13 - Quelqu'un comme lui
Chapitre 13 : Quelqu'un comme lui
Céleste Haase attendait patiemment sur un banc public, dans le bosquet qui bordait le côté ouest de la ville. Des couples se promenaient, généralement accompagnés d'une poussette où d'un enfant en bas-âge, qui bougeait dans tous les sens. Quand plusieurs de ses amis s'imaginaient plus tard, tous se rêvaient mère ou père d'une famille, avec une carrière qui rapportait suffisamment d'argent pour pouvoir tout faire, et installés dans une routine ennuyeuse. Bien qu'habituée à faire les mêmes actions tous les jours, Céleste ne souhaitait pas être enfermée dans une accoutumance qui durerait au fil des années. La vie d'athlète lui promettait des sensations totalement différentes, et la destinait à voyager, rencontrer du monde et vivre de sa passion. La vision de tous ces bambins qui se dandinaient en braillant leur joie de voir des canards la laissaient perplexe et l'agaçait quelque peu.
Ses parents avaient de nombreux frères et sœurs et chacun d'eux avaient donné à leur tour naissance à des enfants qui peuplaient les repas de famille. Pourtant, ses cousins qui dépassaient rarement l'âge de cinq ans, ne lui provoquaient aucun effet positif, et avait plutôt l'effet contraire. Les questions affluaient dans son esprit quant à l'utilité de faire des enfants qui ne savent rien faire de concret avant leur dix ans. De plus, une grossesse détruisait un corps sculpté depuis la tendre enfance et était un motif valable pour ne pas avoir d'enfants. Céleste avait encore plus de vingt ans pour se décider, mais pour le moment, son choix ne changerait pas. Elle ne ressentait pas la fibre maternelle comme ses amis au collège, qui discutait des potentiels prénoms. Encore une différence qu'elle peinait à combler sans se prendre des commentaires sur le fait qu'elle était froide et n'avait aucun cœur.
L'heure fixée par Eden arriva sans que la trace du garçon ne soit aperçue, et Céleste pianotait du bout de ses pieds, espérant qu'il vienne malgré la petite scène qui s'était déroulée juste après son invitation. Pas un seul moment elle ne s'était questionnée et avait pris pour acquis son déplacement. Enfin si, mais avant la dernière discussion. La première fois qu'il l'avait abordée l'avait profondément marqué car c'était dans un moment où l'on avait plutôt tendance à la fuir qu'à l'inviter et l'attention avait fait taire ses mauvaises manières, qui auraient eu tendance à refuser. En plus, Eden était le fils du directeur, qui ne devait pas vanter ses mérites, mais il avait su faire la différence entre son avis personnel et ce que lui rabâchait son père, qui ne l'appréciait déjà pas avant. Il avait de bonnes raisons néanmoins, elle ne donnait pas une image forcément positive de l'éducation du centre avec sa politesse tout juste satisfaisante, ne rentrait pas dans les codes décidés par la fédération physiquement parlant, et avait une morale acceptable mais sans plus.
Eden apparut par une autre entrée que celle utilisée par Céleste, des écouteurs sur ses oreilles, et un mouvement presque imperceptible à chaque pas. Il devait être adepte de musique forte et intense qui provoquait un besoin essentiel de bouger une partie de son corps, autant dire l'opposé de celle de Céleste, qui écoutait davantage de musique calme, qui la canalisait lors de ses entraînements. Les mains dans ses poches, il la chercha du regard, avant de la remarquer, et de se diriger dans sa direction. Pour une fois, elle avait fait un effort et ses cheveux étaient attachés en une queue-de-cheval qui prenait uniquement la partie supérieure de ses cheveux et laissait le reste libre. Sa chevelure n'avait que deux possibilités les jours d'entraînement, lâches ou coiffés en queue-de-cheval défaite dès le premier mouvement tant elle ne tenait pas en place.
