Chapitre 30 🌊
« Rends-toi utile et descends-moi de là. »
🌊 Iliana 🌊
⏳ Une semaine plus tard ⏳
Fatigue, est un nom féminin qui désigne un état physiologique consécutif à un effort prolongé, à un travail physique ou intellectuel intense et se traduisant par une difficulté à continuer cet effort ou ce travail.
Etre fatigué, verbe trop souvent utilisé par les personnes ayant entre 12 et 18 ans, c'est-à-dire manifester un état de fatigue : Avoir les traits fatigués.
Mais quel dico de championne j'ai encore acheté moi...
Fatiguer quelqu'un, action ou activité favorite de certaines personnes, consistant à le faire chier, tout simplement. Lui bourrer le crâne avec des milliards d'informations, inutiles. Le pousser à bout jusqu'à ce qu'il vous supplie de la fermer.
Tu me fatigues, phrase déclarative toute banale. Mais qu'il ne faut surtout, surtout pas prendre à la légère. Surtout venant de moi.
- Mais tu comprends, c'est pour ça que je ne cherche pas à comprendre quand il me dit ce genre de chose parce que, soyons sérieux rien que deux secondes, je ne supporterai pas qu'on me reparle comme ça encore une fois alors qu'il sait très bien que j'ai horreur de ça. Tu te rends compte ? Il a osé me dire que je...
- Mahé, la coupé-je.
- Quoi, encore ? Exagère-t-elle comme si je lui coupais la parole toutes les deux minutes.
Elle parle depuis 10 minutes non-stop.
- Bah tu me fatigues avec tes histoires là.
- Iliana, ne le prends pas mal mais tu répètes que t'es fatiguée depuis ta naissance. J'ai appris à plus te croire à partir d'un certain temps. Je disais donc, que c'était quand même incroyable de se foutre à ce point de la gueule des au...
J'ai décroché. Ah ouais, elle me fatigue vraiment quand elle part dans ce genre de discours, creux, et sans fin.
Ma sortie de secours se présente miraculeusement devant moi, après 5 nouvelles minutes de torture, intense.
- EVAN ! Crié-je en me précipitant vers lui.
- Mais vas-y, fais comme si ça t'intéressait je t'en prie, râle Mahé dans mon dos.
Je saute presque dans les bras de mon copain, qui me serre immédiatement contre lui.
- Oh, ça va ça fait deux heures que vous ne vous êtes pas vus, arrêtez votre numéro d'amoureux transis là, continue de ronchonner Mahé en passant à côté de nous, l'air de rien.
- Ne dis pas bonjour surtout Mahé, rit Evan.
- Non, je ne te dirai pas bonjour Brown. Parce que tu ratatines le cerveau de ma meilleure amie avec tous tes bisous et tout. Elle est en train de se transformer e guimauve. Avant elle les mangeait, maintenant, c'est elle. Soupire-t-elle.
- Heu... je suis juste là. M'insinué-je entre eux deux sans lâcher Evan.
- Je veux que tu me la rendes. Tout de suite, réplique-t-elle sèchement.
- T'es vraiment jalouse en fait, continue-t-il.
- Je ne suis pas jalouse Evan. Je crie juste à l'injustice. J'étais là avant je te signale. Et toi, t'es juste arrivé comme une fleur avec tout ce qu'il faut là où il faut et...
- NON ! A-t-on crié en même temps.
Elle nous regarde, en plissant les yeux. Puis avec un soupir magistral :
- Bande de pervers, je ne pensais pas du tout à ça ! En fait restez entre vous bande de bizarre que vous êtes, je te la laisse, répond-elle avec une fausse indifférence qui me fait sourire.
- C'est ça, c'est ça ! Moi je sais qu'au fond t'es juste dégoûtée parce qu'en mars dernier elle a annulé votre soirée pyjama pour passer la soirée avec moi et...
- C'ETAIT PAS UNE SOIREE PYJAMA EVAN !!! C'ETAIT UNE SOIREE ENTRE FILLES ET A CAUSE DE TOI !!! OUI TOI !!! S'écrit-elle en plein milieu du centre commercial.
- Qu'est-ce que j'ai fait encore ? Demande-t-il innocemment.
- A cause, de toi, reprend-elle doucement, et du plaisir que tu lui procures elle t'a choisi.
- En réalité c'est parce qu'il partait à New York pendant 3 semaines et que...
- Ne te mêle pas de ça Iliana, m'arrête-t-elle. C'est entre ton boulet de copain, et moi.
