Chapitre 43 🌊

« Toi la chose qui me sert de meilleure amie ! »
🌊 Iliana 🌊

Je secoue la tête devant le miroir. Ça va aller. Il n'y a pas de raison. Je jette un rapide coup d'œil à mon téléphone. 51 nouvelles notifications.

Instagram, quoi d'autre sinon ? Les premiers curieux sont déjà informés mais manquent cruellement de détails. Je n'ai même pas encore évoqué la rupture avec mon co... Evan, que tous les informateurs sont formels.

« Evan et Iliana, un couple si soudé et prometteur victime d'un coup du destin. À moins que ce ne soit tout simplement un coup, tout court ? Une voie bien sinistre est maintenant ouverte pour le couple de l'année ».

La bonne blague. Ils ne savent rien du tout. Et déjà, les rumeurs fusent. Ça fait tout juste 24h. Et ils grossissent déjà les faits. Maintenant, ils pensent qu'il m'a frappée.

C'est tout simplement n'importe quoi. Je n'ai pas envie d'y aller et d'alimenter encore plus leurs idées nouvelles à la con ! Chacun de mes mots va être utilisé contre moi, quoi que je dise. C'est totalement absurde. Après tout, ce n'est peut-être pas encore terminé, si ?

Attends, tu déconnes ou quoi ? Il a essayé de te violer. Te violer ! Et toi tu penses que tu vas te remettre tranquillement avec lui ? Jamais de la vie !

J'ai cette partie censée de moi, qui me dit et me répète depuis plus de 24h cette même phrase. « Une chance, mais pas deux ». Il m'a fait du mal. Et même si je voudrais oublier, je sais que j'en serais incapable. Je m'en souviendrais. Chaque geste, chaque regards...

Il a voulu me faire du mal. Il n'en aura plus l'occasion.

Je me reconcentre sur mon reflet. Réajuste mes cheveux, en cachant les quelques mèches rebelles. Une belle queue de cheval, ça donne de l'assurance. Mes vêtements en rajoutent une couche, un jean serré et moulant comme il faut, un haut blanc avec des lacets enchevêtrés au-dessus de mon décolleté en laissant apparaître le bout de mon nombril. Un perfecto en cuir noir, classique.
Sans oublier mes éternelles converses. Un maquillage léger mais foncé, termine le tout.

Je me dépêche de rejoindre mon frère dans la voiture. Il me fixe avec un petit sourire en coin.

- Quoi. L'attaqué-je.

- Rien.

- Si, je vois bien. Tu me regardes bizarrement.

- T'es très jolie. Me lance-t-il en faisant demi-tour.

Je plisse les yeux. Contente mais perturbée quand même.

- Tu peux dire merci quand même.

- Merci. Merci Austin de dire un truc que tu ne penses pas juste pour casser le silence.

- C'est faux, je le pense.

- Alors merci. C'est gentil.

- Je suis quelqu'un de gentil c'est vrai.

- Et pas besoin de me demander, je vais bien. Je n'ai aucune raison de flipper à propos de ce qu'il s'est passé avec Evan ni à cause des notifications Instagram de tous ces gosses de riches qui cherchent juste à foutre la merde.

- Wow. C'est fou le pouvoir qu'a un simple compliment sur toi Iliana Midden.

- Roule au lieu de dire n'importe quoi. Soupiré-je.

Il lance la musique de l'autoradio. Une de Twenty One Pilots passe justement, et j'augmente le volume en surpassant déjà leurs voix. On arrive pas loin du lycée, pris dans les bouchons. Fait chier...

(Princesses don't Cry, Aviva)

Je reconnais évidemment les premières notes. J'adore cette chanson. Encore plus depuis mon petit voyage tout en rythme, je l'aime davantage. Je murmure les paroles du bout des lèvres, comme si les mots étaient douloureux une fois franchis.

- Boys, they're handsome and strong. But always the first to tell me I'm wrong.