Elle nota qu'il avait essayé d'aplatir ses cheveux sans succès, ils reprenaient déjà leur forme initiale. Il portait le pull officiel de la fédération de l'année dernière, avec le logo qui entre-temps avait légèrement évolué pour devenir plus nette sur les bords, et un jean noir passe-partout. Arrivé à sa hauteur, il devint gêné comme toutes les fois précédentes où il lui avait adressé la parole. Ils s'échangèrent quelques banalités, où Céleste répondait par une monosyllabe, qui n'aidait pas à la conversation.
- Pourquoi m'avoir invité ? demanda-t-elle, sans une once de méchanceté.
C'était peut-être cette absence de méchanceté qui lui fit lever les sourcils.
- Ça fait depuis le début de l'année que je souhaitais te parler, mais t'es vraiment inaccessible, toujours coincé entre Zhukova où tes parents et depuis que t'es avec Conrad, c'est pas facile, alors j'en ai profité, dévoila-t-il, mal à l'aise.
Ce qu'il disait n'était pas faux, avant les championnats du monde, chaque seconde qui composait sa journée était minutieusement étudiée et planifiée afin d'être prête pour l'évènement de l'année. Ludmila ne lui laissait jamais de répit, comme Félix au final, et ses parents faisaient des allers-retours incessants entre la maison et le centre, pour lui donner l'opportunité de travailler facilement, malgré des difficultés d'agenda parfois, ils s'arrangeaient pour qu'elle ne soit jamais dérangée. Sa famille vivait au rythme de ses compétitions et tout s'organisait autour d'elle, et elle-seule. Cela avait du bon, même si sa place de benjamine lui octroyait déjà une place convoitée au sein de la maisonnée, mais avait quelques côtés négatifs tout de même. Chacun de ses frères et sœurs étaient passés par une phase peu agréable où Céleste se trouvait être la protagoniste de leur colère justifiée. Ils avaient dû déménager, endurer les week-ends de compétitions, louper certaines fêtes pour assister à des évènements européens sans avoir la possibilité de se plaindre. Le fait que tout le monde la soutienne, malgré ses désavantages qu'ils oubliaient vite en pensant à la notoriété de leur jeune sœur, lui imposait une pression déjà conséquente, qui la paralysait juste avant de patiner ses programmes, répétés un nombre incalculable de fois. Ils faisaient le déplacement à chaque combat, et s'étaient tous retrouvés, malgré les départs à l'université ou dans le monde du travail pour certains, au championnat du monde pour l'encourager.
- Pourquoi t'es gêné, c'est toi qui a réussi à me parler et à me convaincre, sois sûr de toi ! s'exclama Céleste, avec un sourire timide.
Sembler impressionnée était la dernière des idées qu'elle voulait montrer, mais c'était plus fort qu'elle, la patineuse ne sortait jamais avec des amis comme les adolescents classiques qu'elle côtoyait et n'avait jamais connu que des sourires échangés avec des garçons à la patinoire, sans aller au stade de la discussion.
- Je parle à quelqu'un qui a voyagé à travers le monde, qui a parlé avec des stars, qui a gagné les championnats du monde junior et qui était le nouvel espoir du monde.
La conjugaison au passé lui fit perdre ce petit sourire en coin, mais ne lui retira pas cette fierté qui était bien accroché néanmoins quant à sa victoire. Ils commençaient à marcher le long de l'étang, et elle dût lui demander de ralentir, prenant sur son égo, pour permettre à sa cheville de garder le rythme de grand-parents qu'ils avaient. Son temps avait toujours été compté et Céleste n'avait pas appris à marcher, mais à être constamment à la limite de la course à pied.
- Et alors ? Tu me trouves différente de toi ? Je reste une personne, je ne me suis pas transformé en je-ne-sais-quoi pour les satisfaire.
- Certes, mais avoue quand même que tu serais impressionnée si tu te retrouvais devant quelqu'un d'aussi mondialement connu !
- Ça dépend des raisons et je ne pense pas être actuellement connu pour mon patinage si tu vois ce que je veux dire, nuança Céleste, qui baissait les yeux.
