37 - Rencontre étonnante

Chapitre 37 : Rencontre étonnante

- Lève les yeux de ton fichu portable, la sermonna Conrad.

Céleste exécuta son ordre, mais dans le seul but de lui renvoyer un regard agacé, puis ses yeux furent irrémédiablement attirés par l'écran de son téléphone. Elle marmonna une phrase incompréhensible pour son partenaire, puis fixa désespérément le portable qui vibrait sans discontinuer. La conférence était achevée depuis quatre heures, mais la jeune fille avait le poids de cette culpabilité pesante sur ses épaules, bien qu'il l'en dédouane depuis deux-cent-quarante-minutes. Tous les mots qui puissent servir pour la réconforter amplifiaient son malaise et étaient inefficaces, alors le garçon fixait la patineuse dans l'espoir que celle-ci daigne s'excuser de sa mauvaise humeur. Mais il n'en fût rien et elle continua à grommeler à chaque fois qu'un article avait un titre des plus aguicheurs mais que le contenu était aussi vide que leur cerveau. Les journalistes s'étaient passés le mot pour l'accabler à propos de son mutisme, où alors s'était juste ce qu'attendait les lecteurs, mais de toute évidence, les journalistes n'étaient en aucun cas innocents, et particulièrement Elijah O'brian. Comment faisait-il pour percer ses défenses ? Chaque fois qu'une rencontre avait eu lieu, elle avait suscité un tel intérêt que les journaux en faisaient les gros titres.

Son compte instagram venait de gagner plusieurs milliers d'abonnés. Elle soupira et constata que ses messages privés ne désemplissaient pas, bien au contraire, toutes les minutes, de nouvelles photos de profil apparaissaient. Ses abonnés étaient divisés, la plupart voulait y croire, mais au vu des circonstances, c'était compliqué, d'autres ne comprenaient pas ce revirement de situation et soufflaient d'exaspération - elle était la plus pathétique des filles - et les derniers, la plus rare partie, la soutenaient, coûte que coûte. Même des médias non-sportifs s'intéressaient à l'affaire et relataient quelques détails en sa faveur. Finalement, même sans qu'elle n'ai eu la force d'avouer que les dirigeants lui avaient dissimulé ce dopage, beaucoup lui ont exprimé son soutien, mais la jeune fille n'en demeurait pas moins triste. Elle ne cherchait pas la pitié, ni même leur approbation, ils la détestaient encore il y a quelques heures, elle voulait simplement attirer l'attention des juges du tribunal. Certains journaux indépendants prenaient sa défense mais comme leur nom l'indiquait, ils étaient minoritaires et trop sous-estimés pour qu'il les prenne au sérieux. Pourtant, ils constituaient son meilleur atout, tout le développement de l'interview y était, et ils détaillaient même leur comportement. Ils étaient dans le vrai sur la plupart des analyses. Sans qu'elle ne demande son reste, son téléphone disparu de ses mains, et elle vit Conrad s'amuser avec.

Le garçon eut un sourire narquois, enfin encore plus que d'habitude et l'agita pour lui signifier que si elle le désirait vraiment, elle n'avait qu'à bouger. Céleste râla, pour la forme évidemment, et commença à courir après son partenaire, qui zigzaguait parmi la foule de licenciés qui fréquentaient le centre. Ce dernier avait une bonne longueur d'avance, mais fort heureusement pour elle, il croisa la route de Félix, qui réprimanda leur course dans un bâtiment. Céleste le dénonça aussitôt, tandis que l'entraîneur leva les yeux au ciel, désabusé. Ses élèves lui donnaient parfois du fil à retordre avec leur comportement enfantin, mais au fond, il savait qu'ils se préservaient. Ils avaient tant souffert, et ils restaient deux excellents athlètes quand ils s'y mettaient, alors Félix ne pouvait blâmer leur escapade imaginaire. Conrad fût forcé de s'arrêter net, et Céleste récupéra ainsi son téléphone, qu'elle rangea immédiatement dans sa poche. Le regard de leur coach passa de l'un à l'autre, attendant une explication sur ce défi.

