27 - Costume Flamboyant

(L'inspiration du costume en média)

Chapitre 27 : Costume flamboyant

- Tu penses qu’on devrait lui envoyer des fleurs ?

Céleste leva la tête, intriguée par la soudaine proposition de Conrad. Elle n’avait pas la moindre idée de la personne qui aurait peut-être la chance de bénéficier des fleurs qu’il achèterait -c’était son idée, ni de la raison pourquoi il en aurait. Ce dernier était plongé sur son téléphone, et Céleste émit un petit rire. Malgré son jeune âge, certes il n’avait qu’un an de plus qu’elle, il avait pris l’habitude de se rapprocher de quelques centimètres de son portable, ce qui lui conférait un vague air de personnes âgées. Son partenaire le lui tendit, et pendant les dix minutes qui suivirent, le temps s’était arrêté. Elle voyait son staff s’activer à ses côtés, mais le couple restait penché sur le portable de Conrad, sans qu’aucun adulte n’y voit d’inconvénients. Elle faisait défiler les pages du site internet, et plus elle lisait, plus son sourire s’agrandissait. Un article de la fédération venait d’être publié. Il n’était pas seulement neutre, aucun journal n’était assez excentrique pour s’afficher comme la supportant à cent pourcents, mais surtout, il était positif. Le premier article la concernant, depuis le scandale, a paraître de façon à ne pas la dénigrer.

Il retraçait ses premiers pas sur la glace, du haut de ses trois ans et demi. Des photos d’elle surgissaient selon la connexion de Conrad, et ce dernier n’hésitait pas à faire un commentaire sur le choix des costumes, plus qu’approximatif. Les dates clés, tous ses entraîneurs, avec des explications détaillés sur leur palmarès. Les informations quant à Conrad avait été stratégiquement mis en deuxième position, l’intérêt des lecteurs ne se portant pas premièrement vers le garçon. Le texte était bien plus succin, mais elle fût tout de même étonnée de constater qu’il avait pas moins de cinq partenaires, l’une d’entre elle s’était toujours fais plus discrète. Elle n’abordait jamais le sujet, mais les paroles du directeur lui revenaient en mémoire ; quatre partenaires, dont trois l’ont lâchées, il s’est occupé de la dernière. Elle ressentit un frisson, même quand Céleste devrait être heureuse, son souvenir prenait le dessus. Depuis leur début, elle n’avait pas l’impression qu’ils aient un jour été plus heureux, à l’exception de Conrad, lors de l’annonce des représentants au gala.

- Je ferai un effort pour demander à mes parents de lui envoyer des chocolats, promit Céleste. Qui est-ce ?

- Elijah O’brian. Mais en plus tu l’as souvent rencontré !

Si souvent correspondait à trois fois, effectivement, elle l’avait souvent rencontré. Il lui était toujours apparu comme un drôle de personnage, impossible de discerner ses intentions, la preuve en étant, elle le pensait comme tous les autres journalistes, ceux qui l’imaginaient seulement comme un monstre. Pourtant, c’était lui qui avait l’écrit, et lui qui lui avait mis du baume au coeur avant de patiner. Le gala devait se dérouler dans moins de trois heures, et des employés spécialement recrutés pour l’occasion ne cessaient de passer et repasser devant eux, installant les éclairages pour que la piste soit suffisamment éclairée. Les participants au gala d’exhibition couraient dans tous les sens, criant à l’aide pour leur costume ou leur maquillage. Et au milieu de cette effervescence collective, les partenaires restaient calmes e profitaient d’une caisse métallique, le même genre que celles utilisées lors de concert, pour s’assoir. La scène n’était pas surélevée pour autant, au contraire, les tribunes étaient en hauteur, afin de laisser une chance au dernier rang d’apercevoir les patineurs sur la piste. Des câbles traînaient au sol, donnant lieu à de nombreuses chutes de la part des participants, qui souriaient au couple qui les charriait. Dans deux heures trente, puisque les journaux avaient le droit à des avant-premières, une mini-interview devait être donnée par tout le monde, et la préparation se finissait par l’arrivée du public. Les musiques utilisées pour les programmes de la saison retentiraient jusqu’à l’heure fatidique. Puis le match tant attendu de hockey se jouerait.

