29 - Éternel recommencement

Chapitre 29 : Éternel recommencement

- J’avais parié sur Conrad ! Non sérieux Céleste, tu m’as fait perdre dix euros.

Depuis la fameuse soirée où elle avait maladroitement embrassé Eden, après une très longue soirée, riche en émotion, il s’était écoulé près d’une semaine. Céleste avait nettement sous-estimé l’impact des rumeurs, et la vitesse à laquelle elles pouvaient se propager. Le lendemain, tout le monde était au courant et les dévisageait autrement, en se permettant d’ajouter des commentaires, ce qui avait le don de la rendre irritable, enfin plus qu’auparavant. Même si personne dans le centre et sur les réseaux sociaux n’ignorait la nature de la relation, où plutôt si, puisque eux-mêmes ne l’avaient pas clairement défini, ils tentèrent de maintenir un semblant de vie privée, ce qui s’avérait être une tache ardue. Olivia n’échappait pas à la règle, et malgré sa gentillesse dans la vie quotidienne, elle ne prit pas la peine de lui répondre et se réfugia dans la salle où le cours allait débuter avec son partenaire. Après des mois à subir de la haine de toute part, dans les médias, sur internet et dans le centre-même, là voilà incapable de gérer ce qui circulait à propos de son image. Céleste ne pouvait savoir précisément qui l’avait répété, mais elle maudissait fort cette personne. Son téléphone vibrait tout le temps, ils étaient assaillis de message de félicitations et d’encouragements. Ils n’en parlaient pas, mais cette sur-médiatisation ne plaisait pas à Eden, qui se contentait de vivre sa vie, sans changer ses routines. Le temps auparavant consacré à Céleste restait le même, et les deux acteurs de cette active rumeur n’intervenaient jamais.

Mais la réaction d’Olivia n’était pas isolée, beaucoup l’imaginaient avec Conrad, et le mur qu’elle partageait en commun avec lui sur les réseaux sociaux, -une idée pour les rendre plus populaires des directeurs, en était une preuve. Des centaines de fans, pour la majorité ne dépassant pas les dix ans, écrivaient et déversaient leur haine dans tous les formats possibles ; commentaires, messages personnels ou story, en oubliant que le compte concernait des êtres humains. L’affaire suscitait néanmoins un intérêt pour les journalistes, qui défendirent ardemment son cas, alors qu’une semaine avant, tout le monde se moquait de la prise de position d’Elijah O’brian. Ils retournaient si vite leur veste que Céleste s’en trouva presque peinée pour eux, ils n’avaient plus assez d’actualités qu’ils étaient obligés de s’intéresser aux amours d’une adolescente. Elle déclina toute proposition d’interviews, alors que la direction y était favorable. Cela ne les concernait pas, sa vie privée resterait à l’abri des regards.

Les rares personnes qui n’avaient pas donné leur avis était son entraîneur, et Conrad, fidèle à lui-même, qui n’écoutait que les histoires qui l’intéressaient réellement, celles qui ne se mêlaient pas des affaires intimes et qui étaient vérifiées. Il l’avait entendu et même assisté à la scène puisque c’était ses parents qui étaient en charge de l’amener chez-elle, mais s’était passé de commentaires. Son partenaire avait néanmoins haussé le ton à l’égard de jeunes licenciés qui colportaient d’autres fausses rumeurs, et quand certains l’abordaient sans vergogne. Autrement, il agissait comme Conrad Schmitt, et comme il l’avait toujours fait. Félix se souciait peu de ce qu’il se passait au centre, il partait du principe que tout le monde a déjà été jeune, et que personne n’était donc en mesure de la blâmer. Elle commença ses étirements, quand Conrad entra sans frapper. Ils connaissaient les horaires exacts de leur entraîneur et ne prenait plus cette peine, à part en cas de retard excédant les quinze minutes, il les tolérait. Il sortit sa bouteille et fixa Céleste pendant qu’elle s’entraînait. Sentant son insistance, elle s’arrêta.

- Quoi ?

- Ça va se calmer ? J’ai été patient pour l’histoire du dopage, puisque je ne suis pas concerné, mais comme on commence à m’inclure dans vos histoires, j’aimerai bien savoir quand ses gamins vont s’arrêter.