Mon frère me regarde dans les yeux, se fichant complètement de la route à cet instant.

- Attends, ça a un rapport avec ce que tu m'as dit hier ?

- Ouais. J'étais en train de l'écouter.

Il me regarde de nouveau, s'approchant de l'entrée du parking.

- Je t'interdis de rire.

- Je n'allais pas rire, se défend-il.

- C'est ça oui.

Il soupire théâtralement. Quel menteur celui-là ! Même pas capable d'être convainquant...

- J'aime bien cette chanson, termine-t-il.

- Tu connais ?

- Contrairement à ce que tu crois, je ne vis pas dans une grotte Iliana.

Je ris. Nerveusement. Après quoi, je m'enfonce un peu dans le siège. En triturant mes doigts. Putain... qu'est-ce que les autres vont penser ? Quel impact ça va avoir sur notre groupe ?

Over the monsters in the night
Don't waste out precious time on boys with pretty eyes

- Hey... les princesses ne pleurent pas, chuchote-t-il en posant sa main sur ma cuisse.

Je la prends en souriant, la serrant entre mes doigts.

- Je n'ai plus envie d'être une princesse. Elles ont l'air trop fragiles et trop innocentes. Ça ne me correspond pas.

Il s'arrête devant l'entrée, me déposant comme toujours.

- Maintenant, je veux être une reine. Personne ne vient jamais emmerder une reine, répliqué-je sûre de moi.

Il me sourit, avec complicité. Je claque la portière, la musique résonnant encore dans ma tête.

Don't cry
...

🌊🌊🌊

La récré. Certainement le pire moment de la journée, après la cafétéria. La pause de midi sera pire que tout, c'est couru d'avance... les regards dans les couloirs, c'est déjà assez.

Mais, il y a un point presque positif : je n'ai pas croisé Evan une seule fois. S'il y a bien une chose que je veux éviter, c'est bien rendre mes comptes avec lui au lycée, devant tout le monde.

Si seulement je pouvais me cacher dans mon casier...

Je le déverrouille au bout de la troisième fois, en faisant abstraction des autres élèves qui m'entourent. Une enveloppe tombe, dans un bruit sourd. Pleine à craquer visiblement.

Je l'ouvre avec délicatesse, et en sort le petit morceau de papier, parfaitement carré et de couleur rouge. La petite carte pliée en deux, révélant une écriture simpliste à l'encre noire.

« You are the tear in my heart.
Take me higher.
Than I've ever been. »
-A

Non, pas ce A là. Pas le méchant psychopathe qui surveille tout le monde dans la série Pretty Little Liars. Désolée de vous décevoir. Il ne s'agit que de mon A à moi. Celui qui change des paroles de chansons pour en faire une déclaration. Rien qu'une attention qui le donne le sourire.

« Tu es la déchirure de mon cœur. Qui m'emmène plus haut. Que je n'ai jamais été. » Provenant de la chanson exceptionnelle de Twenty One Pilots.

Je parcours le reste du contenu de l'enveloppe en souriant. Nos photos. Elles sont vieilles, mais très réussies. Les couleurs de l'automne rendant vraiment bien. J'avais adoré cette fois-là.

Perdue dans mes pensées et mes souvenirs de cette après-midi, j'en oublie où je suis. Le seul détail qui vient briser la tranquillité pour me rappeler où je suis, c'est la voix très aiguë de mon amie qui résonne dans tout le couloir.

- Toi ! Oui, oui, toi Iliana Midden ! Toi la chose qui me sert de meilleure amie !

Aïe, aïe, aïe. Qu'est-ce que j'ai encore fait ?

- Oui ?

- Il faut qu'on parle toutes les deux ! Crie-t-elle.

- Ah bon ?

- Ne fais pas l'innocente, ça marche pas avec moi ! Je vais te tuer Iliana Midden, tu le sais ça j'espère.

- Moui ?