Voilà un sujet qu'elle ne désirait surtout pas aborder, de peur de paraître froide et insensible. La blessure n'était pas guérie, et ne le serait jamais. Simplement, elle espérait que le pansement serait moins douloureux à arracher à l'avenir, et qu'elle en parlera beaucoup plus sereinement. Ses parents lui répétaient qu'il fallait l'enlever d'un coup, la souffrance était plus rapide et partait après quelques secondes de supplice infernal, tandis que si on l'ôtait petit à petit, cela durait dans le temps. Actuellement, le pansement avait été arraché dans une telle violence qu'elle n'était pas sûre que le premier cas fonctionne, mais gardait la tête haute, affichant une éraflure cicatriser alors qu'elle sentait que le sang coulait encore.
- Tu dois avoir tes raisons, mais juger après coup que ton patinage est soit disant nul, c'est vraiment pas cool.
- Ils ne sont pas cool les journalistes.
Elle éprouvait une haine profonde envers ces personnes qui avaient choisi la voie de la torture psychologique des sportifs. Ils prenaient toujours un malin plaisir à appuyer sur les sujets qui les dérangeaient, créant un malaise bénéfique pour leur article, insinuant des propos faux que des fans lisaient et croyaient par la suite, posant des questions qui ne laissaient aucune place à la réflexion et cherchaient simplement à enfoncer des sportifs déjà enterrés. Plusieurs fois, elle avait fait confiance à des journalistes, semblant plus expérimentés que ces jeunes, et s'était retrouvée avec des titres et des articles entiers complètement faussés, parce qu'ils l'avaient interprétés de manière à rendre les athlètes moins humains et à surfer sur cette mauvaise publicité. Depuis, elle s'amusait parfois en interview, à répondre de la manière la plus insolente dont elle était capable afin d'animer les articles pour les bonnes raisons. Personne, des coachs aux hauts dirigeants, n'approuvaient son comportement, qu'ils jugeaient puéril et peu réfléchi quant aux conséquences, mais on ne la rappelait presque jamais à l'ordre, ce qui prouvait l'incapacité de ces gens à diriger –à l'exception d'Aubray.
- J'ai regardé les championnats, et j'ai bien aimé. Je m'y connais pas mais c'était vraiment bien, surtout ta chorégraphie, elle était puissante, la complimenta le garçon qui était désormais plus à l'aise.
Elle la remercia d'un regard tandis qu'il repassait pour la deuxième fois devant un caillou leur servant de repère dans cet énorme bosquet. Un canard surprit Eden, qui se cacha derrière Céleste, attrapant ses épaules sous l'émotion. Paralysé, il vérifia par trois fois avant de se remettre à ses côtés. Céleste, ne sachant pas si elle devait rire où lui demander si cela allait, choisit la première option, et dût s'assoir sur un banc pour calmer son fou-rire. Le garçon croisa ses bras, faussement vexé, et tourna sa tête de l'autre côté. Céleste le soupçonna de ne pas pouvoir retenir un sourire qui ornait son visage, et se leva rapidement pour en avoir le coeur net. La patineuse fit une grimace dû à se cheville fragile, mais repartit dans un rire plus léger en constatant qu'il avait effectivement une esquisse de sourire qu'il tentait de refouler.
- Je veux des explications, des canards ? Sérieusement ?
- Non, c'est trop la honte...
- La honte actuellement c'est que tu te sois cachée derrière moi car un canard a voulu passer près de toi.
Eden pesa le pour et le contre, réfléchit intensément pendant près de deux minutes et décida qu'il valait mieux qu'il l'explique.
- Un jour, mon père m'a emmené dans un parc avec une mare. On mangeait sur des tables quand un canard a débarqué pour nous dépouiller de nos sandwichs. J'ai pris peur, je me suis reculé, et à force de reculer à l'envers, je suis tombé dans la mare, rempli de pleins de canards. J'ai gâché mon repas, l'eau était sale et en plus, ce vilain canard continuait de me narguer sur la terre ferme.
