L'avant midi

L'adrénaline au plafond les ambulanciers arrivèrent à la hâte quelques minutes après. Ils déposèrent leurs équipements sur le sol et vinrent en aide au voisin. Marie immobile et confortable dans ses bras ne se préoccupait plus de rien. Elle était littéralement dans le noir.

L'un des ambulanciers brisa le pesant silence, et dit :

- Qu'avons-nous ici? Qu'est-ce qui lui est arrivé?

Le voisin garda le silence, les yeux toujours rivés sur sa voisine inerte dans ses bras.

-MONSIEUR! répondez moi s'il vous plait! dit l'ambulancier en haussant la voix

Il leva la tête pour faire face à l'ambulancier. Il connaissait mieux la jeune femme étendue dans ses bras que sa propre femme, alors il n'était pas question qu'elle meurt dans ses bras. Cet homme a fait de nombreuses erreurs dans sa vie, mais à l'encontre de ce que les autres pensaient Marie n'en était pas une.

Il ne voulait pas avoir jusqu'à la fin de ses jours, la mort de celle qu'il aime sur sa conscience. Donc le jeune homme finit par ouvrir la bouche:

- JE SAIS PAS! Je l'ai entendue crier alors je suis venu voir si elle était correct. C'est tout ce que je sais, je... je suis désolé. FAITE QUELQUE CHOSE! AIDEZ LA !

- Je vais faire tout ce que je peux monsieur, mais j'aurais besoin que vous la lâchez pour que je puisse faire mon boulot.

- Okay... Okay pas de problème

Le voisin déposa délicatement Marie sur le sol et n'eut même pas le temps de reculer de quelques pas que tous les ambulanciers étaient déjà autour d'elle.

Sous le choc, le voisin ne comprit rien de ce que les ambulanciers disaient. Tout ce qu'il saisi était qu'ils essayaient de la réanimer. En regardant Marie étendue sur le sol avec sa vie entre les mains de quelqu'un d'autre, le voisin réalisa ceci : que cette fois ci quelqu'un était allé trop loin.

Malgré tout ce qui se passait dans la petite salle de bain, le voisin ne quitta pas sa voisine des yeux. Les secouristes rangèrent leurs équipements aussi vite qu'ils les avaient sortis, et quittèrent la pièce en vitesse. Laissant maintenant le pauvre homme dans ses propres problèmes.

Seul dans cette pièce et seul dans cette maison qu'il connaissait si bien, il prit son téléphone avec une étrange précaution. On aurait dit qu'il avait peur que celui-ci lui glisse des mains. Il réussit enfin a contrôler le tremblement de ses mains et ouvrit son téléphone, il finit par composer le seul numéro qui ne voulait jamais vraiment appeler...

- Chérie... Je suis vraiment désolé mais il faut qu'on parle... Tu ne connais pas tout sur moi.

Et comme si de rien n'était il raccrocha tout de suite après, laissant sa femme dans l'ombre. Le jeune homme resta debout pendant quelques secondes, il pouvait entendre que les sirènes de l'ambulance et quand celle-ci partit le silence venait de reprendre le contrôle.

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Même si le silence régnait à seulement quelques kilomètres de Marie, la situation dans l'ambulance était loin d'être calme.

Marie allongé sur une civière, les yeux ouverts, tenta de ne pas craquer. Voir les ambulanciers se crier dessus ne lui apportait pas grand réconfort, et cela était tout ce qu'elle avait besoin après le matin qu'elle avait vécu.

Marie n'avait jamais pensé qu'une ambulance pouvait être si petite. Il y avait de nombreuses machines accrochées sur les murs qui ne cessaient de chanceler et avec les quatre ambulanciers accroupis autour d'elle, Marie se sentait coincée. Elle se concentra sur le plafond et ne le quitta pas des yeux pendant le reste du voyage.

Une fois rendu à l'hôpital l'ambulance s'arrêta brusquement et les portes s'ouvrèrent. Une fois sortie Marie fut rapidement pris en charge. Même si elle n'était plus coincée dans l'ambulance et entourée par des machines, Marie se sentait tout autant prise au piège. Les ambulanciers laissèrent subitement la place aux docteurs.

Quand elle tourna sa tête sur le côté, pour la première fois aujourd'hui Marie se senti en sécurité, quand elle regarda la dame à l'uniforme bleu tous ses soucis s'envolèrent. Marie ne savait pas pourquoi mais il y avait quelque chose de rassurant avec son visage serein. Ses cheveux montés en chignon et le gros collier de perle qui pendait autour de son coup lui faisait penser à sa mère... La seule personne qui a vraiment pu la calmer.

- Inquiète toi pas ma cocotte, tout va bien se passer. Fais moi confiance je m'appelle Thérèse.

Thérèse lui prit la main et avec l'aide de quelques personnes, ils poussèrent la civière et entra dans le chaos de l'urgence.

Marie continua de serrer la main de Thérèse, la seule chose qui la rassura en cet instant. Avec tout le chaos autour d'elle, Marie voulait simplement retrouver son calme. Alors elle ferma les yeux et pensa à sa chère mère.

Marie ouvra ses yeux quelques heures plus tard. Elle se réveilla en sursaut entouré de policiers...

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océane-pacifique 🌊

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