Chapitre 19 🌊

«Bonjour petite amie de moi.»
🌊 Iliana 🌊

Il pleuvait à verse lorsque je suis enfin arrivée sur le pas de sa porte. Il faisait déjà nuit lorsque j'ai traversé la ville et ses rues silencieuses à sa recherche. Évidement, mes pas ont fini par la trouver, ils ont fini par aller jusqu'à elle. Il était 22 h lorsque j'ai franchi les portes discrètement. Je l'avais déjà fait des dizaines de fois de jour. Mais de nuit, jamais. J'aurais dû y penser plus tôt,
personne ne nous a dérangés.

J'étais avec elle, dans sa chambre. J'étais auprès d'elle lorsque je lui ai dit tout ce que je pensais de cette histoire. J'ai embrassé ma mère avant de partir. J'ai pleuré seulement une fois la côte franchie. Une fois seulement que j'étais trop loin pour retourner, pour la voir, encore.

Une seule pensée m'obséde : elle va mourir pendant que tu n'es plus là. Elle va mourir sans toi.

Cette idée me ronge, me consume, me tue le cœur.
Je n'arrive pas à penser à autre chose, qu'à elle.
Du haut de la côte, j'ai attendu sous la pluie que mes larmes cessent.

Elles ne l'ont jamais fait.

Je ralentis un instant, l'esprit assailli de souvenirs, se confondant avec la réalité.

L'eau est fraîche, mais pourtant je nage de plus belle. Je rejoins ma mère, assise sur sa planche en me tendant les bras.

Maman ! m'écrié-je d'une petite voix perdue.

Du calme Iliana, nage doucement ma chérie !

La petite fille que j'étais ne savourait pas encore pleinement l'adrénaline procurée par l'océan. Elle avait peur de tant d'espace et de profondeur.

Les bras de ma mère je referme sur ma silhouette, et me hisse sur sa planche. L'endroit le plus sûr d'après elle. Elle me serre contre sa peau humide, mais chauffée par le soleil. Ses cheveux humides me chatouilles les joues, pourtant je me cache davantage dedans. L'odeur de la mer m'envahit, et me fait sourire.

On rentre mon bébé ? murmure-t-elle en repoussant mes mèches.

Je suis une grande fille maman, tu sais ! J'ai huit ans.

Elle embrasse ma joue, avant de se mettre en position pour rentrer. Elle rame quelques instants avant de se redresser pour prendre la vague. Ça nous arrivait souvent de surfer toutes les deux, lorsque les vagues étaient fortes. Je savais exactement où me mettre pour ne pas la gêner, alors qu'elle s'occupe de dompter la mer.

Mais moi, c'est elle que je regardais. Avec admiration et un sourire radieux.

Je secoue la tête, pour retourner sur terre le plus rapidement possible.

Et j'ai frappé à sa porte. Peu importe dans quel état. Je m'en fiche.

— Iliana ?

Au moins, je ne l'ai pas réveillé. C'est clair qu'il ne dormait pas.

— Est-ce que je peux dormir ici ce soir ? murmuré-je faiblement.

— Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ? Tu es trempée !

— S'il te plaît, imploré-je.

— Mais bien sûr que tu peux, ne reste pas dehors...

Je frotte mes joues d'un revers de manche, si jamais ses parents sont là.

— Il n'y a que ma sœur et moi. Ne t'inquiète pas. Ma mère est en séminaire à l'étranger et mon père n'est pas encore rentré. Il ne viendra pas nous voir.

Je pose ma main doucement sur l'atèle qui encerclait son bras.

— Est-ce que tu as mal ? chuchoté-je sans lever les yeux de lui.

— Plus maintenant.

— C'est vrai ?

— Oui.

Je m'approche un peu plus de lui. Mon front arrivant seulement à hauteur de son menton. En me haussant doucement sur les pointes, je décale son t-shirt. Slalomant entre la sangle et le tissu, mes yeux ont fini par se poser sur sa clavicule. Sur son épaule nue. Son bras, qui pend sur le côté. Je peux voir parfaitement son regard perdu, tout comme son os qui semble vouloir lui transpercer la peau. Sa peau est bleue sous mes doigts. Je n'ose même pas imaginer la douleur qu'il a dû ressentir, ni comment ils ont fait pour lui remettre le bras correctement. Mes yeux ne pouvaient se détacher de lui. Et de son bras qui me dégoûte. Sa clavicule et...