- Tant mieux. Ferme-moi ce casier en vitesse ! J'ai une récré pour te faire comprendre que tu dois me dire À MOI que tu as rompu avec ton copain plutôt qu'à TOUTE LA POPULATION D'INSTAGRAM !!!

- Ok.

Je n'avais absolument rien mis sur les réseaux. Ce n'est pas mon genre. D'autres s'en sont occupés pour moi on va dire... mais mes explications n'attendront pas mon amie, énervée en plus.

- On y va. Dit-elle sèchement.

Je hoche la tête, vaincue. Quand elle est comme ça, aucune utilité d'argumenter...

🌊🌊🌊

- Tu fais vraiment chier.

- Mahé je...

- Non, tu fais chier.

- Ok.

Elle soupire en faisant les cent pas devant moi. Elle m'énerve au plus haut point quand elle tourne comme ça.

- Je suis désolée. Murmuré-je.

- Ouais, comme d'habitude quoi.

- T'es réellement en colère là ?

Je pensais qu'elle en faisait des tonnes, comme d'habitude. Ma meilleure amie est une véritable drama queen, c'est dans ses petites manies. Apparemment, ce n'était pas le cas.

- Oui Iliana.

- Mais enfin, il n'y a aucune raison, je t'assure.

- Si. Tu fais tout le temps ça. Tu ne me dis rien, tu ne me parles jamais de ce genre de chose, tu gardes tout pour toi.

- Excuse-moi.

- Non, je m'en fous de tes excuses. Putain Iliana tu te rends compte que j'ai appris par les réseaux sociaux que ma meilleure amie avait rompu avec son copain alors qu'elle était avec lui depuis... Une éternité ! Non seulement j'apprends ça mais également que vous avez rompu parce qu'il avait levé la main sur toi ! Est-ce que tu te rends compte ?!

- C'est faux Mahé. Je te le jure. Il ne m'a pas frappée.

- Ah non ? Et il a fait quoi alors ?

Il a essayé de me violer. Voilà ce qu'il s'est passé. Comment dire à ma meilleure amie, plus protectrice que n'importe qui que mon copain a essayé de me faire du mal ? Impossible.

- On peut en parler plus tard ?

- T'es sérieuse là ? S'indigne mon amie.

- S'il te plaît.

- Non. Iliana la dernière fois que tu m'as fait le coup, c'était avec ta mère.

Ne parle pas de ça. Je t'en prie, ne mélange pas les deux moments les plus horribles de ma vie pour en parler maintenant.

- C'est différent.

- Pas du tout. J'ai appris en regardant la télé et surtout les infos que la compétition nationale de surf avait été interrompue à cause d'un accident.

- Non, ce n'est pas pour un accident. C'est à cause de la météo. Il y a eu un début de tempête. Les vagues sont devenues beaucoup plus puissantes et...

- C'est pas la question. J'ai vu une journaliste m'annoncer ainsi qu'au reste du monde que la championne de surf Californienne Anisa Midden s'est noyée sous les yeux de sa fille et que les deux jeunes femmes avaient été transportées en urgence dans l'hôpital le plus proche.

- Je sais tout ça.

- Tu fais pourtant comme si tu l'ignorais. Tu recommences. Est-ce que tu as idée de ce que j'ai pu ressentir ? J'ai su qu'il t'était arrivé quelque chose 12h après. Tu imagines ?! Ma réaction, celle des autres ? Tu imagines ce que j'ai fait par la suite ?! Traverser tout l'État pour aller voir ma meilleure amie à l'hôpital avec sa mère mourante et tu ne m'as... jamais appelée ! Pas une fois !

- Évidemment que non ! Tu ne crois pas que j'avais d'autres choses à penser ?!

- Non ! Je dois être la première au courant ! C'est comme ça que ça marche ! Tu aurais dû faire exactement pareil, et je veux tout savoir maintenant.

- Pas ici, je t'en prie.

- Qu'est-ce qu'il t'a fait ce connard que j'aille le tuer ?!