Céleste appréhendait ce moment depuis qu’elle avait été sélectionnée, Eden ne cessait de lui envoyer des messages pour le lui rappeler, auxquels elle n’y répondait pas. En plus, les licenciés du club bénéficiait d’une tribune réservée, au plus près de la piste. Elle s’efforçait de repousser ses pensées qui affluaient en nombre pour se concentrer sur le programme, qu’elle patinait accessoirement dans trois heures.

- Suis-moi.

Conrad avait eu une idée, et bien qu’elle lui fasse plus confiance ces derniers temps, il n’empêchait qu’il restait extrêmement doué pour l’embêter. Ils zigzaguèrent entre les employés à la casquette noire, enjambèrent les enceintes destinées à la période d’attente pour le public, firent demi-tour lorsqu’ils tombèrent sur un couloir bouché de monde. Il secouait négativement la tête à chaque fois qu’elle lui demandait où est-ce qu’ils allaient. Et comme ils ne changeaient pas vraiment, elle insistait, ayant bien compris que cela l’agaçait. Ils débouchèrent sur une pièce exclusivement consacrée aux entraîneurs, aux médecins et au staff de manière générale. Ils coupèrent court à leur discussion en apercevant les deux adolescents, tentant tant bien que mal de se faufiler à travers la masse compacte d’adultes présente dans cette salle. Le directeur se plaça entre eux et le reste du groupe.

- Nous cherchons Félix, fanfaronna fièrement Conrad.

Le directeur maugréa quelques secondes, le temps de constater que Céleste le suivait, et finit par obtempérer, sans signe de mécontentement. Il s’arrangea pour qu’elle frôle sa veste de costume qui devait valoir une petite fortune, et la sensation de ce tissu si cher ne lui donna que des mauvaises pensées. Ducastel avait un problème, et bien que la jeune fille soit au courant depuis des années, il avait eu le temps de s’empirer. Sa seule présence, autrefois, lui suffisait, mais aujourd’hui, il désirait nettement plus. Et Céleste ne l’acceptait pas, elle était prête à se battre, corps et âme s’il le fallait, pour mettre un point final sur cette emprise malsaine qu’il avait. Enfin non, elle n’avait pas le courage en cet instant-là, il faudrait attendre qu’elle mette un terme à sa carrière, où les risques de réussite seront minimes. Parfois, la patineuse se détestait de penser à sa carrière avant sa santé mentale, et même si elle ne trouvait jamais d’arguments très clairs aux yeux de ses proches, pour eux, ils étaient d’une infinie justesse. Comment pouvait-elle ruiner onze ans de sa vie en un claquement de doigts ? Les chances qu’il soit réellement condamné ne dépassait pas les cinq pourcents la freinait encore plus. Elle était déterminée, mais à condition d’avoir une zone de confort derrière. A sa vue, tout devenait paradoxale. Prête à lutter, mais incapable de l’avouer publiquement.

Céleste fit la grimace et retrouva le sourire quand Félix se tourna vers eux. Son idée n’était pas si mauvaise, pour une fois, elle n’allait quand même pas longuement louer des éloges à son égard ? Leur entraîneur, occupé à discuter avec d’autres coachs, pria ses élèves d’attendre quelques secondes, mais l’insistance du couple l’interrompit définitivement dans sa conversation. Céleste tapait fermement du pied et Conrad le dévisageait intensément. Ils formaient un bon duo, aussi acharnés l’un que l’autre et ce n’était pas peu dire. Malgré une force de caractère radicalement opposée avant leur rencontre, Conrad n’était pas du style à bosser des heures et obtenaient des résultats, de son côté totalement satisfaisants, ils réussissaient à se trouver des points communs sur des petits détails du quotidien, au grand damne de Félix, qui s’arrachaient le peu de cheveux qui lui restaient.