- Pfff. C'est couru d'avance ma belle, continue-t-il en riant.
- C'est ce qu'on verra. A suivre... Lance-t-elle en se tournant de manière théâtrale avec tous ses sacs de shooping.
Y'a les miens aussi. Mais elle a voulu tout porter parce que je cite « elle avait l'impression d'être comme Blair Waldorf dans la série Gossip Girl. »
- Ouais, ouais. C'est ça, va, avec ta démarche de fausse princesse ! Tu vas finir par perdre ta couronne, se moque-t-il alors qu'elle lui répond par des doigts d'honneur. Et même que je...
- Evan, le coupé-je.
- Ouais ?
- Salut.
Il sourit d'un seul coup, avant de desserrer son étreinte.
- Ah bah t'es là toi, reprend-il avec ce même petit sourire narquois.
- Toujours.
- Bonjour toi. Murmure-t-il en embrassant le bout de mon nez.
- Je t'ai connu beaucoup plus aventureux, sourié-je en passant mes bras autour de son cou.
- On est en public mademoiselle.
- Et il se trouve qu'on est en couple. M'embrasser ne devrait pas être un problème.
- A vos ordres.
Il posa ses lèvres doucement sur les miennes, en resserrant sa poigne sur mes hanches. A travers son baiser je pouvais ressentir toute l'ardeur qu'il éprouvait, mais aussi l'envie qui le consumait de l'intérieur.
Ça faisait longtemps qu'on ne se s'était pas vu...
- Et maintenant je trouve ça très frustrant de me contenter seulement de tes lèvres.
- Patience. Chuchoté-je en déposant un chaste bisou sur sa joue.
- Tu m'as vraiment manquée.
- 4 jours. C'est vraiment trop long, soupiré-je.
Sans parler du nombre de jour où on ne s'est pas vu... rien que tous les deux.
- Aller, affronter cette tornade qu'est : l'essayage de ma robe de demoiselle d'honneur.
- Hors de question qu'il vienne avec nous lui ! S'écrit Mahé en se retournant vivement.
C'est dingue, elle écoute tout alors qu'elle marche 5 mètres devant nous. Remarquez, ses jambes sont deux fois plus petites vu sa taille... On doit être en train de la rattraper progressivement.
- Bien sûr que si, il vient. Répliqué-je, bien décidée à l'emmener avec moi.
- Même pas en rêve.
- Alors là. Bien sûr que si. Il vient.
- Non.
- Si.
- Non.
- Si !
- Mais non !
- Mahé.
- Iliana cet... homme n'approchera pas de la boutique.
Elle fait un vaste signe de la main vers lui pour le désigner.
- Je suis là, tu sais.
- J'étais certaine du contraire. Arrête de briser mes rêves Evan, soupire-t-elle.
- Il vient.
- Non.
- Je te dis que si.
- Et moi que non. Ça porte malheur.
J'éclate de rire, en même temps qu'Evan. Elle se retourne, furieuse.
- Quoi encore ?!
- T'es au courant que moi, je ne me marie pas. Expliqué-je.
- Bah oui, tu me prends pour une débile ou quoi ?
- Bon, alors pas besoin d'essayage de robe, de chaussure, de coiffeur, maquilleur, pédicure, manucure et esthéticienne.
Vous vous rendez compte de ce programme ? Je vais mourir avant la fin...
- Très drôle Iliana. Aller, on va être en retard. Lindsay nous attend.
- Alors elle, elle peut venir ? S'offense mon copain.
- C'est interdit aux prénoms commençant par un E. Voilà. L'effet de mode est passé. Tu es démodé Evan.
- Et puis quoi encore.
- Austin doit déjà y être, soupire la brune qui commence à marcher, plus vite.
- Il y est lui aussi ? Ah bah génial, open bar.
- Il essaye son costume en même temps, ça va, fais pas ton jaloux ! En plus, on s'est déjà mise d'accord avec Iliana. Pas d'inceste. Elle me l'a promis. T'as vraiment mais alors vraiment aucune crainte à avoir sur ce point.
- Des essayages de collants, murmuré-je en clignant des yeux. Tu te rends compte ? Pour essayer des couleurs et des matières de collants différents.
- Tu en as de la chance toi.
- Tout ça pour que je les troue avant de sortir de la mairie, soupiré-je.
Il m'embrasse sur la tempe, pour me donner du courage. J'inspire, et entre dans la petite boutique, avec bien trop de tulles et de paillettes pour moi...