Non. Pas. Maintenant. Iliana.

Je cligne des paupières plusieurs fois de suite, en serrant le tissu entre mes doigts. Je frôle son énorme hématome du bout des ongles, sans le regarder.

— Tu es sûr que tu n'as pas mal ?

— Non mon ange. Je ne sens plus rien.

— Tu me le promets ?

— Oui, c'est une promesse.

Mes larmes recommencent à couler au moment où je remets son haut en place.

— Pourquoi tu pleures Iliana ?

Sa main unique englobe mon visage, ma joue baignée de larmes. Je la prends dans la mienne, en liant mes doigts aux siens. Je l'amène à mes lèvres, et y dépose un seul baiser. Un petit bisou, rempli de douceur. Avant de la plaquer contre mon cœur.

— Parce que je t'aime.

— Oh... moi aussi je t'aime Iliana. Mais ne te mets pas dans des états comme ça pour moi, s'il te plaît. J'ai horreur de voir le joli visage dont je suis tombé amoureux couvert de larmes.

— Je sais très bien que je suis laide quand je pleure, rié-je nerveusement.

— Non. Tu es belle quand même. Tu as le droit d'être triste aussi. Mais pas pour moi, d'accord ?

— Ce n'est pas que pour toi, mentis-je à moitié.

— C'est ta mère, c'est ça ?

Je hoche la tête, les yeux fixent, au sol.

— Et si on allait te sécher ? Et te recouvrir de vêtements chauds ? Après tu pourras tout me raconter dans le lit, d'accord ? murmure-t-il en prenant mon menton entre ses doigts.

— D'accord.

Il m'a embrassée. Sur le bout du nez. Une petite caresse, une plume de passage sur mon visage. Tellement agréable que j'en ai fermé les yeux.

— Il y a de l'orage dehors, expliqué-je.

— Bah ça nous donnera une bonne raison de dormir l'un contre l'autre alors.

Et voilà comment il m'a faite sourire. Il a suffi qu'il me dise quelques mots pour que je retrouve mon sourire. Même parsemé de larmes.

Je l'ai suivi comme une ombre accrochée au corps qu'elle reflète.

Sa main serre fermement la mienne, certainement de peur que je m'envole. Je le regarde, suivant les muscles de son dos. Bien dessinés, et parfaitement visibles à travers son tee-shirt sombre. Sa carrure impressionnante, ainsi que sa taille, imposante, donnaient l'impression d'être une toute petite chose lorsque je me tenais devant lui, désarmée devant son regard ardent sur moi. Ses mèches brunes n'avaient plus aucun secret pour ma peau. Mes doigts les parcouraient tellement souvent que la question ne se posait plus. Le seul mystère chez lui, était peut être bien ses yeux sombres. J'aime plus que tout m'y abandonner.

Mais c'est toujours compliqué pour moi, de regarder les personnes qui m'entourent droit dans les yeux, autrement que pour exprimer ma haine. C'est dur. J'ai toujours l'impression qu'ils arrivent à lire en moi. À comprendre ce que je pense au fond.

À voir à travers le masque....

🌊🌊🌊

J'ai ouvert les yeux avec une musique dans la tête. Ça vous l'a déjà fait ? Avoir une musique en tête, à la note près comme si vous veniez de l'écouter ? Je suis sûre que oui. Moi, ça me le faisait de plus en plus souvent. J'ai passé quelques secondes avant de me souvenir d'hier soir. J'avais un peu oublié pourquoi ma couette s'était subitement changée en couleur grise, au lieu du rose pâle habituel. Ni pourquoi l'étranger de mon cœur se tenait collé à moi, refermant ses bras autour des mes hanches. Son souffle était posé juste sur mon cou, soulevant quelques unes de mes mèches au passage. Agréable.

Je me suis extirpée de son emprise rassurante, il était 6h je crois. Étrangement, depuis un bon moment, je n'étais plus l'adolescente qui se levait très tard, dont les repas commençaient à 15h. Maintenant, je me levais tôt. Trop tôt parfois.