- On a une super nouvelle !

- La fédération a publié un article positif sur moi !

Félix les regarda par deux fois, s’assurant que ce n’était pas une blague et sourit fort. Ce n’était pas vraiment possible puisqu’il souriait déjà fort avant, mais Céleste avait l’impression que le ciel s’était, en rapport à sa métaphore, subitement dégagé, offrant à la patinoire un ciel bleu. Conrad lui tendit son portable, et Félix lut en diagonale, il prendrait le temps une fois chez-lui.

- Les as-tu soudoyer Céleste ?

- Même pas.

Il remercia ses élèves de l’avoir prévenu et les mit gentiment à la porte mais pourtant, le regard qu’il porta sur Céleste voulait tout dire. Elle faisait définitivement partie de sa grande famille. Juste avant de partir, Céleste l’intercepta, et elle ne put exprimer sa gratitude envers son entraîneur de la prendre sous son aile. En débutant cette aventure de couple de patinage artistique, elle avait espéré des victoires, une reconnaissance de son travail. Aujourd’hui, elle mentirait en disant qu’elle ne souhaitait pas de victoire, c’était un sommet que tout athlète voulait franchir, mais la famille qui s’était au début imposée, lui apparaissait comme une évidence. On ne choisit pas sa famille, elle n’a pas choisi ses parents biologiques, mais elle a choisi sa voie, et tous ces patineurs qui l’accompagnaient dans son périple, faisaient partie de cette famille. Ils avaient tous le même rêve, certaines ambitions divergeaient, et cela participait à l’effort collectif qui encourageait tout le monde.

Ils repartirent aussi vite qu’ils étaient apparus, et tombèrent nez à nez avec Olivia, qui s’impatientait. Paul mettait trop de temps à se préparer, alors qu’eux-mêmes n’étaient pas encore dans l’optique du spectacle. Leurs tenues attendaient sagement dans les rares vestiaires laissés libres à l’occasion, et les maquilleurs ne connaissaient même pas encore leur visage.

- Mais on commence dans deux heures !

- Tu as tout dit, allez, viens te détendre, où sont les autres ?

Olivia refusa pourtant de bouger, prétextant que Paul se perdrait. L’excuse n’était pas vraiment élaborée et ils n’eurent aucun mal à la démonter en tout point. Céleste usa de tous ses arguments et parvint à convaincre son ancienne meilleure amie de venir pour les aider à chercher les autres. La recherche ne fût pas longue, ils étaient tous agglutinés dans un coin, chacun dissimulant la tension à son comble comme ils en avaient l’habitude. Esther et Florence discutaient des musiques, sans quitter la piste des yeux.

- On va se changer et se maquiller, on en a pour trente minutes je pense, et quand on revient, on parle de tout et de rien, je vais réussir à vous faire déstresser, leur proposa Conrad, ce qui convint à tout le monde.

Comme une prémonition, son costume attendait dans le vestiaire désaffecté, où elle avait l’habitude de se vêtir alors que les autres le fuyaient. Les lumières n’étaient pas de première jeunesse, mais avec la routine, elle ne discernait même plus ce qui l’avait autrefois gênée. Le costume flamboyait dans le sac de protection qui l’entourait. Elle l’enfila et eut la sensation de flotter, jamais une tenue ne lui avait procurée autant de sentiments positifs. Le jupe d’un noir profond, collait à ses cuisses. Le collant couleur chair ne se voyait pas mais permettait de cacher ses bleus qui paraissaient déplaisants, et à la jeune fille ne pas ressentir le froid en cas de chute. Le haut de son costume lui apportait une sérénité, à l’intérieur, elle percevait la force de son personnage, qui ne reculait devant rien. C’était la pièce maîtresse de sa tenue, sans elle, sa simple jupe ne donnait aucune indication. Même si à la rencontre de cette dernière et du haut en soie légère noire, des broderies de la couleur de l’argent avait été ajoutées, pour lui rendre l’authenticité de ce qui avait été imaginée. En effet, Félix n’avait pas la même vision du thème que ses élèves, qui le pensait en rapport avec la mythologie grecque. Afin de ne pas dénaturer l’idée du couple, il avait parié sur une représentation moderne des mythes, avec une nudité, modeste selon les règles autorisées, présente pour Céleste. Il avait un dos nu et des côtes apparentes. Des centaines de strass avaient été collés à la main, par des couturières dont elle admirait le talent. Pour chaque évènement, le club sollicitait leur aide, et chacun de ses costumes étaient plus merveilleux les uns que les autres.