🌊🌊🌊
- Arrêtez de bouger, s'il vous plaît.
Putain mais toi, arrête de me dire ça alors que je ne bouge pas d'un centimètre !
- Iliana, me gronde Mahé, assise tranquillement sur un énorme pouf gris.
- Ce n'est pas toi qui es debout depuis plus d'une heure et demie, sur une estrade, perchée sur des talons beaucoup trop haut et avec une robe qui m'empêche de voir mes pieds !
- Mais t'as jamais fini de râler ? S'écrit Lindsay en riant.
- Vous voulez ma mort ou quoi...
- Mais non, on va faire de toi la plus belle demoiselle d'honneur, de l'Histoire.
- Je t'en foutrais moi des demoiselles d'honneur, grommelé-je tout bas.
La couturière exprime sa surprise en plantant son aiguille dans ma hanche, plutôt que sur la robe.
- Aïe.
- Pardonnez-moi.
- Mouais.
Que les parents se marient, ça ne me dérangeait absolument pas. Mais qu'ils m'imposent de venir habillée comme une princesse de la tête aux pieds (non pas que je n'aime pas ça, mais aller chez une couturière ! J'aurais pu acheter une robe tout simplement !) et devoir me montrer à tout la « belle famille » et à ma « famille paternelle »... rien que d'y penser, c'était au dessus de mes forces.
Je ne vais pas spoiler, je vous laisserais découvrir ses « adorables membres de la fratrie » en temps et en heure.
- J'ai bientôt terminé.
- Ah. Ce n'est pas trop tôt.
- De poser les aiguilles.
- Il est hors de question que vous fassiez la couture alors que je suis encore dans la robe, la menacé-je.
- Oui, oui, évidemment. Je disais juste qu'il me reste beaucoup de travail pour...
- On a enfin trouvé ta coiffure Iliana !
- Si c'est un chignon, c'est non, direct.
- Tu vois, je te l'avais dit, réplique Lindsay en lui prenant un catalogue des mains.
- Pas grave, solution de secours. C'est très bien aussi.
- C'est celle que je préfère.
- C'est mon idée, s'engage Mahé.
- Alors c'est totalement faux.
- Commence pas Lindsay.
- Toi, arrête de continuer aussi !
- Jamais je ne vous inviterai à mes essayages de robes, si un jour je dois me marier. Soupiré-je.
- Quoi ?
- Ah mais comme ça vous êtes prévenues.
- On le saura avant tout le monde si un jour, tu te maries, réplique Mahé.
- Bon tu me montres ?
- Ouais, c'est pas mal.
- Pardon ?
- Bah c'est joli.
- Putain mais Iliana, mets un peu du tien quoi !
- Sérieux, on se casse en deux pour te trouver un truc qui te convient, et tu nous sors un « c'est joli », renchérit Lindsay.
- Bah quoi je ne vais pas...
- Non mais c'est vrai quoi. « Pas de chignon » « je ne veux pas m'attacher les cheveux » « mes mèches doivent être longues et lissées » « pas les cheveux dans les yeux » « mais avec quelques mèches devant » « pas trop chargé, juste élégant ». T'es chiante quoi !
- Oh, j'ai quand même le droit de donner mon avis non ?! C'est moi qui vais la porter cette robe hyper serrée toute la journée, alors laisse-moi dire ce que j'en pense !
- Elle n'est pas trop serrée, ajoute simplement Lindsay.
- Pardon ?! C'est toi qui es dedans là, tout de suite ?! Je manque d'air depuis plus d'une heure et je l'ai dit une bonne vingtaine de fois ! Et votre réponse, c'est quoi ?!
« T'inquiète, ça t'affine la silhouette », non mais la blague quoi !
- C'est la vérité, t'as une super silhouette dedans.
- Mais je m'en fiche moi ! Tout ce que je veux c'est... RESPIRER !
- Tu ne comprends rien t'es vraiment fatigante, soupire encore une de mes amies.
- T'as intérêt à me payer la plus grosse glace de l'histoire Mahé, je te le jure !
- Mais oui, mais oui.
- Sans supplément crème par contre, ajoute Lindsay. On serait bien si la robe fermait plus tient...
Les deux éclatent de rire, alors que je me contente de soupirer lourdement. Je serre les dents sans froncer le moindre pli de mon visage. Souffre en silence et évite la discussion associée.
- Est-ce que je peux, au moins enlever les talons, gémis-je.