J'ai dû faire très attention à ne pas réveiller sa petite sœur, infernale, qui dormait dans la chambre d'à côté. Et c'est seulement quarante-cinq minutes plus tard que je suis sortie de chez lui, mes habits de sport sur le dos et mes écouteurs connectés à ma playlist. Friendships, de Pascal Letoublon. Cette musique sans parole hantait mon esprit depuis ce matin. Il me restait trente petites minutes et presque un kilomètre pour attraper mon lever de soleil. J'allai le rater, je le savais. Je ne courais pas très vite, dans la norme. Mais peu importe, je suis partie, musique résonnant fermement dans mes oreilles pour réussir à apercevoir au moins, les premiers rayons du jour.

🌊🌊🌊

— Où étais-tu ?

— Tu n'as pas vu mon mot ?

Je retire mes chaussures dans son salon, avant de sortir le rejoindre sur la terrasse.

— Si. Mais je me suis demandé si c'était vraiment toi qui l'avais écrit.

— Et pourquoi pas ?

— Iliana Midden tu détestes courir.

— Evan Brown, je détestais courir. Entre temps j'ai emménagé chez mon père et tu es parti presque trois mois en Australie sans moi pour te façonner un accent de rêve. J'ai changé.

— Menteuse, je te connais bien mieux que tu ne te connais toi-même.

— Houlà, c'est carrément possible ça, rié-je en détachant mes cheveux.

Il tend sa main vers moi, que je saisis doucement.

— Ton père est là ?

— Non. Parti il y a quarante-cinq minutes.


— Cool !

Je prends sa deuxième main dans la mienne, que je manipule avec une délicatesse infinie, et m'assois à califourchon sur ses genoux, face à lui.

— Que faites-vous mademoiselle de bon matin ? me demande-t-il avec le sourire.

— J'admire ce qui m'appartient, et je n'ai pas du tout les idées déplacées, moi.

— Mais moi non plus. Mais j'ai passé toute la nuit à te regarder alors j'ai fait le tour de la personne, rit-il.

Je lui tape le nez, il est con lui quand il veut !

— Bon tu comptes m'embrasser ou continuer de dire des conneries ? grogné-je.

— Tu es mignonne quand tu es énervée.

- Énervée ? Alors là je ne suis pas énervée du tout. Juste déçue de devoir te dire de m'embrasser pour me dire bonjour alors que je suis assise sur toi depuis au moins cinq minutes.

— Pardon, j'aurais dû commencer par ça, c'est vrai.

Il m'embrasse doucement, déposant ses lèvres sur les miennes.

— Bonjour petit amie de moi, chuchote-t-il tout à fait sérieux.

J'éclate de rire, puis lui rends son baiser avec un peu plus d'ardeur. Mes doigts commencent déjà à chatouiller sa nuque, sentant sa peau frissonner sous la mienne. Son bras valide s'enroule autour de mon dos pour me coller à lui.

— Y'a la chieuse qui est là, constaté-je en plissant les yeux par-dessus l'épaule de mon copain.

— Oh, pas déjà... soupire-t-il.

Un air de défi s'impose déjà majoritairement sur mon visage. Aller vient ma jolie. J'adore t'embêter...

— Ahhhh ! Je vais le dire à maman que vous faisez des choses de catholiques ! hurle-t-elle.

— C'est cool, elle sait toujours aussi bien parler, rié-je en posant ma tête sur l'autre épaule d'Evan.

— Elle mélange un peu les verbes, les temps et les expressions. Rien d'alarmant elle n'a que neuf ans après tout, rit-il à son tour.

— Maman elle ne va pas être contenteeeee ! Tu vas te faire saigner vivant Evan !

— Intéressant. C'est une belle manière de dire bonjour, répliqué-je.

— Elle est chiante.

— Ah bon ? Tu trouves ? Moi je la trouve adorable ta frangine.

— Elle ? Je ne la connais pas. Je l'ai trouvée sur l'autoroute hier.

Je glousse pendant qu'il triture mes mèches entre ses doigts. On est dos à elle.

— Eh oh ! Evan ?! Je suis là ! crie-t-elle.

— Ahhh, Sydney, quel plaisir de te voir... soupire-t-il.

— Tu ne m'as même pas dit bonjour !