- Elle a passé sa matinée sur son téléphone, et je n'exagère même pas.

- Es-tu sa mère pour la priver de son téléphone ?

Céleste eut une expression de victoire, et s'appuya sur l'épaule de son partenaire, elle était insupportable et en avait parfaitement conscience, mais ce petit jeu l'amusait, le garçon réagissait si vite que s'en était presque épuisant. Comme elle l'avait anticipé, il fronça les sourcils et voulu lui taper son épaule, mais elle était déjà partie et courait à travers la foule. Il se lança à son tour, s'excusant auprès de Félix, qui n'exprimait plus rien. Ils avaient des raisons, mais ils l'épuisaient tout de même. Chaque fois que le coach entraînait de nouvelles recrues, il imaginait que ce seraient les dernières, et que ses élèves auraient raison de lui. Finalement, ils lui avaient toujours laissé du répit, mais ces deux-là jouaient dans une autre cour, ils se révélaient particulièrement coriaces, mais aussi tellement attachants qu'il ne pouvait se résoudre à les laisser tomber. Dès qu'il passa le seuil de la porte, il entendit des cris, bien que modérés pour une fois, et la jeune fille brandissait son portable, en signe de contestation.

- On va bien trouver une autre solution, comme je sais pas, pourquoi pas contacter la fédération ? Ils t'ont toujours plus ou moins soutenus non ?

- Non, c'est seulement Elijah O'brian qui me défendait. Sauf que c'est aussi à cause de lui que je suis dans une position délicate !

- T'as dit que des journaux indépendants plaidaient ta cause, pourquoi ne pas leur en parler ?

- Si n'ai rien dit ce matin, c'est pas pour le répéter au premier venu.

Félix écourta leur discussion en se raclant la gorge, et la jeune fille détourna les yeux, rouge pivoine. Maudit soit sa faculté de rougir en quelques secondes. Son entraîneur croisa les bras, et s'assit sur la chaise qui lui était réservée. Tous les coachs en avaient une d'attitrées à leur arrivée, et généralement, leurs élèves la décoraient afin qu'il s'y sente plus à l'aise. La sienne était en or, couleur de la victoire, et plusieurs portraits y figuraient, notamment ceux de ses anciens élèves. La pièce, bien que déjà très exiguë, parut perdre plusieurs mètres carrés au vu de la tension qui régnait. Céleste débuta ses étirements, mais son coach lui demanda de venir pour expliquer la situation.

Depuis le début de cette affaire médiatisée, son entraîneur s'était muré dans le silence et la pensait à même de régler certains aspects de ce déconvenue seule, sans l'aide de quelqu'un. Il n'avait jamais exigé la moindre informations à ce sujet, prétextant que toutes ces histoires l'ennuyaient. Elle lui en était éternellement reconnaissante, c'était le seul à se préoccuper d'elle, en justement, ne faisant rien qui puisse la rendre mal à l'aise. Si son envie de détails tombaient mal aujourd'hui, elle ne pouvait l'en blâmer, avec toutes les rumeurs qui circulaient sur elle ces derniers temps, il y avait de quoi perdre la tête. Félix ne faisait aucune différence entre Conrad et elle, et prenait exactement le même plaisir à leur enseigner cette discipline qui faisait partie intégrante de sa vie. Il insistait sur l'objectivité, bien que le patinage artistique soit un sport de jugement et donc que beaucoup de juges n'appliquaient pas cette règle absolue, mais lui-même n'en tenait pas compte. Lui savait ce qu'il faisait, et répétait qu'il ne pourrait se regarder dans une glace s'il osait, délibérément, fausser le résultat d'une compétition.

- Qu'est-ce que tu sais ?