- Plus tard... soupiré-je.

- D'accord. Mais tu n'y échapperas pas.

- Ok.

Elle sort son portable, et envoie un message. Debout, les hanches légèrement sur le côté, extrêmement élégante comme à son habitude. Je la regarde, les jambes croisées et les mains dessus.

- Austin. Comment tu as pu en parler à Austin d'abord.

- C'est mon frère.

- Demi-frère, rectifie-t-elle.

- Ce n'est pas ce que tu disais il y a quelques mois.

- C'était avant de comprendre qu'il allait me remplacer !

- Te remplacer ? Demandé-je incrédule.

Elle s'assoit à côté de moi, en croisant les bras.

- Bah quoi, c'est vrai. Tu lui dis tout, et à moi non. Alors que je suis là depuis 14 ans. Lui ? Il ne te regardait même pas avant cet été et simplement parce qu'il est beau gosse, que c'est un garçon et qu'il partage tes céréales le matin !

- Tu es... jalouse ?

- Non, pas jalouse.

Je la regarde dans les yeux. Bien sûr que si. Et je ne comprends pas pourquoi d'ailleurs. Elle n'a aucune raison de l'être, c'est elle qui compte plus que n'importe qui. Ils n'étaient pas dans la même catégorie alors pourquoi flipper ?

- Tu n'as aucune raison de l'être.

- Je sais.

Elle se ronge l'ongle du pouce. Nerveusement, comme toujours.

- C'est vrai ce qu'ils disent ?

- Qui ?

- Les garçons.

- Quels garçons.

- Ils m'ont dit qu'il... qu'Evan avait... enfin qu'il avait essayé d'abuser de toi.

- C'est Austin qui t'a dit ça ?

- Aiden en fait. Ce qui est presque pire.

Je lui souris tristement. En posant ma main sur la sienne.

- Les princesses ne pleurent pas comme on dit, sourit-elle à son tour.

- On est des reines, c'est une bonne nouvelle.

En un regard, tout allait mieux. On est sorties toutes les deux telles deux drama queen, en riant bras-dessus bras-dessous. Puis, sa silhouette parfaite est apparue au bout du couloir. Ses boucles brunes, ses yeux foncés... il m'a vue, je le sais. Il était juste devant moi. Evan...

Il était juste devant moi. À quelques mètres seulement. En un clignement de paupières, j'ai revu ses mains me parcourir avidement, ses lèvres me dévorer assidûment. Sa force de maintenir et ma peur augmenter dans ma poitrine. Tout ça sous forme de flashs, de souvenirs, de cauchemars.
Pourtant tout ce que je ressentais à cet instant, c'est de l'amour. Un amour nocif et interdit à partir de maintenant.

Ses yeux m'ignorent un instant, puis se posent sur mon visage.
Ma bouche est sèche, mon cœur bat à tout rompre. Mais cette fois, ce n'est pas par euphorie ou par envie. Je ne savais pas quoi dire, je ne savais pas quoi faire. Alors Mahé s'en est chargée pour moi.

Ses lèvres se sont à peine entrouvertes, que la main de ma meilleure amie m'a vengée. Elle l'a giflé tellement fort, que tous les élèves du couloir se sont retournés.

- Iliana... commence-t-il.

- Ta gueule. L'insulte-t-elle.

Mahé prend mon poignet et me tire sur le côté. Je n'ai pas prononcé un mot, pas dit une phrase. Et ça a suffi pour me retourner.

On entre en classe en silence, elle en français et moi en littérature. Un lundi matin comme tant d'autres. Un lundi pourtant si différent. Comme une automate, je m'assois à ma place. Comme par habitude, je sors chacune de mes affaires. Sans un mot, j'écris la date sur mon cahier.

Evan s'assoit juste devant moi. Ses épaules larges me narguent tout comme me cachent des regards indiscrets. Et Dieu sait combien ils sont nombreux.

