16 - Présentation officielle
Chapitre 16 : Présentation officielle
Elijah O'brian se préparait distraitement pour la soirée de Louise qui s'annonçait être particulièrement riche en connaissance. Après des mois à parler systématiquement de sa petite Noée quand on évoquait la famille en présence de Louise, il allait enfin avoir le privilège de la rencontrer. Son amie en prenait soin, ne la faisait garder que par des nourrices ayant eu cinq étoiles sur internet, lui achetait des vêtements 100 % coton, de la nourriture certifiée et provenant des locaux, même si la région parisienne n'était pas la plus fournie en agriculteurs et la promenait tous les jours. Elle téléphonait des semaines en avance pour avoir le rendez-vous pour le pédiatre au jour exact qu'il lui avait recommandé, et même si cela partait d'un bon sentiment, Elijah savait qu'elle ne tiendrait pas plus de deux ans avant de craquer mentalement et physiquement. En plus, elle multipliait les entretiens avec des pédopsychiatres, puisque Noée ne dormait que très peu la nuit et ne mangeait pratiquement rien du haut de ses un an et demi.
Elijah avait prévu de porter une chemise offerte par son meilleur ami en Amérique, qui par un heureux hasard, provenait de France, à carreaux et de couleur rouge. Il en avait plusieurs qui traînaient au fond de son armoire, froissées depuis le temps qu'elles étaient pliées de façon peu académique. Un jean noir compléterait à merveille sa tenue basique, qu'il portait à chaque journée de travail. Le journaliste n'appréciait pas faire les magasins pendant des heures dans l'espoir de dégoter un beau tee-shirt qu'il mettrait seulement six fois. Il les lavait scrupuleusement à la machine, à la température indiquée et les étendait, ne les laissant jamais plus d'une journée entière pour qu'ils ne prennent pas les plis. Sa famille lui répétait d'arrêter d'être aussi maniaque, mais cela l'empêchait de penser à autre chose, toute sa routine calmait les questions qui affluaient sans cesse dans son cerveau.
Les premières concernaient directement Cassie, où plutôt Cassiopée. Elijah ignorait l'origine de ce prénom, ne le reliant à aucun pays où ethnie qu'il connaissait. Depuis la révélation, cette dernière avait presque disparu, la joindre était devenu un parcours du combattant auquel le journaliste s'essayait tous les jours. Le seul moment où elle avait répondu au téléphone, c'était pour confirmer sa venue à la soirée de Louise, qui commençait maintenant dans deux heures. Silence radio, elle semblait avoir coupé son réseau. Les liens qui les unissaient avaient toujours été uniquement contrôlés par Cassie, même quand il avait l'impression de tirer sur les ficelles de sa vie, elle partait, et réapparaissait le lendemain, où les jours qui suivaient. La femme se volatilisait, et demeurait introuvable pendant des heures, avant d'atterrir devant le studio d'Elijah, pour s'excuser de son absence. Même quand l'Américain touchait du bout des doigts une partie de sa vie, comme la dernière fois quand elle lui avait avoué son véritable prénom, elle avait été fuyante le reste de la nuit. Le secret s'épaississait chaque jour, sans parvenir à comprendre une information de son passé.
En temps que journaliste, il avait surfé sur sa page Instagram, recherchant peut-être un nom de famille, des potentiels amis à questionner, de la famille, mais elle n'avait que des collègues de son travail et des gens sans importance. Cassiopée n'avait pas disparu du jour au lendemain, elle avait soigneusement préparé sa disparition, elle avait brutalement coupé les ponts, et avait tout effacé de sa trace en ligne. Cassie n'était pas à son premier évanouissement dans la nature, elle était passée maître dans le domaine, même pour un journaliste.
Au même moment, un message apparut de la part de Cassie, l'informant de sa venue directe chez Louise, elle ne passerait pas par son studio. Il lui répondit, et s'allongea dans son canapé-lit. Elijah devenait amoureux, et c'était dangereux, son instinct lui criait de l'oublier, mais il était trop tard, le rouage était déjà installé. Cassiopée avait une aura mystérieuse qui donnait tout son sens à la femme qu'elle était. Intéressante, joueuse, attachante et profondément belle. Ses yeux paraissaient tristes, comme s'ils étaient attachés à cette fonction permanente. Mais son sourire effaçait les doutes, elle était simplement préoccupée.