Son ton était dur et plus ferme que les dernières fois qu’elle lui avait adressé la parole en cours. Mais ils n’étaient jamais complètement seuls, des oreilles traînaient toujours ou le regard sévère de Félix les contraignait à se taire. Il s’appuya contre le mur, but une gorgée de sa bouteille, et posa à nouveau son regard sur elle. Conrad avait évolué en l’espace de sept jours, son comportement était différent, plus sage, sans piques qui la rabaissaient gentiment, il ne souriait même plus. Elle avait l’impression de mal agir sans avoir changé quoi que ce soit.

- Tu l’as dit, ce sont des gamins, ils vont se lasser.

Peu convaincu par les arguments, il étira ses jambes dans son coin. Elle remarqua que la tête du garçon était baissé, et qu’il avait des cernes immenses qui s’étendaient. Son visage était creusé par un manque de fatigue, mais elle n’osait lui demander la raison de son état. Contrairement à Eden, il avait malheureusement connu le flux médiatique qu’engendrait l’adhésion avec celle qui défrayait la chronique, et ce n’était pas le fait de se retrouver au sein de cette affaire qui le mettait dans un tel état, malgré plusieurs approches maladroites, elle pouvait néanmoins se vanter de le connaître un minimum. Elle s’approcha timidement, et posa son bras sur son épaule, ce qui le fit sursauter.

- Pourquoi tu ne dors pas la nuit ?

- Je dors.

- Tu as des cernes de trois mètres, argua-t-elle, en faisant le grand écart.

Il ne répondit pas et se détourna de son attention. Les questions matinales n’étaient pas son fort, et il fut sauvé par l’arrivée de leur entraîneur, détrempé par une pluie diluvienne. Son parapluie n’avait pas résisté au torrent qui s’était abattu sur la ville, et il s’était retrouvé plié, inutilisable désormais. Depuis leur représentation, ils avaient eu le temps de reprendre des détails manqués lors de leur performance, en visionnant de nouveau les images. La qualité était réellement propre, le photographe avait saisi la beauté de leur costume, leur mouvement synchronisé, tout avait été pris à sa juste valeur, et malgré l’arrêt des photographies, Céleste parvenait à deviner l’extension de l’action qui se déroulait les secondes qui avaient suivi la coupure. Après leur passage, et l’intervention de Pénélope, leur entraîneur avait tenu à longuement les féliciter, leur travail acharné avait sacrément payé. Jamais les progrès de ses élèves n’avaient été aussi fulgurants, mais jamais il n’avait enseigné à deux jeunes aussi déterminés par la réussite. La maîtrise de Conrad leur permettait d’avancer plus vite, et comme Céleste s’entraînait chez-elle aussi, elle était capable de revenir après un week-end avec un nouvel élément technique d’appris.

La victoire ne résidait pas seulement dans une discipline rigoureuse pour travailler et un entraînement extrême qui repoussait leur limite d’adolescents. La volonté y jouait, tout comme l’envie de réussir, et jamais Félix n’avait rencontré quelqu’un comme la jeune fille. Déterminée, ambitieuse, qui se donnait les moyens de réussir, peu importe les sacrifices. Céleste était quelqu’un d’unique en son genre, elle agissait plutôt que de parler.

- Encore une dispute ? Oh, pense à dormir la nuit Conrad, ajouta-t-il après quelques secondes en apercevant le visage de son élève.

Céleste se fendit d’un sourire signifiant « j’avais raison » à son partenaire avant de revenir sur sa partie, pour commencer ce que leur demanderait Félix. Le rythme des entraînements variait selon les besoins, mais généralement, il était identique à la fin de leur chorégraphie, il s’accélérait en fin de semaine lorsqu’il se rendait compte que la date des compétitions s’approchait dangereusement. Ce matin, ils travailleraient les sauts lancés et le double axel en particulier, qui leur posait quelques problèmes. L’Axel était réputé pour être le plus difficile en raison de sa rotation de deux tours et demi, et pour avoir concouru de nombreuses fois avec un triple, il demandait une énergie de tous les diables. Mais son nombre de point valait des heures passées dessus. Une heure sur le sol, et l’autre sur la glace. Elle reviendrait chez-elle avec des bleus, bien que certains datant d’une semaine ne soient toujours pas effacés.

