'observait, la surveillait durant le repas, qu'il y avait un problème. Mais elle n'a rien dit. Jamais. Même lorsqu'elle est sortie d'une pâleur effrayante de la salle de bain, un indice plus qu'évident.

Ma main était posée depuis tout à l'heure sur sa taille, autour d'elle pour la garder pour moi tout seul. Je pourrais presque sentir sous mes doigts, son manque d'appétit qui sommeil sous sa peau.

Elle m'appartient à présent. Tout comme je suis à elle. Je suis heureux avec elle, mais également en pensant que demain, elle sera encore avec moi, à moi. Ma petite-amie. Mon petit oiseau.

Il ne manque plus qu'une chose pour que tout soit parfait. Que tu apprennes à me parler de tes problèmes, et qu'ils s'allègent dans ton cœur grâce à mon aide.

________________________

Hey ! Salut à tous !
Voilà un nouveau chapitre, encore une fois très doux 😚

Qu'en avez vous pensé ?

On découvre enfin la "famille" au grand complet !

Ça aurait pu être pire comme présentation...

Sans oublier la petite balade made in Aidana 😚

Comment avez-vous trouvé ce moment ?
Iliana a-t-elle raison de s'en vouloir ?

Pour finir, la perte de poids de notre petite surfeuse est abordée.

C'est un sujet qui sera récurant, étant la seule cicatrice visible de l'agression qu'elle a subie...

Comment avez-vous trouvé AIDEN avec elle ?

Je tenais à vous remercier, pour toutes les étapes passées aujourd'hui :
Les 9K de commentaires et les 5K de vues, c'est juste incroyable !

Petite mention spéciale à @Zaheis qui a lu une quantité incroyable de chapitres en si peu de temps ! Merci à toi ma belle ❤️

On se retrouve mercredi pour la suite
(oui, oui vous avez bien lu...)

Je ne peux p'us le permette de poster le samedi et le dimanche, mes chapitres commencent à diminuer dangereusement !

De gros bisous, prenez bien soin de vous, Lina 😘





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