- Raphaël m'a parlé, et ils l'ont forcé à t'administrer ce médicament. Il s'obstinait à ce que tu gardes le même traitement puisque tu n'en avais pas besoin. Ludmila a été moins difficile à convaincre, mais elle regrette tous les jours son geste. Par contre, je ne sais rien à propos de ce qu'il se passe là-haut.

Ses élèves lui jetèrent un regard interloqué, comment était-il au courant de tout ça ? Il donnait l'impression de vivre dans une grotte parfois, avec ses références décalées et ses goûts en matière de films, mais pourtant, il avait fait l'effort, pour elle, de prendre part au discussion afin d'évaluer l'ampleur des dégâts. Céleste inspira profondément, et s'assit en tailleur. Jamais l'histoire n'avait été racontée, elle l'avait grossièrement fait pour expliquer rapidement à Conrad, mais il ignorait l'entièreté de l'affaire, et la raison de son silence lors de l'interview ce matin-même.

- Depuis le début, quelque chose me chiffonnait. J'avais ingéré des anti-douleurs, mais apparemment la quantité était trop faible pour qu'ils en soient la cause. Mais de mon plein gré, c'était l'unique substance que j'ai avalé.

A la mention de son consentement, le quinquagénaire leva subitement les yeux vers Céleste, qui tentait raisonnablement de maintenir son flot de pensées.

- Alors, j'ai commencé à chercher ailleurs. Et il se trouve que tout concorde. Ducastel voulait être à la tête de la patinoire depuis le mois de novembre, et cet homme peut se montrer très persuasif quand il le désire. Aubray a cédé, la somme d'argent devait être colossale, il adore cette patinoire, et ils ont commencé ce que j'ai appelé le contrat de toute une vie. C'est Ducastel qui tirait les ficelles, mais Aubray endossait les risques. Et s'il est parti, c'est parce que la situation devenait trop préoccupante. Ils croyaient en moi, mais pas suffisamment pour me faire confiance, Ducastel a tout misé sur moi, j'étais son espoir. Il a investi ses propres économies pour me voir gagner.

Chacun de ses mots la dégoûtaient encore plus, et au vu des expressions similaires sur leur visage, le groupe était sur la même longueur d'onde ; cet homme était horrible. La bouche soudainement sèche, elle se pinça pour se donner bonne contenance et souffla afin de retrouver une respiration normale.

- Il a convaincu Raphaël, sûrement en le menaçant de le renvoyer, de me prescrire les médicaments. Et pendant la période qui précédait les championnats, Ludmila m'a forcé de nombreuses fois à boire. Ce n'était pas la première fois, alors je n'ai rien remarqué. Il est vrai que je tenais plus longtemps lors des entraînements, mais j'avais mis ça sur le compte de l'adrénaline. En bref, tout le monde a été manipulé par Ducastel. Raphaël et Ludmila n'avaient pas le choix, et Aubray pour l'amas du gain, mais il paraissait sincère. Ils ont tous été de vulgaires pions pour qu'il obtienne ce qu'il voulait tant. En prenant son poste en avril, il était certain d'être innocenté, puisque l'affaire remontait à fin février.

Raconter ce qu'elle avait gardé pour elle-même pendant tout ce temps ne lui avait pas été bénéfique, cela ne lui avait pas changé la vie et elle sentait qu'ils s'en voudront de ne pas être intervenus plutôt. Félix rompit sa promesse de conserver la distance entre ses élèves et lui pour l'enlacer, ce qui était son premier geste d'affection envers elle depuis leur affiliation. Conrad se joignit à l'étreinte et s'excusa de nombreuses fois. La culpabilité était maintenant sur tous les visages, et Céleste se maudit d'avoir été si peu discrète.

- Et ce matin, je me suis rappelée que c'était lui qui avait toujours contrôlée ce que je faisais. Il m'avait mis en garde, si je ne l'écoutais pas, je pouvais dire adieu au patinage.