Résolument moqueuse aujourd'hui, Céleste eut un énième éclat de rire. L'histoire lui paraissait pourtant presque banale mais le ton employé par le garçon, qui insistait sur la ruse du canard, l'amusait. Un tel traumatisme persévérait toujours, et sa réaction, bien des années plus tard, trahissait sa blessure encore bien ancrée. Décidément, les canards auront sa peau, ils seront les responsables de sa mort si on l'écoutait.
- La première chose qui te vient à l'esprit dans ce que tu as gâché était ton sandwich ?
- Ma mère l'avait préparé avec amour ! se défendit Eden, les bras toujours croisés. Mes vêtements sont aussi partis à la poubelle.
Céleste ne sût comment réagir devant ce garçon qui avait subitement perdu dix ans d'âge en replongeant dans ses souvenirs d'enfance qui n'étaient pas forcément les plus joyeux. Pour son confort personnel, elle décida de complètement changer de sujet.
- Ça fait quoi d'être le fils d'un directeur ?
- Tu déménages à chaque fois qu'il change d'établissement, tu es mal vu car les sportifs pensent qu'il n'est pas objectif alors qu'il est aussi dur avec moi, il ne quitte jamais son boulot et te parle tout le temps des affaires.
Cette dernière phrase lui redonna espoir. Ainsi, montrant un intérêt grandissant pour la conversation, elle se rapprocha de lui pour arriver à ses fins. Elle n'était pas fière de la manière dont cela intervenait dans la discussion, mais c'était le seul moyen d'en savoir plus. Tous les précédents directeurs qu'elle avait eu l'appréciait, plus pour ses performances que pour sa personne déjà suffisamment imbue d'elle-même, mais se prenaient au jeu afin que les entretiens se déroulent correctement. L'actuel dirigeant n'avait jamais pris cette peine et avait conclu dès le premier rendez-vous que les rapports seraient cordiaux, mais pas amicaux. Son comportement insolent ne plaisait jamais, et elle ne l'ignorait pas, mais il avait été le seul à le relever ; il avait signé la fin d'une potentielle alliance au moment où il l'avait repris sur sa façon de parler.
Elle ne manquait jamais de respect, règle d'or que lui ont enseigné ses parents, mais savait se montrer téméraire pour obtenir les informations dont elle avait besoin, qui consistait généralement en annonce officielle qu'elle possédait toujours en avance. Cependant, le nouveau directeur mettait un point d'honneur à ne pas laisser une simple patineuse prendre le dessus.
- A-t-il déjà parlé de moi ?
- Oui et pas qu'une fois, il a même été mon frein. Puis j'ai décidé qu'il n'avait pas toujours raison et j'ai voulu me faire mon propre avis.
Elle acquiesça, rassasiée des informations dont elle disposait maintenant. Même si Céleste l'avait deviné, le directeur ne l'aimait vraiment pas. Son caractère énervait tout le monde mais n'était pas la seule cause de cette animosité, cela paraissait trop fragile pour ses yeux qui la tuerait s'il le pouvait. Curieuse des ragots racontés dans le centre, elle voulut en savoir plus.
- C'est vrai que je ne suis « qu'une preuve » pour que les gars de ton équipe arrêtent de dire que tu es gay ?
Céleste n'ignorait pas le blanc qu'elle installerait avec cette question osée, qui ne supportait pas d'être prise pour une idiote mais surtout pour une fonction. Eden, qui avait enfin réussi à dérider la jeune fille, ne s'attendait pas à cette question et ralentit sa marche, se faisant doubler par une grand-mère qui les fixait avec un sourire entendu comme si les deux adolescents étaient des amoureux en peine. Eden baissa les yeux, remit ses mains dans ses poches et son visage se ferma instantanément. Elle l'avait toujours trouvé comme étant le membre le plus rayonnant de son équipe de hockey, il motivait les troupes avant des matchs importants et possédait un mental d'acier. Même s'il perdait par cinq à un, le capitaine ne se décourageait pas et l'on pouvait entendre ses chants jusque dans les tribunes. Le centre entier était persuadé que c'était la raison de sa nomination en tant que capitaine, en plus de son talent inné sur les patins pour augmenter le score.