— On s'est vu il y a une heure. N'abuse pas non plus.

— Mais je veux un bisou sur ma joue ! râle-t-elle en tapant du pied.

— Je suis occupé là, tous mes bisous sont déjà destinés à quelqu'un, dit-il en m'en déposant trois : sur ma joue, mes lèvres et mon nez.

— T'as pas le droit de faire ça, je vais le dire à maman !

— Tiens, dit-il en tendant son téléphone vers elle.

J'éclate de rire en voyant la tête ridicule de sa sœur. Sa grimace et ses deux couettes brunes. Elle est hilarante et chiante cette enfant.

— Bah quoi ? C'est pour appeler maman pour lui dire que j'embrasse ma copine sur la terrasse. Vas-y, tu connais mon code.

— Tu l'embrasses pas tu lui manges la bouche ! réplique-t-elle, toute rouge.

— Non, là il m'embrasse seulement ma belle.

— Je te parle pas je parle à mon frère à moi !

— Qui ça, lui ? Mon copain à moi ?

— Maisssss ! Evan elle m'embête !!!!

— Ouh. Quelle vilaine celle-là, ironise-t-il en caressant ma joue.

— Je vais tout raconter à papa et maman ! Je vais leur dire que vous faisez des images comme dans les quarante nuances de Greg !

— Comment elle connait ça elle ? me moqué-je en essayant de ne pas trop lui montrer.

— Je n'en sais rien mais elle dit n'importe quoi !

— Je vais le dire à toute votre école même ! Même à Los Angeles ! Et New York !

— Oh, elle en fait du bruit, tu ne trouves pas ? m'interroge Evan.

— Elle piaille un peu, c'est vrai.

— Descends de mon frère tout de suite !!! crie-t-elle en me pointant du doigt.

— Jalouse ? demandé-je en lui faisant un câlin et en regardant cette demi-naine par la même occasion.

— Ce n'est même pas vrai !!! dit-elle en allant bouder, la langue tirée.

Je ris de nouveau en voyant ce bout de chou faire la tête. Même si elle est insupportable, je vous assure là elle est calme presque mignonne même, elle reste une petite fille. Une petite sœur choupinette comme dirait mon demi-frère.

— Bon, je vais aller prendre une douche, déclaré-je en m'écartant. Je suis toute collante, super sexy n'est-ce pas ?

— Je pourrais venir avec toi, et ça, ça deviendrait sexy.

— Ouais, ça me plaît bien.

Je m'approche pour l'embrasser. Et change de direction au dernier moment.

— Mais tu as ton épaule qui me rappelle que ce n'est pas une bonne idée et ta petite sœur qui a l'air de vouloir ma peau... Alors je vais y aller seule.

— Tu as peur de la demi-portion ?

— Non. Je suis stratégique. Il est hors de question que je me mette la famille Brown à dos.

— Pff. Tu n'es pas drôle. J'avais déjà pleins d'idées assez sympathiques te concernant et je...

Mon doigt sur sa bouche le faire taire. Voilà. C'est moi qui parle du coup...

— Garde-les bien dans un coin de ta tête. Un jour tu peux être certain qu'elles serviront.

Avec un petit regard en coin et un bisou envolé, je pars me laver en souriant.

🌊🌊🌊

- Iliana Midden ! Hurle une voix, au milieu de ce silence mortuaire.

- CHUUUUTTT !!! S'exclament tous les autres lycéens qui m'entourent.

- Mais qu'est-ce qu'ils ont tous eux ? S'indigne Lindsay en roulant des hanches jusqu'à moi.

- Lins, ne le prend pas mal, mais tu es dans une bibliothèque. C'est normal que les gens te regardent bizarrement vu que tu cries.

- Moi ?! Crier ?! Et puis quoi encore !

- Mesdemoiselles, vous êtes dans une bibliothèque !

- C'est bon, on a compris, réplique mon amie en soupirant.

- Qu'est-ce que tu veux ? Chuchoté-je.

- On est vraiment obligées de chuchoter ?

- Oui Lins.

- Pff. C'est d'un ennui mortel cet endroit. Dit-elle en prenant un livre.

- Bon, qu'est-ce que tu veux ?

- Je te dérange ou quoi ?

- Un peu. Je bosse là. Pour la littérature.