***
La maison de Louise se trouvait à vingt minutes à pied du studio d'Elijah, mais les rues étant mal indiquées, il lui fallut trente minutes pour trouver et fût tout juste à l'heure. Le quartier possédait son propre parc pour enfant, et des voitures à n'en plus finir se garaient continuellement sur le parking de ce dernier. Cassiopée attendait, à l'écart, sur la clôture délimitant la route du parc, pianotant sur son téléphone. Quand elle l'aperçut, elle le rangea dans son sac à main, et l'embrassa. Ses yeux verts étaient soulignés d'un trait d'eye-liner noir, et de far à paupière marron, discret. Cet adjectif la représentait, que ce soit quand elle parlait ou écoutait les conversations, on oubliait parfois sa présence tant elle ne faisait aucun bruit. Elle lui avait présenté sa robe la dernière fois, noire, qui descendait jusqu'à ses genoux, coupée par une main d'experte, avec des volants qui lui donnait un air enfantin. Elle était magnifique, mais cela ne changeait pas de ses traditionnels habits.
- Prépare-toi, Louise va te sauter dessus, lui signala Cassie, qui souriait à présent.
Elijah hocha la tête, le message était reçu cinq sur cinq. Et cela ne loupa pas, même s'il s'était mentalement préparé à la réaction de Louise en un laps de temps très court, elle dépassa toutes celles qu'il avait pu imaginer. Passant de la surprise, au choc et au bonheur clamé par des cris surexcités, le couple, si l'on pouvait le désigner ainsi, se fit remarquer dès les premiers instants, au grand désarroi des deux tourtereaux, qui étaient des fervents défendeurs du principe de la discrétion. Louise les félicita, vite imité par Thomas, qui se vexa néanmoins de ne pas avoir lui aussi ramené de copine, et le reste des collègues. Heureusement pour eux, un babillement détourna l'attention générale sur la petite fille qui venait miraculeusement d'apparaître.
L'intérieur n'était pas vraiment aménagé, enfin les meubles principaux étaient tous en place, mais la décoration restait tout aussi sommaire que dans son studio. Des rideaux avaient été rapidement installés dans le salon pour les dissimuler de la vue plongeante que possédaient les voisins, et des plantes mises en vitesse sur la table et la commode à l'entrée. Une nappe achetée dans le premier magasin du coin, en papier, habillait la table en bois de chêne. Des dessins faits au feutre avait déjà eu raison d'elle. Noée ne l'avait pas épargnée, et Elijah comprit la réputation de petit monstre que lui bâtissait sa mère à chaque mention de sa fille. Ce n'était pas une exagération. Cassie le suivait, découvrant elle aussi les lieux pour la première fois. Les adultes se disséminaient au travers de la pièce principale, discutant tantôt de travail, de politique, de l'enfant et de leur rôle de parents.
Et au milieu de ces trentenaires déjà établis professionnellement et personnellement dans la vie, Elijah se sentit en trop. Du haut de ses vingt-quatre ans, ce travail n'était que sa première expérience, et Cassie sa deuxième petite-amie. Cette dernière lui jetait des regards effrayés, constitués des mêmes angoisses. Ils n'étaient pas à leur place, ils jouaient dans une cour dont ils ignoraient tout. Louise se chargea de les rassurer, et leur présenta Noée, qu'elle tenait dans ses bras, qui tentait vainement de s'enfuir de la prison que constituait sa mère. Elle la confia au jeune couple qui eurent un petit temps d'adaptation avant de tomber amoureux de la petite fille.
Des grands yeux bleus expressifs, un sourire d'ange malgré ses bêtises et des mains qui accrochaient tout ce qu'elle pouvait, elle était le portrait craché de sa mère, et possédait même des petits cheveux blonds, lisses, qui lui rappelaient d'autant plus Louise. Noée, en compagnie du couple, se calma et s'apaisa même dans les bras de Cassie, qui était étonnement douée avec les enfants. Elle connaissait de nombreuses comptines, ce qui ravit Noée, et des jeux à faire en cas de grosses crises de larme. Si le jeune homme ne savait pas que l'enfant appartenait à Louise, il aurait juré que c'était celui de Cassie.