- Céleste, fait moi un double axel seule déjà.

La patineuse s’exécuta. Deux rotations et demi, et chuta à l’atterrissage. Elle massa sa cheville quelques instants, avant de recommencer, sous l’œil inquisiteur des garçons. Il ne parlait plus, et ses élèves, pour autant, savaient interpréter son silence, il n’était pas satisfait, il en voulait plus. Deux autres sauts lui furent nécessaires avant d’atterrir de manière correcte. Sa réception était bancale et penchée, mais il hocha la tête. Il n’y avait pas un bruit, excepté le bruit tonitruant de la pluie qui versait des trombes d’eau sur la tête des licenciés qui couraient. Elle avait toujours eu ce côté apaisant, berçant autrefois la jeune fille, qui s’endormait au son des gouttelettes contre sa vitre. Conrad prit place, en face des tapis où il était censé, délibérément et en toute conscience, la jeter afin qu’elle effectue son double Axel. Parfois, Céleste se demandait qui avait eu l’idée d’inventer cette discipline où les blessures étaient les plus nombreuses, et où le mot peur n’avait pas sa place. Elle l’avait rayée de son vocabulaire. Mais chaque jour, elle le maudissait. Elle le laissa placer ses mains sur ses hanches, qui étaient glacées, avant de la lancer en l’air, à environ un mètres de hauteur. Elle n’eut le temps de faire que deux tours, puisqu’elle frôla le tapis alors qu’elle entamait la moité du troisième tour. Son corps s’écroula contre le tapis, mais protégée par cette sécurité, elle se releva aussitôt.

Sept essais plus tard, les résultats n’étaient toujours pas concluants. Céleste avait du mal à faire les deux rotations et demi, et en plus de cela, sa réception se faisait assise, puisqu’elle n’arrivait pas à atterrir debout. Elle prenait trop de temps. Félix proposa la technique du harnais, qui l’avait grandement aidée lors de son apprentissage des sauts avec Ludmila. Elle était attachée, mais ne le sentait jamais, et n’avait plus peur d’être plus rapide dans ses rotations. Sa première peur étant de mal retomber et de se casser à nouveau la cheville. Dix essais plus tard, ce n’était toujours pas ça, et la patience de Conrad venait à bout. Il soufflait à chaque échec, et ses bras commençaient à lui tirer. Elle avait beau être légère, porter son poids à bout de bras n’était pas une partie qui le charmait beaucoup. Félix conclut à une pause.

- Vous n’avez pas remarqué que vous avancez nettement plus vite lorsque vous vous entendez ?

- Demande-lui, il refuse de me parler, le dénonça sans remord Céleste.

Sa tête tournait à cause des rotations, mais elle avait l’habitude, entre les pirouettes qui avaient endurci sa capacité à ne plus avoir un mal de tête, et les quadruple sauts, elle devait simplement rester deux minutes sans bouger. Conrad massait ses bras, et baissait la tête sur le sol. Ce dernier n’était pas de première jeunesse, et il le dégrada en arrachant machinalement les parties qui s’en allaient déjà. Céleste fut tentée de le remettre à sa place, mais elle jugea que la tension était suffisamment élevée pour ne pas en ajouter.

- On avance vite.

- C’est la troisième séance qu’on leur consacre, rends-toi à l’évidence, le contredit le quinquagénaire, en s’installant à côté de son élève.

Céleste s’assit en face de lui, en tailleur. Elle l’avait imitée, sauf que lui, en plus, avait posé son coude contre sa joue, ce qui lui conjurait un air d’enfant qui boude. Elle s’en voulait, même si son attitude lui avait semblé correcte, elle avait dû le brusquer, et ils n’avançaient plus dans la leçon, ce qui avait le don de l’agacer. Même si le couple ne pouvait plus réellement dire qu’ils étaient en retard puisqu’ils avaient rattrapé ceux de leur âge, ils avaient des difficultés sur des éléments basiques pour les autres. Toute la base de la technique avait été dispensée, mais ils tombaient régulièrement, où rataient carrément une figure imposée.