Elle s'assoit en face de moi, sa tête de fouineuse bien présente.

- Ahhh. Avec Aiden ?

- Non. Sans Aiden.

- Bah quoi vous êtes en binôme oui, ou non ?

- On est en pause.

- T'es sérieuse ?

- Ouais. Il a essayé de couper le bras de mon copain. Je lui fais la gueule.

- Arrête ton délire. Donne-moi une seule raison valable pour lui faire la tête.

- Il a blessé mon copain !

- Pas valable.

- Pardon ? Tu rigoles ou quoi ?

- Non, pas valable.

- Il est à l'origine de mon transfert.

- Non recevable. Théoriquement, c'est Evan qui l'est.

- Il a essayé de me faire tomber de ma chaise en cours.

- Nul. On est plus en maternelle Iliana.

- À cause de lui je ne peux plus avoir de RAPPORT AVEC MON COPAIN !!! M'écrié-je pour lui clouer le bec. C'est bon quoi, elle me gonfle.

Puis, je me souviens que je suis dans une bibliothèque, et que maintenant tout le monde me regarde. Je rougis en baissant la tête, me cachant derrière un livre.

- Donc, t'es frustrée quoi, rit-Lindsay en abaissant son ouvrage.

- Non, tu crois ? Répondis-je en baissant le mien.

- Mon meilleur ami est trop fort, murmure-t-elle fièrement en remontant son livre.

Je lui envoie un coup de pied sous la table, en replaçant le mien devant mes yeux.

- Bon, t'es venue pour quoi sérieux ? Chuchoté-je sans bouger.

- Bah pour te faire coucou.

- Menteuse. Aller, balance l'info.

- Y'a pas d'info.

Je soupire en plissant les yeux. La blonde est toujours masquée derrière sa large couverture, plutôt ​ancienne. Je pose mon doigt sur la tranche et appuie dessus pour voir le visage de mon amie. Elle a le sourire jusqu'aux oreilles. Quelle piètre menteuse elle fait celle-là...

- Bon, t'accouches ou quoi ?

- Maintenant ? Dans la bibliothèque.

- Lindsay !

- Mais c'est pour toi que je fais ça, tu vas crier.

- Hein ?

- Bah pour l'accouchement.

- Mais de quoi tu parles là ?

- Bah de la nouvelle que je suis venue t'annoncer !!!

- Ahhh. Bah vas-y dis-moi.

- Tu vas te faire virer à vie de cet endroit sordide Iliana. Je te préviens.

- Aller !

- Comme tu veux...

Elle me montre son téléphone, droit devant mes yeux. Que j'écarquille la seconde d'après.

- Oh. Mon. Dieu. C'est bien ce que je pense ?

- Je crois bien, dit-elle avec un sourire complice.

- Ahhhhhhh !!! M'exclamé-je en sautant littéralement de joie.

- Dehors ! Nous crie la documentaliste, furieuse.

- On partait de toute manière ! Hurlé-je de joie en prenant le bras de mon amie.

- Ah bon ? Mais je n'ai pas terminé de lire Montaigne moi !

- C'est en français tu comprends rien, fait pas genre !!!

Je suis tellement heureuse que j'ai envie de sauter partout. Là, tout de suite.

- Tu sais ce que ça veut dire, hein ? Me demande-t-elle en me regardant droit dans les yeux, avec un sérieux soudain.

- Ça veut dire qu'on a exactement trois semaines pour trouver un moyen de nous faire gagner 4 ans.

- Exactement.

Je lui souris à mon tour, presque diaboliquement. Oui, son plan était diaboliquement excitant et tout aussi risqué...
🌊
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Hey ! Bonjour à vous tous ☺️
Comment vous allez en ce dimanche de vacances ?

Moi ça va super, je viens tout juste d'avoir Attirance criminelle de Jenn Guerrieri 😍 de la super lecture en perspective 🤤

Bon sinon, qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? (Un peu court je l'avoue 🤷🏼‍♀️)

Vous pensiez réellement qu'Iliana arriverait à respecter les ordres qu'on lui donne ? Surtout concernant sa maman ?

Sans parler du sacré coup qu'elle prépare avec Lindsay...

A suivre...

Des bisous, Lina 😘

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