- Surtout pas, intervient la connasse de couturière. Vous en porterez à la cérémonie il faut impérativement que je fasse en fonction pour le positionnement des pièces et les futures couches de tulles.
Une plainte et une joue dévorée plus tard, Lindsay trouve judicieux d'ajouter.
- En plus, ça t'entraîne pour la semaine prochaine.
Je serre les poings encore plus fort, laissant entrer mes ongles dans ma peau. Je n'en peux plus. Je ne tiendrais jamais une journée entière, debout sur ces échasses.
Déjà, rester une journée debout à plat, c'est compliqué à partir d'un certain moment, mais avec des talons aussi hauts...
Mon pied est presque à la verticale. Les talons dépassent aisément les 12 cm et mon pied est cambré comme pas possible. Moi, vivante, je ne porterai pas ça.
- Vous me suivez pour les derniers détails ? Demande la femme aux doigts de fée qui s'affaire sur moi depuis trop longtemps déjà.
Mes deux amies affirment, et sortent de la pièce sans se retourner.
Et moi ?
Je soupire face à la situation compliquée qui s'offre à moi.
- Descendre et arrêter le supplice.
- Rester là sans bouger.
Proposition numéro une, évidement. Problème ? Ces. Putains. De. Talons.
A cause de la robe, je ne vois pas mes pieds. Mais je suis perchée sur une estrade, d'au moins 40 centimètres, avec des talons immenses. Sans voir la marche et avec la chance qui me caractérise, il n'y a qu'une issue.
La chute.
Je ne peux pas enlever mes chaussures, avec la bride qui est sévèrement serrée autour de mes chevilles. Je ne peux pas me pencher en avant, avec toutes les aiguilles qui maintiennent ma robe.
Je ne peux que me tenir droite, sentant déjà l'impact que cette position a, à longue durée sur mon dos, en me bouffant les lèvres tellement j'ai mal.
Je sais bien que ça vous paraît une éternité, mais pas pour moi. Ma cheville me fait encore mal par moment, dont celui-là. Je vais tout simplement me couper la jambe pour aller plus vite si ça continue.
Je m'étire la nuque, en soufflant par la bouche, presque les larmes aux yeux.
Essayer de me mettre seulement sur un pied serait une mauvaise idée, non ?
Je rappelle que je me suis cassée la cheville en descendant un escalier avec des baskets. Alors descendre une marche avec ce genre de talons, c'est impossible.
Je vais prendre l'une pour frapper l'autre. J'ai dit à peu près une centaine de fois que je voulais enlever ces chaussure, de l'horreur, mais tu parles elles en ont rien à faire. Je vais vraiment, les tuer. Toutes les deux.
Mes petits mouvements me font grimacer, mais j'ai la lointaine impression que ça me soulage, un peu.
Si seulement Evan avait pu rentrer...
Ok, c'est Mahé que je veux tuer en première.
- Iliana ?
J'écarte la main de mon visage, et remercie le ciel d'avoir envoyé cet ange jusqu'à moi.
- Viens ici. Ordonné-je en battant des paupières pour éviter qu'il voit mes yeux.
- Ah ouais, tout de suite les ordres.
Même si cet ange est Aiden. Je prends TOUT.
- Rends-toi utile et descends-moi de là.
- Avec un s'il te plaît.
- Aiden, je rigole pas du tout là, descends-moi vite. Menacé-je.
- Mais ma p'tite Iliana, pour une fois que tu as besoin de moi, je vais faire durer le plaisir.
- Aller bordel, descends-moi de ce putain de podium de merde ! Hurlé-je.
- Heu... ok.
Il s'avance jusqu'à moi, et en posant ses mains sur mes hanches, me descend de mon perchoir.
Je soupire de soulagement et retire tout de suite les brides en me tenant au mur.
- Oh, merci mon dieu... Soupiré-je en posant mon premier pied au sol.
Je retire la deuxième, en gardant ma cheville loin du sol et jette la paire au loin.
- Qu'est-ce qu'elles t'ont fait ces chaussures ?
- Du mal. Répondis-je simplement.
Je boitille jusqu'au milieu de la pièce, en faisant tourner ma cheville dans le vide pour la réhabituer au sol, horizontalement parlant.
Puis, tente de me retirer la robe. J'ai beau me tourner dans tous les sens, je n'y arriverai jamais. Une petite idée me traverse l'esprit.
- Aiden.
- Quoi ?
- Viens m'aider.