- Ça va recommencer, et personne ne dira jamais quoi que ce soit, dévoila-t-il.

Il semblait nerveux, et préoccupé. Félix parut saisir la raison de son trouble, qui quant à elle, lui échappait. Qu’est-ce qui recommencerait ? Elle n’en avait aucune idée, et le duo ne s’occupait pas de savoir si elle comprenait. Cependant son entraîneur rejoignit son élève en fronçant gravement les sourcils. Il avala trois fois sa salive avant d’être en mesure de trouver une phrase réconfortante à dire.

- Il semble être un bon garçon, sincèrement, je ne pense pas. Et puis, tu penses qu’elle restera là, les bras croisés ?

- Lui aussi était censé être un bon garçon.

Céleste était perdu, elle avait néanmoins compris que la dernière phrase de Félix lui était adressée, mais avait perdu le fil de la conversation. De qui parlaient-ils ? Et que sous-entendait-il par l’emploi de censé ? Les yeux de Conrad exprimaient une infinie tristesse, il était hanté par de vieux démons. Elle n’avait pas l’accès à la raison de son état léthargique, mais bien décidée à lui rendre la pareille suite à son soutien, Céleste l’obligea à relever la tête. Elle soutenu son regard, mais ses yeux étaient fuyants. Elle ne réussirait pas à le convaincre de parler, et c’est dans cette ambiance morose, que le cours se déroula. Ses sauts étaient catastrophiques, et ses atterrissages relevaient bien souvent du miracle. Même le double flip présenté lors du spectacle ne fût pas réussi et lui valut un hématome sur sa hanche. Félix n’annula pas pour autant la séance sur glace, alors que tout entraîneur sensé l’aurait sans nul doute fait. C’était son meilleur coach, prévenant et attentif à chacune de ses blessures, mais parfois, il était buté dans ses idées et voulait à tout prix les réaliser. Ce fût le cas de ce matin, obnubilé par le sentiment qu’une fois sur la glace, ils réussiront, comme avec la représentation finale, il n’écouta pas la plainte de Céleste, qui se plaignait de douleur. Conrad n’avait même pas tenté le coup, il était impossible à freiner dans ce cas.

Une colère sourde s’emparait d’elle, et de cette haine mûrie lors d’une seule heure de cours, en résultait une performance étonnante compte tenu des sauts sur le sol. Le flip ne fût pas une difficulté, tout comme tous les autres, et elle sentait que l’Axel n’était plus si loin. Motivée par la colère, la jeune fille réussit les cinq premiers sauts lancés. Puis ce fût les premières chutes, les premiers cris quand elle tombait pour la troisième fois sur sa hanche gauche, les premiers supplices pour arrêter. Dans les yeux pourtant d’habitude si calme et si rayonnant de son entraîneur, ne transparaissait que la rage de vaincre. Elle revoyait les séances interminables avec son ancienne coach, Ludmila, la première qui ai cru en elle. C’était un éternel recommencement, une fois qu’ils étaient fixés sur le potentiel de la patineuse, ils l’entraînaient jusqu’à l’épuisement. Félix, qui lui avait toujours promis de ne pas se comporter comme ces bêtes de foire, infâmes et sans pitié, s’était transformé. Son visage grimaçait dès qu’elle se levait, elle ne sentait plus sa hanche et sa cheville, elle avait terriblement mal.