« Est-ce qu'ils se sont dit bonjour ? »
« Est-ce qu'ils se sont parlés ou même regardés ? »

Foutez-nous la paix bordel.

Je me sens nue. Ses bras m'ont toujours protégée des autres, ses mots ont toujours effacés les critiques des autres, ses lèvres ont toujours fait disparaitre les problèmes. Et maintenant ?

Il se retourne, et me regarde. Je sens déjà mes yeux se remplir de larmes.

Tu es une reine bon sang. Tu crois vraiment que les reines pleurent pour ce genre de personnes ?

- On peut parler après ? Résonne sa voix jusque dans mon cœur.

Les discussions adjacentes se stoppent. C'est-à-dire celles de nos voisins directs.
Je hoche la tête.

- J'ai vraiment besoin de te parler Iliana, ajoute-t-il tout bas.

Il avance sa main vers la mienne. Sa peau me frôle, et je retire furtivement ma main. Un incroyable frisson me parcourt la nuque. Il referme son poing, et ramène sa main vers lui. Je me mords la lèvre, et lève mes yeux larmoyants vers lui. Je lui fais comprendre sans utiliser le moindre son, sans en faire profiter toute la salle, qu'il doit arrêter, maintenant. Il confirme d'un mouvement de tête.

C'est tellement brutal, tellement insensé. Comment rompre avec quelqu'un, qu'on aime encore ? Je ne pourrais pas. Aller devant Evan, lui dire que je ne veux plus aller avec lui et avoir envie de l'embrasser en même temps. Jamais je n'y arriverai.

« Tu as éveillé ma journée Iliana. Vraiment, je t'en remercie. C'est la meilleure nouvelle qu'on pouvait m'apporter. Je te remercie de me rendre enfin ce qui m'appartient.
La couronne est lourde à porter, n'est-ce pas ?
Ce n'est pas donné à tout le monde d'être aussi puissante.
Je te souhaite la plus magnifique des journées Iliana.
Courtney. »

Je jette presque mon téléphone dans mon sac. Quelle salope ! C'est encore cette pute de Montgomery qui lui a tout raconté dans les détails. Je les déteste.

- Salut. M'interpelle Aiden avec le sourire.

- Salut, répondis-je d'un air faussement absent.

- Ça va mieux ?

- Super.

Il comprend qu'il ne faut pas me parler, maintenant. Le professeur entre et commence son cours. Evan nous lâche du regard, en se concentrant sur le tableau. Je m'appuie sur ma main, en notant mécaniquement les mots griffonnés au tableau. La main d'Aiden se pose sur ma cuisse et son pouce la caresse doucement. Je pose la mienne, dissimulée sous la table.

C'est à Evan de rompre. Je ne tiens pas à montrer ma puissance d'esprit inexistante à travers ces quelques mots. Nombreuses sont les filles qui pensent que si elles rompent elles-mêmes plutôt que de se faire larguer elles auront le dernier mot.

Moi, je m'en fiche. Que je prononce ces horribles mots ou qu'il le fasse, le sens restera le même.
Quoi qu'il arrive, ces mots si simples, me feront beaucoup de mal.

🌊

___________________________

Hey ! Pour une fois, je poste tôt !

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

Il ne se passe pas grand chose, simplement Iliana qui tente de "remonter la pente".

Iliana recroise Evan à de nombreuses reprises... Comment pensez-vous que leur relation va évoluer ? Est-ce VRAIMENT terminé ?!

Pour finir, on remarque que tous ses amis sont là pour notre petite surfeuse, même si elle n'en a pas totalement contience...

Comme par exemple la réaction de Mahé... Vous trouvez qu'elle en fait trop ?

Je tenais à vous remercier pour tous vos petits commentaires et messages, c'est adorable !

Petite mention spéciale à certaines...
Inutile de faire des plans pour le torturer, je n'en ressortirai que plus sadique 😎

À samedi, gros bisous, Lina 😘

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