- Faut que t'arrête avec tes ordres je ne suis pas ton chien.
- Mon p'tit Aiden, est-ce que tu pourrais venir m'aider un instant s'il te plaît ?
- Je préfère. A quoi faire.
Je lui fais signe de s'approcher, ce qu'il fait avec réticence.
- C'est bon, je ne vais pas te manger, rigolé-je.
- On ne sait jamais avec toi.
- Tu peux descendre ma fermeture éclair ?
- Heu... Ouais.
Il la descend progressivement une fois que tous mes cheveux sont posés sur mon épaule. Je me remercie vraiment d'avoir insisté pour garder mon soutient gorge, même avec le bustier. Je sens que vous me jugez ?
- Merci, beaucoup.
- Je t'en prie.
Je lui souris, en me tournant vers lui. Je fais glisser la robe sur mes hanches, et la laisse frôler mes pieds. En sous-vêtement, je lui remets ma tenue de samedi, avant de replacer mes cheveux de mes deux mains libres. Il regarde mes yeux. Et mes yeux seulement. Petit joueur, tu contournes la difficulté. Il hausse tout de même un sourcil, en baissant légèrement le regard.
Un petit sourire en coin se dessine sur le bout de mes lèvres, conquises.
- Bah quoi, on est encore en train de jouer, non ?
Il repose ses yeux dans les miens, et je lui offre un sourire diabolique.
- Merci mon p'tit canard.
Je pars en lui faisant un clin d'œil, et en allant me changer. M'habiller, du moins. Je n'ai jamais été pudique, en sous-vêtement du moins. Il m'a déjà vue avec seulement un drap autour de moi, alors des sous-vêtements, je me sens toute couverte.
Je replace mon top blanc avec attention, réajuste mon jean bleu, et enfile ma veste Vans, noire avec des damiers sur les manches, classique. Après avoir penché la tête en avant pour remettre mes cheveux dans ma queue de cheval, et avoir remis mes créoles en argent, je termine par mes chaussures. Des Vans basses rouge foncé. L'une de mes paires favorites. Je m'applique en colorant délicatement mes lèvres de pourpre.
Aiden est toujours au même endroit, dans la même position avec la robe.
- Bah t'es encore là toi ? Le taquiné-je.
- Je le pose où ça ? Me demande-t-il en tenant le tissu du bout des doigts.
- Où y'a de la place ! Lui lancé-je en l'abandonnant.
🌊🌊🌊
- Je ne vous dis vraiment pas merci, bande de connasses.
- Elle râle encore elle ? Se plaint Liam en liant ses doigts à ceux de sa copine.
Lindsay lui sourit, en refermant sa main sur la sienne.
- Qu'est-ce qu'elles t'ont fait ?
- On a fait en sorte qu'elle soit sublime. Et c'est comme ça qu'elle nous remercie.
- Elles m'ont fait du mal Evan, elles m'ont fait très, très mal. Exagéré-je.
- Les vilaines. Pas touche, réplique-t-il en leur tirant la langue.
Il passe son bras autour de mes épaules en m'attirant à lui. Je me laisse tomber dans ses bras sur soucie, sous les soupirs de nos amis.
- Elles m'ont abandonnée toute seule sur l'estrade alors que je ne pouvais pas descendre.
- Tu nous as gonflées aussi ! Se défend Lindsay.
- Je voulais juste retirer mes talons !
- Alors qu'on était en train de prendre des mesures pour une robe que tu vas porter avec des talons ! Renchérissent-elles.
- Parce que tu crois vraiment que je vais porter des talons toute la journée ?!
- Évidemment. Me répond assurément Mahé.
- Alors là, certainement pas.
- Tu es au mariage de tes parents, tu dois mettre des chaussures adaptées Iliana.
- Alors là, si tu savais comme je on s'en fou ! Se mêle Austin. Moi, j'y vais en Stan Smith.
- Voilà, écoute mon frère. Répliqué-je en lui souriant, d'un air complice.
Mahé semble s'étouffer alors que Lindsay est simplement choquée.
- Bah quoi, ajoute Austin en se grattant la nuque.
- Non mais t'as craqué mon pauvre. Soupire de nouveau Mahé.
- Je retirerai mes instruments de torture dès que tu regardes ailleurs. Conclué-je.
- C'est précisément pour ça qu'on t'a choisie une robe courte, explique Lindsay.
- Je vais jouer aux fléchettes avec pendant la cérémonie. La gauche pour Lindsay, la droite pour Mahé. 20 points pour le visage, 50 pour la carotide et 100 si j'atteins les yeux.