- Comment tu sais tout ça ?
- J'ai beaucoup aidé pour ma petite sœur, et crois-moi, c'est une coriace, révéla Cassie, qui s'était désormais assise sur le canapé, occupé par deux hommes avec des verres à la main.
La vaisselle intrigua Noée qui voulut s'en emparer, heureusement, Elijah, attentif, se mit en travers de son chemin. Perturbée, l'enfant ne sût réagir qu'en pleurant.
- Tu as qu'une petite sœur ?
- Si seulement, non, j'en ai plusieurs, rêvassa-t-elle, calmant automatiquement Noée.
L'expression de son visage s'était radicalement métamorphosée lorsque Cassiopée avait abordé sa famille. Ce n'était pas la première fois que le sujet demeurait interdit, par une vive réaction de sa part qui démontrait qu'elle n'avait aucunement envie d'en parler. Noée jouait désormais avec les cheveux lâches de sa petite-copine, réclamant toute son attention. Voilà que maintenant l'enfant faisait office de distraction pour ne pas avoir à répondre. Elijah la prévint que la conversation n'était pas terminée et que sa réponse vague serait éclaircie. Cassiopée avait perdu sa fière allure et ses lèvres se pincèrent, en caressant doucement les boucles blondes de la petite fille.
Louise, débarqua soudainement, paniquée, talonnée par Thomas qui cherchait dans tous les coins. En constatant que sa fille chérie était sur les genoux de Cassiopée, elle parut s'adoucir, et la reprit dans ses bras. Thomas posa machinalement une main sur l'épaule de Louise, et cette dernière dût se retenir pour ne pas laisser échapper un de ces sourires de satisfaction. Cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pas fouiné dans les affaires de ses amis et restait persuadé qu'il y avait quelque chose entre-eux. De plus, depuis leur connaissance, ils avaient toujours agit de façon ambiguë, tantôt se lassant des piques de l'autre, tantôt souriant de manière béat, comme des amoureux transis. Ils répétaient inlassablement qu'ils se connaissaient depuis trop d'années pour qu'il y ai une quelconque relation, leur amitié avait survécu quand tout le monde prévoyait les tourtereaux en couple.
- J'avais oublié à qui je l'avais donnée, s'expliqua Louise. Mais puisqu'on est là, je veux tout savoir, en détail.
Louise se rapprocha, Thomas vira sans remords les deux hommes qui parlaient, et Noée écarquilla les yeux, comme si elle comprenait la conversation. Cette petite leur donnait du fil à retordre, changeant de camp en permanence. Elle gazouilla, attira des adultes en manque de mignonneries, et se tut pour mieux écouter le récit. Cassiopée s'enfonça dans le canapé, laissant à Elijah le soin de ponctuer l'histoire comme il le désirait. C'était dans les règles de l'accord signé entre le couple. Elle venait à cette soirée, il racontait le pourquoi du comment cela était arrivé. Il avait préparé ce qu'il allait dire, n'étant pas à l'aise sur la révélation de ses relations amoureuses. Elijah se répéta mentalement ce qu'il devait annoncer, et une fois qu'il eut capté l'attention de ses amis, il démarra.
- Je l'ai trouvée vraiment belle à ton anniversaire, alors j'y suis retourné seul, la connaître un peu plus. Je lui ai donné mon numéro de téléphone, et après on s'est vu plusieurs fois.
Louise et Thomas les regardèrent interloqués. Il venait sérieusement de résumer deux mois de relation en deux phrases ? Il s'étonna lui-même de sa prouesse et se félicita. Même à l'entraînement Elijah n'avait jamais réussi à faire aussi clair et concis.
- On voit ton esprit de synthèse comme journaliste, se moqua peu charitablement son ami.
- Dire que je vous ai tous les deux guidé lors de votre arrivée à Paris, se souvint la mère de famille, les larmes aux yeux.