La vie n’était prévue que pour former un cycle infini, mais elle ne supporterait pas un deuxième entraîneur dans la même folie de la faire gagner à tout prix. Ludmila avait accepté le contrat, parce qu’à travers sa jeune élève qu’elle qualifiait de prodige, elle retraçait sa vie de patineuse olympique. Puis elle s’est prise d’affection pour Céleste, mais ses premières intentions n’étaient pas bonnes. Elle eut l’impression que ce fût le cas inverse pour Félix, il était persuadé de ne pas tomber dans la même frénésie que les autres coachs, puis ayant aperçut ce dont elle était capable en duo, n’avait pas su résisté et avait lâchement succombé. Ses exigences étaient toujours plus fortes, et si la jeune fille restait trop longtemps sur la glace, il la sermonnait et lui faisait remarquer que la sieste n’était pas au programme. Céleste n’était pourtant pas fatiguée, mais son corps lui criait de se reposer. Après plusieurs chutes impressionnantes, elle n’eut pas la force de se relever. La dernière avait été d’une violence extrême, son corps n’avait pas apprécié le rebond sur la glace. Conrad s’empressa de venir à ses côtés, bien que son geste lui apporta du soutien, elle le trouva bien hypocrite. Félix sortit de son état second, qui l’avait emporté, pour l’aider à se relever et à l’amener en tribune. Elle ne sût pas le déclic qui l’avait transformé puis conduit à redevenir celui qu’il était, mais elle espérait que cela ne se produise plus jamais. Elle souffrait, et des bleus avaient eu le temps d’apparaître, pour certain de la taille d’un melon, comme celui à sa hanche, qui enflait à mesure que le temps passait. La séance avec Félix était terminée, mais la journée ne s’achevait que dans plusieurs heures, et entre-temps, il lui restait une heure et demi de renforcement musculaire, une de cardio et deux heures d’interprétation. Et c’était dans ces moments-là que l’anti-douleur proscrit prenait tout son sens.

Après une visite médicale, durant laquelle son médecin lui prescrit ces médicaments bannis, elle put enfin respirer. Ses parents n’arrivaient que dans une demi-heure, leur emploi du temps ne coordonnait pas toujours, elle en profita pour traîner du côté de l’équipe de hockey. Elle ne connaissait pas les horaires de cette dernière, surtout que comme elle, leur cours ne se résumaient pas à seulement des matchs d’entraînement, mais coup de chance -le seul de cette journée, il ne restait plus que quelques garçons qui traînaient sur leur téléphone. Elle attendit qu’Eden sorte, et étonné de la présence de Céleste, en fit tomber le sien.

- Bon entraînement ? lui demanda-t-il, en le ramassant.

- Catastrophique. Et toi ? Ils t’ont embêtés ?

Il hocha la tête.

- Marius s’est chargé de les prévenir de me laisser tranquille.

Elle écarquilla les yeux, elle aurait aimé être là. Le centre était désert en fin d’après-midi, c’était l’entre-deux où il soufflait, avant d’accueillir les cours des enfants qui étaient toujours surexcités. Quand elle marchait, son bleu la tiraillait, mais elle fit de son mieux pour ne pas faire de grimace à chaque pas. Elle prendrait deux anti-douleur le lendemain pour se sentir mieux. Cependant, Eden glissa une main dans son dos, et appuya sur sa blessure. Elle ne put retenir une exclamation. Céleste n’était pas tactile, mais sans le vouloir, il avait commis deux erreurs en l’espace d’un geste.

- Je suis tombée ce matin, mais c’est rien.

- Montre-moi.

Elle dodelina négativement de la tête, la patineuse refusait qu’il ai ce pouvoir sur elle, ce n’était pas la première fois que cela arrivait. Elle se soignait très bien toute seule, il n’avait pas besoin de la protéger. Il s’arrêta, et croisa les bras. Il voulait jouer à cela ? Très bien, elle était une concurrente dure à battre.

- J’ai pris des anti-douleurs, c’est rien.

- C’est pour ça que tu as grimacé.

Après une bataille de dix minutes, durant lesquelles les deux adolescents déterminés, usèrent d’arguments tous plus valables les uns que les autres, Eden triompha et bien obligée de reconnaître sa victoire, elle fût contraire de céder. Elle remonta sa veste et son tee-shirt, pour ne laisser apparaître que ses côtes.

- Tu n’es pas tombée qu’une seule fois, devina-t-il, sans difficulté.

Il avait encore pris du volume.

***

Bonjour !
Je pars demain donc il n'y aura pas de chapitre vendredi, mais seulement lundi. :)
Félix voit-il uniquement le potentiel de Céleste ou a-t-il d'autres raisons ?

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