Les garçons éclatent de rire à l'unanime, ce qui n'est absolument pas le cas des filles, qui commencent à faire la tête.
- Je te comprends pas, parfois, lâche tout simplement Mahé, vexée.
- Et toi tu ne peux pas comprendre tout simplement que j'ai mal sur ces échasses ? Déjà une heure et demie comme ça, j'ai l'impression d'avoir couru un marathon alors toute une journée mais même pas dans tes rêves les plus fous ! M'agacé-je.
Elle roule des yeux en passant devant moi.
- Fâchée ou pas, tu me dois la plus grosse glace de l'univers, Rappelé-je.
- Tu ne la mérites pas.
- On m'a promis une glace, je l'aurais !
- Bouffe tout, ajoute-t-elle le sourire aux lèvres.
On éclate tous de rire. Même Mahé, rigolant à ses propres conneries.
- Comment t'es descendue alors ? Me demande Liam en riant toujours.
- Parce que je suis passé par là, réplique Aiden en souriant, et en me fixant.
Evan m'interroge du regard.
- Ouais, sur ce coup-là, j'admets que tu m'as sauvée. Mais bon, vu toutes les fois où je t'aide en littérature, tu me dois bien ça !
Il me tire la langue. Evan chuchote à mon oreille.
- Je vais finir par devenir jaloux.
- « La jalousie est une preuve d'amour, pas un manque de confiance », cité-je.
- Arrête de faire ça, ça te rend...
Il passe ses pouces sous ma ceinture, en me brûlant du regard sans terminer.
- Mignone ? Tenté-je en le provoquant.
- Extrêmement désirable. Achève-t-il.
Tout sourire, je passe ma main derrière son cou pour attirer ses lèvres aux miennes. Je les dépose avec un calme doux, et une assurance folle.
- J'ai tellement hâte d'être à ce soir... Haleté-je presque.
- Moi aussi.
Je passe mes doigts, sensuellement, sur ses lèvres pour essuyer les traces de rouge. En ajoutant d'une voix enjouée :
- Je pense que demain, tu auras des marques beaucoup plus importantes, par-ci et par-là.
Je fais courir mes mains, sur son torse, ses épaules...
Il ne cesse une seconde de sourire, caressant mon visage de ses pouces.
- On ferait bien de rejoindre les autres.
- On va encore se faire gronder sinon, réplique-t-il en riant.
Je remets ses mèches brunes en place en passant mes doigts dedans.
- Tu es certaine que tu ne m'en veux pas, pour le mariage ?
- Pas du tout Evan, je comprends tout à fait.
- Je peux encore essayer d'annuler si tu veux.
- Non. Vas-y. ça va être génial et je m'en voudrais vraiment si tu te privais de ça juste pour rester avec moi à une fête.
Il partira à Boston avec son père le weekend prochain. Ils vont rencontrer des représentants des universités demandées par Evan. C'est une occasion rêvée pour se montrer et surtout, parler un peu avec eux.
Et vu son statut de co-capitaine, avec Aiden, il en a des choses à dire.
- D'accord, capitule-t-il.
Je l'arrête, alors qu'il m'entraînait vers les autres déjà.
- Tu n'as pas la moindre raison d'être jaloux.
- Je le sais, je te fais entièrement confiance.
- Tout comme moi. C'est réciproque.
Je passe mon bras autour de sa taille, et on part rejoindre les autres.
- Ouiii !!! Starbucks !!!! M'écrié-je ? Mahé, c'est ta tournée !!
- Bon, ça va, j'ai compris !
On s'est assis, tous ensemble en riant et en dégustant nos commandes. Pourtant, il y avait un problème. Tout était parfait. Trop parfait. Mais c'est uniquement parce qu'à ce moment-là, on ignorait un élément important de l'histoire.
Chacune des personnes présentes ici, mentait au moins à quelqu'un
d'autre...
🌊
___________________________
Hey ! Encore un nouveau chapitre !
Preparez-vous, celui-là paraît peut-être un peu « plat » mais ceux qui suivent seront explosifs 😏
Comment trouvez-vous Mahé et Lindsay dans l'organisation ? 😂
Le petit retour d'Evan également...
Comment trouvez-vous notre petit couple ? 🤗
Et oui, Evan ne sera pas là au mariage.
La voie est libre comme on dit...
😈
A samedi pour la suite,
Gros bisous, Lina 😘
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