Cassiopée se leva précipitamment et prétexta une envie soudaine d'aller aux toilettes. Le groupe observa son manège sans faire de commentaire sur la construction bancale de son excuse, et se tourna immédiatement vers Elijah, qui devait connaître la raison de sa maladie passagère. Le statut de petit-ami changeait énormément la vision que les gens avaient de lui ; on le pensait détenteur de la vérité suprême sur l'état mental où physique de Cassie alors qu'il n'en avait aucune idée. C'était un livre fermé, dont on ne trouvait aucun résumé sur internet, qui se contentait de faire acte de présence, sans jamais délivrer aucune information sur elle.
- Raconte-moi son arrivée à Paris, demanda Elijah, avide de savoir sur Cassie.
Louise prit la place qu'occupait avant la principale intéressée, et installa Noée sur les genoux de Thomas, qui sourit à la vue de la fillette dynamique.
- Elle était perdue dans la grande ville, une âme qui vagabondait à la recherche d'un job. Je lui ai proposé le bar de mon frère. Elle m'en ai éternellement reconnaissante, cela lui a permis d'abandonner ses études et de se découvrir. Mais cela s'arrête à ça, impossible d'en savoir plus. Elle est toujours silencieuse sur l'avant.
L'avant, comme le caractérisait Louise, constituait le principal secret que gardait Cassie. Elijah était parvenu à connaître certaines bribes de sa vie, son prénom et ses études, mais restait persuadé de ne savoir qu'un huitième de ce qu'elle dissimulait. Ils discutèrent le temps qu'elle revienne des toilettes, et à son retour, la conversation se tourna vers la décoration de la maison de Louise. Elijah apprit ainsi que Thomas avait activement participé pour l'aider, ce qui signifiait un temps seul avec Louise. Son intuition se confirmait. Ce dernier, se rendant compte de sa gaffe aux yeux assassins de Louise, rougit afin de devenir un joli coquelicot et laissa la discussion dériver sur l'enfance d'Elijah aux États-Unis.
Cette destination semblait paradisiaque mais la réalité était toute autre, et le groupe se captiva par le récit du natif. Excepté Cassiopée, les deux autres faisaient partie de la section journaliste au sein de la fédération, et même si cela n'était pas leur métier à proprement parlé, ils connaissaient la situation de rêve auquel s'était hissé ce pays, malgré des failles politiques. Néanmoins, Elijah s'estimait heureux, l'état dans lequel il avait grandi, le New Hampshire, bénéficiait d'une stabilité dans tous les domaines et la proximité avec le Canada lui avait permis des voyages à moindre coût. Sa langue maternelle demeurait évidemment l'anglais, mais beaucoup de ses voisins, surtout les familles, parlaient couramment le français. Le New Hampshire se trouvait frontalier avec la province du Québec et de nombreux voyages scolaires avaient été effectués, les rendant tous plus où moins aptes à savoir parler deux langues, même si le niveau national n'était pas à cette hauteur-là.
Cassiopée s'y intéressa vivement, posant des questions sur la position géographique, l'environnement, les principales villes. Louise insista beaucoup sur l'aspect politique de l'état, notamment les différentes régions administratives. Les deux femmes avaient la même passion pour les États-Unis mais ne franchiraient pas le pas, effrayées par les dysfonctionnements qu'elles relevaient dans tous les discours des natifs. Thomas n'éprouvait pas le même centre d'intérêt et s'amusa avec Noée, qui tirait sur les deux bracelets d'Elijah.
Après une longue heure à discuter de son pays natal, la soirée commença à prendre un tournant inattendu. Thomas buvait, ce qui n'était pas une découverte, mais ce ne fût pas Louise qui le suivit, comme à son habitude, mais Cassiopée elle-même, qui réclama un verre. Même quand ils allaient dans un bar ensemble, elle ne prenait pas plus de deux boissons, pour la sécurité lui martelait-elle, alors que sa petite-amie entamait désormais son quatrième verre. La jeune femme tenait étonnement bien l'alcool pour quelqu'un qui ne buvait jamais en sa compagnie, et se tint sagement, à la différence de Thomas, qui cria brièvement sur quelques adultes présents, qui ne firent même pas attention à lui. Depuis qu'elle avait accepté le cocktail, Elijah avait l'impression que tout le monde s'amusait réellement, comme si elle était maître du degré de divertissement des invités. Une sorte de super-pouvoir.