Puis, elle se rendit au maquillage et au salon de coiffure improvisé, pour finaliser sa première transformation dans ce costume. Félix avait exigé une coiffure simple, enfin une simple tresse collée qui lui conjurait un petit air de divinité, et un maquillage sur les yeux uniquement, pour ne pas la surcharger. Les déesses n’étaient pas friandes du maquillage, et c’était la touche de modernité. En se dévisageant dans le miroir après que les dernières touches de détails aient été apportées, sa première réaction fût de se dire que ce n’était pas elle. Tout était tellement parfait, elle aimait vraiment ce qu’ils avaient réussi à faire. Elle les remercia, et attendit Conrad, qui se débattait au vu des cris, pour qu’ils n’utilisent pas de gel. Il tenait vraiment à ce que ses cheveux restent tout à fait naturel, peu importe ce que Félix leur avait demandé de faire. Après trois longues minutes, il ressortit, blasé, avant de rencontrer les yeux de sa partenaire et de rester la bouche ouverte devant son costume et la préparation. Elle pouvait en dire autant, son costume recouvrait tout son corps, et était d’une blancheur pure, qui s’alliait avec sa peau pâle. Ses cheveux marrons n’avaient pas été touchés, seulement coiffés pour ne pas effrayer le public, et c’était la seule couleur de tout son costume. Le reste avait la particularité d’être un blanc hypnotisant, on ne distinguait pas la différence entre son pantalon et sa chemise, et quelques broderies en or ornaient son buste gonflé par une fierté nouvelle. Le résultat était magnifique. Il était à couper le souffle.

- Je dois dire qu’ils t’ont plutôt bien réussi.

- Tu rigoles, je suis carrément canon ! la corrigea Conrad, faisant mine d’être vexé. Ton costume est absolument dingue, il est parfait.

Après les quelques compliments qui la firent rougir de plus belle, ils s’extasièrent sur l’ambiance nocturne qui se dégageait. La patinoire était plongée dans le noir et même s’il était dix-neuf heures, à l’extérieur, la nuit en reflétait plutôt vingt-et-une. Jamais les spectacles de représentation ne lui avait paru si excitant, peut-être était-ce dû à la compagnie, elle ne traînait qu’avec Florence et Esther à l’accoutumée. Elle était sûre, mais avouer que Conrad rendait les soirées plus euphoriques était un grave manque de professionnalisme, elle ne le dirait jamais. A leur arrivée au sein de leur groupe, ils restèrent bouche-bée, le contraste était saisissant, leur costume avait une aura qui les envoûtèrent et l’amitié du couple exprimait un plus qu’ils ne surent définir. Florence rompit le silence en première.

- Attendez, ces costumes sont extras !

- Je veux les mêmes ! surenchérit Olivia, qui s’était levée pour examiner les coutures. Quel travail de pro.

Depuis toute petite, Olivia confectionnait quelques habits, et avait pour ambition de rejoindre cette prestigieuse maison de couture dès qu’elle le pourrait. Céleste avait eu le privilège de recevoir des écharpes et des bonnets inexacts, mais fait avec le coeur, et avait pu constater les progrès fulgurants de son amie. Le costume de Céleste avait consolidé son idée, et elle la comprenait entièrement. Depuis ses premiers costumes, celui-ci était sans nul-doute, le plus réussi de tous. L’émotion qu’ils dégageaient par leur patinage était la même que celle de leur costume. Conrad proposa ensuite un jeu, accepté par tout le monde, pour les détendre.