Le dilemme repassait sans cesse dans son esprit, et elle était incapable de se résigner à quitter cet univers qui l'avait accueilli et l'avait vu grandir au fil des années. C'était son unique moyen de garder contact avec la terre ferme, elle ne pouvait l'abandonner, et cela lui posait d'autant plus de problèmes. Elle stabilisa sa douleur, concentrée au centre de sa poitrine, pour les rassurer, et leur demanda simplement de passer à autre chose. Elle leur promit de contacter un journal dès qu'elle trouverait celui qui saurait l'aider dans sa quête du haut niveau et c'est ainsi que l'heure d'entraînement s'acheva pour les deux partenaires, confrontés au tempête d'un monde où les criminels sont les rois.

Elle eut tout juste le temps de se laver les cheveux, que sa mère lui envoyait déjà un deuxième message pour lui signifier qu'elle l'attendait dehors, sur le parking. Comme toujours maman. Effectivement, la voiture de sa mère n'était pas éteinte et le moteur tournait bruyamment quand elle monta devant, sur le siège passager. La première fois qu'elle en avait eu l'autorisation, la joie lui avait irradié la poitrine, avant de se rendre compte que cela changeait uniquement sa vision. Son portable vibra. Cependant, elle avait désactivé les notifications d'Instagram, donc cela voulait dire qu'un de ses amis essayaient de la joindre.

Comment tu vas depuis ce matin ? T'es dispo cet après-midi ? :)

Eden usait systématiquement de ce smiley lors d'une conversation, il n'utilisait que ceux qu'il fabriquait lui-même grâce à des signes de ponctuation.

Enlève le fait que les gens me harcèlent sur Insta, ça va et toi ? Non désolée, je suis avec ma mère

Plus simple et efficace, son message pouvait paraître froid mais le garçon savait que Céleste n'en utilisait jamais. Elle reçut à nouveau un message mais le regard curieux de sa mère lui coupa l'envie d'en découvrir le contenu.

- Ne vas-tu pas être malade ? Tes cheveux sont trempés, tu aurais dû les essuyer.

- Tu m'as envoyé deux messages en une minute, je me suis dépêchée.

- Pardon, j'oublie que tu as seize ans parfois. C'est passé si vite.

Céleste leva les yeux au ciel face à tant de nostalgie. Peut-être que sa mère ne s'en souvenait pas, mais l'époque insouciante de la petite enfance avait été écourtée par le désir absolu de gagner. Les allers-retours entre la patinoire et la maison faisait déjà partie de son quotidien.

- Ce soir, Cassie nous présente son petit-ami.

- Elle est arrivée depuis quand ?

Son enthousiasme trahissait sa volonté de rester stoïque. Mais sa sœur revenait assez peu dans la région, alors chaque occasion de se voir était incontournable.

- Ce matin, très tôt. Elle est passée en coup de vent pour l'interview. D'ailleurs, tu as relativement bien géré la situation. Même s'il aurait fallu que tu sois légèrement plus convaincante vers la fin.

Céleste écarquilla les yeux. Sa mère venait de lui faire un compliment à propos de sa gestion du stress et de son attitude, ce qui relevait presque du miracle selon elle. Avec un grand sourire, le reste de la route fût plus silencieux. Elle accueillit Cassie avec grand plaisir, et cette dernière lui offrit son cadeau d'anniversaire en retard. De nouveaux vêtements pour les entraînements de sa marque favorite. Elle la remercia, et réclama plus ou moins discrètement de voir comment était son petit-ami. C'est non sans une surprise non dissimulée que la mère comme la fille découvrirent qu'il attendait sur le canapé. De dos, la jeune fille ne distinguait que des cheveux bruns, mais elle constata qu'il avait vêtu son plus beau costume pour impressionner ses parents. Cassie l'appela et à sa façon de répondre, Céleste désenchanta. Cette voix, cet accent qu'il possédait, ce n'était nul autre qu'Elijah O'brian, qui avait activement participé à la création de soupçon sur ses performances, et qui, en plus du reste, continuait à la déstabiliser à chacune des rencontres.