Il n'avait pas bu, pourtant, à cette pensée, il se questionna sur le liquide versé dans son verre. Le journaliste était quelqu'un de très rationnel, mais c'était une nouvelle preuve de la magie qu'elle détenait. Cassie l'embrassa plusieurs fois, lui mit le bras autour de ses épaules, derrière sa nuque, et colla sa tête à son épaule gauche.
- Je crois que je t'aime bien, avoua-t-elle, confuse.
- C'est une bonne nouvelle non ? lui demanda-t-il, en caressant sa main de son pouce.
Elle hocha doucement la tête. C'était la première fois qu'il arrivait à lui arracher une déclaration. Même si elle n'était pas complètement sobre, ses pensées, quant à elles, étaient entièrement fluides. Cassiopée l'aimait donc ! A cette nouvelle, une bouffée de joie s'infiltra dans son corps, faisant l'effet d'un médicament qu'on lui administrait pour se calmer. Un remède contre les maladies du monde. Comment avait-il pu aimer si rapidement quelqu'un ? Il comprit, ce n'était pas quelqu'un, c'était Cassiopée.
Par soucis de sécurité, il la raccompagna chez-elle, dans l'appartement qu'elle louait depuis son arrivée à Paris. Le chemin ne fût pas de tout repos, elle désira monter sur les blocs de béton installés provisoirement là pour des travaux, puis faire des jeux au parc pour enfant, plus loin encore, et enfin rentrer dans un énième bar. Il n'eut pas le cœur de refuser, devant son air ébahi de toutes ces nouveautés. A moitié soûle, elle retrouvait son âme d'enfant, celle qui l'avait précipitamment quitté. Le sourire aux lèvres, une brûlure l'irradiait. Quand ses yeux se posaient sur lui, après une chute évitée de justesse due à un taux élevé d'alcoolémie, ils l'emprisonnaient. Il voulait tout le temps être avec elle, et c'était comme si ses yeux détenaient la clé pour qu'il la quitte. Mais trop menaçants, il n'osait sans approcher.
Plaçant une main contre sa bouche par respect pour ses voisins, Elijah la mena à son appartement et l'embrassa une dernière fois, la couvant d'un regard inquiet. Elle se vautra sur son lit, épuisée, et Elijah entendit des ronflements nouveaux. Elle ne tenait pas si bien l'alcool qu'il ne l'avait imaginé.
L'américain descendit deux à deux les marches, prêt à partager le même rêve que sa petite-amie : retrouver son lit douillet. Il s'arrêta machinalement devant les boîtes aux lettres et soupira devant son idiotie. Comment avait-il pu omettre ce détail ? C'était évident ! Son nom de famille était inscrit sur les boîtes aux lettres, comme toutes les résidences. Il rechercha son prénom à travers la liste de résidents, et sentit son cœur battre plus fort qu'à l'accoutumée. Il avait pressenti ce qui allait se dérouler dans les prochaines secondes, il avait anticipé sa réaction.
Quand son doigt se posa sur sa boîte aux lettres individuelle, Elijah recula, pris par la peur. Il secoua la tête, et dût poser ses mains sur le mur pour se retenir de tomber. Il refusa d'y croire, et jeta un regard mélancolique vers la rue. Il l'aimait tellement mais comment pouvait-il assumer ce qu'il venait d'apercevoir sur ce bout de papier. C'était son écriture, en italique, et il retint une envie de frapper. Mais mue par la haine de ne pas avoir compris auparavant, le journaliste laissa échapper un cri étouffé. Cela suffit à Cassiopée pour sortir de son appartement, elle était habituée à fuir et devait écouter à la porte dès son départ. Elle avait resserré son gilet autour de sa taille, et son regard était infiniment triste, perdu dans le vide, sans vie. Elijah se détacha de ses yeux qui l'avaient hypnotisé pour courir dans la capitale.
Un nom sur une boîte aux lettres pouvait-il vraiment changer une relation à jamais ?
***
Bonjour !
Que pensez-vous de ce nom sur la boîte aux lettres, une hypothèse à faire ?
Sinon, concernant l'actualité de patinage, Ilia Malinin a réussi l'impossible, faire un quadruple Axel ! (j'aime vraiment, mais vraiment pas ce patineur, mais je dois lui reconnaître sa technique, bref)
Bonne journée, bon week-end :)
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top