La réaction d'Eden lui confirma ce qu'elle avait malheureusement deviné, ses yeux préféraient balayer les cailloux au sol plutôt que d'affronter ceux qui s'étaient durcis de Céleste. Il tira sur son pull, fit une moue de la bouche et souffla pour se donner du courage.
- C'est plus compliqué que ça... mais non, tu n'es pas une preuve, vraiment pas.
- Tu m'excuseras, mais avec ton silence, il m'en faut plus pour me convaincre.
- On a chacun nos secrets. Je ne te pose pas de questions sur tes pratiques douteuses, tu ne m'en poses pas sur les rumeurs. Mais je te promets que tu n'es pas une preuve, avoua Eden, effrayé par ce qu'elle pouvait penser.
Sa réponse la piqua au vif, et la contraria réellement. Leur situation n'était en aucun cas comparable, et même si son action n'était ni morale ni éthique, Céleste avait la certitude que ce qu'il dissimulait n'égalait pas, elle ne jouait pas à un concours de la gravité de ses gestes, l'erreur qu'elle avait commise.
Malgré la douleur lancinante que sa cheville lui envoyait, elle courut pour sortir du bosquet. Le matin-même, elle ne savait pas ce qui l'attendait à fréquenter le fils du directeur Mr Aubray, peut-être une après-midi de détente, oublier ses problèmes du quotidien qui lui obstruait la vie actuellement. Au final, il ne valait pas mieux que son père et avait acquis le parfait caractère du dirigeant qui enfouissait les secrets pour rester au plus haut niveau. Eden lui avait pourtant paru différent au premier abord, plus humain et sympathique que la moitié des joueurs de hockey, mais elle s'était trompée sur son compte. Il ne valait pas mieux que son père. Eden l'appela, plus de dix fois, avant de comprendre qu'elle ne renoncerait pas à sa décision.
Des gouttes d'eau descendait la pente de ses joues, et le vent qui lui fouettait son visage à chaque pas qu'elle effectuait, n'arrangeait pas son état. Quelques passants la dévisagèrent quand elle jaillit de la bosquet, tel un animal qui tentait de fuir son futur assassin. Mais aujourd'hui, son assassin était la vérité, depuis toujours. Il la rattrapait quand elle réussissait à le perdre, il la détruisait et la consumait à petit feu. Quand la vérité éclatait, sa vie volait en éclat. Ce n'était pas la première fois, elle n'avait pas déménagé que pour des raisons de situations géographiques, mais elle ne pouvait pas se l'imaginer, entièrement, c'était trop récent dans sa tête. Son comportement était disproportionnée, comme à chaque fois que cela concernait cette notion de la vie qu'elle aurait préféré ne jamais connaître. La vérité s'amusait de Céleste, qui fuyait dès qu'elle en avait l'occasion.
Une fois arrivée au parking, Céleste constata que Conrad y était accoudé, discutant avec le médecin. Il s'excusa auprès de ce dernier, et vint la rejoindre, cet horrible sourire narquois collé à son visage.
Non, pas dans cet état-là. Pas maintenant.
- T'as compris que c'était impossible ? Ta tête a dû être mémorable ! Tu penses que je suis son genre ? se moqua-t-il, s'analysant des pieds aux ongles.
Peut-être qu'Éden lui avait fait vivre de mauvais souvenirs qui l'avait conduit vers la vérité, mais personne n'avait le droit de mépriser une autre personne sous prétexte d'une différence. Elle leva le doigt, le pointa vers son cerveau et parla distinctement.
- Tu n'es qu'un imbécile, ne t'avises plus jamais de te moquer de lui à propos de ça devant moi. Rentre toi ça dans la tête.
***
Bonjour, une nouvelle semaine qui s'annonce plutôt chargée pour ma part, et vous ?
Sa réaction peut paraître réellement disproportionnée (j'ai hésité à supprimer le dernier passage), mais pour moi, il représente son état d'esprit actuel. Elle est perdue, et elle ne veut pas encombrer sa tête avec de nouveaux problèmes -croyez-moi, elle en a bien assez à régler !
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