Dans sa tête, des centaines d'émotions se diffusaient, et elles se mélangeaient toutes comme si elles étaient intimement liées. Un fourmillement désagréable au sein de sa poitrine se formait. Comment se faisait-il que sur tous les parisiens, Cassie puisse se mettre en couple avec le seul qu'il ne fallait pas ? Une colère sourde prenait le dessus sur tous ses autres sentiments, comment avait-elle osé l'amener chez-eux ? Peut-être que c'était quelqu'un à qui elle tenait vraiment, mais il restait un journaliste qui était accessoirement spécialisé sur son cas. Son visage était crispé par la rage d'être mise devant le fait accompli, et quel fait !

Sans attendre plus d'explication, elle monta deux à deux les marches et s'enferma à clé dans sa chambre. Son lit fût son meilleur soutien pour ressasser encore et encore la scène irréaliste qui venait de se dérouler. Sa sœur vient dîner à la maison, ce qui constitue déjà quelque chose d'étrange, et vient présenter son petit-ami, motif très suspect. Et ce petit-ami est journaliste, elle ne les aime pas, mais pour sa sœur, elle peut faire un effort. Il est journaliste sportif, c'est déjà beaucoup plus compliqué, et, comme de par hasard, journaliste sportif qui s'intéresse uniquement à son cas et qui a lancé le scandale. Le hasard n'existait pas, la vie s'amusait simplement beaucoup trop d'elle, aucune autre explication n'était envisageable. Plus tard dans la soirée, ses deux frères et sœurs, Ariane et Léandre, se relayèrent pour tenter de la faire sortir, et après maintes supplications, elle céda.

Le dîner était succulent, sa mère était bonne cuisinière, mais l'ambiance n'était pas au beau fixe. Les jumeaux tentaient d'en savoir plus sur ses origines, le poste exact qu'il occupait et ses différents loisirs. Elle plantait désespérément sa fourchette dans la viande quand la porte d'entrée s'ouvrit sur son père, détrempé. Céleste se maudit de ne pas avoir d'appareil photo pour encadrer la tête que tira son père en remarquant Elijah à table. Sa mère se leva subitement de table pour lui expliquer la situation, et il s'assit, plus accueillant et enclin à connaître ce jeune homme qu'il qualifia après coup de charmant. Le charme avait visiblement opéré sur tout le monde sauf elle. Ils voulaient tout savoir sur la façon de vivre aux États-Unis et dans son état et sur leur rencontre. Céleste s'était faite la promesse de ne pas intervenir, mais comme Félix, elle changea brusquement ses plans.

- Saviez-vous que c'était ma sœur ? Aviez-vous des bonnes intentions ?

Elle le menaçait de sa fourchette où l'un des piques était occupé par un morceau de viande. Il avait fermement insisté pour que tout le monde le tutoie, mais elle voyait mal le fait de repasser au vouvoiement dans une autre interview. De plus, elle n'avait aucune envie de se sentir assez proche pour sauter les étapes en quelques heures. Il devait le mériter pour qu'elle le fasse. Le dîner fût un régal pour tous les membres de la famille et pour Elijah, qui remercia plusieurs fois sa mère pour l'effort qu'elle avait fait pour lui. Et en plus de cela il est gentil, mais a-t-il seulement un défaut ? Céleste venait de trouver sa nouvelle mission, comprendre d'où sortait ce garçon à l'air, et uniquement à l'air, parfait.

***

Bonjour  !

Sacrée nouvelle pour Céleste ! Cette coïncidence était trop belle pour que je ne la saisisse pas ahah. Comment imaginiez-vous la rencontre ?

Et également grosse confession de Céleste sur la façon dont elle s'est retrouvée au sein de toute cette affaire. Je sais que ça peut paraître gros (le fait qu'elle le comprenne toute seule et tous les détails) mais c'était beaucoup plus simple pour moi, je l'avoue !

Sinon, merci beaucoup pour ces derniers jours, on a passé la barre des 900 !


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