- Paul, entre quitter Olivia et continuer le patinage, ou rester avec Olivia et ne plus jamais pouvoir en faire, tu choisis quoi ?

Le choix était rude. Bien qu’elle ne soit avec personne, elle savait ce qu’elle aurait tout de même fait. Le patinage avait une place trop importante dans son coeur pour tout abandonner, quand bien même c’était l’amour de sa vie. Enfin, c’était ce que la jeune fille imaginait.

- Rester avec Olivia et ne plus jamais en faire, je serais entraîneur. Esther, entre gagner un championnat européen senior ou un championnat junior international ?

- Un championnat européen senior, répondit-elle sans hésitation. Florence, perdre ton chat ou une compétition importante ?

Le choix pourrait paraître évident, surtout que Florence avait développé une passion pour son chat depuis qu’elle le connaissait, mais une compétition ouvrait tellement de portes par la suite.

- Perdre une compétition importante. Céleste, gagner les JO avec Conrad et ne plus avoir ce scandale sur le dos ou continuer l’individuel et le porter encore longtemps ?

Elle sentait le regard de son partenaire qui pesait lourd, en plus de ceux des autres, et n’arrivait pas à réfléchir. Le choix ne s’imposait pas de lui-même, contrairement à ses amis, et son cerveau s’embrouillait. Toute sa vie a été rythmée par des compétitions, des entraînements où elle ne pouvait compter que sur elle-même, et depuis six mois, elle avait la possibilité de partager son univers. Mais les jeux olympiques étaient un tel rêve.

- Gagner les JO avec Conrad. Olivia, la couture où le patinage ?

La question pouvait paraître manifeste, mais le patinage l’amuserait encore quelques années, avant d’être remplacé par la couture pour quarante ans. Elle plissa les yeux et fronça les sourcils, c’était exactement ce qu’il fallait lui poser.

- Le patinage, reconnut-elle. Conrad, Livia où Céleste ?

Cette dernière leva subitement les yeux vers Olivia, qui avait un grand sourire aux lèvres. Cette comparaison n’avait pas lieu d’être, les filles avaient deux caractères radicalement différents. Livia ne lui avait jamais paru sympathique, mais l’inverse était véridique aussi. Les rares fois où elles s’étaient croisées, Céleste avait lancé des piques à Conrad, comme à leur habitude, alors cela n’aidait pas à créer des liens. Si elle appréciait énormément Olivia pour sa discrétion et sa gentillesse, sa curiosité lui faisait bien souvent défaut. Elle n’arrivait pas à interpréter le silence de Conrad, ils ne se connaissaient véritablement que depuis six mois, le couple Livia-Conrad a duré plusieurs années. Avait-il peur de sa réaction dans le cas où il choisissait Livia ? Elle savait que certaines de ses réactions étaient disproportionnées, mais elle n’avait pas l’impression d’être un monstre tout de même. Décidant que c’était une réponse, il se leva pour quitter le groupe.

- Viens Céleste, on va montrer les costumes à Félix.

Sans attendre son reste, il commença à se diriger vers la même petite salle. Tous les regards étaient désormais attirés sur elle, et déchirée entre l’envie de rester puisque l’ambiance s’était nettement détendue depuis le début du jeu, et celle de suivre son partenaire, elle choisit finalement la deuxième option. Florence lui tint néanmoins le poignet.

- Livia était sa petite-amie. Et il ne sait pas choisir entre elle et toi, ça cache quelque chose moi je dis.

- Sa petite amie ?

***

Conrad cache des choses intéressantes ! J'ai beaucoup aimé cette partie, c'était la première description de costume (mis en média - réalisé par bradgriffies) que je faisais et elle m'a beaucoup plu.



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